30 avril 2006

amûr toujours

On m'a reproché le ton un peu négatif de ma dernière note sur l'allaitement, et même si je ne me sens pas du tout responsable du faible taux d'allaitement dans notre pays, je m'en vais donc écrire quelque chose de plus positif qui comblera évidemment tout le monde.
Avant de griffoner ce "oh oh sexy lady", j'ai effectué des recherches sur le ouèbe afin de compléter mes connaissances. Et j'ai découvert de nombreux sites qui m'ont un peu stupéfaite. Oui oui, c'est vrai, car il me semblait que l'allaitement était un acte très naturel, le plus naturel qui soit même, et que certain(e)s en faisait un lobby particulièrement actif. Surtout en ce qui concerne les a-prioris que pourraient avoir les gens sur l'allaitement, et que elles, les pauvres, elles sont constamment harcelées par toutes les personnes qu'elles rencontrent qui trouvent que l'allaitement c'est désuet, dépassé, inutile. Et qu'il faut donc qu'elles se regroupent entre elles pour parler de nénés, de crevasses, blablabla, parce qu'elles sont persécutées, vous comprenez. Et qu'on ne sait jamais, des mamans qui biberonnent pourraient en d'autres lieux être amenées à critiquer leur choix. Alors, c'est vrai que l'allaitement n'est pas courant passés les trois mois du bébé, mais ce n'est pas quand même pas une raison de se sentir obligée de justifier personnellement, en se regroupant intimement comme ça. Vraiment parfois ça relève du comportement masochiste planqué sous une fierté mal placée.
Bref.
Je voulais parler des points positifs.
D'abord le côté fusionnel, le lien unique qui lie une maman allaitant son petit. C'est certes naturel, mais les débuts ne sont pas souvent faciles, il faut se battre. Enfin, personnellement, je me suis battue. Lors de mon séjour en maternité (décembre 2005), personne ne m'a encouragée à allaiter mon fils, je me suis pris des remarques culpabilisantes dans la face, on m'a infantilisée, on n'a pas pris en compte mon désir d'allaiter. J'ai donc lutté pour, ce n'est pas pour rien qu'on est sortis de l'hôpital contre avis médical. "On va lui donner une chance à cet allaitement" m'a-t-on dit. Mon bébé avait deux jours!
Passés les premiers jours, dans la douceur du home sweet home, tout prend progressivement sa place, tout s'organise, on apprend à connaître son bébé, et cuilà même apprend à connaître sa famille. Oui, nous sommes des êtres humains, et l'après-naissance est toujours un chamboulement.
Donner le sein, c'est se laisser aller au côté intuitif de la force de l'amour, c'est tisser du relationnel. Je ne dis pas que les mamans biberonneuses ne le font pas, mais c'est quand même différent, j'ai pratiqué les deux, je peux le dire, c'est mon expérience.

Ensuite c'est tellement pratique, toujours à température ambiante, toujours stérilisé, même la nuit, toujours agréable, la peau c'est mieux que le plastoc. Bébé s'agrippe à vos vêtements, les torticote alors qu'il tète. Il se frotte contre votre peau, il vous respire. Ce n'est pas seulement de la nourriture, c'est aussi de l'affectif. Et croyez moi, mon fils, il le vit à 100% quand il tète. Il se concentre tellement, et quand il a terminé, il me regarde avec des yeux morts d'amour et il me parle. Oui, avec ses petits areuh gueu aaaaah, il me parle. Et je le comprend.
Alors il ne s'agit pas d'une fierté déplacée qui consiste à se planquer derrière le fait d'allaiter, il s'agit plutôt d'un amour tendre, sincère, direct et pur. A double sens. Pour la vie.

Je n'ai pas fini, mais mon enfant m'appelle, et quand c'est l'heure, c'est l'heure.

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28 avril 2006

oh oh sexy lady

Bientôt quatre mois et demi d'allaitement exclusif.
Avec son lot de joies, de bonheur (là vous entendez la musique de la petite maison dans la prairie? c'est normal), mais aussi ses péniblitudes au quotidien. Vous madame, qui allez bientôt accoucher et qui lisez ce blog, je le sais, vous êtes là, mes gougueuleries me le disent, n'ayez pas peur de mes mots, je ne dis que la vérité(amen).
Bien sûr, quand on allaite, on n'a pas besoin a priori de biberons, de tétines, de stérilisateur, de goupillon tout ça, puisque Mère Nature fournit tout en un, intégré directement dans le corps de ta femme (toi l'homme là bas, certes,tu n'as pas besoin de te lever la nuit, mais prépare toi à la revanche de la dame, dans environ un an). Mais qui dit allaitement sous entend accessoires et lingerie sexy pour plaire à ton mari qui t'aime et aussi à ton miroir qui t'aime moins, lui.

Chose indispensable, les soutifs d'allaitement. Font suite aux ravissantes culottes couvrantes de grossesse, dans le genre girlie.
Après la montée de lait du troisième jour, pan, tu te retrouves avec deux packs tetrabrik en guise de poitrine. Et oui, ton abdomen en prend plein la face, si je puis me permettre. Super douloureux, mais cela ne dure pas longtemps, fort heureusement.
Deux sortes de montées de lait post-accouchement:
- la montée de lait en douceur, très sympa, facile à gérer, malgré le souci technique majeur qui consiste à oublier de dormir sur le ventre (prévoyez l' inondation). Hop on met bébé au néné, on tire un peu le surplus au tire-lait, et en quelques jours tout va bien.
- la montée de lait vlan ton môme se prend la douche de lait en live sans préavis. Il faut savoir que quelques minutes avant, votre petit bébé d'amûr peinait à se nourrir, et que tout d'un coup, splatch. Oui, comme ça. Pour Mini, vu que j'ai fait une relactation après un passage au bib, on complémentait chaque tétée avec un biberon en attendant que la lactation se mette en place. J'envoie Pierre Richard à trois heures du matin pour préparer ce fameux bib. Soudain, une voix retentit (je ne suis pas surprise car il s'agit de la mienne): "aaaaaaaaaaaaah reviens! au secours, y'en a partout!". Effectivement, c'est le cas. Ne pas s'inquiéter, ça va se réguler rapidement.


