31 octobre 2004

Sorcière sorcière, prend garde à ton derrière!

Halloween, une mode? Selon les dires de certains, cette fête serait encore une sorte de colonisation outre atlantique. Genre les américains nienianien blabla.
Chais pas, je me sens pas trop colonisée quand je déguise ma fille en sorcière et quand je fais deux yeux une bouche à une citrouille. Et puis il paraitrait aussi qu'il s'agirait d'une coutume ancienne (gauloise). Et encore, manger des bonbecs, c'est ptêtre hard pour la cellulite et le ventre plat, mais pour le reste, non, décidemment, je ne me sens pas agressée.
Faut dire que les petits français se sentent souvent attaqués dans leur manière de vivre, qu'ils ne voient pas souvent au delà de leur petit nez (crochu), et dès que ça les dépasse, c'est le Mal qui Nous ronge (comme un rat au fond d'une grange, ça me rappelle d'ailleurs une chanson de mon enfance, un abécédaire chanté il me semble par les frères jacques et le R c'était "Raoul recherche un rat qui a rongé le raisin(bis) et le rat rit et ronge dans son coin, rat rongeur reste à la grange le râtier n'est pas loin" bouhouhou")





En tout cas, je ne sens aucune fêlure dans mon identité, je n'ai pas le sentiment de trahir mes origines en déguisant ma fille en sorcière, en décorant sa chambre, en fabriquant des lanternes. Ni en m'amusant à cuisiner un gâteau de sorcières.
Et je trouve également qu'Halloween est beaucoup plus emblématique pour tout ce qui concerne les peurs (fantômes, esprits, sorcières etc) et la mort en général que le fait de seulement aller au cimetière à la toussaint. D'ailleurs, si j'avais fêté halloween dans mon enfance, je suis sûre que j'aurais beaucoup moins peur des esprits bouhououh

26 octobre 2004

Sûrement une erreur

Dans ma famille, j'ai plein de spécimens sociologiquement et psychologiquement superbement intéressants. Je ne parle pas d'intérêt pour ce qui est de les connaître, mais pour la science, alors là, quelle originalité! Waouh, ça en jette.
Vous avez pu environ cerner ma grand-mère (tant que ce n'est pas physiquement ou à portée de voix, ça va uhuhu), aujourd'hui vous allez saisir toute la grandeur d'âme de la soeur aînée de ma mère, alias TV (ne me demandez pas pourquoi, ce sont ses initiales, on dira).

Physiquement: TV mesure environ 1m75 pour à peu près 120 kg. Force de la nature, la dame. Elle est habillée en noir (ou en bleu marine, ça dépend). D'ailleurs, on l'appelle "la tante noire", non seulement en rapport à son habillement, mais aussi à sa couleur d'âme. Ses habits à elle ne sont jamais très propres, toujours une petite tâche par ci, une énorme salissure par là. Un petit peu de crasse dans le cou, et sous les ongles. Voilà, vous cernez?

Maintenant que vous avez une image visuelle de la personne, on va pouvoir attaquer la partie psy.
Call me SOS psy-famille 0 800 211 123 456.

C'est quelqu'un de foncièrement jaloux. Jalouse de sa soeur (ma mère) essentiellement, et de tout ce qui en découle: les enfants et leur(s) réussite(s) notamment. C'est elle l'aînée, d'abord. Tout lui est dû (surtout l'argent de l'héritage). Oh! Elle aime l'argent. Faut dire qu'elle est imposable sur la fortune, et se permet quand même de réclamer de la thune à toutes les vieilles tantes, soit disant parce que toute sa famille l'a abandonnée, qu'elle est malheureuse.
Bon, y'a un truc quand même, c'est que son mari est mort y'a 3 ans. Alors sur le coup, quand même, on a compati. Mal nous en a pris, puisque tout est retombé sur notre gueule. Surtout sur celle de ma mère: harcèlements téléphoniques, messages dans la maison de mon grand père, descente en flammes auprès de tous ses cousins. Bonjour l'ambiance. Cocorico cowboy limite.

Ensuite, elle est confite jusqu'à la moelle dans l'église. Amen amen, allélouia et tout. Mais attention, pas le catho normal. Elle va à l'église où la messe est en latin, où les gens ont tous le cul serré sur la chaise ou sur le prie dieu, avec leur petite jupe plissée et leur chemisier blanc (pour les femmes) , pantalon à pinces et veste étriquée (pour les hommes). Les petits garçons sont en culotte courte grise qui gratte, les petites filles en robe à smocks jusqu'à 15 ans et les bébés vêtus comme au 18è siècle. Quelle bonne ambiance décontractée! Quel style! Quelle ouverture d'esprit! Les filles se marient à 20 ans et sont destinées à 1/ porter le nom de leur mari 2/ rester à la maison 3/ surtout ne pas ouvrir leur gueule.

Evidemment, pour décorer artistiquement le tout, elle vote héfèn. Et oui, elle met son petit bulletin dans l'urne du gros borgne lobotomisé. Elle n'aime que les blancs figurez vous. Les autres, pff, j'en parle même pas, je vais me et vous faire vomir d'un seul jet.

Pour résumer: elle va à l'église, crache sur les clochards, tabasse en pensée les arabes, est imposable sur la fortune, taxe de la thune à tout le monde. Pathétique. Misérable.


