31 mai 2006

comme un écureuil

Tout à l'heure, je surfais allégremment sur le ouéb pendant que mes filles regardaient les zouzous sur la cinquième. Je ne surveillais pas trop, et puis voyons, quelle bêtise peut-on faire sur un canapé? Découper les coussins? Gribouiller le jeté de canapé? Franchement, c'est de la folie douce, me disais-je, il est impossible de faire une counerie sur ce canapé devant les zouzous un mercredi à midi et demi.

C'est sans compter sur piti écuheuil.
Piti écuheuil avait ramassé un bout de branche avec quelques feuilles dessus. Piti écuheuil a retrouvé la branche qu'elle avait thésaurisé dans sa chambre. Elle l'a rapportée sur le canapé et a commencé à dépiauter le bâton. Après avoir mangé un peu d'écorce, piti écuheuil a crabouillé les feuilles séchées en mille morceaux sur le canapé. Maman écuheuil a tout mis par terre et avant de passer à table pour manger le délicieux gratin de chou-fleur de Maman écuheuil, piti écuheuil a du tout nettoyer.



Piti écuheuil témoigne: " Oh c'est to duuuuuuu la pé et la baéhette, tout nettayer c'est duuuuuu". Maman écuheuil ne s'est pas laissée berner et piti écuheuil a du tout ramasser. La pelle et la balayette, c'est pas fait pour les chiens, nan mais!

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30 mai 2006

pas golo (enfin si)

Quand on est jeune (et large d'épaule), on a vingt ans (déduction pertinente, applause please), et on fait des projets fous d'avenir. On fait des études et tout ce savoir théorique qui vous tombe sur la face, vous pensez donc tout connaître de la laïfe, ses joies, ses peines, ses dolorosas et ses bonhors.
Moi aussi j'étais comme ça. Déjà pour commencer j'ai passé mon bac (désolée je ne donnerai pas la date) et ensuite je me suis inscrite à la fac. Et là j'ai fait des études de sociologie, un truc de ouf la socio, et à Nanterre en plus, j'étais fière, je me la jouais à fond les manettes avec mon look jean déchiré et t-shirt metallica, ça craignait un peu le patos mais bon, après tout, who cares? Genre j'étais la rebelle, enfin j'en jouais bien le rôle. Aujourd'hui ça me fait doucement rigoler (pas golo pas golo), mais à l'époque j'y croyais (mais d'une force).
Donc à la fac, on avait un cours de statistiques avec un prof qui ne parlait pas bien le français, et c'était doublement folklorique. Déjà, les statistiques, c'est un peu pénible, enfin moi je trouve ça pas très follasse comme matière. Et en plus, je bavais grave sur mon voisin de gauche, alors les statistiques, voyez vous, c'est un peu comme si on me parlait en mandarin. Les formules, c'est rébarbatif, et moi je veux faire de la SOCIO bourdel, et pas des calculs mentaux top complicated. J'ai vingt ans et pas de cerveau, excusez moi, je regrette.
Surtout que la socio, c'était avec une prof grecque qui me sortait :"ah vous alors, vous ferrrez une trrrrrrès boune sociolog". Et moi de pouffer avec mes copines (no excuses).



Je me demande parfois comment ce serait déroulée ma vie si je n'avais pas eu le concours d'instit, et si j'avais poursuivi mes études en sociologie politique (ça se la pète). Ptêtre qu'on m'aurais vue à la télé parce que trop j'aurais été une spécialiste mondiale des détenteurs de caniches abricot, et dieu sait combien ils sont nombreux dans certaines zones géographiques.

Et ben là, non. Pas de caniche ni de bouledogue, car quelques années plus tard, je fais toujours des statistiques. J'ai trois enfants et je suis en congé parental depuis trois ans et demi. Pourtant, j'étudie les chiffres. Ceux du tracker de mon blog. Tout cela pour constater que depuis l'année dernière, le nombre de mes lecteurs a triplé. Limite ça me fait peur. Partez pas les gens, moi yé vous aime d'amor (monica bellucci rules).

Et rien que pour vous, je vous mets une photo de moi naked: c'est . Il fait pas chaud, vous ne trouvez pas qu'on a un mois de mai pourri?


Gérard Blanc- Une autre histoire (vous n'êtes pas obligés d'écouter jusqu'au bout, quoique cela me fasse grand plaisir de bonhor que vous étudiassiez la grandeur philosopique du morceau, merci, danke schön)

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29 mai 2006

noninai et acagos

Ah ça fait longtemps que je n'ai pas parlé de Mini et de ces fabuleux défauts de prononciation, qu'on essaie de corriger, mais en même temps je les trouve tellement mignons. Surtout que depuis peu, elle est entrée dans la phase des "pourquoi?" à toutes les sauces, c'est un défi permanent pour la comprendre, et pourtant je suis sa mère.

Exemple: "Oh rega maman les avia y bou! Y bou viiii!"