Vous voici donc en possession de cette fabuleuse pièce de lingerie, le soutif clippable (visible ici), vous vous sentez comme une déesse. Normal. Surtout que vous avez été obligée de prendre trois tailles au dessus de votre taille habituelle, et ne parlons même pas du bonnet. Et oui, cette bonne femme dans le miroir avec ces deux obus, c'est vous!
Au bout de deux/trois mois, votre poitrine tend à diminuer. C'est alors qu'il faut songer à renouveler le matériel. Sinon, une copine vous fera agréablement remarquer que vos nénés se retrouvent subitement au niveau du nombril, c'est fait exprès? S'apercevoir qu'on a la poitrine tombante en plein milieu du parc SANS POUVOIR RIEN FAIRE, c'est très gênant. Va falloir rapidement remonter tout le monde au balcon. Vite. Vers six mois d'allaitement, vous pourrez passez aux soutifs normaux, si si, c'est la joie. Vous y arriverez.

Deuxième accessoire indispensable: le coussinet. C'est un cercle de coton que vous placez astucieusement dans le soutif susmentionné pour éviter des fuites mammaires. Glamour. Ne croyez pas qu'ils vous serviront que les premiers mois. Personnellement, j'y ai toujours droit, aux fameuses fuites. Oh, c'est quoi cette aréole peu seyante venant assombrir mon t-shirt au niveau de mon auguste poitrine, hum? C'est c'est c'est: une tache de lait. Et croyez moi, ça s'étend super rapidement, surtout si vous portez du coton. Alors mon conseil est: le soir, mettez un coussinet de chaque côté. Vous vous sentez sexy en diable? Non? C'est normal. Au bout d'un moment, j'en ai eu marre d'investir dans les coussinets jetables, j'en ai acheté des lavables. C'est très bien, mais à mon sens insuffisant les trois premiers mois. Le matin, ça sèche sur le matelas. Mais non, ça ne pue pas voyons.

Fière que vous serez d'allaiter votre bébé, d'économiser six cents euros et quelques de lait artificiel, vous serez aussi la cible de diverses remarques bienfaisantes.
Mon médecin: "il est né quand ton bébé? en décembre? c'est bon là, tu as fini de l'allaiter, je vais pouvoir te prescrire des antihistaminiques". Mais oui, bien sûr. Tu allaites plus de trois mois, tu es une grosse babos de la life qui vit pieds nus et qui mange du foin. Décalée, en fait.
La pédiatre (qui suivait mini):"vous êtes sûre d'avoir assez de lait le soir?"
Ces a prioris sont ridicules. En fait, plus le bébé tète, plus vous avez de lait. En France, les femmes allaitent moitié moins qu'en Europe du Nord. Pourquoi? I don't know.

Dernière chose, pour augmenter mon capital glamour chez les lecteurs masculins de ce blog. Les premiers mois, oubliez le se*xe. La libido chute. ça finit bien par remonter, je vous rassure. Mais si je ne me trompe pas, une certaine hormone est secrétée pendant l'allaitement qui protège plus ou moins la femme d'une nouvelle grossesse en lui faisant oublier les plaisirs de l'amour physique. Remarque, j'ai allaité ma fille quinze mois, ça ne veut pas dire quinze mois de soutifs d'allaitement et d'abstinence non plus.

Ouf.

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25 avril 2006

intègre (iste?)

Oulà je ne voulais pas vous faire peur avec mes histoires d'intégristes hein. En vrai, je suis plutôt marrante même que des fois je sors des grosses bêtises, tellement balèzes que mon sac ne peut pas les contenir. Mais je sais rester modeste voyons, je ne suis pas Anne Roumanoff, je n'ai pas fait l'école du rire.
Comme vous avez pu le comprendre, je ne suis pas très portée sur le côté religieux des choses, c'est quelque chose qui m'échappe largement. Je respecte le fait que certaines personnes puissent être pieuses, tant que leurs convictions correspondent à leur moi, c'est farpait. En fait, j'ai tellement baigné dedans que je suis totalement immunisée, et quand je suis allée à l'église la dernière fois, toute ces mascarades, ces histoires de graines, de péchés et d'éternité payante, ça me gave, mais d'une force, incroyable.
Alors pour moi, cela n'a aucune signification véritable, je ne vais plus dans les églises pour des cérémonies qui n'ont aucun sens à mes yeux.

Comme j'ai de la chance d'avoir une super top famille trop groovy de sa face, j'ai récemment reçu deux invitations comportant des bondieuseries en veux-tu en voilà, et comme je suis très polie, je vais me faire un plaisir de répondre. Evidemment, il faut faire la différence entre une intégriste heffe-haine et une bourgeasse sympatoche portée sur la vie de Jésus.


