29 janvier 2007

six years ago




Il y a six ans, j'étais enflée, remplie de flotte, d'oedèmes, j'avais pris tellement de poids en eau (bon en graisse aussi un peu) que j'avais les chevilles et les jambes énormes, la tronche bibendumesque.
Et j'étais heureuse et en même temps si triste avec ce bébé qui arrivait, je ne comprenais pas pourquoi j'étais dans cet état-là, personne ne m'avait dit que ça pourrait me faire ça. Je pleurais, je disais que je n'y arriverais pas, je n'ai pas pu allaiter tellement je détestais mon image dans le miroir et parce que rien ne marchait, je pensais tellement naïvement que tout coulerait, si naturellement. Je me sentais nulle, maladroite, inutile. L'instinct maternel? Mouarf. Je refusais mes sentiments, car quand on devient mère, on est censé être aux anges et au plus haut sommet du bonheur, mais ce n'est pas ce que j'ai vécu. Je me suis détestée lorsqu'on m'a bandé les seins, quand je lui ai donné son premier biberon, quand on me faisait la morale parce que je la promenais la nuit dans les couloirs. Je ne supportais pas que ce bébé puisse dépendre de moi, qui étais le trente-sixième sous-sol des mamans.

Ben oui, j'ai mis plusieurs années à me sentir réellement maman. A aborder le tout sereinement.
Paradoxalement, je n'arrivais pas à lâcher mon bébé, je refusais de la sortir, je la gardais contre moi, j'allais la prendre dans son lit lorsque j'avais une flippe quelconque. Ce sentiment d'amour, c'est comme un volcan qui ne parvient pas à entrer en éruption, vous voyez? Tout reste à l'intérieur, rien ne se montre, tout est présent de manière si violente, si féroce que cela fait peur. Et cette peur, car donner naissance, c'est aussi donner la mort, pour plus tard certes, mais quand même, je ne suis pas parvenue à la gérer en entier. Manque de maturité, de solidité intérieure, je n'en sais rien, je ne veux pas savoir. Cette explosion intérieure, c'était de la folie, ça me dépassait si intensivement que mon coeur saignait de ne pas me sentir naturelle, à l'aise avec ma maternité. Quelle culpabilité, hein! Il faut bien passer par dessus, et ça m'a pris des siècles

Progressivement, tout s'est construit en moi, j'ai ensuite donné naissance à Mini et j'ai enfin tout compris.
C'est triste un peu, mais c'est tellement vrai, c'est tellement ça.

Maintenant, ma Nounette, c'est ma lumière, même si elle se croit tout permis parce qu'elle a six ans. Qu'elle a débarqué ce matin en clamant haut et fort: "Ayé maman, j'ai six ans! J'ai eu six ans pendant la nuit, je suis une géante, je sens que j'ai grandi, regarde, mon pyjama est trop petit!"

Six ans, c'est un peu grand, mais ma grande fille, c'est quand même encore un petit peu mon bébé, dans un coin de mon coeur.

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28 janvier 2007

rien d'inavouable, désolée

Comme angel c'est trop ma copine, elle m'a refilé un questionnaire. Puisque ça tombe bien, justement j'adore les questionnaires, j'ai réchéfli toute la journée (bon ok je viens de me lever). Et j'ai trouvé deux-trois trucs, pas tellement inavouables, mais bon, quand même un peu, enfin, ça dépend pour qui. Je pensais qu'il m'aurait fallu plus de temps pour trouver. Même pas.


Attention, beaucoup d'alcool inside, à consommer avec modération.

1/ Une fois, j'ai bu toute une bouteille de martini, avec deux copines. C'était moi qui en avait bu le plus quand même. Et après, on est allées au restau, un mexicain, "El Rancho" pour ceux qui connaissent. C'est très bon, et très convivial, j'aime beaucoup cette fausse déco en tout cas. Bref, je suis arrivée complétement murgée au restau, bien évidemment. Je rigolais très fort et je faisais des vannes vaseuses aux serveurs. A un moment, une copine m'a emmenée vomir aux toilettes, j'en ai qu'un souvenir très vague, je crois qu'elle m'a même tenu les cheveux pendant que je me soulageait. Bref, genre deux ou trois mois plus tard, je suis retournée dans le restau, super sobre et enceinte (sisi), et les serveurs/serveuses m'ont tous reconnu. J'avais droit aux sourires entendus et aux "alors, on boit quoi, aujourd'hui". J'avais très envie de m'enfoncer dans mon siège, mais quand même, la bouffe était trop bonne, je me suis contentée de dire "de l'eau, aujourd'hui, s'il vous plait". Je n'y suis plus jamais retournée.

2/Encore une histoire d'alcool: à l'iufm, encore avec une copine, on est arrivées extrêmement émêchées. On avait un cours de maths, et on l'a passé à ricaner niaisement et à sepasser des petits mots en gloussant. Heureusement qu'ils nous ont pas fait passer d'alcootest, car on étaient bonnes pour être virées.

3/Je n'ai jamais dit à ma mère que j'avais eu mes ragnoutes, vers quatorze ans. Je me suis toujours débrouillée toute seule. J'avais bien trop la trouille que ma mère me juge ou qu'elle m'oblige à porter des habits encore plus laids que ma jupe-culotte kaki qui lui appartenait avant ou le chemisier à col claudine cintré à l'arrière. Déjà qu'elle m'obligeait à porter des soutifs, alors que bon.