Ce à quoi je dois répondre immédiatement, et pas à contresens, sinon la petite personne s'énerve. Et pas qu'un peu.
Malgré la météo déplorable, nous sortons par tous les temps dans la famille, vlati pas qu'on croise des coccinelles. Ou pas. Ce qui donne:

"Oh maman elle est où la noninai maman hein elle est où?"
ou
"Oooooooooooh la noninai elle est minone! Elle est rou et nouar, la noninai"

J'ai le traducteur intégré, je vous dis que ça. En plus, la noninai n'est absolument pas à confondre avec le nouveau mot de vocabulaire de la mini, la anionai alias le petit camion, la camionnette. Cela serait fâcheux. Car effectivement, il est rare de voir une noninai garée sur le otoi, et une anionai sur le mu.

Et maintenant, j'ai le droit aux grands questionnements existentiels, à savoir toutes les questions qui commencent par poukoi et qui n'en finissent pas.

"Poukoi les avia y sont bian?"
"Et ceux-là, poukoi y sont g'is?"
"Poukoi les piantes é pou?"
"Poukoi y pieut maman?"

Et aussi j'ai été très fière quand à la question "quels animaux vivent en Afrique?", elle a répondu les "afants" et aussi les "hippopota". Ce ne sont pas des animaux qu'on rencontre pas trop tous les jours, contrairement aux acagos ou aux piti cheni.

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28 mai 2006

et de 2

Deux ans de blog(s) à médire sur les bourges
Et tout mon journal de grossesse
Un petit peu de ma vie
X ksksks et j'en ai encore des belles à raconter

A h! La vie n'est pas seulement virtuelle
Nan nan nan bien sûr c'est toujours que la vérité
Sans fioritures (ou si peu)

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26 mai 2006

jolie maman

Vendredi matin 8h.
Petit-déj en compagnie de mes filles.
Tandis que Mini s'exile dans le salon pour boire son bib sur le canapé, Nounette m'observe des pieds à la tête. Gn. Il faut savoir que cette enfant a toujours su placer le bon mot au bon moment, et ce à propos de tout. Elle me regarde et me dit alors d'un ton détaché:

"Mais maman, pourquoi tu as des poils sur les fesses, toi?"

Pas de témoins, juste mon égo de femme des villes classieuse qui en prend un coup. Je lui réponds que ben voilà, les dames ne sont pas lisses, et non, elles ont des pouals, et si elles ne les enlèvent pas, ces bulbes dépassent là où il ne faudrait pas.


Il est temps que je m'épile le maillot, c'est urgent.
Et non, je n'ai pas les fesses poilues, voyons. Je suis très glamour, très tendance, et j'ai enfin sorti mon épilateur de son antre. J'ai largement pris sur moi, car punaise, ça déchire la peau ce machin, c'est de la torture. Je me suis auto-complimentée, car je suis extrêmement courageuse, mais j'en ai laissé un peu, pour la prochaine fois. Tout d'un coup, c'est pas possible, limite je hurlerai en courant dans tout l'appart. Yéti, sors de ce corps, maintenant, ça suffit!

Et pi j'm'en fous, c'est pas encore cette année que je pourrais porter un bikini, je suis encore toute zebrée du ventre. Vergetures for life.


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25 mai 2006

petit crocodile

A chaque fois, je me suis émerveillée. Il m'en faut peu, mais il en faut souvent peu pour être heureux. Même si cela se passe dans la douleur et par de la chonchonnerie, je ne peux m'empêcher de trouver ça attendrissant voire émouvant.
Hier

Monsieur Chonchon, presque cinq mois et demi, a sorti


sa première dent.


Un tout petit bout de quenotte a percé sa gencive.

Et moi, je l'ai félicité, parce que ce n'est vraiment pas agréable d'avoir les dents qui poussent. Bon, une, en l'occurence. Et le voilà dentu.

Il grandit, mon bébé, et chaque jour je m'émerveille.

Ptêtre que je devrais pas d'ailleurs, je ferai moins ma maline quand il me mordra uhuhuh.

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24 mai 2006

bourgitude attitioude

Petit Manuel à l'Usage des Roturiers Pour La Compréhension Des Aristocrat/des


Grand fou que vous êtes, bien sûr, vous en avez rêvé. Un piti guide pour aborder le Haut-Monde en toute tranquillité et avec sérénité.
Il existe sept règles fondamentales, à ne jamais oublier, pour que votre comportement s'adapte parfaitement au milieu dans lequel vous évoluez. Un conseil: n'y allez pas cash, cela risque de provoquer de fortes perturbations neuronales voire des TOC. J'en connais qui ont essayé, et cela ne s'est pas passé sans dommage.

1- Exigez de la part de tes amis/tes copines/tes fréquentations de vous VOUVOUYER.

Pendant que vous y êtes, pensez aussi à vouvoyer tes parents. Vous pouvez aussi vous faire vouvoyer par eux. Et vous-mêmes, n'hésitez pas à vouvoyer à tire-larigot. Le vouvoiement donne un style, creuse un fossé de respectabilité entre vous et vos interlocuteurs. Vous aurez l'impression d'être réellement quelqu'un qui en a. Oups. Lancez vous, grande duduche, entrainez vous sur votre mari/femme (barrez la réponse inutile), certains moments peuvent être très fun avec un vouvoiement bien senti. Abusez-en bien, à la fin tout le monde vous trouvera sans doute très snob, mais c'est un peu le but, non? Et cela donne un style de sortir:"maman, je vous emmerde" ou "monsieur le duc, vous êtes vraiment au comble du crétinisme exacerbé".

2- Considère qu'il existe deux catégories de personnes.