J'ai pas l'impression que cela soit ma famille, non, c'est pas possible.


25 octobre 2004

Noir c'est noir

...il n'y a plus d'espoir lalalala

Chez t*****i, vous pouvez tester librement moyennant finances votre quotient intellectuel. Oui, y'a bien des choses à gagner, mais pour cela faut payer pour savoir si tu es bête comme un manche ou si tu assures comme Einstein.Faut quand même pas se foutre de la gueule du monde, je vais pas payer en appelant un numéro bidon pour avoir un code qui me permettra d'aller répondre à des questions relou, qui soit disant quantifieront mon intelligence.



Et oui, grouillez vous, les places sont chères (uhuhu)

24 octobre 2004

Liberté, j'écrirai ton nom

Bon d'accord ce sont les vacances. Oui certes, je suis en congé parental (jusqu'en septembre prochain). Mais ma fille a 3 ans et demi, et elle va à l'école (quand y'a pas vacances, en fait, elle y va). Mais là, j'avais envie de parler de ce qui se passe dans cette école maternelle (sans la nommer, hein, chuis pas folle, j'ai peur de représailles -euh non, mais qu'est ce que je dis moi?-).
Voilà.
Plantons briévement le décor. Une petite école maternelle de banlieue, avec 4 classes. Un peu plus de 100 élèves, entre 2 et 5 ans. Une cour de récré super mal foutue, avec une espèce de colline super dangereuse en arrière plan et un bac à sable pas nettoyé pas désinfecté (enfin, si, tous les 20 ans), ni même râtissé (et pas bâché quand il flotte, ça va de soi).

Première chose.
Ton enfant arrive dans l'école, il doit enlever ses chaussures dans l'entrée de la classe. Il n'a pas le droit de retirer son manteau. En fait, il enlève ses chaussures, traverse la classe en chaussettes (ou pieds nus quand il fait chaud), et c'est seulement quand il arrive dans le couloir qu'il a le droit de se désaper un tant soit peu (enlever le manteau). Va sans dire qu'il fait une chaleur torride, c'est toujours surchauffé là dedans.
Bon, ma petite critique personnelle qui n'engage que moi: je trouve débile cette tradition des chaussons qui fait perdre du temps le matin aux petits (et aux grands). Le seul avantage, c'est que les petits nenfants salissent moins la classe avec leurs chaussures dégoûtantes, par définition pleines de boue, de caca de chien, etc etc (à l'appréciation de chacun). Certes, je me surprends à penser parfois que le sol n'est pas nettoyé tous les jours, et que les pans de moquettes, euh, non, n'en parlons même pas de la moquette, c'est sacré, la moquette. C'est quand même crade que le sol ne soit pas nettoyé tous les jours, en plus les adultes n'enlèvent pas leurs pompes, eux. Genre y'a que les mômes qui ont le privilège d'amener les grosses saletés dans la classe. Ces petits diables auraient-ils l'affront de faire nettoyer le sol tous les jourss? Argh! Mon dieu, quelle horreur, vous imaginez? Vous êtes payés pour nettoyer en général, et ça vous fait chier grave, et pour faire passer votre rancoeur, vous obligez des petits innocents à mettre des chaussons à l'école. C'est une épreuve de soumission, et moi, ça m'agace. Je ne peux pas dire plus que "ça fait perdre du temps, les chaussons" ou "c'est pénible, ces chaussons". Si je refuse d'apporter des chaussons pour ma fille, elle se fera rejeter du genre: la pauvre n'a pas de chaussons, sa connasse de mère ne pense à rien (par exemple, et je reste soft).
Bref, les chaussons pour moi, c'est juste quand on a froid aux pieds à la maison. Pas un accessoire ridicule servant de vecteur de domination de la part d'adultes aigris et frustrés.

Deuxième chose
La cour de récréation. La surveillance (entre guillemets tellement cela ne représente pas ce qu'elle définit). Les nanas donc sont assises sur un banc, et regardent juste si les enfants ne font pas de bêtises. Elles n'empêchent pas les enfants de se rouler dans le sable mouillé, et de ruiner leurs fringues (elles s'en foutent, ce ne sont pas elles qui lavent). Elles jettent un oeil distrait (et encore, seulement quand elles n'ont pas leurs règles) sur la colline, là haut, où sont installés des jeux. Si un accident arrive, leur temps de réaction dépasse les 3 minutes. C'est énorme. En plus, y'a des recoins dans la cour, les gamins peuvent s'y planquer pour faire de grosses grosses bêtises.


Troisième chose
Après la toussaint, les enfants vont faire du sport au gymnase. Comme l'équipe ne fait aucune confiance aux parents, elle demande de ramener une paire de baskets à scratches (alors que c'est moche, des baskets à scratches parallèles là, vous voyez? c'est hideux, je ne conçois pas une seconde mettre une choses affreuse à ma fille). Cette paire de baskets va rester à l'école. Et ça, c'est la goutte d'eau. Genre, on fait son pauvre couillon, on achète une paire de pompes uniquement pour l'école. Tu n'as pas le droit de mettre cette paire de chaussures à ton enfant en dehors de l'école (du gymase). C'est pas un peu se foutre de la gueule du monde ça? Ils laissent les enfants se rouler par terre, dans le sable, et en même temps ils veulent une paire de baskets pour eux tous seuls, des chaussures exemptes de saletés. Je me refuse à cela. Ma fille amènera sa paire de chaussures le matin, et repartira avec le soir. Non mais ho, chuis pas Crésus moi non plus. Je ne vais pas non plus me soumettre à de telles conneries. Pour qui ils prennent les gens sans déc?


