28 février 2007

merci biba

J'ai lu dans biba que le rapport avec le père est primordial pour la féminité.
Ahahahah.
J'aurais pu compenser par une lecture intelligente, mais en ce moment, l'intelligence m'a oubliée, je suis plutôt dans le registre de l'émotion à outrance, hystérique par moment (je me suis énervée parce que j'avais oublié de poster mon congé parental alors j'ai nettoyé ma cuisine en chantant sur Scorpions).

Alors j'ai envie de demander à la psychothérapeute qui a contribué d'établir un portrait de ma féminité (le cas échéant):

1/ Mon père n'est pas venu chez moi depuis janvier 2004;
2/ D'ailleurs il n'est venu que quatre fois en sept ans, mais en fait que deux, parce que les autres fois, il est resté dans l'entrée;
3/Il m'appelle uniquement pour me faire la morale quand j'envoie du courrier pour dire que non, ma fille ne sera pas demoiselle d'honneur dans un mariage intégriste, ou parce que je ne vais jamais chez ma grand-mère, quand il fait canicule, surtout;
4/Il m'a obligée à aller à la messe, jusqu'à 15 ans;
5/Il ronchonne sur ma mère parce que je ne l'invite jamais (genre);
6/S'il pouvait me déshériter, il le ferait;
7/Tout au long de ma grossesse, il n'a pas donné signe de vie. Deux semaines après mon amniocentèse, ce qui est tout de même éprouvant, il a insisté pour que je fasse 300 bornes pour aller chez mamie. Il est venu me voir à la maternité, ça faisait sept mois que je ne l'avais pas vu.
8/Quand je le contrariais, ado, il me filait des baffes, mais je ne m'en souviens pas.
9/Quand je mettais des t-shirts de Metallica, il disait que j'étais moche avec mes chemises de Metalcaca.
10/Quand même, j'avais une cassette audio de moi bébé qui pleurait, et il me parlait et c'était trop mignon.

Alors? Verdict?
Elle est comment, ma féminité?

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27 février 2007

et elle se mit à pleurnicher...



C'est bien, maintenant que j'ai mon stérilet, voilà que je me tape un cycle de 22 jours.

C'est quoi ce bourdel, hein, c'est quoi?

A peine ai-je le temps de me retourner (c'est une façon de parler, n'y voyez aucun contenu pronofagrique), à peine ai-je le temps de narguer mes tampax, ce qui est fort stupide, j'en conviens, que me voilà obligée de supporter tout ces afflux. Mon stérilet s'est allié avec mon utérus pour me faire la misère? Je ne parle même pas des trompes de Sallope(s), qui ne se gênent pas pour commander des trucs sans m'en parler avant. Quelle attitude lamentable que je qualifierai même de lâche, c'est pas une vie messieurs dames, j'ai des enfants à m'occuper (entre autres). Vous croyez que j'ai que ça à faire, que je me lave les mains et qu'on n'en parle plus?


En fait, je me demandais pourquoi j'avais pleuré l'autre jour devant la série "médium", c'est parce que j'étais en plein syndrome pré-niagara falls. Je comprends mieux maintenant.

Je vérifie...




Bon, soit je suis enceinte (techniquement impossible), soit les hormones de grossesse qui se sont jadis accumulées dans mon corps refusent de quitter un hôte si réceptif. Ou alors, c'est plus grave, je suis niaise.
Mais ça, faut plutôt éviter de me le dire là tout de suite.


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26 février 2007

paisiblitude au quotidien

Une après-midi tranquille avec Chonchon...parce qu'une après-midi tranquille tout court, je ne sais plus ce que ça veut dire, sans vouloir faire peur aux éventuelles futures mamans de famille nombreuse qui lisent ce blog. Des fois, je rêve que j'ai repris le boulot (sisi)(no comment) et que je suis tranquille paisible en train de parler avec mes élèves, sans bébé cramponné à mes cuisses qui me supplie de le prendre sur mes genoux.

Le prendre sur mes genoux alors qu'il vient de s'essuyer la bouche pleine de barquette au chocolat encore non mâchée sur mon jean quasi propre? Hinhin, à d'autres.

Surtout que maintenant, ce n'est plus comme l'année dernière, où il tétait comme un bienheureux sans aucun mouvement brusque ni tentative quelconque d'attraper la souris. Non, aujourd'hui c'est la guérilla autour de mon bureau (pas la pièce, la table), des traces du mécontentement du rebelle stagnent autour de mon fauteuil. Il espère s'emparer de la place afin de tripoter le clavier jusqu'à désintégration de la machine, manipuler la souris jusqu'à ce qu'elle rende l'âme, lasse des clic-clics d'un apprenti geek pourtant motivé. Pour se venger de ne pouvoir accéder au Montségur tant convoité, il débranche et rebranche sans cesse et sans peur des représailles le jack de mes enceintes dans ce qui était jadis une prise usb (il a commencé tôt, j'ai des preuves).
Bref, il a beau avoir 14 mois, peser dans les neuf kilos et mesurer 77cm (il ne m'en voudra pas non plus si je dévoile également sa pointure, 20.5, le tout sans rire), il est d'une activité phénoménale et n'en loupe également aucune. Ce matin, par exemple, alors qu'il jouait avec un ver de terre, il a porté le malheureux animal à moins de cinq centimètres de ses lèvres, non pas qu'il l'aurait croqué, mais je crois qu'une association de défense des animaux est intervenue sur les lieux. Ah ah ah, je riais plus quand il avait un mois et que je bêtifiais sur ses cris néo-gutturaux. Bref, je ne veux pas entendre de "je te l'avais bien dit", parce que de toute façon, je le savais. Si.