4/Quand j'étais aux scouts, j'ai simulé une crise d'asthme pour ne pas faire une de leurs expéditions saoulantes. Au fond, j'avais envie de rentrer chez moi, mais malheureusement, ça n'a pas fonctionné. Bon c'est pas vraiment inavouables... J'ai simulé la crise de nerfs et l'évanouissement, aussi, mais ces grougnasses n'en ont rien eu à taper. En plus, elles chantaient "vive dieu vive le roi" en plein centre ville, la loose.

5/A un concert de death metal, j'ai embrassé à bouche que-veux-tu un type, parce que je savais que mon gros débile d'ex était là au premier rang. Et que ce naze m'avait plaquée au téléphone, pour d'obscures raisons, et que je lui en voulais.

Je ne refile pas le questionnaire, parce que je ne suis pas une peau de vache, je respecte les secrets inavouables de gens.

Plus: quand je regarde un film sur mon PC et que ça me fout la trouille, mais que j'ai quand même envie de regarder, je mets le windows player en tout petit à droite. C'est plus petit, alors j'ai moins peur, et après je peux plus mieux le regarder en plus grand.

Plusplus: un jour j'ai engueulé un mec au quick parce que je lui étais passé devant et que je lui avais grugé son tour.


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25 janvier 2007

baisse ta fraise

Dans une heure, j'ai rendez-vous chez le dentiste.
Je hais le dentiste.
Même s'il est gentil. Même s'il est sympa. Même si ça fait pas mal.
Je suis dentistophobe.
Je déteste qu'on me fourrage dans la bouche, je déteste ne rien voir, je déteste être assise avec un bavoir dans un fauteuil inclinable. Mais j'ai mal là, et il faut que j'aille me faire soigner la dent que ma dernière grossesse a achevé. Ben oui, il me faut du temps: vous courrez vous, quand il vous faut faire quelque chose dont vous n'avez absolument pas envie de faire?
Ben voilà.
Je déteste le dentiste, parce que je me suis fait soigner une carie alors que l'anesthésie n'a pas fonctionné. Je hais le dentiste car je me suis réveillée pendant que le chirurgien était en train de m'extraire les dents de sagesse. Je ne supporte pas le dentiste au point d'avoir refusé qu'on me pose des bagues sur les dents quand j'avais douze ans. Je flippe du dentiste car on m'a coupé une sorte de tumeur sur la gencive quand j'étais enceinte de huit mois et quelques.
En fait, le tout c'est que j'ai peur.
Oui, voilà.
J'ai peur.
Je n'aime pas l'odeur, je n'aime pas le bruit, je n'aime pas les instruments, je n'aime pas le goût, je n'aime pas qu'on me touche les dents, même si je sais qu'il faut.
Bon, je vais être courageuse, parce que j'ai trente-deux ans et qu'un jour, je le sais, il va falloir que j'emmène mes enfants sans leur avoir préalablement foutu une trouille de tous les diables.
Alors je fais genre, que je suis zen, que tout va bien, que c'est de la routine, voire normal.

(ahahahaha, le dentiste, normal?)

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23 janvier 2007

deep inside

Comme à chaque fois que je suis fatiguée (ben oui j'ai beau être une survivante, malheureusement mes nerfs eux ne le sont pas), je me pose des questions sur moi et sur mes relations humaines. Des fois, je pense que j'ai un réel problème à ce niveau-là, je suis beaucoup plus timide que je ne le laisse paraître, souvent je n'ose pas parler aux gens, ou alors je le fais mais vu que je suis mal à l'aise, j'ai l'air terriblement niaise, voire très très conne. Alors forcément, le message que je veux faire passer est faussé, on me prend pour ce que je ne suis pas, ça m'agace mais je ne parviens pas à y remédier.

Je ne sais pas si c'est à cause de ce défaut, ou alors une de mes nombreuses autres tares relationnelles, que j'ai perdu de vue (ou pire) certaines personnes auxquelles je tenais beaucoup. Je suis une handicapée de la communication, les gens, c'est affreux de le constater, mais c'est vrai, je vous l'assure. Je préfère me planquer quand on m'agresse, je suis d'une extrême susceptibilité, ce qui n'arrange rien. Je crois que par dessus tout autre chose, j'ai une trouille phénomènale de blesser la personne qui est en face de moi, et de surcroît si c'est quelqu'un à qui je tiens, encore plus si c'est une personne que j'aime.

C'est complétement débile, j'en conviens.

En fait, c'est un peu ce matin que ce message m'a explosé à la tronche, alors que je ne m'y attendais pas vraiment. Il y a quelques années, avant mes grossesses, on fréquentait un couple d'amis : on s'appréciait beaucoup, on délirait bien, on se faisait confiance, bref tout allait bien. Et puis, j'ai été enceinte de Nounette, et la fille a pété le boulard, monopolisait ma grossesse, et ça me faisait flipper. Et au lieu de lui dire, j'ai fui. Je n'ai plus répondu au téléphone, je n'ai plus donné de nouvelles, plus rien. On s'est perdu de vue, surtout qu'en j'ai fait une dépression suite à la naissance de mon bébé. Et maintenant, les aléas de la vie font que je me retrouve face à cette erreur, ptêtre que je culpabilise, ptêtre que je me dis que je dois des explications, parce que les gens sont des gens, quand même. Je ne sais pas si j'ai raison ou tort, mais ce sont mes sentiments, et j'éprouve de la gêne un peu, aussi. Je ne parle pas de renouer la relation, dans l'absolu je voudrais juste donner des "parce que", sans doute aussi parce que ça soulagerait ma conscience, c'est mal de penser comme ça, non?. Je ne me sens pas redevable, mais ça me préoccupe de le croiser tous les jours, sans un bonjour, juste l'indifférence... Je sais bien que les relations humaines se construisent, s'effritent et se défont. Mais je crois qu'au-delà d'une certaine limite, ce n'est plus possible. Et puis franchement, l'indifférence, c'est pire que désagréable, c'est pire que la moue dégoûtée ou le poing dans la goule.