Bon voilà ça va mieux, maintenant que j'ai parlé.
Bon, il s'agit sans doute déformation professionnelle, mais personne ne me dira qu'on respecte les enfants dans cette école: les chaussons, les baskets, la surveillance aléatoire, la semaine de quatre jours....Que des trucs qui arrangent bien les adultes finalement. Pff, c'est déprimant et pathétique. Si un jour je suis amenée à enseigner dans cette école, j'en finirai avec les chaussons. Bye bye les chaussons qu'on est obligés de changer 3 fois dans l'année cause changement de pointure. Adieu, accessoires de servilité et de soumission. Ah, ça fera du bien, des futurs citoyens libres libérés de leurs entraves.

J'écrirais liberté sur les murs aussi, tiens.



Liberté

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orages
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.
Paul Eluard
in Poésies et vérités 1942
Ed. de Minuit, 1942



Parce que c'est aussi dans la vie de tous les jours, dans les actes les plus simples, qu'on nous oppresse, qu'on nous oblige, tout cela sous sous le couvert de normes débiles, dépassées, obsolètes même, voire aiguisée par la paresse, la bêtise ou l'ignorance. Et dès l'enfance. Je refuse de d'hypothéquer la liberté future de ma fille. Même s'il s'agit d'un détail futile.Je comprends bien: il faut des règles et des normes. Mais trop souvent, elles sont dépassées, transgressées, mine que rien.
Quoi, je vais trop loin? Mais non.

A suivre...

21 octobre 2004

Madre dolorosa

Toutes les mamies ne sont pas aimables.
Non non non.
Loin de là.
Ici et maintenant je vais vous parler de mon aïeule, alias ma grand-mère. Pas en bien, ni en mal d'ailleurs, juste la réalité telle qu'elle est. J'espère que mon père ne lira pas ce texte, il risque d'en avoir des sueurs froides tellement il aime sa mère.Si si si, un amour inconditionnel.
Déjà pour présenter briévement la chose sans saouler personne, cette femme est à la tête d'un matriarcat. Encore que le mot ne soit pas exact, puisqu'elle cherche à gouverner seule. Il faut son aval pour n'importe quelle décision, son accord pour n'importe quel engagement. ça fait peur, hein?

Physiquement, elle est super maigre. Elle doit peser dans les 40 kg toute mouillée. En fait, elle est anorexique. Oui, anorexique: de temps en temps, elle consent à manger 2 ou 3 pousses de soja. Plusieurs fois, son médecin à cherché à l'hospitaliser, mais elle n'a jamais voulu laisser seule sa grande maison (avec mon grand père, elle avait bien trop peur qu'il ait l'outrecuidance de manger des chips à son insu). Alors évidemment, tout ce qui ne correspond pas à son schéma physique (maigrissime, manger c'est péché) est rejeté arbitrairement. Grosso modo, plus t'es maigre, plus elle t'aime.

Ensuite, elle a 9 enfants et environ 40 petits enfants (oui on se reproduit plutôt pas mal dans la famille, et certains-que dis je?: la majorité- ont adopté en connaissance de cause les préceptes du pape en ce qui concerne la contraception, c'est dire...). Evidemment, elle a ses préférés (j'eusse fait partie de ce cercle fermé, mais étant l'aînée, ça lui est passé, elle a trouvé plus mieux). Et puis elle préfère les garçons, les filles c'est rien que de la merde. Il lui faut une descendance couillue. Ah si, quand même, quand tu es une fille, c'est bien :
- quand tu te maries et après tu conçois une tripotée de garçons que tu élèves dans la foi et l'amour tout ça.
- quand tu deviens bonne soeur.
- quand tu restes célibataire (mais tu t'en prends quand même plein la gueule).
Sinon, c'est nul.

Il faut obéir à des principes rigoureux et tout. Dont celui de la vérité fausse qui ne blesse pas. Je me souviendrai toujours d'une fille d'une dizaine d'années (j'avais 10 ans aussi à l'époque) qui devait également peser une dizaine de kilos de plus que moi, et qui m'a ordonné de jouer à l'ascenseur avec elle. Ah, merci la grand-mère, mais cette folle m'a balancée par terre et je suis tombée dans les pommes. Fallait surtout pas dire que c'était cette cruche sans cerveau qui m'avait jetée par terre hein.