Occupons nous d'abord du premier cas.
C'est dire que je remercie ma mère d'avoir couru (tout restant relatif bien sûr) pour m'apporter une superbe enveloppe rouge ornée d'un timbre "carnaval". Elle me dit:"c'est une surprise, je suis sûre que cela va te faire plaisir". Mouais.
Pour une meilleure compréhension, sachez que l'invitation provient d'une maison de l'ouest parisien habitée par la soeur de ma mère, qui accessoirement est intégriste dernier degré pro saint nicolas du chardonnay. Les deux soeurs sont fâchées, il faut dire qu'il règne dans la famille un climat de psychoterreur rigido-crétine ancestrale. Elles ne se parlent plus depuis quatre ans, enfin si, juste par notaire ou avocats interposés.
Déjà sur l'enveloppe, il n'y a même pas mon nom. C'est marqué: Monsieur et Madame Ri-chard, avec un tiret au milieu du nom. Trop la classe. Mais pourquoi donc cette enveloppe est-elle adressée au nom de l'homme que j'ai épousé (j'étais enceinte, pardonnez mes errances) CHEZ MES PARENTS? Ou plus spécialement chez mon père, "chez Monsieur Papadalix"? Je vous le donne en mille, cette personne est psychopathe polymorphe, la nuit elle crache de la bave sur ses tapisseries millesimées, c'est pas possible autrement. Car figurez-vous que mes parents n'ont même pas reçu d'enveloppe rouge, ils sont damnés du paradis saintnicolasduchardonnaïe aïe aïe. Pitoyable.
Parce que je n'ai pas peur, mentalement, je suis forte, je me décide à décacheter la chose. Et pas la tante psychopathe.
J'ouvre donc allégremment l'enveloppe, persuadée y trouver un nouveau goût à la vie chabadabada lalalala chabadabada (ou plutôt une carte de voeux chantant des psaumes en latinus afin de me ramener dans le droit chemin). En fait, il s'agit de la fille de la soeur de ma mère, donc ma cousine germaine qui se marie à un nicoladuchardonayman, évidemment. Trop bon. Il a l'air gentil ceci dit, je l'ai vu une fois, il ricanait à tout ce que je disais, allélouiah allélouiah. C'est vrai qu'on ne choisit pas d'être saintnicolasduchardonnayisé quand même, un peu de compassion in excelsis deo (fraicheur narta).

C'est donc écrit

Madame LaGrandMèreDeLaCousine
Madame LaTantePsychopathe
ont l'honneur de vous faire part
du mariage de leur petite-fille et fille
Mademoiselle Cousine de LaTantePsychopathe
avec Monsieur Nicolas du Chardonnaïe

Et vous prient d'assister ou de vous unir par la prière
à la messe de mariage qui sera célébrée
le samedi 24 juin à 16 heures
en l'églie de Saint Machin des Couillons

Le consentement des époux sera reçu
par Monsieur l'Abbé Chosebidule.

ça donne envie les amis.
Et c'est pas fini
A l'intérieur une petite carte


Madame LaGrandMèreDeLaCousine

Madame LaTantePsychopathe

recevront

de 18h à 20h30

au Château

de Bled Paumé



et écrit à la main: + dîner


Là j'ai envie de chanter, au risque de me faire taper sur les doigts comme Philippe Lavil tapait sur des bambous (et ça lui faisait du bien): You're beautiful you're beautiful it's true. Autant dire que mes enfants ne sont pas invités, ouh que c'est dommage les gens, je ne vais pas pouvoir aller à cette fabuleuse cérémonie en latin, avec plein de gens déguisés en bleu marine.
Maintenant, il va falloir leur répondre, sans être impolie. Que non, je ne serai pas à ce mariage, définitivement non. Vous comprenez, c'est pas qu'on est allergique aux saintnicolasduchardonnouille ouille, enfin si, justement, on est allergique.



Vous vous souvenez maintenant du deuxième cas?
Celui de la bourgeasse sympatoche (je l'appelle la comtesse)? La comtesse nous a envoyé un gentil mail nous invitant à la profession de foi de sa fille. J'aime pas les professions de foi, mais son mail était très gentil (ma foi), et surtout ils nous invitent à un gueuleton après. Suis pas folle hein. Malgré ses atours boubourges, elle n'est pas trop coincée. Bien sûr, je ne la fréquenterai pas tous les jours (on a à peu près le même âge, à quatre ans près), mais la voir ne me dérange pas. Alors oui, j'irai à son déjeuner miaoumiam, parce que c'est toujours bon là bas, sans fréquenter l'église et je sais qu'elle ne s'en formalisera pas. En plus, elle a un cadal pour Monsieur Chonchon, ce qui veut dire que même les enfants sont invités, dites donc.

Moralité: chez les cathos, il y a deux genres, c'est indéniable. Peut-être même plus mais il ne s'agit pas ici de développer. Et à choisir entre les oeillères qui vous cachent la tronche ou des bobos aux habits cathos, je n'hésite pas longtemps.

Quand même des fois, je suis super mondaine, bientôt vous me verrez dans Point de vue images du monde.

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23 avril 2006

for whom the bell tolls

Cette note fait suite à la précédente.

J'écoute Metallica, ouh c'est péché, cette musique sataniste, brrrrr.

C'est alors que je me souviens d'une bien jolie période, celle où j'étais scoute. Ah quel bonheur, toutes ces petites réunions dans une cave, toutes ces messes en latin, tous ces jeux de piste dans la forêt (surtout par moins 15, c'est plus mieux). Délicieuses heures passées en uniforme bleu marine, que j'exècre au plus haut point. Et puis les camps d'été perdus au milieu de nulle part, loin de la civilisation (valait mieux), temps béni où on envoyait des gamines de douze ans dans la nature sans argent, sans numéro de téléphone d'urgence, sans même se demander ce qu'elle pouvaient fabriquer. Remarquez, elles avaient une mission, hein, on ne se débarrassait pas d'elles comme ça non plus. On était deux à faire semblant d'être malades pour ne pas y aller (le pouvoir de la crise d'asthme psychosomatique hum). Je me souviens avoir dormi dans un couvent de bonnes soeurs, d'avoir dormi dans une grange à foin isolée du monde.
Bref.
On nous forçait à méditer la nuit autour du feu agonisant, à veiller sans presque dormir, et à pondre dix lignes de réflexion spirituelle sur des phrases tirées de missels obscurs ou de manuels de cathéchisme orientés. Oh c'est sûr je n'imposerai pas ce genre de choses à mes enfants, je suis totalement immunisée contre le scoutisme, pour moi ce ne sont que balivernes et dangers (physiques, moraux, psychologiques). Comment peut-on permettre à des adultes de guider si fortement des jeunes, des enfants? L'autre jour, je m'étonnais d'avoir peur de rien de tout, et bien quand on force des ados/préados, mineurs quoiqu'il en soit, à errer dans une forêt inconnue à la nuit tombée, sans responsables adultes? J'ai une réserve de peur viscérale ancrée dans mon moi profond pour toujours.