Oui, d'abord l'élite, à laquelle vous appartenez, forcément. Faites semblant un peu! Imaginez vous dans la peau d'un être humain superévolué et d'une intelligence rarissime. Or, en tant que tel, vous méritez d'être servis par des membres du bas-peuple, que vous nommerez "populace". Ces gens à votre service, vous les considérerez comme tels, à savoir comme des personnes qui sont nés pour servir les gens comme vous. Surtout n'hésitez pas à les faire passer par l'escalier de service quand ils viennent faire le ménage dans votre belle demeure. Sinon, on risquerait de les prendre pour des amis à vous, et dieu seul sait ce que peut colporter le voisinage comme âneries rocambolesques. Soyez également très strict sur les règles de la maison, personne ne doit franchir les limites. Si c'est le cas, sortez une remarque dévalorisante, méchante et mesquine pour ensuite licencier le sous-fiffre. Dans un élan de générosité, vous pourrez même le payer.

3- Soignez votre apparence.

Malgré ce que je pense du bleu marine, il est cependant indispensable de porter sur soi, quel que soit le jour de la semaine, au moins un vêtement ou accessoire de cette couleur. Sinon, vous risqueriez d'être trop excentrique pour votre entourage. N'oubliez pas de chausser vos mocassins, qui peuvent être orange, un peu de fantaisie n'a jamais tué personne. Par contre, vous serez obligé de porter avec un tailleur classique, histoire de conjurer le sort. Si vous êtes une femme, mettez un serre-tête ou attachez vous les cheveux avec un chouchou en velours vert foncé. Bref, en un mot, soyez classique, c'est la meilleure carte à jouer.


4- Choisissez l'endroit où vous faites votre shopping.

Cachez à tous que vous fréquentez carrouf, c'est pas bien, bouh, c'est nul, c'est bas de gamme. Par contre, quand vous avez de la visite, n'oubliez pas de laisser trainer vos sacs fau*chon ou hé*diard. Voire même criez-le à qui veut bien l'entendre. Pour les vêtements, tout le monde sait-il où se trouve la vraie mode des aristos? On ne m'a pas mise au parfum, désolée. Par contre, je peux vous renseigner de manière privée sur les endroits haïpe où vous pourrez faire un shopping classieux pour la communion de la petite dernière. Ou pas.

5- Donnez une éducation parfaite à vos enfants.

Laissez-les jouer au square en face de chez vous. Vous n'aurez qu'à siffler pour les rappeler quand viendra l'heure du dîner. Sans compter qu'il n'est pas bien vu d'avoir moins de dix enfants par couple, mais après c'est vous qui voyez. Ne vous plaignez pas après que votre pré-ado vous pique vos fringues, surtout les belles. Enfin, tout est relatif aussi hein. N'hésitez pas à demander de l'aide à vos enfants, genre les grands sont là pour aider les petits aussi, pendant que vous commandez la lune sur internet. Ou alors quand vous travaillez, parce que diantre saperlipopette, vous n'allez pas arrêter votre job à plusieurs zéros pour rester avec des gosses toute la journée. Ah, c'est pas possible, quelle horreur. Embauchez une nounou et ayez également recours à la garderie municipale. Pourquoi s'embêter? Sinon, quand vous partez en vacances, choisissez un club où ils peuvent s'occuper de vos chères têtes blondes.

6- Ne prononcez jamais certains mots.

Quand je dis jamais, c'est jamais. Même quand vous êtes tout seul. Non négociable. C'est sale et ça ne fait pas aller au paradis, mais plutôt en enfer dans les flammes avec le vilain satanus brulus.



7- Soyez maître de vous.

C'est fondamental. Ne doutez jamais de vous. Vous avez, par pure logique, toujours raison. Prenez des cours d'articulation et de prononciation, car tout est dans l'élocution. Montrez une facette de vous-même dont vous êtes fier. N'hésitez pas à rajoutez des exponentielles à votre désir de paraître le meilleur du monde et de la Terre. Les autres gens qui ne sont pas comme vous ne vous méritent pas, dans l'absolu. Et vous leur donnez la chance de pouvoir bénéficier de votre présence fabuleuse. Ils devraient en profiter.



Vous domptez parfaitement ces sept règles?
Bravo!
Vous pouvez ouvrir votre secte.

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tout le monde en parle

et jva l'dire à tout le monde.




Piyapiyon






Angel et moi avons ouvert un blog tout beau tout nouveau avec plein de bouts de vie et d'aventures, et surtout avec des petits nenfants dedans, les nôtres même. Vous êtes probablement déjà au courant, les nouvelles vont vite uhuhuh, mais je me devais de faire un peu de pub.
Ah une petite mise en garde (non le blog n'explose pas au bout de 100 visites):PIYAPIYON est un bloug déconseillé aux gens qui n'aiment pas les enfants,
et il est STRICTEMENT interdit aux Perfect Mums de tout pwal.