Personne n'est parfait, et moi encore moins.

Je crois que si j'ai un regret dans la vie, c'est vraiment celui d'avoir perdu (ou de ne pas avoir su garder près de moi?) des gens auxquels je tenais à cause de ma gêne à dire des choses qui fâchent-bon aussi parce que je suis aussi pas très efficace en termes de liens affectifs, mais bon.
Je crois que je traverse une crise post-trente-deux ans, j'ai envie de revoir certaines personnes qui ont compté pour moi quand j'avais vingt ans, c'est mon ressenti face à la terrible affirmation "la vie est trop courte".

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22 janvier 2007

survivor

Je suis une survivante.
Si.
J'ai résisté à deux épidémies de gastro et au virus de la grippe, mais aussi au virus pourri de juillet ou toute ma famille a eu 40°, sauf moi.
Me suis transmutée en être vivant transgénique qui résiste aux virus.
N'est-ce pas génial?
Pour me conforter dans mes dires, je dis que c'est parce que j'allaite. Mes anticorps d'allaitement (treize mois, encore trois tétées par jour) me confèrent un super pouvoir.
Je dis ça si je veux, et si c'est faux je m'en fous, parce que je suis overprotected des méchants microbes qui puent et de l'affolement du thermomètre.
Et oui.
Même Britney Spears le dit, mais juste elle le dit, alors que je le vis.




Et parce qu'on ne peut pas rester sur Britney Spears (soyons francs, quand même le chou-fleur sur la tête, ça avait de la gueule):


Alphaville- Forever Young

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20 janvier 2007

frange hype, anne!

Objet: prouver que je suis allergique à la frangipane (ou pas).

Point de départ: en mangeant une galette des rois picard, j'ai développé une allergie: mon oeil a commencé par me gratter, puis par devenir rouge et enfin il a enflé tellement que c'est devenu vraiment hideux.


Motivation: quand même la galette c'est bon, et si je suis allergique à l'amande, je serai vraiment très très triste.


Hypothèse: ben tiens, si je faisais moi-même la galette, pas du tout par gourmandise hein, mais juste pour voir si par hasard je ne serais pas juste allergique à la galette des rois picard? Quand même, ça serait dommage de se priver, et puis les autres années, je n'ai pas eu d'allergie à l'oeil comme ça, alors bon, je suis en droit d'espérer.


Matériel: deux pâtes feuilletées, un oeuf, un sachet de poudre d'amandes, du sucre, du beurre. Un moule à tarte et un four aussi.



Expérience:


19:00 :bon je cuisine ma galette, je respecte la recette, je fais cuire la galette. Même qu'il me reste un blanc d'oeuf, du coup je fais des macarons noisettes-chocolat, parce que je me la pète. Sauf que la noisette en poudre, c'est mal de la goûter, non seulement crue c'est dégueulasse mais en plus ça pique la gorge et ça fait tousser. Je profite de la cuisson de macarons et du dîner des filles pour laisser refroidir la galette.

19:30 : je goûte la galette que j'ai fait moi-même. Waouh c'est vachement bon.

19:32: les filles aussi trouvent que ma galette est super très délicieuse.


19:43 : je suis contente, pour l'instant, aucun symptôme, ah en fait ils mettent de la drogue dans la galette picard, celle avec des fèves en forme de pâtisseries, c'est une honte.

19:44 : j'apporte une part de galette à angel. L'oeil me gratte un peu, mais avec ce vent, j'ai sûrement chopé une saloperie de crasse de mayrde.

19:47 : ça gratte toujours.

19:49 : j'ai l'oeil rouge et qui n'est qu'une démangeaison.

19:54 : je suis officiellement allergique à l'amande, mais quand même plus à la frangipane picard, parce que là mon oeil s'est contenté de devenir moche et rouge, et pas enflé et méconnaissable.

19:58 : il reste trois parts de galette, que je peux me mettre au U, étant donné que je n'ai pas envie d'avoir les yeux collés all night long.


Conclusion: je crois que la galette et moi, c'est fini, je vais devoir me rabattre sur les brownies de Cyril Lignac.

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17 janvier 2007

sors de chez moi, influenza

Je viens protester ici parce qu'il y en a marre.
Mais vraiment un ras-le-bol géantissime.
Je veux dormir, moi, chuis dans le coaltar.
Cet acharnement atteint les plus hautes cimes!

Alors que depuis le huit janvier
Je n'ai droit qu'à des nuits hachées
Oh c'est plus que je n'en peux supporter
Surtout que vraiment je ne suis pas aidée.

Pourtant je sentais plutôt bien deux mille sept
Année de la chance, année des mouettes
Année des pouetpouet et des girouettes
Mais surtout j'espérais une année super chouette.

C'est mal parti les amis,
La grippe croit malin d'envahir mes petits.
Trente-neuf de fièvre en moyenne c'est impossible
Et pourtant je promets de n'avoir rien fait de méchant à la Bible.

Après Mini et ses quarante et demi
Voilà Nounette et ses frissons sous la couette
Cinq jours durant, le teint blafard tout ce qui s'en suit,
Elle tremblota nuit et jour, sans rien avaler, même de la mimolette.