Là je profite que le loustic soit sorti pour bloguer, sinon c'est mission impossible, d'ailleurs je voudrais profiter de cette note pour m'excuser auprès de mes contacts msn, je ne discute plus et ce n'est pas parce que je ne vous aime plus. C'est que je suis assaillie voire obligée de décoller mes doigts du clavier pour aller jouer avec Lui (moi, aux cubes et à la ferme little people, arf), et qu'il m'est impossible d'être concentrée sur une discussion quand Il est là. Il me tire le pantalon en ronchonnant le plus fort possible. Comme je suis un peu indigne, j'appelle les filles pour qu'elles se dévouent, mais comme ma progéniture est ingrate envers celle qui les a portés (neuf mois chacun, grosso merdo), elles lui sortent trois petites voitures et se carapatent dans leurs pénates à une vitesse défiant les lois de la physique. Alors je suis dans l'impossibilité de me concentrer avec ce machin, je fais ce que je peux, mais toujours moins qu'avant.

Par exemple, aucun moyen d'avoir une quelconque intimité aux toilettes sans fermer la porte à clé. Chonchon, fidèle à lui-même et à son surnom, déboule dans la pièce et me pique mon Cosmo, que je ME suis acheté et que j'ai juste lu seize fois. Il veut ensuite venir sur mes genoux, alors que là aussi, j'ai besoin de concentration. Il montre du doigt tous les posters (genre la pièce est gigantesque) en disant avec sa toute petite voix -si si quand il veut, il peut avoir une petite voix: "da da meuh mmmmmeuh là?". Et comme j'ai une tendance à niaisifier, je lui rétorque:"mais non mon chéri, là c'est némo, némo n'est pas une vache voyons, c'est un poisson". Et me voilà là à déblatérer sur la nature, alors que justement, j'essaie d'assouvir un besoin naturel et on m'y empêche, libérez moi crie-je alors à l'homme qui partage 50% de son capital génétique avec l'enfant. Ledit enfant s'accroche à moi, et son père s'accroche à lui, et nous voilà dans un trio merdique, au secours, vite, libère-moi, enfin, je suis SEULE, ça ne m'est pas arrivé depuis quinze heure et dix-sept minutes (au bas mot).

Quand je m'installe sur mon canapé, il vient là me faire des câlins, et tout en enfonçant sa tête dans mon cou, me pulvérise le menton (raté pour le coup de boule, mon doudou!). Il me fait ensuite un gros bisou, et me voilà encore qui niaisifie. Je suis très mal barrée, non? Surtout que ce câlin avait bien un but, le voilà qui me tire sur le soutif avec un regard implorant, et la petite voix qui revient "tété? tété? tété? tété?". Et je cède, parce que.

Ensuite, il traine à pwal dans le salon, je vois ses petites jambes qui essaient de courir, et je rie, et lui se met aussi à rire, parce que quand je ris, il rit aussi. Dans le bain, il se lave les cheveux tout seul et boit l'eau dans la baignoire à même la bouche (un gobelet d'eau croupie? no thanx darling, je préfère ça nature bop bop). Quand il est propre et en pyjama, il essaie encore de courir vers moi, avec des petits pas qu'il voudrait plus rapides.

Quand il va se coucher, il s'applaudit. Fin de la représentation, à demain, même heure, même endroit.



Voilà, je suis inscrite là, c'est angel qui m'a persuadée avec ses armes de femme enceinte, mais bon, si c'est pour une étoile hein... (et puis c'est joli, on dirait un ciel d'été quand il fait beau (oui je suis farpaitement normale)


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24 février 2007

vendredi soir

J'aime bien le vendredi soir.
Enfin, juste à partir de 19h30, parce qu'avant, le mec que j'ai épousé (pardonnez-moi, j'étais enceinte) est super pénible voire au faîte de la relouserie, puisqu'il a sa soirée pour lui, vous comprenez, alors il faut absolument que tout soit fait avant qu'il parte (bains, douches, vaisselle, diner des enfants, Chonchon couché etc etc). Oui, une soirée entière sans les enfants, ça se monnaye à prix d'or, les prix ayant considérablement augmenté depuis le 14 décembre 2005. Remarque, des fois je me demande si ça ne serait pas mieux que je fasse tout moi-même, ça m'éviterait les cris gutturaux de l'homme pressé qui ne supporte pas ses trois petits grains de sable dans son mécanisme "soirée parfaite".

Je raconte une histoire aux filles, et hop, soirée peinarde sans mec qui fait des commentaires sur toutes les actions de tous les films/séries voire pose des questions.