Voilà en fait le fond: ça me fout les jetons. Tous ces gens qui écoutent une seule parole, fusse t-elle bonne, c'est tellement réducteur, tellement révélateur. Un agrégateur de masses, pour mieux les dominer, voilà tout ce que cela signfie pour moi. Tout le côté spirituel m'échappe désormais, moi le vilain petit canard de ma grande famille catholique pratiquante, qui m'enfermait à double tour dans n'importe quelle pièce de la maison pour éviter la messe le dimanche. Quand on ne saisit pas l'intérêt de tel ou tel acte, pourquoi se mentir et pratiquer l'hypocrisie à outrance? Est-ce cela le message? Que justement un tas de personnes mentent face à la foi (que je sais certains ressentent, ce n'est pas un jugement face à ces personnes, il s'agit juste de mon ressenti personnel et mes propos ne doivent en aucun cas devenir pensée unique, pitié, c'est ce mode de fonctionnement que je rejette plus que tout).


Et c'est aussi cette face B de notre société qui impose tellement à ses enfants, à nos enfants:sous couvert de tradition(s), de transmission de certaines valeurs, on les guide souvent sur un seul chemin.

La spiritualité s'acquiert-elle uniquement par la religion? Ma réponse est non.

Au départ je voulais faire de cette note un passe-temps rigolo, ben c'est raté. Si vous voulez savoir comment éviter une cérémonie familiale qui vous gonfle (et c'est la saison), vous allez devoir attendre le prochain post.





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crois en moi encore et encore

Ce post est le fruit d'années d'observation et malheureusement, de pratique.

Il était une fois, un fabuleux pays rempli d'églises avec des clochers et des croix dessus. En fait, ces croix-ci avaient beaucoup de pouvoir sur les gens qui croyaient que beaucoup de choses se réaliseraient s'ils allaient confesser leurs péchés dans un truc en bois glauque. Enfin, je trouve.

Enfin, ce que les gens craignaient plus que tout, c'est quand certaines personnes se retrouvaient tellement embrigadées qu'elles en devenaient dangereuses. On les appelait les intégristes. Vous avez déjà assisté à une messe intégriste? Moi oui. Déjà l'église n'est pas éclairée, enfin si, juste par des cierges énormes. A l'intérieur, ça sent l'encens. C'est normal, car un mec agite un encensoir (comme cuilà mais moche) partout dans la zone, et vaut mieux ne pas être asthmatique. Ensuite, ils ne parlent que latin là-dedans (pater noster qui es in ceali adveniat regnum tuum :fiat volúntas tua, sicut in caelo, et in terra.Panem nostrum quotidiánum da nobis hódie etc etc etc amen). Bon, c'est joliment dit hein, mais déjà quand on ne comprend pas ce qu'on dit, ça n'améliore pas la foi de certaines personnes. Hum. Remarque, du moment que tu présentes bien, avec ta chemisette vichy, ton petit pull col en V et ton pantalon à pinces (pour les hommes) et ta jupette droite bleu marine, ton chemisier blanc douteux et ton serre-tête en velours (pour les femmes), ta robe à smocks et tes sandalettes semelle en crêpe (pour les petites filles), ta culotte courte qui gratte grise, tes chaussettes qui remontent comme celles des footballeurs mais pas pareil et ton gilet bleu marine (pour les petits garçons). C'est peu-être méchant et réducteur, mais je ne mens pas. Et encore, j'ai oublié les scouts en bleu marine avec leur tas d'insignes et leurs bérets ridicules.

Bref. Surtout quand on se risque à taper sur gougueule le nom du temple de l'intégrisme en France (ici), on a très peur. Quand on rentre dans l'église, c'est esprit vieille france, mais le mauvais côté de la force. Et surtout c'est la religion vue sous le pire de ces aspects, à savoir l'espoir de la rédemption, car tout le monde est dans l'attente d'être sauvé. En effet, nous sommes tous indignes, nous sommes tous de la merde, et le bon dieu viendra tous nous sauver de notre situation de chiottes. Donc, en conséquence, on n'a plus qu'à prier en latin, et s'incliner bien bas dans un brouhaha de chaises, se faire mal aux genoux en réfléchissant à notre condition misérable.

Pour pouvoir être dans la lumière, faut d'abord être illuminé.

Quand on voit le décalage qu'il peut y avoir entre ce côté béni oui-oui et la bordure fascisante plus que tendancieuse (je ne mens pas en affirmant que certains sont royalistes, absolument), tout touche au pouvoir, au politique. La séparation des pouvoirs, et mon U, hein? On vit dans un état profondément catholique, quoiqu'en disent les intégristes (si si, vous voyez très bien de quel bord ils sont).

Ceci dit, les présentations sont faites, vous pouvez voir comment je conçois les choses. Qu'on ne vienne pas me bourrer le crâne avec des inepties de vie éternelle et de paradis blablabla. Certes j'y ai cru dans mon enfance (dur comme fer, ce que je trouve plutôt dangereux d'ailleurs) mais cette période est révolue. J'ai du mal à croire que j'étais première de la classe en cathéchisme, où il fallait apprendre des définitions de ouf par coeur. J'ai tout oublié, parce qu'à mon sens cela sonnait creux et justement, et totalement, pour moi, vide de sens.

Dans le prochain épisode, mes diverses expériences dans la religion, et comment j'y ai échappé.