Maintenant je pensais que mon bébé allait y échapper:
C'est bien naïf, je le concède, mais comment vivrait-on sans espérer?
Le voilà qui vers minuit se met à dégobiller
Trente-neuf cinq au compteur, impossible de le recoucher.

Je zapperai le passage où Pierre Richard, père indigne
Voulut laisser hurler dans la nuit noire
Son pauvre enfant abandonné dans son lit, pff zéro sur toute la ligne
En attendant,je voudrais bien l'y voir,
La prochaine fois, vilain daddy dormira dans le couloir.

Dormir trois heures dans la nuit, ça je vous le dis,
C'est très mauvais pour l'humeur, les amis.
La grippe sa madre la pouta, pousse-toi de là
Je te préviens, je suis aux bornes des limites de l'au-delà.

Mes yeux se ferment tous seuls, quelle misère
Et pourtant je sais que la nuit prochaine sera source de yeux ouverts
Cela m'attriste, moi qui aspire tant
A une grasse matinée de temps en temps.

Me revoilà cernée comme aux plus grands jours
Une beauté à couper le souffle, vaut mieux entendre ça que d'être sourd
Je vous en conjure, madame influenza de mes deux
Dégage de là, tu ne m'auras pas tête de noeud.


Amen.

Cinq grippes à la ronde, évidemment, c'est pour notre tronche (sans être parano hein)


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16 janvier 2007

bon maintenant ça suffit

Me faire virer des scouts a été un des premiers enchantements de ma vie.
Enfin renoncer à ces débilités néo-naïves à balles deux a été une expérience d'une jouissance sans bornes, et je n'ai pas peur des mots.
Comme je détestais m'habiller dans cet uniforme bleu marine! Me contempler dans le miroir ainsi vêtue provoquait d'année en année nausée sur nausée. Pourquoi continuer? Ben tout simplement parce qu'on m'y a obligée, et que le seul moyen que j'ai trouvé pour arrêter, c'est de me faire virer.
Tout a commencé un matin de septembre 1982, où ma mère m'a demandé de mettre une paire de chaussettes blanches et une autre de chaussettes bleues. Gn? J'avais sorti une paire bleu ciel fort seyante, et non, fallait une paire bleu marine moche caca.

Depuis j'ai développé une névrose quant aux chaussettes, demandez donc à angel, car toutes tailles confondues mes enfants ont bien une centaine de paires. Avec ça une allergie profonde au bleu marine, allez comprendre, vous.

Alors vinrent des années où j'ai dû supporter des systèmes de hiérarchies à la con, d'insignes en tous genres, et de camps d'été.

Le pire, c'est vraiment le camp d'été d'ailleurs. J'en ai des souvenirs très nets. Dès mes neuf ans, je cherchais par tous les moyens à rentrer chez moi pour rejoindre mes parents, plutôt que de boire du chocolat chaud au goût de fumée dans des gobelets à la propreté douteuse, de me laver au jet d'eau froide ou de dormir sur un tapis de sol épais comme une feuille d'alu. Une fois j'ai fait genre j'étais malade, ça n'a pas marché, puis j'ai enchaîné sur "mon papa est malade faut que je rentre", mais on m'a fait prier pour sa santé. Je détestais ces odeurs de chien mouillé, ces levers aux aurores, cette crasse accumulée.

J'ai une théorie. Quand on vous oblige à un truc pendant super longtemps, au bout d'un moment, vous développez une résistance puis une aversion totale envers ce qui vous oppresse.

On m'a obligée à aller à la messe en latin, agenouilli agenouilla, encens, confesse-toi , cathéchisme intégriste, latinus et sermons: j'ai commencé par attendre les autres sous le porche de l'église mais en fin de compte je suis athée, comment serait-ce possible autrement?
On m'a obligée à l'habiller en bleu marine, ceinturon, chemise dans la jupe culotte et pataugas: j'ai commencé par ne plus me coiffer, puis par ne plus ranger ma chemise dans la jupe, puis j'ai eu ma petite apothéose avec ma paire de jeans troués.
On m'a obligée à chanter des chansons molles et insignifiantes voire empreintes d'une miévrerie hallucinante, et c'est dans ce contexte que j'ai commencé à écouter Guns 'n Roses (on fait ce qu'on peut) puis Metallica, puis après carrément du trash metal.
On m'a obligée à faire des pélerinages à Chartres, et oui, dix kilomètres à huit ans c'est possible je l'ai fait, mais je n'ai jamais pu concevoir remettre les pieds dans cette ville. Elle est sans doute jolie tout plein, hein.
On m'a obligée à veiller près du feu pour qu'il ne s'éteigne pas, à aller en forêt la nuit que maintenant je suis une trouillée.


Tout ça pour dire qu'un jour, j'en ai eu marre des insignes sur mon pull, j'ai mis mon jean troué et le foulard sur la tête, et je suis allée fumer dans les bois. Et en plus j'en ai entraîné d'autres.
Pendant un camp d'été.
(Mal)heureuse, qu'ai-je fait!
On m'a mise à la porte en chuchotant à ma mère"han ma pauvre dame, votre fille, va falloir faire quelque chose" ce à quoi ma propre mère que des fois quand même elle a des éclairs de lucidité "hé ho ça ne vous regarde pas et elle est sûrement mieux sans vous!". Dommage qu'il lui ai fallu tout ce temps pour comprendre.

Je dois bien avoir quelques photos quelque part, quoique si ça se trouve, tout a brûlé quand je me suis tournée de l'autre côté de la force.