Bref, donc hier soir, vendredi, comme tous les vendredis, je suis dans mon lit tel un pacha à regarder les séries de la six. Comme je suis un peu trouillée de nature, j'ai laissé la lumière allumée et le téléphone à portée de main. Il n'y a pas un bruit dans l'appartement, sauf la télé, quand tout à coup...

La porte de la chambre des filles s'ouvre.
Bond de 15 mètres.
C'est Nounette, au top de la discrétion qui me dit:"J'ai envie d'aller aux toilettes".
Distraitement, je lui dis d'y aller, hein, c'est pas la peine non plus de me demander la permission pour chaque pipi, on n'est pas sortis de l'auberge sinon.
Et là, au lieu de franchir la porte et de se diriger vers les toilettes, elle disparaît. Comme elle est coutumière de se lever en dormant, je me dit, bon ok, elle est repartie se coucher. Je me lève, contre mauvaise fortune bon coeur (j'étais au chaud sous la couette, franchement, ce qu'il ne faut pas faire), et je passe la porte.
Personne dans le lit.
Gn?
Mais mais mais...
Qui vois-je sur sa chaise de bureau, la culotte aux chevilles et la chemise de nuit remontée à la taille?
Hein?
La tête que j'ai du faire!

moi: ben qu'est ce que tu fais là?
nounette: j'ai envie de faire p*ipi!
moi: euh c'est pas là les toilettes, chérie.
nounette: ah bon?
moi: non non, là c'est ta chaise, tu fais pi*pi sur ta chaise?
nounette: non je suis aux toilettes là
moi: euh non pas du tout, viens je t'y emmène, aux toilettes.
nounette, qui remonte sa culotte: ah oui d'accord. Mais j'ai envie de faire p*ipi.
moi: là, tu vois, c'est ici les toilettes. (son regard est vide, c'est impressionnant)
Elle fait ce qu'elle a à faire, et comme je suis plutôt mère indigne, je pose cette question
moi: hé ma puce, comment s'appelle ton doudou?
nounette: ah? mon doudou? chais pas!
Et elle a couru se recoucher.

Ma fille est somnambule, mais non je ne trouve pas ça flippant. Surtout que ce n'est pas la première fois. Bon là, je reconnais que j'ai bien rigolé, mais avec le recul, brr.



Y'a du nouveau sur Piyapiyon!

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22 février 2007

que le coupable se dénonce

Qui a écrit diams et ouéch sur les orteils d'Antoine, le poupon de Mini?







Barnaby mène l'enquête, mais le mystère reste entier.

Ce poupon a été offert à Mini pour ses deux ans. A l'origine, il disait "papa" "maman" "ouin ouin" et "ahahahaha".
Mini joue tous les jours avec, donc le poupon a été tagué récemment, puisque je le vois tous les jours (comprendre: j'oblige Mini a ranger ses affaires).
Imaginez ma tête quand j'ai découvert le forfait.

Suspects qui ont été rayés de la liste (qui ne sont plus des suspects, a priori): Mini, Nounette (à qui on a fait écrire diams et ouech, et ça a donné "dorie" et "iydbs"), ma mère (mais elle ne connaît pas diams et encore moins le mot ouéch), angel et son chéri (ils n'auraient pas écrit ces mots là hinhin).

Autres suspects (qui se défendent bien d'avoir écrit sur les orteils du poupon d'une petite fille de quatre ans): mes soeurs, Pierre Richard, La Lutine d'angel, le copain de ma soeur. Lulu, c'est toi?

Mini accuse La Lutine, mais nous penchons plus pour un adulte, vu l'écriture.

Je suis remplie d'une sorte de circonspection, j'accuse tout le monde.
Au square, c'est impossible (manque de temps et manque de sorties au square avec Antoine).

Si ça se trouve, je ne saurais jamais.

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20 février 2007

i love rugby

Ma banque -dont vous devinerez le nom- me propose de choisir, lors du renouvellement de ma carte bleue, une carte à l'image du rugby.
Je m'interroge, et, intriguée, je poursuis la lecture de ce courrier.
(genre combien ça va me coûter d'avoir une visa avec un beau rugbyman à oilpé du stade français dessus)(et comment je me la péterai avec au supermarché).
En fait, ma banque, c'est le partenaire officiel de la coupe du monde de rugby 2007. Alors elle a créé une carte rugby en EDITION LIMITEE.
Limite j'étais déjà sur les sites à regarder les mâles sportifs pour voir sur lequel j'allais bien pouvoir tomber lors de l'émission de ma carte.
Même tarif.
Oh yeah.
Je me demande après quelle carte correspond le mieux à mon style de vie: la Carte Bleue Visa Rugby ou la Carte Visa Premier Rugby? (les majuscules c'est fait exprès).
Il parait que, si je lis bien le courrier, que les cartes rugby ont, en plus des fonctionnalités d'une carte classique, l'esprit rugby.
Oh yeah.
Où est mon mec à poil?
Non, en fait, avec la carte rugby, on peut avoir des cadeaux, des avantages et des réductions blablabla sur le site www.paramourdurugby.com .
Ouaip.
Je veux mon mec à poil.