19 mai 2006

charles ingalls

L'existence d'un Pierre Richard qui vit avec moi est tellement difficile, si encore vous pouviez savoir tout ce qu'il endure dans une journée, le pauvre homme, c'est à la limite du soutenable. Nan mais franchement, vous l'auriez vu se lever à sept heures ce matin alors qu'il a pris deux jours de congés, le malheureux, et tout ça pour accompagner sa fille à l'école. C'est monstrueux de devoir s'infliger pareille torture. Injuste, totalement injuste. Surtout qu'il répète à qui veut l'entendre que c'est pour sa femme chérie adorée au bord de la rupture physique, ui, pour elle, qu'il a pris deux jours afin d'assurer le fonctionnement de la maisonnée. Car la mauvaise femme qu'elle est a commis l'erreur de subir une fatigue intense, et tel le Super Man du foyer, il s'en est allé à son secours afin de la libérer du joug des tâches ménagères.
A ce qu'il dit.
Ce n'est pas pour rien que son fils s'appelle Monsieur Chonchon. Je crois même que ce bébé a beaucoup à apprendre de son père, quoique cela m'affligeasse pas mal. En fait, rayon ronchon&co, Pierre Richard est champion du monde toutes catégories confondues. Il a toujours un petit soupir guttural bien senti, ou alors une remarque négative dans sa besace. C'est extrêmement pénible de choisir un t-shirt pour son enfant le matin, c'est au-delà des mots, c'est mission impossible. On entend du salon une petite complainte mélancolique au rythme soutenu qui provient du placard de la chambre:"rrrrpfffffffffaaaaaaaaaamaisokséksé pfffaaaarrrrrpénibpénib céhoucéhou on trouvjamériendansplakar".
Ralosor puissance dix milliards.
Après ce passage un peu agaçant, il enchaine immédiatement sur la dévalorisation affective dont il est l'innocente victime: "tu me criiiiiitiques tout le temps, tu ne m'aimes pas en fait, pourquoi dès le matin tu me critiiiiiiiques bouhouhou je suis si malheureux". Là j'ai quand même un sursaut d'amour devant tant de détresse. Si si. Bien sûr je lui dis qu'il est le plus merveilleux du monde, qu'il est so so perfect et yummy yummy, mais lui ne me croit pas parce qu'en fait j'ai trop attaqué mon capital méchanceté à son égard, je suis trop vilaine et incompréhensive, et lui n'en peut plus de cette agressivité. Il voudrait un peu vivre au pays de Mickey quelque part, que la vie soit linéaire et positive, qu'on chantonne tout le temps dans notre petit nid of love, qu'on se dise des mots et qu'on se prodigue des caresses. Pas d'ondes négatives, jamais jamais jamais. Elles lui filent des boutus immondus, elles lui en veulent parce que malgré toute sa bonne volonté, elles ont l'audace suprême de venir l'enquiquiner dans sa conquête positivissime du monde.
Figurez-vous en effet qu'il a tout compris de la vie, pourquoi il est là et d'où il vient. C'est à l'instant même qu'il vient de me le révéler. Mais surtout, surtout que rien ni personne n'ai l'outrecuidance de contrecarrer ses plans, sous peine de ronchonneries maximum sur une durée indeterminée (enfin, jusqu'à ce que tout devienne rose, comme avant, quand les pitis piyapiyons et autres pitis basos répandaient leur joie de vivre sur la prairie verte et fleurie). Le pauvre homme, comprenez-le, sa vie est tellement dure, il nage en plein marasme économique et social, quel désastre, mais comment va t'il faire aujourd'hui pour choisir une paire de chaussures parmi les dix-sept qu'il a obtenues gratos à son boulot? Hum?

En plus, tout le monde lui en veut, c'est pour ça. Même l'aspirateur, qui l'a attaqué ce matin. Il a cru voir la fin, ça lui a fichu un coup. Alors qu'il le passait tranquillement dans la salle de bain (il fait ce qu'il veut d'abord, surtout ne venez pas lui dire quoi faire, c'est LUI qui DECIDE de sa VIE bourdelàchiottes), vlati pas qu'émane du corps de l'animal un bruit spongieux et crasseux. Il sursaute en poussant un cri d'offraie hystérique. Oui j'en rajoute si je veux. Waouh, il a frôlé la crise cardiaque. Quelle angoisse! Rassurez-vous, c'est juste une chaussette qui s'était infiltrée dans le tuyau, provoquant un bruit si terrifiant que l'homme ne s'en est toujours pas remis.

Ah, Pierre Richard, je crois que je vais changer ton petit surnom. Quoique tu méritasses grandement celui-là depuis que tu as rangé les boîtes en plastique en équilibre dans le placard de la cuisine et que tout m'est tombé dessus l'autre jour.

Ronchon'Man, l'homme dont même l'ombre ronchonnait.
Ou Charles Ingalls, l'homme qui ne supportait pas le côté sombre de la force.

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17 mai 2006

piti poucé & jules

La gentillesse est un don, sauf des fois.
On dit bien trop bonne trop conne, hein, et des fois je me sens visée.
Ce matin, j'ai fait vacciner mes filles, et en échange de leur bon comportement lors de la piqûre, j'ai promis une surprise.
Je songeais naïvement au kinder surprises, vendus en boîtes de trois, et moi, pas folle, je pensais me récupérer le troisième oeuf. Ben oui quoi, j'ai pas eu le temps de petit-déjeuner équilibré, comme il faut le faire quand on allaite sinon Laurence Pernoud le retour vient vous botter les fesses en hurlant "pas bien madame pas bien vilaine madame".
La doctoresse (pas la pédiatre à laquelle les filles sont habituées ni même le docteur Colique qui est un homme et qui donc porte la barbe, pourquoi innover, cela n'est pas toujours bénéfique) pas délicate pique à la brutor, quel malhor, et s'étonne que mes zenfants que j'ai sortis moi-même de mes entrailles il fut un jour allélouiah, se mettent à pleurer à chaudes larmes non feintes. Ben oui madame, ceci est une seringue et pas un couteau à steack, et celà est un bras d'enfant de quatorze kilos qui évidemment fait un peu plus de bruit/bouge plus qu'une entrecôte.