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15 janvier 2007

tato tola

Treize mois.
Punaise, treize mois.
Il n'aura pas attendu longtemps.

Alors qu'il jouait tranquillement dans le salon (le "tranquillement" étant un bien grand mot, puisqu'il cherchait à tout prix à débrancher pour la 127ème fois mes enceintes, puis de sortir tous les magazines de la table de nuit, et enfin mettre tous les dvds sur le parquet), mon chonchon se dirige soudain vers le placard de l'entrée.
Pourquoi?
Ben à votre avis?
C'est là que sont stockées diverses denrées alimentaires, dont notamment les sablés de Retz au chocolat et également ses chocolats personnels (Lindt or, il ne se refuse rien).
Je ne suis pas trop d'accord qu'il fouillasse dans le placard, parce que ce qu'il désire est mis hors de portée, nous sommes naïfs mais pas si cons quand même. De rage, il lui est arrivé de flanquer tous les gobelets en plastoc ikéa par terre, de les éparpiller, puis de les jeter sur le carrelage l'un après l'autre, ce qui provoque un bruit insupportable. Et ben oui, trois enfants et une tolérance au bruit misérable, nobody's perfect.
J'arrive donc auprès du petit homme.
Il me regarde avec ses grands yeux bleus, montre du doigt le haut du placard et dit:


"Tato, tato, tato, tato, mmmmm"

Hum.
Non mon chéri, tu as déjà assez mangé de gâteaux pour aujourd'hui. (Bon d'accord il est mignon quand même, hein)

Et alors il me rétorque:

"Tola, tola, tola, tola!"

Non plus, le chocolat, mon coeur.

Treize mois.

Je m'attends maintenant à ce qu'il me réclame "tato o tola, maman". Oh, ça va arriver plus vite qu'on ne le pense.

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13 janvier 2007

cinq secondes

Les premiers pas de Chonchon quasi en live.
Cinq secondes de folie, avec au bout un cri de satisfaction intense, ah la fierté de parvenir à ce qu'on désire, et en plus maman en rajoute trois tonnes, alors pourquoi se priver?



Cinq secondes



Sans oublier les huit secondes précédentes, celles qui ont permis à l'athlète de rejoindre le canapé sain et sauf. Il a heureusement exécuté auparavant sa danse rituelle, comme les all blacks mais en moins flippant hein!




Bravo mon bébé d'amûr, je savais que cette étape allait m'émotionner, mais finalement, je n'y étais pas si bien préparée.

Attention, je philosophe (warning warning)
:
La vie est ainsi faite, les amis, avec plein de petits bonheurs qui nous satisfont, et nous font passer par dessus les relouseries.

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12 janvier 2007

en avant





Chonchon marche.
Oui il tient sans appui sur ses deux petites jambes et il avance, en hésitant certes, mais il avance, et il est extrêmement fier de sa petite personne.
Nous voilà donc transformés, Pierre Richard et moi-même, en générateurs de félicitations mit ton bisounours (le rose avec un arc-en-ciel).
Par décence pour mon lectorat, je ne répéterais ici ce qui a bien pu sortir de notre bouche en ces premiers instants de bipédie de notre fils à nous qu'on a que l'année dernière c'était un nouveau-né encore.




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11 janvier 2007

et en direct du Larzac

Bêêêêêêê Bêêêêêê, de sous ma commode me parviennent ces bêlements.
J'ai des moutons légers et pas encombrants, mais pas super attendrissants.

Mais euh!

D'accord, le ménage, c'est chiant. Des fois ça fait passer les nerfs, mais pas tout le temps, et en plus une fois qu'on est lancé, il est préférable de terminer (ici parle la fille qui ne s'est épilé qu'une jambe car elle craignait la douleur sur l'autre jambe). Je me prends à rêver parfois d'un home so so sweet home parfaitement nickel, genre pub pour c'est du propre après coup. Tout reluirait, même temporairement, et la bordélique qui est en moi (74.8%) ricanerait, pendant que la maniaque (25.2% et c'est déjà pas mal) se rengorgerait en clamant à l'assemblée:"ça vous plaît? c'est moi qui l'ai fait!". Mais quand on a trois enfants de moins de six ans, le concept même d'un appart de 58m² immaculé est surréel.

Pour cela, il faudrait déjà que :

1/ Nounette arrête de répandre all over the surface des poireaux (entre autres) playmobil à moitié rongés;

2/Mini consente à ne pas dépouiller les papiers qui sont autour de ses pastels (ça gêne son inspiration créatrice);

3/Chonchon ne lance pas tous ses jouets, même si c'est marrant;

4/Pierre Richard ne laisse plus traîner ses affaires (tasse de café vide sur le meuble des dvds)(balles de jonglage dans la bibliothèque)(cartons de jeux inventés par ses soins empilés dans la cuisine);

5/Chacun mette chaque objet à sa place, c'est pas si compliqué, non plus.


Oh ce n'est pas un petit récapitulatif des choses qui m'énervent, parce que je suis quelqu'un de très susceptible/énervable/énervante, voire même parfois avec un zeste de psychorigiditude. Alors des trucs pénibles, qui vont à rebrousse-poil, je les prends pour moi que c'est exprès pour m'emmerdationner grave. Alors si on me cherche, on pourra rapidement me trouver en repérant tous les petits éclairs d'électricité statique autour de mon t-shirt, de mes cheveux et de mon soutif léopard (i love it). Voilà, grosso modo, le bourdel, ça va un moment, mais après un temps de pose qui s'amenuise au fur et à mesure que je vieillis, il faut qu'il décanille, et vite. Et je ne suis pas aidée, hein, franchement, parce que la famille Richard, hein, bon, euh, hum, bref.