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19 avril 2006

pèse mi et pèse moi

Bon ce soir, ne voyez aucune profondeur à mes propos, je voulais juste faire une réflexion quant aux nombreux sites concernant l'amaigrissement. Toutes ces informations qui stagnent sur le ouéb, souvent contradictoires, c'est très mauvais quand on suit (du moins, on essaie de suivre) un régime.
Quand on soumet à gougueule des suggestions intimistes du type "calculer mon IMC" ou "poids idéal", au début on s'amuse du résultat, et puis vient ensuite la surprise de constater que justement, entre le poids idéal de www.maigrir.com et de www.jeveuxetremince.fr, il y a un écart conséquent. Une certaine lassitude envahit alors le cerveau, qui doit bien être le seul organe qui n'est pas concerné par l'affaire et un questionnement pertinent survient. Mais alors, on m'aurait menti?

Alors la solution est donc de ne pas s'aventurer dans cette jungle anti-cellulite, et de considérer sa petite balance personnelle comme unique juge de bien-être physique (et psychologique un peu aussi).

Remarque, j'ai eu du mal à m'y faire, à ma balance. Le jour où le beau facteur me l'a apportée, je ne me doutais pas de ce qu'elle allait m'annoncer. A moi, la killeuse de pèse-personnes. Quatre kilos de plus que la vieille toute usée pétée. Hé c'est bon hein, j'ai accouché il y a deux mois, elle aurait pu prendre des pincettes tout de même. Cela m'a fait comme un coup de poing dans ma goule. Ah ouais, quand même. Vingt kilos de plus qu'il y a dix ans. Deux kilos par an, mine que rien. Il était temps que je réagisse. Et figurez-vous que l'allaitement est très efficace. Si si, vraiment. Bon, il y a des jours comme aujourd'hui où j'ai baffré mon poids en chocolats (Pâques sucks). Certes. En même temps, personne m'a vue hein uhuhuh. Et puis j'ai toujours le chic pour attraper une gastro au mauvais moment (une semaine de régime, pof). Et là, je suis assez fière de moi, car j'ai réussi à perdre environ dix kilos depuis. Du coup, je suis plus satisfaite de ma balance, je la regarde plus amoureusement qu'avant. Alors que franchement, les efforts, ce n'est pas elle qui les fait.
Et mon Pierre Richard, il est mimi tout plein, il me trouve (presque) mince.

C'est certes très futile, très superficiel, mais je suis depuis mon enfance harcelée par ma famille au sujet de mon poids. Ma mère m'appelait "la grosse" (alors que non). Toujours à faire des commentaires désobligeants. Faut dire que la religion confit pas mal, et que c'est péché de bien manger. On me dit de passer au dessus, de m'en tamponner la face, ce que j'essaie la plupart du temps, mais quand cela remonte à la surface, faut que ça sorte comme le sébum d'un boutus bien dégueu.

Bientôt, une nouvelle aventure de superalix, aventurière chez les bourgeasses, parce que vous le valez bien (et mes fabuleux conseils pour éviter les cierges à croix et autres joyeusetés catholiques).

16 avril 2006

cradingueries

Post monoplaintif très pénible à lire, mais ça soulage.

Voici les nouvelles du front. Le front du Miasme Immonde Incrusté dans ta Face. Torride. Que j'aime le printemps, les aléas de la météo, un coup du froid un coup du chaud, parce que c'est mieux. Enfin presque.

Nounette, 38°, nez qui coule caca d'oie puissance quinze milliards, toux activée entre 5h12 et 5h17 du matin. Tousse ensuite par intermittence.

Mini, 40°1, nez qui coule verdasse, tousse rauque, petits sauts de cabri dans l'appart. Fait parler les chocolats de Pâques puis les vomit dans la baignoire.

Monsieur Chonchon, 38°, rhinopharyngite included, puissance de chonchonnerie maximum, conjonctivite reactivated par la puissance que lui a conférée le rhume extra-puissant.

Si possible, je demande expressement aux choses cradasses qui sont venues envahir mes nenfants que j'aime de quitter les lieux. Sans sommation.
Les viroses c'est morose, on a eu notre dose.
Thank you very much.

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15 avril 2006

turn the page

Les amis, aujourd'hui est un grand jour.

Notez le bien.

Samedi 15 avril, enfin et ce pour la première fois depuis cinq ans, je pèse moins que mon Pierre Richard. Evidemment, je ne compte pas renouveler l'exploit de ces dernières années et repasser devant. Et puis ça ne veut pas dire que je sois légère comme une plume non plus hein, n'exagérons rien.

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14 avril 2006

a superstar is born

Vous connaissez sûrement, même si vous ne les regardez pas, les émissions de télé où le public est constamment sollicité. Tout un exercice de style.

Mise en situation

Monsieur Chonchon est souffrant.

Assemblée: ooooooooooh poooooooov Monsieur Chonchon (ton désolé)

Il a: rien. Juste il tousse avec 38°. Il a chopé l'infection méga virulente de sa mère qui tousse aussi.

Assemblée: oooooooooooooooooooh naaaaaaaaaan c'est pas POssible (ton pleurnichard)


Aujourd'hui, rendez-vous chez la pédiatre. Rendez vous prévu depuis un mois et demi, et hop, comme par hasard, Mister C (prononcez misteur ci) est malade ce jour précis.

Assemblée: oooooooooooh trop fort Misteur C. (ton enthousiaste)

Sinon il est en pleine forme. Très tonique, elle a dit la madame. Très musclé aussi.

Assemblée: ouééééééééééé (ton débile)

Et on applaudit très fort Misteur C, car même s'il a refusé de montrer son visage à la presse, il est néanmoins super wondermagnifique niveau beauté faciale.

Assemblée: applause clapclapclap



Et maintenant, il va vous interpréter des vocalises en ut mineur, accompagné à la guitare qui joue toute seule des tas d'arpèges car elle est trop de la balle. Profitez-en bien, car juste après il va vomir en exclusivité sur la caméra.

Il a aujourd'hui quatre mois. Purée, ça va super vite.