Là je regarde à droite de mon courrier, une carte imprimée Rugby.
No mec quasi nu.
Non, une carte moche avec des mains de supporters dessinées, avec sur chacun des poignets des foulards aux couleurs de la banque. Ah si, y'a un ballon de rugby aussi.


Pffff.
Dégoûtée.

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17 février 2007

barbatruc

Chanter à tue-tête dans sa voiture, avec le son de l'autoradio à fond les manettes, ça fait du bien.

Faire la même chose avec son mp3 dans la rue, je ne sais pas bien si les gens ont compris.
Mais en tout cas, ça défoule!
Surtout quand on vient de s'apercevoir que tous les caddies barbapapa ont été vendus, et que par déduction, il n'en reste plus, on l'a mauvaise. On en veut aux gens qui les ont achetés alors qu'ils ne les utilisent même pas, j'en ai pas vu un seul dans les rues de ma ville. Après, je suis allée dans le magasin de bricolage, où il ne reste que des charrettes à mémère super moches, à carreaux ringards, on pleure des larmes de sang d'avoir loupé le sublime caddie barbapapa. Et j'en avais besoin pour faire mes courses, je ne pouvais pas me permettre de les emporter chez moi avec les petits suisses dans les poches du jean et le lait dans celles du gilet.
Mouarf.
J'ai crié, crié, Barbapapa pour qu'il revienne. Queudalle.
J'ai eu beau clamer "barbatruc" devant les choses écossaises à roulettes, ça ne les a pas transformées en belles charrettes roses avec des yeux.
J'ai tout essayé, ils étaient tous vilains, moi qui voulais le sublime Michael Scofield des caddies, il n'y avait que des Sim.
J'en ai quand même acheté un, le même que celui d'angel, c'était encore et de loin le moins laid de tous, mais on aura l'air malin quand on fera nos courses maintenant. Au supermarché, même qu'ils nous appeleront les caddies twins. Youpi youkaïdi.

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15 février 2007

j'ai survécu

Depuis quelques jours, ça m'angoissait.
J'en ai fait des insomnies, des rêves zarbis et compagnie.
J'en flippais à l'avance, tout simplement. Enfin, non, pas simplement, mais plutôt très difficilement, j'en avais mal au coeur aussi.

La pose de mon stérilet.

Brrr. Brrr.
La dernière fois, j'en avais ressenti une douleur intense et ensuite fait un malaise vagal, alors forcément, même avec un accouchement de plus, je n'avais pas spécialement envie de me précipiter les pieds dans les étriers. Celles qui disent que ce n'est pas douloureux, surtout ne les croyez pas, elles mentent ou alors elles ont un utérus bionique.

Alors hier, c'est la peine dans le coeur que je me suis rendue chez mon doc préféré. J'avais envie de le faire, mais juste qu'on m'endorme pendant un quart d'heure. C'est lâche de ne pas vouloir ressentir la douleur, non? La dernière fois, je ne pensais même pas une seconde que j'aurais mal, alors ça m'a surpris. Mais là, je savais. Je le savais que mon petit utérus allait jongler sa mère, lui qui justement a tant fait pour ma famille.
Dans le train, je faisais semblant de lire.
Dans le métro, j'écoutais mon MP3, avec un air détaché impayable, alors qu'à l'intérieur j'étais toute torturée, je n'osais pas regarder mon ventre, que j'avais planqué sous mon manteau, comme ça c'est plus pratique, pas de tentation. Je regardais les gens sans les voir, c'est assez spécial comme sensation, comme si rien ni personne ne pouvait me toucher (alors que franchement, je veux pas dire, mais dans le métro, tout le monde se touche, surtout à 18h).