Bref, vaccin fait, je m'en vais donc sur le chemin du supermarché afin de contenter mes deux têtes blondes (non blondes) qui répétaient "et ma suuuuurpriiiiise? et "mon noeuf en chooooooocooolaaat, hein, maman il est oùhouhoùùùùùùùùùù?". J'arrive dans l'antre du chocolat (entre autres) et me dirigeasse avec ma marmaille vers le rayon kinder. Et là, ô rage ô désespoir, l'étagère est vide, plus un oeuf, nada dé nada. Me voilà bien embêtée et ne sachant plus quoi faire, je me dis: soyons folle, prenons donc un paquet de bonbecs au chocolat (oui, des fois je me la joue Alain Delon, avec le côté dramatique et tout itou) et courons vers la caisse avant que les enfants disappointées ne hurlassent de déception en se roulant par terre. Hum. Sauf que j'ai eu la bonne idée d'avoir soif et donc d'aller acheter une bouteille d'eau. C'est vrai quoi, j'aurais pu aller contenter ma soif au lavabo des toilettes, ça m'aurait couté moins cher (radasse powa). Mais je ne fais pas ce genre de chose, je suis glamour, je suis classe voire classieuse, et me pencher sur un robinet pour ressortir couverte d'eau parce que je ne sais pas boire, ça aurait foutu un sacré bémol à mon image de marque. Et puis je suis testeuse officielle d'eaux aromatisées avec ou sans calories. Je prends ma bouteille, une boîte de mikados au passage et le paquet de bonbons.

Et là, on frôle le rayon "divertissements".
Les filles craquent sur des mini-peluches, une poule et un poussin, et même qu'elles les préfèrent au paquet de bonbons. Je laisse échapper la fermeté de mon corps et aussi de mon esprit pour céder devant ces petites choses douces. Bon okay les filles, prendez les peluches qu'on n'en parle plus.
A peine ai-je prononcé ces mots qu'un son s'échappe des bêtes. On appuie dessus et que ça glousse, et que ça pépie. Ouéééé, trop de la balle, et surtout trop tard pour refuser, elles ont déjà adopté les bestioles. Qué malhor.

Les voilà donc propriétaires de "pitipoucé" la poule et de "Jules" le poussin.

Et au lieu de se reposer à l'heure de la sieste, ça joue au concert en basse-cour majeure.

Youpi youkaïdi.

Dans mon infortune, j'ai remercié mon chonchon d'être trop petit et de ne pas avoir réclamé la seule peluche qui restait: un lapin rose qui chouinait.

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15 mai 2006

24

Ces dernières 24 heures ont été éprouvantes. Jack Bauer n'a qu'à bien se tenir, il a de la concurrence, d'ailleurs question action et rebondissements, on est bien remontés.

14h30: chonchon se réveille de la sieste, plus chonchon que jamais. Hop antibios infects dans sa face, tant qu'à faire attendre qu'il ne soit pas trop réveillé pour lui injecter une dose.

14h45: chonchon tète.

17h: subitement, il se met à hurler. Il refuse de téter. Il refuse de dormir. Il ne veut pas être dans le transat. Il ne veut pas être dans son lit. Il ne veut pas être sur son tapis. En fait on ne sait pas ce qu'il veut.

18h: statu-quo. Je le mets dans l'écharpe, il consent alors à arrêter de hurler.

18h15: j'ai envie de faire pipi. Refile le bambin à son père. Erreur. Hurlage.

18h30: on soupçonne un mal de crâne, je me mets dans sa chambre, angel ferme les volets. Je lui repropose le nichon. Hurlage. Antibios dans sa face, deuxième dose.

18h45: nénés explosés. Tire-lait. Glamour time.

19h: hurle toujours. Bain. Pas mieux. Mouchage de nez et compagnie.

19h30: s'endort dans l'écharpe. Ah doux répit.

20h00: se réveille. Hurlage. Veut pas téter. Hurle, chouine puis re-hurle.

20h30: landau. Promenade dans la rue. Effet: négatif. Je reviens avec le bébé dans les bras et le landau à bout de bras.

20h45: hurle. Chais plus quoi faire.

21h00: téléphone au 15. Téléphone sos médecins. Rendez-vous à 21h45.

21h20: branlebas de combat. Départ avec chonchon dans l'écharpe et angel dans ma poche, au cas où.

21h45: arrivée dans le cabinet du doc. Une apparition nous ouvre.

21h46: pas de doute, ce doc est sublime.

21h47: sortir la carte vitale au lieu de bavouiller devant le doc beau comme un dieu.

21h50: l'homme splendide déguisé en médecin soigneur de petits nenfants diagnostique un tympan rouge (mais très rouge). Prescrit de la cortisone.