Bref. C'est carrément la pensée unique: il faut agir comme elle l'a décidé, et puis c'est tout. Si tu déroges à la règle, elle te cassera du sucre sur le dos ad vitam eternam. Des fois ça te revient aux oreilles, ça ravit à un point! En plus, elle adore, elle prend plaisir à aller aux enterrements. C'est bien, elle tire la gueule juste ce qu'il faut en poussant des soupirs. Et ce qui lui plait par dessus tout, c'est dire des choses méchantes ("il aurait pu trouver sa femme en france quand même!") ou bien dire des choses affreuses ("le père X s'est cassé la jambe en tombant de l'échelle, ils ont été obligés de lui couper, c'était tout infecté, et après sa femme n'a pas supporté, elle s'est suicidée, et les enfants ont tous été placés à la ddass"). C'est la bonne humeur assurée quand tu vas chez elle, c'est certain. Tu t'éclates trop. Surtout que la télé, c'est le diable, y'a que questions pour un champion (éventuellement le foot pour les mecs). Si tu regardes la télé, elle va t'en dissuader: tu es sûre que c'est bien ce que tu regardes? Et moi qui fait tout le travail dehors, porter ces bûches à mon âge blabla, oh ne regarde pas ça, c'est contrôlé par satan blabla. N'approche pas non plus ta main du téléphone, malheureux. ça coûte. Bref, il ne te reste plus qu'à jouer au scrabble. Ou de lire un magazine. C'est à tes risques et périls. Une fois, on avait vu un journal sur le truc là, droit à la vie, avec des photos d'avortement, de foetus morts. Je rappelle que tout ça est accessible aux enfants. Immonde. Conditionnement. Pour ma part, j'avais 15 ans lorsque j'ai découvert ces horreurs. Aujourd'hui, je les brûlerai. Faut quand même être pas net pour avoir ça chez soi, et de surcroît le laisser sous les yeux des enfants. Comment on appelle ça déjà? La sénilité? Le chtarbisme absolu? La connerie, tout simplement?

Voilà un tableau idyllique, n'est-il pas?
Une langue de vipère dans un corps sec comme de la pierre, dont le coeur se morcèle pour mieux manipuler les gens.
Oui, voilà comment je la vois.


18 octobre 2004

Rage, bave et canidé

Ce matin encore j'ai eu peur d'un chien. C'est vrai quoi, ils me font peur, les ienchs. Surtout les gros.
Surtout les bergers allemands dégénérés. Ces choses aux oreilles pointues ont toujours une ou deux dents qui sortent, reposant négligemment sur leurs babines pleines de bave. Brr, ça me donne des frissons rien que d'y penser, tiens.
Donc ce matin, je revenais de l'école avec ma MiniMoi (2 ans) et la poussette (âge inconnu). Soudain, j'aperçois la bestiole, au loin, sans personne autour. Je me dis: "ça y est, c'est le berger allemand fou, il a bouffé ses maîtres et il s'est échappé. Profitons vite qu'il soit repu pour fuir" Et j'ai fait demi-tour. J'ai trop peur. Bon, après, je me suis aperçue que finalement, non, il n'avait bouffé personne, que le petit vieux (son maître) l'avait rentré, et que je pouvais désormais passer en toute sérénité. OUF. J'ai eu trop trop peur.
Surtout qu'apparemment, le chemin de l'école est bourré de ienchs nourris aux hormones, puisqu'un peu plus loin, y'a une Bête féroce (communément appelé le chien débile), qui aboit comme un dingue quand tu passes devant (à distance raisonnable tout de même). Cette créature fait peur à mes filles. Canidé fin de race, ascendant goliot.

Les chiens, ils restent chez eux, ils ne m'approchent pas, à moins qu'il sache se tenir un minimum (et encore). J'ai peur, et les gens ne concoivent pas qu'on puisse avoir peur de leur toutou à sa mémère.







EDIT: petite, j'ai été mordue par un chien errant. J'avais 6 ans.Un vilain chien plein de dents. Depuis, j'ai une peur démesurée des chiens. Je demande pardon aux gens qui les apprécie, je comprend, moi aussi j'aime les bébés chiens, mais les gros me font peur, de manière démesurée sans doute. J'ai du être vaccinée contre la rage à cause de cette chose qui m'a mordue, et depuis...voilà ce que je suis devenue. Ce n'est pas du tout violent, ça décrit juste un ressentiment. En plus, ma grand mère avait deux bergers allemands absolument terrifiants. Je me planquais dans ma chambre, ils me foutaient la trouille, à grogner de manière perpétuelle.
Voilà, c'est tout, j'ai fini d'aggraver mon cas.

17 octobre 2004

Sociopathe

Un bruit retentit. Un bruit violent, beaucoup trop violent. ça résonne encore et encore dans mes oreilles, le bruit rebondit sur mon cerveau, fait écho dans mon crâne. Il prend son temps, cruellement, lentement, pernicieusement. S'écoulent plusieurs secondes avant que je réalise d'où provient LE bruit. C'est l'interphone. Cette chose mal conçue y'a au moins 25 ans, par des sourds apparemment. En effet, le bruit ne s'est pas seulement répandu avec rage dans la douceur de mon chez moi, mais également dans tout le bâtiment (caves comprises). Limite on avait l'impression que l'interphone lui-même se sentait agressé.
Il est quatorze heures et quelques, en ce jour de semaine (me rappelle plus lequel).
Je décroche.
Les scouts.
Incroyablement sans-gêne, ceux-là. Se croient tout permis parce qu'ils portent un immondissime uniforme, avec tout plein de trucs collés dessus.
Erreur.
Grosse erreur.
Fallait pas sonner ici, les coléoptères sans cervelle (c'est vrai qu'ils se déplacent toujours en masse, on ne sait jamais, un agglomérat de cerveaux dysfonctionnants peut éventuellement former un cerveau de pointe? C'est leur avis, pas le mien)

Fin: non ça ne m'intéresse pas vos calendriers, au revoir.