Bref, j'arrive devant son cabinet le ventre retourné et le coeur en vrac, à moins que cela ne soit l'inverse. J'appelle Pierre Richard pour lui dire que j'hésite, que je ne sais pas si je vais monter, il me rassure, mais il en faut beaucoup.
Comme je suis courageuse tout plein, je finis par y aller, et mon gynéco que j'aime quand même un peu finit par me recevoir.
Je lui confie mon angoisse, je lui dis que j'ai peur et lui me répond:
"Pov lapinou"
Je l'aime voyez-vous, il m'appelle lapinou maintenant.
C'est pour m'amadouer, je le sais. Il ne me dit pas que je ne vais pas avoir mal, il ne me dit pas le contraire non plus, il ne me dit pas si je risque encore de tomber dans les vappes ou pas. C'est vrai quoi, chuis pas une chochotte moi! Et que le mot chochotte le fait ricaner, ah ah ah. Et pourquoi je vous prie m'a-t'il prescrit un stérilet pour nullipares, hum? Ah? Parce que c'est plus petit et qu'on est censé avoir moins mal. Je suis un peu soulagée, quand même.
Il me raconte qu'il obligeait son fils à faire du solfège, du violon et puis de la harpe. Qu'il a failli l'assassiner parce qu'il faisait n'importe quoi, et qu'avec le recul, il ne l'aurait pas obligé. Comment noyer le poisson. Et que patati la fille au pair qu'il a employé patata.
Sans prévenir.
AÏEUH
Ah ben c'est bien cette douleur là dont je me souvenais.
AÏEUH MEGA OUÏEUH
Par contre celle-là, elle n'y était pas la dernière fois.
Bouhouhouhou, mais euh.
Au bout du compte, j'ai eu droit à QUATRE contractions équivalentes à des contractions d'accouchement (je connais mon affaire), et bé punaise, j'en tremble encore.
Il redresse la table, ouvre la fenêtre et me tamponne la face avec une serviette trempée. Ah ah ah ça me fait rigoler parce que j'ai beaucoup de niaise attitude ancrée fortement dans mon cerveau. Ensuite il me dit:
"Bah je pourrais vous porter jusqu'à la chaise, je suis très FORT" (environ 1m70 et 70kg, et encore)
"Genre" lui rétorque-je en descendant comme une héroïne. Il me répète "ça va?" toutes les quinze secondes, mais oui, ça va, j'ai juste TRES mal au ventre, et c'est VOUS qui m'avez pulvérisé l'utérus avec vos instruments de torture. Je tremble un peu et j'ai envie de vomir, je mets trois plombes pour me rhabiller et remettre mes chaussures. J'ai ensuite droit à une échographie, que genre ça va me rappeler des souvenirs, mais en fait pas trop, parce que j'ai mal, et voir son utérus mit stérilet dans la télé, c'est moyen émouvant.
Il me tient la porte quand je repars, me dit trois fois au revoir, avec l'impression qu'il allait me faire la bise comme si on était potes, et finalement me dit, sur le palier "l'escalier, c'est par là" en riant sous cape, mais j'ai fait semblant de ne pas avoir vu, il se moque gentiment parce que je suis gravos à la ramasse.

En rentrant, je me suis trompée de sens quand j'ai pris la ligne 14. Heureusement que la dame a dit "châtelet" et que je me suis dit "ah merde", parce que je pense que je serai arrivée à l'autre bout de la ligne. Remercions la modernitude, amen.

Je finis par arriver vivante chez moi, après avoir béquetave un paquet de 3x2 twix sans aucun remords en lisant cosmo.

Une fois dans mon canapé, c'est mon Pierre Richard qui m'enlève mes chaussures, et je resterai bien 1/2heure en manteau avec mon sac en bandoulière vautrée dans mes coussins. J'ai mal au ventre et je prends du di-antalvivic, même si théoriquement j'y ai pas droit parce que j'allaite, ouh ouh ouh. Après il m'apportera six raviolis de langouste frits du restau chinois d'en bas, dont un méga périmé.
Il m'interrogea toute la soirée qui s'ensuivit sur le véritable fonctionnement du stérilet (il était persuadé que le gynéco s'emmerdait à mettre le truc jusque dans les trompes, mouarf), m'empêchant de regarder tranquillement Gil Grissom à la tévé.
Ensuite, je me suis endormie, comme si cinq rames de la ligne 14 avaient roulé sur mon corps.

)

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13 février 2007

cinquième tiroir

Bon j'ai bien vu qu'Antoine ne déchaînait pas les foules hein. Si si, j'ai vu. J'ai parfois des accès de niaiserie intensive, mais il y a des choses qui ne m'échappent pas. Heureusement, aujourd'hui j'ai prévu une histoire qui va vous glacer le sang, et surtout vous tenir grave en haleine jusqu'au dernier point. Mais si voyons, je peux faire ça aussi!
Comme souvent le dimanche, je regarde la tévé le matin, et quand les reportages d'Antoine sont terminés, à part le jour du seigneur sur la deux, les dessins animés ou le télé-achat, y'a plus rien. Alors soit je dors, soit je regarde les histoires mystérieuses de Pierre Bellemare. C'est passionnant.
Restez! Je vous en conjure.
A chaque fois, il raconte des histoires trop trop space qui se sont déroulées il y a plus ou moins longtemps dans le passé qui fait peur. Il en a fait un bouquin d'ailleurs (voire plusieurs, je vous laisse vérifier). Vu comme il se vend sur son site, Pierrot, j'imagine qu'un certain nombre d'adeptes d'histoires vraies mais un tout piti peu bizarres existent de part le monde.
Dans l'émission, on a droit à une reconstitution. C'est là que le bât blesse un peu je trouve, parce que les acteurs sont un peu à côté de la plaque : il arrive un truc étrange à quelqu'un et on demande à quelqu'un d'autre de raconter, alors forcément, ça sonne faux aux extrémités.