21h59: le gentil médecin, très joli de sa personne et ma foi très drôle se lave les mains en disant :" il est génial ce produit, non seulement ça lave mais en plus ça laisse les mains toutes douces". Il veut ma mort lui ou quoi?

22h02: on est bien obligés de sortir du cabinet. Un dernier regard par dessus l'épaule. Miaoumiaaaaaaaaam.

22h30: rentrage maisonnée. Bébé cortisoné immédiatement. Tète goulument. Aaaaah soulagement nibaresque intense (pas tété depuis 15h). Fuites mais on s'en fout.

23h00: coucher de bébé

23h30: coucher de nana épuisée après un sandwich vite avalé.

6h15: réveil chonchon. Tétée. Mère: goule dans le U, d'une force, jamais vu.

7h30: lever de minettes. Petit-déj. Habillage express.

8h15: départ pour l'école

8h50: endormissement de monsieur chonchon. Ronflage. Appelle son père pour lui faire entendre son fils qui ronfle et qui doit au moins battre sa mère niveau dérangement sonore.

9h00: tout le monde est rentré. Mini joue à tout déranger.

9h15: j'avale un yaourt.

9h30: hop on repart de la maison, une sieste aurait été de trop.

9h40: pause boulangerie pour mini qui m'a promis d'être sage en échange d'un pain au chocolat.

9h45: arrivée à la poste. Postage de lettres passionnantes. Ne croyez pas que j'ai le temps d'écrire des lettres d'amour à qui que ce soit.

9h55: arrivée à la mairie. Calcul du quotient familial. Chonchon dort. Mini se tient raide comme un piquet sur la chaise, sans broncher.

10h04: on ressort de la mairie. Ils aérent là-dedans hum?

10h10: on monte dans le bus, direction le doc pour ma face qui est plus embrumée que jamais.
10h20: le rendez-vous n'étant qu'à 11 heures, j'emmène Mini acheter un petit plat parce qu'elle adore ça et on s'en fout que ça soit pour les bébés, elle aime ça et pi c'est tout.

10h40: on va acheter des graines pour faire des plantations sur le balcon. Des tomates, des fleurs, du thym.

10h58: on arrive dans le cabinet du docteur Colique.

11h04: il m'entend tousser et dit "oulààà"

11h05: il m'examine et dit "oulàlàlàlà"

11h08: tension à la baisse. 10 quelque chose.

11h15: il me prescrit de quoi remplir trois caddies de médocs. Une ordonnance longue comme trois bras. Bilan: apa bronchite, juste sinusite aigue, laryngite, trachéite. Trouver des antibios sans pénicilline compatibles avec l'allaitement, accroche-toi. Cortisone. Aérosols machine à drogues.

11h18: je rentre dans la pharmacie et fait ma mémère à raconter mes déboires à la gentille pharmacienne qui vérifie un à un que les médocs soient bien compatibles avec l'allaitement. Tous sauf un: le toplexil n'est pas mon ami. En fait ma toux me dérange pas. C'est ce qu'elle produit qui m'écoeure en fait.

11h38: je repars avec mon landau, monsieur chonchon qui n'a pas ouvert un oeil depuis 8h50, et le panier du landau chargé de substances shoutantes que j'espère guérisseuses néanmoins.
12h00: j'arrive enfin chez moi

12h01: j'appelle angel pour me plaindre et elle me répond gentiment avec compassion

12h05: mon gentil voisin me remonte ma nacelle avec mon bébé même qu'il dort encore (pas le voisin, le bébé)

12h25: Mini mange son petit plat devant dora l'exploratrice.

12h45: mon tit chonchon se réveille. Antibios et cortisone dans sa face. Il les prend sans broncher. Tète.

13h24: dora c'est terminé. Mini apporte 236558 jouets à son frère, on ne sait jamais, qu'il s'ennuie, cet enfant.

13h38: mini couchée, heure de la sieste

13h45: chonchon recouché, chonchon fatigué.

Ouf.




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14 mai 2006

i'm not a singer

Just close your eyes, open your heart and listen....

(genre je parle anglais, certes mais bien sûr, comme une vache espagnole c'est obligé)

Quand je chante dans les supermarchés, une seule chose est sûre par contre, c'est que je ne chante pas comme elle... En fait, je suis la seule à chanter comme moi, et vaut mieux uhuhuh.

Voici donc un morceau que je ne chanterai jamais, parce que.




Theatre Of Tragedy- A Distance There Is

13 mai 2006

état second

Mon petit chonchon est tout maladou. Et ça me fend le coeur. Surtout que vous pouvez tout de suite appeler la ddass puisque c'est moi la mauvaise mère qui ai passé tous mes vilains crobes à mon enfant. En fait, on s'amuse tous les deux à se les refiler, ces fameux virus, depuis un mois. Un coup je tousse, un coup tu te mouches.
Résultat: une bronchite purulente pour la mère, une rhino+conjonctivite+double otite pour le fils.
Dire que j'en ai ras la casquette, c'est un euphémisme. Surtout que je ne m'appelle pas M.Pokora, je ne porte pas de casquette, mais plutôt un Q.
Et hier je me plaignais de mon chonchon comme la bonne madre que yé souis, et que je te l'occupais avec des activités nouilles pour éviter qu'il ne chouinasse. Le pauvre couvait en fait sa merdasse et nous la préparait tranquillement pour le réveil.