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12 avril 2006

kiné time

Catégorie ma vie est passionnante et bourrée d'anecdoctes trop marrantes qui m'arrivent à moi.

Tout à l'heure, troisième séance de rééducation périnéale. Oui, je n'en suis qu'à la troisième, parce que figurez vous que j'ai d'autres chats à fouetter, et que, franchement, c'est loin d'être mon moment préféré.
J'ai dix minutes de marche environ pour y arriver, et je me concentre, parce que si je marche vite, c'est mieux pour mon régime, ça me fait bouger, et ce n'est pas plus mal. Remarque, on ne peut pas dire que je reste statique à ne rien faire, même chez moi, car avec mes trois nains, il me faut de l'énergie. Le four et le moulin, vous connaissez? Non ce n'est pas un mythe. Je le vis tous les jours.
Bref. Me voilà sur la route à réfléchir à diverses choses sans intérêt, je vide un peu ma cervelle (je suis parano, je vous le rappelle, alors j'ai largement entendu les mauvaises personnes qui viennent de sous-entendre que je n'avais justement rien à vider). Je vois un type devant moi, et je me dis, tiens je vais aller vraiment vite et le doubler, han comment je vais lui mettre la pâtée dans sa face à cuilà! Je vais plus vite que toi nanananananèreuh. Hop Hop Hop Uhuhuhu Lalalalala. Bon, c'était un homme dans la cinquantaine, un peu bedonnant, en train de lire 20minutes, mais MEME. Si ça se trouve il avait pris de la drogue avant.

J'arrive chez la kiné.

Bon, en aparté comme ça, je voudrais juste faire une remarque d'ordre pratique. Dans ma ville, il y a deux cabinets de kinés, tous à l'étage. Sans ascenseur. Comment ils font, hein, les gens qui doivent se faire rééduquer la jambe et qui ont des béquilles? Ils musclent l'autre jambe, c'est ça?

Je monte ledit escalier, au bord de la crise d'asthme, car la marche rapide plus les escaliers, en plein renouveau pollenique, c'est mauvais pour la petite nature que je suis.
En plus je n'ai même pas le choix du magazine, y'a que des trucs nuls, des magazines en allemand ou cathos. A chaque fois, ça ne loupe pas, j'oublie mon bouquin. Du coup je me tape femme actuelle de décembre 2002, dans lequel on vous prodigue des recettes pour être toute en paillettes pour le réveillon. Et une histoire affreuse d'une nana qui s'est mariée par intérêt et qui a poussé son vieux mari de 75 ans sous les roues du 4x4 de son amant. Pathétique, mais je n'avais que ça à faire.
La sonde pleine de gel, délicieux moment, j'en ai plein les doigts et plein les poils, y'en a partout. C'est que je ne suis pas très douée de mes doigts, moi. Il faut dire que cette chose délicate à manier me glisse dans les doigts, mais d'une force. Une fois la sonde en place, je lis mon femme actuelle avec une main, pendant que l'autre main, planquée sour le drap de bain, maintient la sonde. Glamour avril 2006.

Bon je ne vais pas encore décrire les sensations que procure cette sonde, hein, je l'ai déjà fait et ça change pas. Et puis ça ne dure que vingt minutes.

Quoi? C'est déjà fini? C'est quoi cette chute de post toute pourrie?

Vient le moment de reprendre un rendez vous pour une nouvelle séance, j'adore ça, j'en ai commandé dix, et faut bien les faire, les dix. La semaine prochaine, pas possible. La semaine d'après pitêtre? La kiné me regarde, gênée:
- Mais tu ne seras pas ù$*^p$$pp¤ mardi 25?
- Gn? Je ne serais pas quoi?
- ù$^*!*ùù**?
-Pardon?
Elle prend alors une toute petite voix et dit:
- Tu ne seras pas indisposée?
(uhuhuhuh)
- Nan, je n'ai toujours pas eu mon retour de couches, ça ira (enfin j'espère)

Ah ah ah, j'aime cette façon qu'ont certaines femmes d'être délicates avec les règles des autres.


11 avril 2006

modern ou pas moderne

L'autre jour, je voulais bloguer un truc à la con, et j'y arrivais pas, alors j'ai laissé tomber.
Finalement aujourd'hui, grand moment, je l'ai fait.
C'est lors de mes grands ménages, dépoussiérages, astiquages de meubles et de parquets que j'écoute Modern Talking. Oui, je sais, c'est très ringard mais moi ça m'amuse.


Grande occasion, le ménage, pour sortir le disque hein uhuhuhu

splatchouilles

Au petit matin, alors que le jour se lève, le t-shirt immaculé, je suis encore à peu près fraîche et fringante.
Le soir, c'est une catastrophe.

Pourtant, j'essaie de ne pas me laisser aller, tout au long de la journée, je me change si besoin est. Surtout les jours ouvrables, quand le beau facteur est potentiellement de service dans le secteur.
Mais c'est une catastrophe quand même.

Je me suis transformée en terrain à gerbouillis immondasses. Moi, mes t-shirts, mes gilets, mes pantalons, mon écharpe. Le parquet aussi des fois, mais on dira qu'on s'en fout.

Evidemment, mon monsieur Chonchon trouve toujours le moment opportun pour faire sa sale besogne: quand on est sur le point de sortir, notamment. Ultra pressés et en retard, c'est encore mieux. Un petit jet de vomi bien placé, juste sur le t-shirt, et en même temps sur la salopette, parce que sinon, c'est pas drôle. Assez abondant pour justifier un changement intégral de tenues (la mienne comprise, soyons fous). Sauf qu'on n'a pas le temps. Faut y aller là. Une étrange odeur se répand insidieusement dans mon espace vital. Mes chakras se ratatinent en direct live, je me transforme alors en gerbouillis vivant. Dans mon sillon, une odeur délicate, un petit fumet bien acide. Oh y'en a un qui est bien ravi, il a largué sa bombe, maintenant il peut se laisser aller à l'observation du monde.
Plus communémment, on pourra entendre s'exclamer "oh punaise, mais c'est quoi stodeur, comment ça schlingue c'est insupportable!"
Ben messieurs dames, il ne s'agit que d'une petite créature d'environ 63 cm et 6kg qui largue ses munitions.