Stratégies développées par les membres de ma famille afin de m'aider dans l'accomplissement de certaines tâches plus ou moins ingrates:

Pierre R:
Alors je ne vais pas vous mentir, il n'est pas inactif quand même, n'exagérons rien. D'abord il nettoie le sol dans la cuisine, c'est bien, very good point. Sauf qu'après, le seau et le balai à franges là, ben ils sont sensés marcher avec leurs petites jambes depuis le balcon où ils squattent, puis se rincer all by themselves (anymooooooooore), et enfin se trouver une cachette perso dans un endroit de la cuisine. Non, ai-je répété à mon chéri que des fois je l'aime, ne croyez pas le contraire, même si je ne le confonds pas avec Keanu Reeves certains matins. Tu dois enlever ce seau du balcon. J'explique pourquoi, car vu qu'il fait 15° en janvier,on aura tout vu ma bonne dame, ben je laisse la fenêtre ouverte et donc balcon accessible. Qui irait volontiers tremper ses petites mains dans l'eau de javel mit poussières stagnantes? Hum?
Progrès à faire: terminer ce qui est commencé, voire des fois même commencer un peu plus, notamment le lavabo plein de poils de barbe, puisque Monsieur se rase environ vingt-sept fois par semaine (sans mentir)(il essaie de se faire des barbiches mode)(il n'est pas si poilu, ça le désespère un peu). Et les oualps, comme il les nomme affectueusement, restent collés sur les parois du delafon. Ledit delafon n'étant pas autonettoyant, ça me fait moyen plaisir de me laver les dents au dessus d'un lavabo poilu.

Nounette:
Nounette adore ranger les courses. C'est bien, ma fille. Pourquoi donc ta chambre n'est-elle pas aussi bien rangée que le placard de la cuisine, je te prie? C'est quoi tous ces petits papiers découpés qui trainassent par terre? Ah? Ok, elle est jolie ta couronne des rois homemade, mais il ne faut pas exagérer non plus chérie, les papiers se ramassent, tu vois bien qu'il existe des choses appelées "poubelles" dans cette maison. Ah oui, et c'est quoi sur ton bureau? Hum, je pensais te faire plaisir en t'offrant ce taille-crayon. OK, ça te fait plaisir: mais pourquoi le vider toutes les trois minutes sur ton bureau? Il a un réservoir, tu sais! C'est fou les progrès réalisés dans ce domaine, je trouve.
Progrès à faire: envelopper son espace perso dans sa chambre d'un halo de rangement et de propreté. Par exemple, ne pas sortir quatre t-shirts et trois jeans en même temps, et surtout, surtout, ne pas les entreposer à la vazy-là-comme-je-te-pousse sur le dossier de sa chaise, qui évidemment bascule en arrière sous le poids, renversant ainsi tout le parc animalier playmobil, qui répand alors tous ses marcassins partout partout.


Mini:
Alors Mini, je voulais te dire que tes quatre-vingt-quinze mille sept-cent-quarante-quatre peluches qui sont sur ton lit, faudrait voir à les ranger un minima si tu veux a) continuer à pouvoir dormir dans ledit lit b) ne pas attraper la mixomatose des peluches, mais si ça existe. A ta place, je ferai gaffe et je ne les laisserai pas t'envahir comme ça, tu sais. Parce que là ça va, tu viens à peine de passer le mètre, mais imagine que tu doive dormir dans ce lit quand tu feras 1m50? Hein? Je suis curieuse de voir comment tu pourras bien t'organiser, à part évidemment créer un matelas de peluches, mais ne compte pas sur moi pour changer les draps.
Progrès à faire: ne range plus ta dinette charlotte aux fraises dans ton garage. Les voitures n'ont pas besoin de manger. Déjà qu'elles dorment sur le toit, alors si en plus elles sont chochottes au point de prendre le thé dans des assiettes roses, alors là, on est coincées, honey. Fais moi plaisir, ne mélange pas tout, maman est maniaque des fois.

Chonchon:
Mon bébé aime beaucoup faire le ménage. Déjà il marche à quatre pattes (taadaaam plus pour très longtemps, il arrive à super bien marcher maintenant), donc il fait lingette swiffer. Pratique. Le parquet est lustré, nickel. Par contre, au départ il avait peur de l'aspirateur. C'est toujours le cas. Enfin, quand la machine est allumée. Alors Monsieur le débranche. Tranquille paisible fait comme chez lui. C'est intéressant pour moi, quand j'ai décidé de passer l'aspiro, au lieu d'un quart d'heure, il me faut une heure, c'est sportif. Surtout que j'ai fait exprès d'acheter un aspirateur avec un super long câble, pour avoir plus de marge. Voilà, je le branche dans une pièce, et limite, je peux aspirer partout chez moi. Sauf que c'est sans compter sur mon Chonchon, il débranche et ensuite me fait courir à l'autre bout de l'appart pour rebrancher (dix-sept fois, en moyenne). Et oui, à un an, il ne comprend pas le "NON", et encore moins le "NON". J'ai trop dit branche, j'ai mal aux mains.
Progrès à faire: mon bébé d'amûr, arrête de vouloir tout le temps fouiller dans les poubelles. Y'a rien à manger de bon là-dedans.