Fin alternative #1: cassez vous, bande de coyotes avides, chrétiens corrompus qui vendent leur image pour partir 2 semaines en stage de bandits à Vésoul!

Fin alternative 2#: venez donc, je veux vous voir de mon balcon...(au balcon, avec une bonne bassine d'eau gelée): recevez mon offrande, perturbateurs de ma tranquillité diurne! Et n'y revenez plus! (fin un peu trop burlesque)

Fin alternative 3#: montez donc au deuxième étage, petits débraillés. (au deuxième étage): Mais qu'est ce que vous foutez là?J'appelle les flics, petits morveux voleurs de grands mères!
Néanmoins, il faudra penser à appeler mac gyver, pour qu'il puisse concevoir des pièges, pour éviter qu'ils s'enfuient.

Fin alternative #4: montez au deuxième étage: si si, je sais être aimable des fois, je peux quand même leur offrir un petit chocolat chaud, à ces neuneus. Les pauvres, toute la journée à faire du porte à porte et se faire insulter 80 portes sur 100...
(réception à la tronçonneuse de poche acquise à la vitrine magique: bruyant, sanglant, mais ça défoule énormément-et ne parlons pas du nettoyage et des cris horrifiés provenant du rez de chaussée)


J'hésite, pour la prochaine fois.


14 octobre 2004

Nausée, ah bon?

Tout à l'heure, je me suis rendue avec allégresse au centre commercial régional pour acquérir divers produits (vous connaissez l'enseigne certifiée non conforme?) culturels. Si, si, je me cultive des fois. Là, j'ai notamment acheté un dvd de Depeche Mode (avec les clips uhuhuh surtout Enjoy the silence, quand il met sa cape de faux roi, on dirait le couvre-lit de chez ikea). J'ai aussi acheté le dernier Ben Harper (and the blind boys of Alabama) qui est absolument divin.

Bref, je m'égare, et tel n'est pas le sujet.

En fait, j'avais emmené ma maman avec moi. Bon, ok, c'est plutôt elle qui m'a emmenée, vu que je n'ai plus de voiture, je l'ai vendue à bas prix et encore, c'était pas un cadeau. Donc, avec ma maman, on avait soif. Et faim. Du coup, on s'est innocemment dirigées vers le monoprix. Notre citymarché. Pour aller au rayon alimentation, faut descendre des escaliers. On descend. Arrivée en bas (je parle en mon nom parce que je suis très mal poliche), j'ai les narines qui palpitent. Mes sens en éveil, je me demande ce qui se passe. J'accélère le pas. Rien à faire, ça subsiste. Mais qu'est ce que ça sent, bordel? C'est quoi cette odeur immonde infâme répugnante affreuse abjecte innommable impensable ? Hein, c'est quoi?? Y'a quelqu'un qui est mort au rayon surgelés la semaine dernière et ils ont laissé le corps se décomposer? Quelqu'un a déféqué au rayon confiserie et ils n'ont pas nettoyé? Quelqu'un du magasin a dû laisser trainer du fromage pourri? C'est la tanière d'un renard pleine de souris mortes? QUELQU' UN PEUT ME DIRE CE QUE C'EST LA? Y'a des mauvaises langues qui iront dire que c'est moi qui ai les narines polluées, et que c'est de ma faute, faudrait que je me lave le nez aussi de temps en temps. Mais non, vous vous trompez.
Ma mère aussi a senti.
Les mamies très snobs aperçues au rayon bonbons à la violette aussi. J'ai vu leur nez pincé et leurs rides accentuées par une moue dégoutée.
En plus, ça sentait dans tout le magasin, c'était intenable. J'ai été obligée de me boucher le nez avec mon gilet. Vite vite, je me suis enfuie (avec ma boisson tout ça).Hé, j'ai payé quand même.

Y'a encore quelque chose de pourri au royaume du Danemark.
Quelque chose de louche qui mérite bien une enquête de l'inspecteur Barnaby.

Vous ne connaissez pas l'inspecteur Barnaby? Celui qui rivalise avec Derrick, sauf qu'il est anglais. Il fait semblant de faire des enquêtes avec son acolyte, mais en fait, ils passent leur temps à boire des trucs. Par exemple, une fois, l'année dernière, je me suis sacrifiée pour savoir ce qu'était Barnaby, et surtout pourquoi y'avait des gens qui regardaient et pourquoi france 3 s'obstinait à le programmer le dimanche soir. Là, en l'occurence, il s'agissait de résoudre un crime. Ben Barnaby, quand il va interroger le principal suspect, il rentre directos dans sa maison (le suspect est absent). Il s'aperçoit que toutes les issues sont piégées par de l'électricité (même le téléphone, qui devait dater de Moïse). Han merde, se dit-il (à lui même, parce que Barnaby ne jure pas devant les gens). Là, au lieu de balancer une chaise pour sortir de l'endroit, ben non, Barnaby s'assoit dans les grands fauteuils du salon du méchant, et il attend. Son collègue aussi attend. Même qu'ils s'assoupissent. Super enquête. Au lieu de résoudre l'affaire en 30 minutes, ça en rajoute 1h.
Conclusion: Barnaby est un gros glandeur, il fait semblant de mener des enquêtes, mais c'est Jack Bauer qui s'occupe de tout, en fait.
Je tenais à ce que ça se sache.
Euh du coup, pour mon enquête sur l'odeur inopportune, je ne sais plus comment faire.