Il existe deux sortes de gerbouillasses immondasses:
- le premier, c'est celui qui sort sur une longue durée, en petite quantité. C'est cradingue car cela ne parait pas suspect ou quoi, mais niveau odorama, c'est ce qui est le plus pernicieux.
- le deuxième, appelé aussi "les grandes eaux de versailles", c'est la gerbe en jet. Généralement, ça fait du bruit mais pas toujours. Comme tout à l'heure: j'entends mon tit mec qui rote (normal), et je ne vois rien sortir de sa bouche. Oh? Aurait-il décidé d'être raisonnable? Je regarde et constate environ cinq minutes plus tard qu'il a redécoré mon pantalon et le parquet. Silencieusement. Enfin presque.

Il a baptisé toutes les pièces de l'appartement, toutes les boutiques dans lesquelles je suis rentrée. C'est facile pour lui, en amadouant tout le monde avec ses yeux bleus là.


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09 avril 2006

peur peur peurs

Vendredi soir, dans mon salon.
J'ai loué un film (celui-là)

A chaque fois que je loue un film du genre, je prends sur moi. Beaucoup. Je suis une terrifiée de nature, j'ai peur d'un rien, je déteste me retrouver seule dans le noir, alors regarder un film qui fait peur, c'est comme essayer de dompter l'impossible.

Alors vendredi, j'ai tenu une demi-heure. Trop de stress, pour moi c'était ingérable, j'étais tétanisée par la peur, je ne pouvais plus regarder. En même temps, j'avais la sensation d'être ridicule, car ce n'était qu'un film, et moi, je n'arrivais pas à le voir comme tel. Je n'ai pas pu finir mon dîner, j'ai dû regarder yvelines première, la chaîne d'info des Yvelines, avant de consentir à éteindre la lumière.

De temps en temps, je jettais un regard à l'écran, mais c'en était fini.

Vous êtes en train de lire une nana qui flippe devant Buffy contre les vampires là quand même.
Si si c'est possible. Et encore, en plein jour, parce que la nuit, c'est incroyable, je ferme mon esprit et je n'y arrive pas.

Je n'ai jamais aimé avoir peur.

Rien que le fait d'avoir peur me terrorise.
Une psychothérapie, peut-être, madame?


Pour illustrer cet état de faits: hier Pierre Richard avait fabriqué un genre de bonzommes avec des pots de petits suisses. Oui, je sais, il s'occupe comme il peut. Je sors de la douche, vers 21h30, et ce crétin me met les deux choses dans l'encadrure de la porte. J'ouvre la porte, et je ne vois que ces deux machins avec leurs cheveux rouges en papier. J'ai eu TRES peur, limite l'arrêt cardiaque. J'ai vu des mini-personnages ensanglantés, aaargh.
Des fois je me sens ridicule.

Et je me souviens de cette soirée, quand j'avais huit ans, quand ma mère et mon père sont sortis, un soir. Qu'ils m'ont laissée seule avec mon petit frère de trois ans. Et ma mère qui me dit:"ne regarde pas la télé trop tard, ce soir y'a un film avec un coupeur de têtes à la hache".
Je n'ai pas dormi de la nuit, j'avais peur que le coupeur de têtes vienne dans ma maison avec sa hache, qu'il voit mes parents partir et qu'il me coupe la tête, et celle de mon frère.
Brr brr

Alors oui, j'ai peur souvent, je m'imagine des scénarios improbables. Je fais genre, j'essaie d'apprivoiser cette peur, progressivement. Mais quand c'est trop, c'est trop. Et le film de vendredi, c'était trop. Certaines situations m'angoissent plus que d'autres, je suis capable de regarder des thrillers. Mais pas tous les jours.

J'ai un rapport complexe avec l'émotion générée par la peur. Mon adrénaline à moi fonctionne à l'envers, cela ne provoque en moi aucune sensation agréable, cela augmente mon malaise. Je me souviens de ma première nuit blanche: des copines avaient raconté des histoires de revenants et de fantômes, et ça me fichait les jetons. Le fait de ne pas supporter l'excès de peur, c'est que mon cerveau doit être englué dans le rose barbapapa, "love is all" ou quelque chose comme ça.


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07 avril 2006

en vers s'il vous plaît

En ce sept avril deux mille six
Dès le soleil levé tout se mit en place
C'est sûr et sans être parano, pour m'enquiquiner la face.
Bien évidemment tous les éléments contraires furent en lice.

Tout commença au petit matin
Les nez les yeux de mes enfants, oh mon dieu quel horreur
Pour tout nettoyer il m'aurait limite fallu un aspirateur
Et comme je n'ai que deux mains
Tout ne fut pas astiqué dans tous les recoins.

Ensuite, revenue chez moi fort rapidement
Affamée: imaginez donc, depuis la veille je n'avais rien avalé
Et que fus-je condamnée à faire promptement
Gênée que j'étais par l'environnement?

Ranger la chambre des monstresses
Car tout traînait, partout, tel un bazar fou
"Quel Bronx!" m'exclamais-je au bord de la profonde détresse
Pendant une heure, j'ai donc tout réagencé, trop relou

Enfin, par un bon petit déjeuner je fus récompensée
Miam miam, de la bonne confiture de fraises sur du pain étalée
Même un petit chocolat, oublié du régime
C'est bon hein, j'en suis pas à ça non plus, je ne culpabilise pas (pour la rime)

C'est alors que Mini décida d'arroser ses plantations
Piti piantes comme elle les appelle tendrement
Hop elle prend l'arrosoir, dans la miniserre c'est l'inondation
Evidemment y'en a plein mon pantalon
Vite un sopalin les gens!