Hier donc je m'amusais à prendre des photos de mon fils en position assise, alors qu'en fait il ne tient pas encore assis (presque quand même, rendons à César...) et voilà le résultat:



Presque, mon fils, tu y es presque.


Et croyez-moi ou non, mais cet enfant a réussi à se mettre debout sur mes genoux en s'aggripant à ma graisse de bras.

Avec 39°5.

Fever fever feveeeeer.

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11 mai 2006

sing and smell

Je ne peux pas m'empêcher de chanter quand ils passent de la musique à donf dans les supermarchés.
J'ai honte, il fallait que j'avoue.
Super fort en plus. D'ailleurs je me demande ce qui est le plus pénible: chanter fort ou subir l'agression olfactive d'un flacon de parfum entièrement déversé sur une même personne le même jour.
Depuis le premier jour de ma première grossesse, j'ai développé une sur-compétence des narines, je décèle toutes les odeurs, y compris les riquiquis de rien du tout. Quand mon Pierre Richard fumait et qu'il faisait en sorte que je ne le sache pas, je le DEVINAIS à l'odeur. Cela fait de moi la femme qui sentait péter les fourmis, un peu.




Sinon aujourd'hui j'ai reçu mÔag



et c'est top classe les amis, un fanzine qui vous donne envie d'aimer les coccinelles, c'est quand même pas tous les jours.


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10 mai 2006

maxime

Pensée du jour, avec deux ans de retard, mais une réflexion si spirituelle ne s'érode jamais. Des fois à relire des archives on tombe sur des perles.

10 mai 2004

"La maîtresse de Nounette (qui sera donc plus tard celle de Mini)a annulé la sortie dans le parc de Versailles. Il pleut. En effet, d'après elle, les enfants de 3 ans ne peuvent pas bien capter la notion de perspective avec une capuche".

C'est tellement pathétique.

Maintenant, à vous de trouver ce qui cloche dans cette déclaration.

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09 mai 2006

alpiniste

Un jour, il vaincra l'Everest et l'Annapurna.

Un jour, oh oui, un jour.

En attendant, il se tortille dans son transat et essaie de l'escalader par la face nord. Avec comme seules vivres une girafe en caoutchouc.



Un jour, oh oui, un jour.

PS: il est attaché d'habitude, ne m'envoyez pas la DDASS, merci.

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07 mai 2006

annonce

Enfin la suite de mon scénario catastrophe de l'espaaaaaaace.

Petit à petit, certes, mais là ça avance. Depuis janvier, c'est pas trop tôt.


C'est ICI.

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06 mai 2006

voici gala way of life

Attention post icks: si vous êtes mineur, prude, ou que vous vouez une admiration profonde envers les gens qui restent vierges jusqu'au mariage, abstenez vous encore une fois, merci.

L'autre jour, on a accédé à mon blog:




Par explorer certes alors que c'est bien mieux firefox (merci lulu).

Alors je voudrais savoir qui m'espionne, et m'a vue acheter ce flacon rose au supermarché (je vous rassure, j'ai choisi le plus beau caissier), hum??


Je suis trop une aventurière de la vie en fait.



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04 mai 2006

bouge ton boule

Vous tous, lecteurs assidus, vous n'êtes pas sans savoir que depuis octobre 2005, Mini ne va plus à l'école.
J'ai envoyé une lettre fin janvier à madame l'inspectrice, lettre à laquelle j'ai obtenu une réponse, qui ne pouvait être que politiquement correcte. Depuis, j'attends toujours que la fabuleuse personne chargée de l'instruction d'une trentaine de marmots et qui a réussi en deux mois à faire détester l'école à ma fille, j'attends donc que cette personne me contacte afin de tenter une rescolarisation.
Bien sûr, il n'en est absolument pas question. C'est inconcevable. Mais c'est ce qu'il était écrit dans la lettre susnommée, et comme chaque subordonné est contraint d'obéir à son supérieur hiérarchique, en considérant l'ensemble des données, il semble correct que Madame Je-me-la-joue-meilleure-directrice-du-monde me contacte.
Ne serait-ce que par respect.
Ben non. Elle m'évite. Professionnelle jusqu'au bout.

Il me manque des couilles de mammouth pour aller lui balancer ses quatre vérités devant tout le monde, au lieu de ravaler ma rancoeur quand elle me fuit: qui voudra bien m'en céder (de la couille, pas de la grognasse attitioude), hum?

J'ai demandé une dérogation afin que Mini ne soit pas confrontée l'année prochaine à sa face de tanche. Un changement d'école me parait en effet plus judicieux qu'un simple changement de classe. C'est sans doute excessif, mais j'en ai ma claque de cet endroit, j'ai assez donné. Qui dit dérogation dit demande en mairie. Qui dit demande en mairie dit formulaires et justificatifs. J'ai envoyé fin février un courrier faisant part en mairie de la déscolarisation de ma fille. J'y suis retournée mi-avril, ils avaient perdu la lettre ("sortie du circuit habituel", si quelqu'un pouvait me renseigner sur la signification de cette excuse, merci). Et puis j'ai sagement rempli le formulaire.
Le maire-adjoint a renvoyé mon courrier à l'inspectrice. Qui évidemment était au courant. Et comme une demande de dérogation est discutée en commission, forcémment, tous les acteurs touchant de près au problème sont concernés.
Très intelligent. Trop intelligent. Il ira loin en politique, j'en suis convaincue.
Cette même personne, en relation avec ma mère, a eu le culot de lui demander d'emmener ses petites-filles (mes filles, donc) à la prochaine cérémonie patriotique. Nan mais je rêve. Et pas pour chanter la marseillaise hein, juste pour dévergonder (je le cite) ses propres filles, qui sont apparemment assez coincées.
J'ai dit d'accord.
Il se mouille un peu pour ma dérogation, il me l'obtient, et ok, mes filles iront bouffer du petit four à l'hôtel de ville pour fêter ça.
No remorse.