Ah oui, je suis désespéremment atteinte, et j'ai le sentiment d'avoir un cratère à la place du coeur, quand j'impose cette discipline rigide à ma propre famille. Maintenant vous allez rêver de moi en Folcoche (mit Keanu Reeves, of course), qui donne des ordres pour que mon intérieur soit nickel, alors que je ne suis même pas capable de ranger mon bureau.



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10 janvier 2007

quel nu?

Cette nuit, j'ai rêvé de Keanu Reeves. Il m'embrassait sur la bouche, et moi je ne disais pas non hein. Hé, c'est lui qui a commencé!
Mon inconscient travaille à plein régime (et me dit: va va écrire sur ton blog de scénarii-ios, spice de petite glandeuse)(faudrait que je trouve un rôle à Keanu, maintenant, c'est malin).
Bref.
Ce matin, quand je me suis réveillée, ce n'était pas Keanu nu qu'il y avait dans mon lit, mais plutôt mon Pierre Richard que j'ai du secouer pour qu'il aille chercher Chonchon pour la tétée.

Beaucoup moins glamour, beaucoup moins hollywood.

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08 janvier 2007

heeeelp!

Peut-être que de l'écrire ça va faire passer le stress? C'est sans doute un peu bête, mais ça me fait flipper, et pourtant, ce genre de choses, je pratique maintenant depuis presque six ans.

La fièvre.

Quelle malpolite celle-là!
Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, j'ai plutôt une température corporelle d'iguane, genre 36°5 maxi au mieux de ma forme. Alors bon, j'ai rarement dépassé les 39° dans ma vie hein, genre trois fois (dont je me rappelle, et puis je n'irai pas appeler ma reum pour lui demander non plus).
Alors quand j'ai eu Nounette, je m'inquiètais dès qu'elle dépassait les 37°8, et comme la pédiatre me disait de donner du dolipraprane, ben je donnais.
Maintenant, ce n'est plus pareil. J'attends un peu, je vois ce que ça donne, et j'évite de filer des médocs en dessous de 39°. Souvent, ce sont les virus qui font que, et il n'y a pas grand chose à faire à part attendre.

Mais des fois, une peur irrationnelle s'empare de moi, une limite, une barre de franchie et ayé, je m'affole un tantinet (alors qu'en apparence non, tout est à l'intérieur, même que je bous hinhin). Nounette a heureusement hérité de mon tempérament, et même s'il lui arrive d'avoir de la température, elle ne franchit jamais ce seuil.
Mini, c'est une autre affaire.

Mini plus la grippe égalent équation de choc.

Il y a deux ans, elle avait fait une montée à 40°7. Vu qu'elle était hypotonique, ne réagissait pas aux stimuli, on l'avait emmenée aux urgences. Eux en voient tous les jours je suppose et nous ont dit: don't worry, bande de parents anxieux, on s'inquiète qu'à partir de 41° nous.
Ah, ok. 41°. Hum.


Et là, la grippe est revenue.
Mini a 40°5 (j'ai fait ce qu'il faut, n'appelez pas l'assistante sociale, merci).
Elle délire complètement et n'arrête pas de parler (tchéco-moldave de la prononciation, allez comprendre: "il y a de la soute sur ma tate", vous).
J'aime paaaaas!

Ce matin, au réveil (10h30), elle avait 36°3.

Ma petite bouillotte comate sur le canapé, ne sait pas ce qu'elle veut, pleurniche, a de méga nausées, boit des litres et surtout prend sa mère pour une esclave. Ladite mère n'ose pas protester, parce que quand même 40°5, c'est pas l'extase.




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05 janvier 2007

SPM

Bon je viens ici pour protester contre une grande injustice de la vie, de celles qu'on maudit haut et fort, d'ailleurs je ne vais pas me gêner.

Evidemment je sais que ça touche toutes les femmes ou quasi, enfin surtout celles qui n'ont pas dépassé leur stock d'ovocytes. Naïvement, je pensais qu'en allaitant, le retour de couches serait retardé: tu parles mémère. Quand j'allaitais Mini, j'ai eu quasi dix mois de tranquillité. Là, six. C'est injuste! Quatre mois, c'est énorme. Donc depuis six mois environ, imaginez ce qui m'arrive chaque mois. Oui hein, disaster, absolute disaster.

Au début, j'allaitais même à cent pour cent, pourtant ça ne m'empêchait pas d'être à sang pour sang (mauvais jeu de mots, but no johnny inside, no photos please). Je pense qu'il y en a deux qui n'ont pas tout compris au message: on arrête la production temporairement, c'est pas compliqué tout de même. Faut croire que si. Hum.

En plus, je ne prends pas la pilule, qui a un effet négatif sur ma libido et j'y tiens à ma libido, moi. Et oui, Pierre Richard et moi, mariés depuis six ans, on est très consciencieux avec les mannix. C'est un peu la loose, et le pire, c'est qu'on s'en contente, parce qu'au fond on est un peu nigauds. Bah je ne me sens pas du tout pour le petit quatrième, en même temps, hein. Et les trucs chimiques genre implant ou stérilet aux hormones, ça me rebute un tantinet. En plus, il paraitrait qu'on a ses ragnas pendant environ longtemps d'affilée avant d'être définitivement tranquille. Et j'ai essayé le stérilet en cuivre, et il s'est avéré qu'après un cycle de quarante jours, j'ai fini par avoir les plus monstrueuses machines du monde, alors mon doc m'a classée dans les intolérances au stérilet.

http://www.mylife.com

Tout ça pour dire que le syndrome prémenstruel, c'est pas des conneries. C'est pas un mythe ce truc, je le vis, je le sens qui fait jouer mes petites hormones entre elles. Je trouve que c'est pire que tout de savoir ce qui va exactement se passer dans quelques jours, ça me donne encore plus envie de succomber à tout ce qui est MAL (je sais ce qui est MAL quand on a pris six kilos le temps de le dire hein). En temps habituel, on ne peut pas dire que je sois de nature pessimiste. Là, c'est l'horreur. Je vais m'efforcer de décrire ce qui me traverse l'esprit quand je subis l'attaque des oestrogènes et de la progestérone. Oui, moi la nulle en bio, je le sais, car j'ai mené une enquête précise pour savoir qui ose me torturer tous les vingt-sept jours.