Prenons un exemple:
C'était l'histoire d'un meuble chinois, mais pas n'importe lequel, un meuble hanté du cinquième tiroir. Il avait été offert à un militaire français, qui avait sauvé le fils d'un notable russe, pour le remercier. Le meuble et ses propriétaires ont été rapatriés ensuite sur Paris. Le militaire est mort, et la veuve, ben le meuble la faisait grave flipper. Il paraîtrait que les tiroirs s'ouvraient tout seuls LA NUIT, dans la chambre d'amis. La dame, elle n'en voulait plus, elle a passé une annonce, en décrivant le meuble et tout. En fait, c'était une commode d'apothicaire, avec tout plein de tiroirs, joliment décorée, ça valait bonbon, mais elle a finalement choisi de donner le meuble à un artiste-peintre.
Crédibilité de l'actrice jouant la veuve: hum.
Crédibilité de l'acteur jouant l'artiste: mouhahahahaha.
Bref.
Madame la veuve est quand même super contente de se débarrasser du fardeau, bon ok elle fait un peu semblant d'être soulagée, mais elle reste accrochée sentimentalement au meuble, surtout qu'elle n'a pas les coordonnées de l'acquéreur, et que bon, elle a "oublié" (tu parles, elle a fait exprès oui!) de lui dire qu'il ne fallait surtout pas ouvrir le cinquième tiroir du bas. Comment elle le savait? Aucune idée.
L'artiste est tout content, surtout qu'au début, la commode fait juste déco, elle ne le dérange pas la nuit. Mais une nuit, les tiroirs commencent à s'ouvrir et se fermer all by themselves. Lui pense que c'est juste un mécanisme qui se déclenche (vachement logique), alors il regarde et ne s'inquiète pas. Mais au bout de trois quatre nuits, ça commence à être grave relou, ça fait du bruit, et ça l'empêche de dormir. Alors il cherche le mécanisme (qu'il ne trouva jamais), et remarque que le cinquième tiroir reste coincé.
Il l'ouvre. T'as envie de lui dire: pas touche, malheureux. Sauf qu'on ne voit pas le mec toucher le meuble, juste il raconte. T'as envie de le croire, quand même, même si son jeu d'acteur équivaut à celui des musclés dans la croisière folamour.
Dans le tiroir, un message écrit sur un parchemin avec des caractères étranges. Et dans un ruban (comment je t'aurais laissé ça dans le tiroir et que je t'aurais refourgué le truc à quelqu'un d'autre), une main momifiée. Aaaaaargh, mais fuis donc pauvre fou! Referme ça et remets le dans le tiroir, vite!
Ben non. Le bonhomme est obsédé et fait traduire le parchemin par un vieil asiatique (crédibilité négative). Evidemment, c'est un message très ancien (AU MOINS 2000 ans, AU MOINS), qui dit que la main permet de réaliser un voeu, mais qu'en échange il prendra une vie humaine.
Payer un tribut à une main momifiée dans un meuble hanté. Super.
Ben Patrick (ou Jean-François, ou Daniel, chais plus) fait un voeu: il veut gagner un prix dans une expo à New-York. Il n'a pas peur, et si ça se trouve, quelqu'un va mourur, l'est pas bien lui!
Figurez-vous qu'il gagne.
Et que son agent meurt d'une crise cardiaque dans le taxi qui le ramène de New-York vers Patrick, pour fêter sa victoire.
L'angoisse.
Ah ben merci Pierre Bellemare, elle fout les jetons ton histoire. Surtout qu'on se prend à y croire, au détour d'un neurone particulièrement imaginatif.
Patrick a pété le boulard, a laissé tomber la peinture et est retombé aussi sec dans l'anonymat.

Voilà ce que c'est de fouiller dans les cinquième tiroirs et de faire mumuse avec des mains momifiées enrubannées.

Sinon c'est joli comme nom, Bellemare, belle mare, non? C'est poétique, en fait.


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12 février 2007

groupie

Il y a quelqu'un que j'admire beaucoup, pour sa personnalité, sa dégaine, ce qu'il a fait de sa vie, son mode de pensée, c'est Antoine.
Oui Antoine qui a chanté cette chanson:



Les élucubrations
Paroles et Musique: Antoine 1966 (punaise, 1966, j'étais même pas née!)
© Vogue 1966
Les paroles sont .

Je ne manque jamais ses reportages sur le câble. Iles...était une fois, du rêve sur mon écran, le tout sans prise de tête, sans prétention, et pourtant. Les images sont sublimes, et Antoine donne des astuces pour visiter ces îles, la bonne période, les bons endroits, et franchement ça donne super envie de partir à la roots (et pourtant, y'a pas plus casanière que moi). Je crois que je les ai déjà tous vus plusieurs fois, mais c'est toujours avec plaisir que je les revois.Punaise, ce mec a fait je ne sais combien de fois le tour du monde )même si j'ai constaté qu'il préférait l'hémisphère sud uhuhuh)avec son bateau.
Je plonge dans ses images, je me délecte de ses photos, je rêve devant ses paysages, même s'il est souvent sur les photos en chemise à fleurs (même dans la neige).
Et on comprend son amour des voyages et de la mer en lisant sa bio.
Allez voir son site, sérieusement, je vous le conseille.

Et je lui laisse le mot de la fin:
"Comme on dit aux Marquises : Ia Koa koa Koe "Soyez heureux" et à bientôt. "

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09 février 2007

et un jour, papeete

Après la laryngite de Mini, voilà la bronchiolite de Chonchon.
J'en ai marre des trucs en -gite, en -lite, crotte de bique!