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02 mai 2006

tchik tchik pss pss tchik

Ma journée avec des sons, des splitchs et des sploutchs
Des gling gling et des vrouuuuuchs
Entre girafe sophie et hochet à billes
J'ai plutôt le rythme dans la peau comme fille.

Vlati pas que ça sonne, que ça résonne
Olé c'est presque le carnaval
J'entends les maracas, quel festival
Mon fiston se la donne, ça tonne
Dans le transat dans le bain sur le tapis
Mais aussi dans son lit

Olé!




Monsieur Chonchon met de l'ambiance avec ses jouets, yeah!

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01 mai 2006

ahhhh (le) temps

Je suis en train de me rendre compte à quel point le temps passe vite.
Oui, je sais, il m'a fallu des années lumière pour réaliser, mais chacun son rythme. Je me souviens des filles lorsqu'elles étaient bébés, mais les détails s'estompent, alors j'en profite +++ avec mon fils, de ces petites choses du quotidien qui nous émeuvent puis peu à peu s'effacent sans que l'on ne puisse rien changer.

Il y a presque six ans, j'apprenais pour la première fois que j'étais enceinte. Je me souviens avoir vécu ce moment comme décalée du monde. Je ne lisais pas de bouquins, je ne m'informais pas, je me contentais de ce qu'on me disait.
Je me souviens de sa naissance, de ma surprise, de mon mal-être. J'avais peur de ce si petit bout qui accumulait les soucis.
Encore aujourd'hui, j'ai le souvenir d'un bébé calme, tranquille, facile. Tellement chou. Tellement rapide aussi. Entendre des mots prononcés par une si petite bouche, comme c'est étonnant/surprenant et carrément hallucinant.
Puis je vois avec le recul un peu d'amertume à lui avoir imposé si vite une petite soeur, avec une grossesse archi difficile. Encore aujourd'hui, les liens qui furent brisés à l'époque ne sont pas parfaitement resoudés. Aaah, le temps.
Maintenant, je vois la petite fille qu'elle est devenue, avec ce décalage palpable, son intelligence, sa sensibilité. C'est tellement tentant d'aller plus vite que la musique, de la pousser plus haut, mais c'est tellement tentant aussi de la laisser profiter de sa petite enfance. Le temps court, court tellement vite.

Et puis ce deuxième bébé qui arrive...

Je m'énervais que Mini ne fasse pas ses nuits, je ne comprenais pas pourquoi elle ne dormait pas comme il aurait fallu qu'elle fasse. Elle avait un reflux gastro-oesophagien du tonnerre, très pénible, et pleurait dès qu'elle était allongée. Le temps passe, les choses changent, elles muent, la preuve, aujourd'hui elle a déjeuné au restaurant chinois, on ne peut pas dire qu'elle ait lésiné sur les quantités.
Je me demandais pourquoi elle tardait tant à marcher, pourquoi à 18 mois, elle se mettait tout juste à trottiner derrière son chariot. On me disait qu'elle prenait son temps, mais j'en avais marre qu'elle soit si lente. Pourtant, elle les avait, les raisons d'être lente. Surcouvée par sa mère jusqu'à deux ans, cette enfant.
Je me souviens des angoisses que j'ai eues à cause de sa fontanelle pas fermée à deux ans, de sa petite taille, des examens qu'il a fallu passer. De l'attente des résultats, des questions qu'on s'est posées. Vraiment ça me file des frissons de revoir ces instants, alors qu'aujourd'hui elle pousse comme un champignon, et que cette enfant est magique, puisque sa fontanelle n'était toujours pas complétement fermée en janvier dernier, à trois ans passés. Elle communique avec les esprits, une fontanelle, ça se ferme avant 18 mois.
Aujourd'hui je regarde le passé avec tendresse, je me dis que j'ai beaucoup angoissé, mais que mon bébé d'hier a sûrement quelque chose de spécial, elle n'est pas comme tout le monde. C'est elle qui a appelé ce faisan, dans mon salon, vous croyez ?

Et là mon petit chonchon est né.
Au milieu de ces expériences, de mes expériences, et pourtant, je suis encore si novice.
Le seul truc dans lequel je ne me laisse pas prendre, ce sont les tétées de nuit. Sinon, je suis plus coulante, plus zen. Je ne fais pas une fixette sur l'âge des acquisitions, sur l'évolution de l'être humain qu'il est. Je profite de chaque sourire, je m'extasie de chaque progrès.

Le temps va tellement vite, d'accord je le répète sans cesse, mais mes minutes semblent si courtes, divisées par trois, mes trois merveilles.

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