13 octobre 2004

Barnaby staïle

Angel et moi-même formons j'en suis sûre une annexe clandestine de la police municipale (alias les cows boys du sept huit). On a entrepris une enquête sur un de nos voisins (plus proche d'Angel que de moi, géographiquement parlant), que j'ai pour ma part vu en tout et pour tout 2 fois en 4 ans et demi.Et dans des conditions plus qu'étrange, puisque le gars avait une longue vue et son appartement était VIDE.
J'ai donc décidé de me mettre sérieusement à expliquer tout ceci, de passer au delà des hypothèses, et de tout savoir. Quitte à interviewer Lucette, tiens (euh...chais pas...faut voir si c'est vraiment utile, quand même, chuis pas suicidaire non plus).


Voilà mon plan d'attaque:

- regarder (fouiller) son courrier qui dépasse de sa boîte aux lettres (en cours);

- interroger les voisins qui habitent là depuis longtemps (de manière discrète);

- chercher d'éventuelles informations sur le net (cet homme a un nom courant, ou alors c'est une couverture, ce qui ne m'étonnerait pas d'ailleurs);

- bien vérifier si cet homme n'est pas fiché par les services de police;

- compulser la liste des détectives privés du département voir s'il n'y figurerait pas, par hasard.

Bon, ce sont les seules idées qui me sont venues à l'esprit pour le moment. C'est tout de même étrange que cet individu ne récupère pas son courrier depuis des lustres. C'est curieux qu'il ne passe jamais dans son appartement (ou même si c'est quelqu'un d'autre, hein, j'en sais rien, je voudrais juste que ses volets s'ouvrent, comme ça on pourra lancer une opération -genre on le file ou chais pas moi).

La curiosité est un vilain défaut. J'ai trop regardé 24 (heures chrono).
Esprit de Jack Bauer, sors de mon corps.
Euh non, restes y finalement, c'est pas plus mal.

11 octobre 2004

Cerveau ramolli

Un jour ordinaire d'octobre...

Mal réveillée, la tête dans le fondement, je t'aperçois au loin qui s'avance. La première chose qui me vient à l'esprit à ton propos? Là, voilà: "Et merde, il va falloir lui dire bonjour ou quoi?"... Sur le macadam résonnent tes pas lourds et gauches, tes hanches adipeuses te font tanguer de manière aléatoire: gauche/droite/milieu/droite / gauche/etc.. Pourtant, rien ne semble te troubler. En effet, ton esprit est tellement englué dans un processus de perfection, qu'à ton propre avis, tu ne sembles pas avoir de défaut. Oui, tout est parfait, penses-tu. Ce matin, encore un matin, un matin pour rien, tu n'as pas coiffé tes cheveux. Je me demande même depuis combien de temps ils n'ont pas été lavés. Avec l'après-shampoing et tout. Je me pose la question d'ailleurs, sais tu ce qu'est un après-shampoing? Là n'est pas la question. Ta coupe courte empêche les gens de critiquer de trop, ils ne peuvent pas voir que tu ne te coiffes qu'un jour sur trois, comme ça. Et puis, tu l'as faite toi-même, cette coupe.
L'air est froid, le vent attaque tes joues qui se battent contre la couperose. Combat inédit, n'est-il pas? Ce matin, tu regrettes ne pas avoir mis de chaussettes, mais tu as pensé que tu ne rentres plus dans tes chaussures, avec des chaussettes. Tes pieds ont pris du volume, ces derniers temps. Et ces petits poils sur les orteils, tu trouves ça trop sexy, même. Par contre, il faudrait que tu changes de chaussures, elles sont usées au bout et la semelle se décolle. ça fait mauvais genre, tu as une certaine respectabilité, faut pas non plus cracher sur sa propre image, plutôt la cultiver. De manière positive. C'est très important, une paire de chaussures, ça révèle beaucoup de choses sur la personne qui la porte.
Soudain, tu te retournes. Tu te demandes si tu n'as pas fait tomber un truc. Ah non, c'est juste ton sac qui rebondit sur ton manteau élimé, juste sur la poche, là où se trouvent tes clés. ça te rassure, tu n'avais pas envie de te baisser, de toute manière. Tu regrettes de ne pas avoir racommodé les boutons de ton manteau, il fait frisquet ce matin, tu espères ne pas attraper un rhume. C'est vrai, quoi, tu ne vas pas racheter un manteau cet année, ça fait juste 8 ans que tu as celui-ci, il est encore mettable. Il ne faut pas jeter l'argent par les fenêtres.
Le fait qu'il soit ouvert (le manteau, faut suivre!) permet de voir ce que tu as choisi de porter aujourd'hui. Je n'ose pas trop regarder, et puis j'ai l'impression que tu portais déjà la même chose la semaine dernière. Un gilet dont j'ai oublié la couleur (et vice-versa) sur un chemisier brodé. Pas n'importe quelle broderie: des oiseaux de paradis. ça met tout de suite de la gaité. Ces couleurs chatoyantes sur un tissu qui jadis a été blanc, tout bonnement unique. Ta jupe bleu marine (longue et chaste) remontée sous les aisselles laisse juste de quoi apercevoir les broderies du susdit chemisier. Quand même, fallait pas louper ça.
Ton sac ballottes toujours sur ton épaule, je ferme les yeux un instant. Pour un lundi matin, croiser ton regard serait supplice. J'aspire à l'oubli, juste deux secondes, le temps de te croiser. Malheureusement, j'ouvre les yeux au mauvais moment. Tu m'as vue, tu t'arraches la bouche pour proférer ce que j'ai pris pour un bonjour. Je hoche la tête, je crois que j'ai dit "'jour", mais je ne me souviens plus bien. Tu es déjà partie, tiens, tu as oublié de mettre de l'eau de cologne ce matin. Tes gros doigts boudinés pas remplis de bagues sortent de tes poches. Je m'enfuis. Tu sais que tu me fais peur, des fois. Ton ricanement nouille m'électrocute. Un instant, je me demande si tu disposes d'un cerveau en état de marche. Mais je reviens vite à la réalité. Non, bien sûr, comment ai-je pu oublier? ça fait longtemps qu'on t'a dit comment penser, et maintenant tu es convaincue. Tu es une référence, on sait bien par ici que tu ne dis jamais de conneries. J'ai pourtant le souvenir tenace, tu ne m'as pas hypnotisée. Tu ne m'auras pas. Va donc voir ailleurs si j'y suis. Mais oui, c'est à toi que je parle. Arrête tout de suite de me regarder. Ne me parle plus, ou bien j'appelle Jack Bauer. Il saura quoi faire de toi, lui.