Voilà:

1/ J'ai des envies soudaines de manger qui tournent à la compulsion. C'est du n'importe quoi. Ce n'est pas trop mon genre en temps normal de mélanger chocolat au lait et comté. Après j'ai envie de vomir et je regrette.

2/ Je pleure en matant des images de chatons, limite.

3/Je n'ai pas spécialement envie de lire des trucs intellectuels (voire pas du tout).

4/Il faut absolument que j'aille à ikéa chaque mois pour réaménager une pièce (rassurez vous, de bonnes âmes charitables veillent à m'y faire renoncer).

5/Je n'ai envie de rien, et surtout pas de bouger pour aller m'acheter une cargaison de tampapax.

6/J'ai envie de dormir, manger, dormir et redormir. A ce régime, je prends au moins trois kilos. (Pour mémoire, trois fois douze égalent trente-six).

7/Je vois tous les défauts de rangement et de propreté chez moi. Et y'en a pas qu'un peu.

8/ Je n'ai aucune patience, je suis méchante et mesquine par moments, je crois.

9/J'ai toujours des souvenirs tristes qui me remontent comme ça, pan dans la goule. Je fais aussi des rêves très symboliques qui me poursuivent pendant toute la journée.

10/Je sais que je vais avoir mal imminemment, et cette perspective me rend mauvaise. Je sais que ça rejoint le huitièmement, mais j'ai quand même envie de le mettre à part. Et ne me cherchez pas avec ça.

Une petite chronologie des évènements?

Alix les 1er, 2, 3 janvier: agréable et souriante, elle vous sera d'une compagnie sympatique et vous aidera si besoin est. Il est même possible qu'elle vous rende service.

Alix les 4,5,6 janvier: l'humeur commence légèrement à se dégrader, devient même le pire du pire sur la fin. Ne l'invitez pas, elle risque de se servir dans votre frigo, de finir vos chocolats de Noël et même de se goinfrer avec vos conserves non réchauffées. I can't control myself anymore.

Alix entre le 7 et le 13 janvier: une loque humaine, tout simplement. Abattue et triste, cernée comme aux plus beaux jours, elle vous acclamera comme jamais si vous lui apportez un pot de glace ben&jerry's.

Les dés sont jetés, baby.



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03 janvier 2007

yéti staïle

Au fond, j'aime bien le principe. Une nana qui a étudié l'implantation des poils, entre autres, ça veut dire qu'elle s'y connait, et quoi de mieux que de confier chaque tâche à une professionnelle?

Sauf que...
Quand je rentre dans un salon d'esthétique, j'ai l'impression qu'il aurait d'abord fallu que je m'habillasse en tailleur et manteau de laine, ongles limés et vernis voire polis, poilue mais juste un peu, cheveux aux mèches impeccables, maquillage frais et non dégoulinant, odeurs corporelles au comble de l'extase olfactive. Ne pas arriver en jean, avec un parapluie alors qu'il ne pleut pas, mal coiffée à cause du vent, en grosses chaussures car il fait froid (les escarpins sont de rigueur, voyons!), et surtout, crime de lèse-majesté: avec la peau sèche. La peau sèche est vilaine car elle CASSE les poils figurez vous, quand on essaie de les enlever avec la cire.
Bouhouhou
Déjà que j'ai l'impression de ressembler au yéti, mais en plus il faut que Stéphanie critiquasse ma peau de croco. Hum, ça commence bien.

Quand je suis entrée sur leur territoire, tout de suite, je ne l'ai pas senti. Je ne m'étais pas fait épiler chez elles depuis le 30 septembre 2005 (information vérifiée), et encore, à l'époque, j'étais enceinte, et je trouve que cette excuse les vaut toutes dans ce genre d'endroits.

Bref, je me suis retrouvée en culotte sur une table genre table d'examen, si vous voyez ce que je veux dire, et la nana a commencé par me dire que pss pss la peau sèche ça casse les poils ça ne va pas le faire. Ensuite, elle me dépoile, ok nickel, mais je me sens mal à l'aise avec ma culotte moche que je vois dans le miroir qui a eu l'astucieuse intelligence de se mettre pile poil (ahahaha) face à moi (put*ain de merdasse, j'ai pris six kilos)(pourquoi j'ai l'impression qu'elle ne m'épile pas les jambes, mais plutôt deux poteaux grassouilles?).
On se met sur le côté? me parvient une voix jeune mais un brin commandationneuse
On se met sur le ventre?
Euh ben oui, répondis-je avec une voix morne (lui exposer ma culotte de cheval et le côté face de ma culotte lare%doute me remplit d'une joie si soudaine!)

Finalement, je crois que veet sera mon amie, désormais.


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api niou yir

(vous avez entendu mon accent pourri?)




Bientôt, mes aventures chez la dépoileuse, et c'est plutôt au secours mes jambes courent plus vite que mon corps.

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