Je veux dormir moi, c'est égoïste d'accord, mais vlati pas qu'on ne pense qu'à soi avec la tronche que je me tire depuis le début de la semaine. Cernes jusqu'aux genoux, teint blanchâtre et cheveux gras, je suis au top de la glamouritude. C'est existentiel, ça chez moi (j'avais envie de dire ça depuis au moins dix ans)(je vous assure), de rester lovely et glamourissima en toutes circonstances. Un peu comme Monica Bellucci, qui me ressemble un peu si on regarde mal.

Voilà.
Ras le bol de la cortisone, des anti-tussifs de leur madre la pouta, du babyhaler et de la ventoline.

Je crois qu'il devient indispensable qu'on se fasse trois mois de vacances à Papeete.
Au moins.

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07 février 2007

trahison

Hier matin, je me suis pris une claque.
Pas une vraie, mais bon, ça fait le même effet.
J'avais commandé plein de bouquins pour Mini, et vlati pas que le facteur (genre grand beau black magnifique miaoumiam, pas celui qui sent la sueur et parle comme un charretier) me les apporte.
Il sonne à l'interphone, j'ouvre ma porte, et je vois ma voisine de palier (82 ans) qui me dit:"ah? vous aussi?"
Oui moi aussi, je fais exprès de commander de gros colis pour que qui-vous-savez me les monte. En plus, j'étais fraîchement douchée, propre sur moi, limite séduisante, comme quoi tout arrive. Je crois même que j'ai perdu deux kilos.

Sauf qu'elle, elle avait un atout, sa botte secrète, la bougresse.

Elle paie en contre-remboursement.

Et voilà que je l'entends dire: "Je vous en prie, entrez donc"

ça énerve

J'y crois pas.
Elle a réussi.
Après j'ai pleuré toute la journée. Ben oui, se prendre un râteau en live comme ça, alors que votre rivale a cinquante ans de plus que vous, ça fait drôle.
Bon ok, elle a essayé de se racheter en donnant des gâteaux aux pommes sublimes aux filles (j'en ai mangé, j'avoue).
Mais même, c'est traître, le contre-remboursement.

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06 février 2007

j'étais là avant

Encore une fois, je me suis offusquée toute seule dans mon coin, parce que des fois je trouve les gens d'une connerie tellement affligeante qu'elle me dépasse, et pourtant, faut réussir à me doubler.
Hier, fin d'après-midi, j'emmène Mini chez le médecin, vu qu'elle se tape ENCORE une laryngite (environ sa 22è depuis ses huit mois, je resterai calme), qu'elle a par conséquent une toux caverneuse, ce qui n'est pas grave en soi, sauf quand ça ne passe pas -elle tousse sans interruption- et que ça l'empêche de dormir. Et nous aussi. D'habitude, je soigne par moi-même, je connais le topo: cortisone et totople(xil). Mais là, le stock de drogues étant épuisé, fallait bien qu'on se rendasse chez le doc afin qu'il prescrivasse ce qu'il faut.


J'emploie le subjonctif comme je le désire, et même si c'est un subjonctif inventé, je m'en tamponne le fessier avec du sérum physiologique. Après allez voir sur jeconjugue.com, c'est très pratique et en plus dedans, on trouve tous les verbes qui existent, même ceux en argot voire en patois local.

Bref.
On arrive dans la salle d'attente vers 17h30. Je précise que les consultations sont sensées commencer à 17h30, mais quand on arrive, la salle est surblindée, et beh, ça commence bien. Avant nous, deux mères avec leurs enfants ado, une dame d'environ 55 ans, un monsieur assez âgé et une maman avec son bébé qui devait avoir approximativement l'âge de mon Chonchon. Ce bébé était fatigué, chouinait, pleurnichait, ne savait pas ce qu'il voulait, sa maman essayait de le contenir comme elle pouvait, mais ayant un modèle du même genre, j'ai compati grandement.

Et pourtant...
C'est à croire que les gens oublient d'être intelligents. Ne serait-ce que l'intelligence du coeur, messieurs dames. Trois personnes sont passées (les deux mère d'ados et la dame), mais personne n'a donné son tour à la maman avec le bébé. C'est moi qui suis trop sensible? Je n'ai pas compris pourquoi, mais moi, même avec ma fille qui crachait ses poumons, j'aurais fait passer le bébé avant. Il était tard, sa maman était malade et toussait, le bébé était fiévreux et épuisé, c'était évident qu'il fallait les laisser passer. Après, j'ai essayé de comprendre. Mais je crois qu'il n'y a rien à comprendre. C'est triste, je trouve. Et ça me rappelle ma mère, il y a vingt-cinq ans, enceinte de huit mois de ma soeur, qui arrive dans la salle d'attente avec une crise d'asthme impressionnante. Croyez-vous que les gens lui auraient laissé la priorité? Non. Ils étaient bien trop flippés qu'elle accouche là, maintenant, devant eux. Ceci dit, le médecin non plus n'a rien dit.

Dans une salle d'attente, la mentalité c'est: quand c'est mon tour, c'est mon tour. Ben quoi, je suis arrivé avant! Et basta. Plus de coeur, non non non, le coeur s'est enfermé derrière des murailles grises dès qu'il a passé la porte. Chacun pour soi, c'est tellement mieux.