08 octobre 2004

Groupie part 1

Voilà moi en groupie (à mes débuts, là je suis quand même super jeune)
Allez-y, vous pouvez y aller, de toute façon, j'ai pire (si si)




Yakatata forever.

SuP(ur)aTioN

Vous l'avez voulu, je vous vois vous moquer, et ben c'est tant pis pour vous.

Voilà ma fabuleuse collection de disques (et encore, c'est que le début): là c'est juste celui du groupe nordiste (de la France) Sup(uration).Vous êtes contents hein? ça vous donne envie d'écouter? Oui oui, moi aussi, je vais en profiter ce week-end, à mater mes vieilles photos de concert en écoutant à donf les manettes un de mes groupes préférés de quand j'avais 20 ans (un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître euh).J'adore chanter avec le petit livret du digipack (je ne connais pas le nom de cette chose, pardon), avec ma voix diaphane sur les sons gutturaux, ça l'a toujours fait grave. J'aime bien les paroles, elles sont cooooooool.
Ah! ce WE, promis, je me rappelle les concerts et je vous raconte. Avec des noms et tout (si si, je vais oser).




Ce groupe a fait une fabuleuse reprise de "Shout" (de tears for fears, à l'origine), je l'envoie à qui veut (avec la version originale, pour comparer). Angel, ne rigole pas, sinon...

07 octobre 2004

Thrash metal

Bon, je la commente, la photo qui va suivre ou pas?






Bon, ben là c'était quand j'étais jeune et sauvage telle un continent sans rivages et que j'allais aux concerts de chevelus qui slamment et qui pogotent comme des malades. Même qu'une fois je me suis pris une doc dans la tronche. Ah même deux fois tiens, la deuxième j'en ai saigné du nez. Une vie paisible et tranquille, loin de tout sentiment hargneux, tout était délicatesse et volupté (remarque, un petit peu, les hardos ont parfois le coeur tendre).Je pense notamment à N: N m'a écrit une jolie carte pour ma fête, en 1995: il m'a dit que j'étais la plus jolie fille de ma ville. Charmant. Et V, avec ses longs cheveux blonds et ses jambes qui piquent...Et Bubu, oh Bubu, si vous saviez...Et tous les autres...Je me demande si j'ai beaucoup écouté la musique, finalement.
Remarque si, je me souviens, j'ai headbangué pas mal au début, pour faire genre. Après j'ai pris des photos. Enfin, je me suis assise près du bar, ou du stand de merchandising pour parler (pour commencer, je ne suis pas comme ça voyons) avec les garçons. Quelle période faste héhéhé.

Ericoudaï (quel était ton prénom déjà?), si tu me lis, appelle moi (bubu aussi, tu peux).

Bon, par contre, y'avait aussi des relous de service, mais ceux-là, je les ai oubliés.

J'ai toujours les albums. Je ne les écoute plus trop, mais je les aime quand même. Ce sont des souvenirs, comme qui dirait.
Pendant que j'y pense: je tiens à remercier sincérement D, de Méru, dans l'Oise d'avoir tenté de m'apprendre à jouer de la batterie. Ce fut fort courageux, mais vain. J'aimais beaucoup le nom de ton groupe: Cerveau Pouvoir (à traduire en anglais, en français ça fait trop débile).

Tout ça, c'est grâce à et ses cafards, oui, c'est de sa faute si tous ces souvenirs remontent à la surface (et encore, j'ai pas tout dit uhuhu)

04 octobre 2004

Voisin-Age (comme Moyen-Age un peu)

Quand on parle de rapports de bon voisinage, on pense tout de suite à Julien Courbet et ses pauvres sujets de mayrde, genre stop aux arnaques et tutti quanti (d'ailleurs il vient de créer un nouveau magazine, qui s'appelle "Arnaques", ou un truc du genre, j'ai vu l'affiche à la gare de Saint Cloud). Bref, chez JC -Julien Courbet, pas Jésus Christ et tous ses potes en bleu marine-, des gens viennent se plaindre de leur voisin qui fait pousser du lierre sur le mur mitoyen, ou qui passe par sa porte de portail, ou qui joue du saxo à 3 heures du matin. Attendez, je regarde pas hein, mais ça m'est arrivé de tomber dessus dans mon antique jeunesse.