Ensuite seulement j'allumais mon pécé
Enfin mes mails je pouvais consulter
Tiens évidemment amazon est en retard, livraison différée
Mais euh c'est un cadeau, à la bourre, ça craint le pâté.

Et pour tout vous dire, la vraie vérité
C'est qu'enfin aujourd'hui j'espérais

Qu'une entreprise vienne en mon humble demeure
Afin d'établir un devis pour changer mes fenêtres
Trois ans que j'attendais ce moment, et c'était mon heure!
Mais non, c'était trop beau, on m'a envoyée paître.

Et oui l'agence immobilière, très compétente, comme d'habitude
A omis de signaler tous les travaux à exécuter
Et je peux vous assurer qu'il y en a une foultitude
Du coup on va encore attendre la saint glin glin, quelle péniblitude
C'est mon blog et j'invente des mots si j'ai envie, na mé.

Déjà bien énervée par la tournure que prenaient les évènements
Vlati pas que Monsieur Chonchon, au mieux de sa forme
Entamait les hostilités en augmentant le son
Monsieur avait décidé qu'il fallait qu'il dorme
Non pas dans son lit, mais sur le tapis, ou sur les genoux de maman.

Des grands moments de solitude, j'en ai rencontré
Mais aujourd'hui, telle est ma destinée
Je les ai vécus puissance un milliard
Limite pour être tranquille je me serais enfermée dans le placard.

Volontairement.
Rien qu'un instant.

Alors que je tape ces mots sur le clavier
Monsieur Chonchon me tète le bras avec avidité
En agitant son petit corps du mieux qu'il peut
Mais je saurais être courageuse, et faire ce voeu
(faites qu'il ne tète jamais mon bras avec ses dents)
(pitié)
(j'en demande tant)


Un grand Merci avec un M majuscule
A Candy Cane pour sa voix
Qui tout au long de la journée m'a fait l'effet d'une canicule
En plein froid.

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04 avril 2006

piti baso ou grosse tanche?

Mini adore les petits oiseaux (piti baso)
surtout les pies (les pies banche et nar)
et aussi les pinsons (aaaah, les paso)
voire des fois les merles (y sont minon les tits baso nar).

Sauf que des fois, je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle dit et ça me désole, je me dis qu'elle aurait du être à l'école, avec une maitresse sympa avec qui elle apprendrait plein de choses, mais ce n'est pas le cas. Elle aurait pu apprendre à mieux parler, avec quelqu'un d'autre que sa maman relou qui l'oblige à faire des trucs à la maison, et que la maison, c'est surtout pour s'éclater avec pota et lumpy. Les déguiser et puis les faire parler ensemble, quand ils prennent leur voix suraigue-là.







Et quand je vois la maitresse qu'elle aurait du avoir, elle m'évite, parce que je l'emmerde, avec ma lettre à l'inspectrice, et mes revendications. Et vu que j'ai la flemme absolue de lui courir après, que je ne suis pas maso au point de remettre ma fille à l'école dans les mêmes conditions, et bien je me contente lamentablement de la situation actuelle. Situation la meilleure, même si j'écorche le mot quand je le prononce, puisque pour moi ce n'est pas une solution, c'est juste un état de faits temporaire pour éviter que ma fille dérive dans les confins de la déviance. Peut-être que ces mots sont forts, je m'en rends compte, mais ne croyez pas que j'ai oublié ce qui lui est arrivé. Chaque jour, je m'attriste de la situation, je la maudis.

Ma petite fille de trois ans et demi est en manque de contacts, c'est évident, et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'elle retourne au square, jouer, voir des enfants, tout ça, ce qu'elle ne fait plus du tout depuis six mois.
A cause d'une tanche qui m'évite parce que je l'enquiquine. Je m'en balance de sa face, mais d'une force! Pas tant que ça remarque, parce que je lui en veux d'une manière incroyable, sans cesse je ressasse cette fin d'année 2005, et je culpabilise chaque jour où je n'ai pas le temps nécessaire, ni parfois l'envie, de faire bosser ma fille. Ce n'est pas mon rôle, ça l'est devenu, je l'assume moins bien en cette fin d'année scolaire.
Pas plus tard qu'hier, j'ai vu cette bonne femme, qui déjà fait 300 mètres en voiture pour aller bosser, attitude que je trouve débile, entre nous soit dit, qui arrive dans sa voiture. Elle se gare et m'aperçoit. Je m'arrête pour recliper la chancelière de mon landau, et je me dis, tiens, c'est sûr je vais tomber nez à nez avec elle. Tu parles! Là voilà avec sa mini jupe rouge, ses talons et son manteau en fourrure qui trace devant comme Carl Lewis. Elle se retourne (on ne sait jamais, je pourrais lui courir après flanquée de mes trois nains). Le temps que j'arrive à la porte de l'école, elle avait disparu.
C'est moi ou je suis parano là, hum?

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03 avril 2006

pertinence(s)

Le Louvre, dimanche 2 avril

Déjà spéciale dédicace à Monsieur Chonchon, coupe-file de première classe. Surtout quand il pleut à verse, un bébé de trois mois et demi dans l'écharpe, c'est très efficace pour entrer directement sans passer par la case "attente interminable sous la flotte".

Et avec Nounette, on ne s'ennuie jamais. Elle a toujours le petit mot décalé, souvent bien placé, qui fait bien sourire (voire plus).

A la vue de ce tableau (qui n'est pas top rigolo quand même, une scène de guerre avec Napoléon) (clic)
elle s'exclame:"oh vous avez vu, ils se battent tous pour avoir le même poney"

Mon petit mec, quant à lui, a bien profité aussi, et après une petite sieste, s'est laissé aller à quelques commentaires sur la déco.


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