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05 février 2007

humeur de iench

Et pourtant, les chiens, généralement, ce ne sont pas mes amis.

J'aime pas sentir, voir ou marcher (dans) de la demer' de nicheca' ou autre canidé au U lâche. Mais en même temps, quand tu as le pied dedans, tu as beau essayer de l'enlever, il est quand même plein de caca qui pue. Et puis l'odeur met du temps avant de disparaître. Avoir ses ragnoutes, c'est un peu pareil, finalement. On a la founette dedans mais on ne peut rien enlever (enfin, si, mais je resterai décente)(si, j'ai décidé que). On a plein d'idées à la con en plus, genre ranger toutes ces quittances de loyer depuis mai 2000, même quand on a gardé tous les avis d'échéance qu'il faut détacher patiemment. Qu'est ce que c'est relou, ça alors, mais on le fait quand même.
Alors que dans l'absolu, on aurait plutôt envie de pioncer, parce que quelqu'un de mal intentionné nous a réveillé vers 6h00, que c'est indécent comme heure, même si on s'est couché avec les poupoules hier soir.

Qu'on voudrait que la petite fille dans la chambre du fond, shoutée à la cortisone et au toplex*il arrête de tousser deux secondes.
Qu'on souhaiterait ardemment que le petit garçon dans la chambre à côté consente à faire une sieste cet après-midi, c'est quand même pas la lune.

Juste une pause. Merci.

Je suis fatiguée, mais je n'ose pas m'endormir, car tout à l'heure il faut que j'aille chercher les filles à l'école, et si je dors, j'aurais encore plus la tête dans le fondement que si je ne dormais pas. Genre l'obligation du réveil. Dans l'absolu, j'aimerais bien que mon rythme forcé corresponde avec mon rythme naturel (au milieu du parc de Yellowstone, par exemple)(quoi?).
Du coup, j'écarquille les yeux le plus possible, heureusement que personne ne m'observe, cela pourrait m'attirer quelques remarques bien senties (prrrût). C'est prétentieux, d'ailleurs, d'imaginer qu'il y a toujours quelqu'un qui vous observe? Ou juste paranoïaque?

Ah je crois que le petit garçon a compris.
La petite fille, non. Elle teste sa toux dans toutes les pièces de l'appartement, mais je confirme, c'est dans les toilettes que ça résonne le plus.

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02 février 2007

mad dans sa tête

D'habitude, je me trouve plutôt raisonnable, patiente, compréhensive.
Mais y'a des jours, franchement, c'est insoutenable.

Y'a un complot ou bien?

Tout a commencé l'autre jour, lorsqu'angel et moi, héroïnes du quotidien sommes allées faire nos courses avec nos caddies, comme deux véritables et respectables citoyennes. Après cette épreuve, ma copine et moi, on prend le bus. Ben oui ça va bien deux minutes de tirer le caddie, mais la résistance de la femme enceinte n'est pas illimitée non plus. Alors voilà, on monte dans le bus. Pas de place assise, même pas les places réservées, celles avec des petits coeurs, justement et sûrement pour montrer que lorsque tu as posé ton gros(petit/moyen/ça dépend) U dessus et que tu vois une personne correspondant à la description arriver, logiquement, tu proposes ta place. Qui n'est pas la tienne. Enfin, on se comprend. Sauf si tu es collégien, évidemment. Bref, on est là toutes les deux debout avec nos lourds caddies. Juste à côté, assise sur une place à coeur, une nana. Enfin, une chose. La Chose.

La Chose regarde angel avec un air misérable.

Angel regarde la Chose avec le grand sourire.

La Chose me regarde avec un air faussement coupable, avec une fausse humilité, genre "j'aurais bien proposé ma place, mais chuis trop timide, vous comprenez". Mais punaise, personne l'obligeait à prendre cette moue de martyre. Personne ne l'a forcée à se sentir coupable ou je ne sais quoi. Personne ne lui a dit quoique ce soit, et elle n'aura rien proposé à personne.

J'ai fixé la Chose, dubitativement, ne pouvant croire qu'un tel spécimen puisse exister, surtout une personne jeune(enfin, une femme, presque)(je suis méchante exprès)(fallait pas m'énerver).
C'est là que j'ai regretté mon éternel manque d'à propos, je manque de répartie des fois, ça m'afflige.

Mais moi qui suis justement loin d'être le genre à ouvrir ma goule, je pense SERIEUSEMENT que si notre trajet avait compris un arrêt de plus, je l'aurais ouverte.

J'étais tellement énervée que j'en ai pété mon caddie, j'ai dû rouler sur l'essieu jusqu'à chez moi. Oué parce qu'en plus, une grognasse m'a poussée, de peur de ne pas pouvoir sortir du bus, mais quelle horreur, rendez-vous compte un peu!
En plus j'avais une méga dalle, j'aurais bien mangé du rôti de dinde, ce jour-là.

Le seul point positif, c'est que le caddie barbapapa est à MOI!




En plus: mes voisins, c'est normal qu'ils jouent avec leur perceuse pendant les heures de sieste de Chonchon? Tout en continuant à laisser pleurer leur bébé, évidemment.







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