Bon, je vais essayer de ne pas aggraver mon cas non plus, parce que je ne cautionne pas ces émissions.

Ah si, une fois j'avais vu un reportage sur Bruno Bellone, dans sans aucun doute. Vous vous souvenez de Bruno Bellone? Le joueur de foot des années 80 qui a tout perdu ses sous parce qu'il a fait le couillon avec et que son ex femme continuait à lui pomper le fric qu'il n'a plus. Pauvre homme, il m'a fait pitié, passer d'une splendide villa avec piscine à un tout petit appartement à partager avec sa copine et les parents de sa copine. Je lui ai écrit même (on ne se moque pas, j'étais jeune quand même), mais il ne m'a jamais répondu ce con. Tant pis pour lui.

Je parlais donc des rapports de bon voisinage. Ma voisine qui me dit que j'ai maigri. Le niais du rez de chaussée qui me dit bonsoir. Notre chère Lulu qui affiche son sacro saint réglement partout (même sur les containers à ordure, au cas où on ne sache pas comment jetter nos cartons, on ne sait jamais). Etc Etc Etc.
On choisit ses amis, mais ni sa famille, ni ses voisins. Et on se plaint toujours des deux. Surtout des voisins. Ceux qui manient la perceuse le dimanche matin, ceux qui font des travaux chez eux pendant un an, ceux qui t'empêchent de t'asseoir sur la pelouse, ceux qui sont faux culs. "Ah ouais, lui il est sympa, mais alors, ce que sa femme peut être conne! Elle a l'esprit tortueux, on se demande comment elle a été éduquée. Elle a une voix disgracieuse qui nous réveille en pleine nuit, même qu'on a peur de la voir débarquer dans la chambre en beuglant: je me suis trompée de porte, pardon." : ce sont parfaitement les propos qu'on peut entendre dans une cage d'escalier (ok, j'exagère un peu, mais c'est pour marquer le coup)
Des fois je pense à ce qu'on peut dire sur moi: "han celle là avec ses deux gamines qui crient dans l'escalier, et qui courent dans tous les sens, ce qu'elles peuvent être fatigantes. Quand elles ne sont pas là, ça s'entend hein! Et puis vous avez vu comment elle s'habille? Ils s'habillent comme ça les jeunes? Et sa coiffure? Elle devrait se faire faire une permanente, ils sont très bien chez le coiffeur de l'autre côté de la rue, vous ne trouvez pas? Et sa copine? Vous voyez de qui je parle? Elles se parlent par balcon interposé, l'autre jour ça m'a réveillée de ma sieste dites donc. Le téléphone existe, faudrait voir à leur dire. On pourrait peut être rajouter une clause au réglement, vous ne croyez pas? Et leurs enfants : elles marchent sur la pelouse! C'est interdit. les jeunes ne respectent plus rien, ils élèvent leurs enfants à la vazyla comme je te pousse, après ils s'étonnent. C'était pas comme ça de mon temps."

Ouh là ça fait peur.

Les commérages, le voisinage, c'est du pareil au même. Remarque, on pourrait écrire la gazette de la résidence. On est comme dans un petit village de province finalement. Tout le monde connait tout le monde, jase sur tout le monde, commente la vie de tout le monde. Tout le monde sait mieux que tout le monde tout ce que tout le monde fait pas comme le fait tout le monde.
Vous voyez un peu?

Avant, j'habitais dans un studio, dans une ville de proche banlieue parisienne. C'était un tout petit immeuble, peu de personnes y vivaient. Pas de gardien. Au dessus de chez moi vivait une mamie pas aimable, qui au bout de deux mois me dit: "vous pourriez mettre les poubelles sur le trottoir de temps en temps quand même". Je ne savais pas que c'était moi qui devait descendre les poubelles. Elle aurait pu me le dire gentiment, et pas en gueulant comme une malade de son balcon. Elle était plus contente quand elle m'a raconté le concert de Johnny, en plein air à 200 m de chez nous. Impossible de dormir tant que cela n'était pas terminé, on avait l'impression d'y être. Quel enfoiré, Johnny. Allumer le feu à minuit quand tu es crevée, franchement, j'avais envie de le buter, Johnny.

Il ne doit pas savoir ce que c'est, d'avoir des voisins.

02 octobre 2004

Euh, non, rien...

Si tu es un intellectuel pur et dur, tu peux dorénavant cliquer sur quitter. Ce post ne s'adresse pas à toi, tu es trop intelligent et cultivé. Et oui, on ne peut pas tout avoir.
Moi, je prends en photo les prospectus kinder, tu dois me trouver désespérante.Pauvre moi, c'est plus possible. Et non, y'a plus rien à faire pour mon cas.
Je vais donc vite retrouver les 4 mondes fantastiques de mes oeufs Kinder Surprise et devenir par ce fait l'héroïne d'incroyables histoires.