30 mars 2007

interphonée

Souvent, le téléphone sonne et un pauvre type payé deux francs six sous essaie de te vendre des fenêtres ou des cuisines. Tu réponds gentiment que non, tu n'es pas intéressé(e), voire que tu n'es pas propriétaire, merci, ça ira. Des fois, tu leur mets même Metallica, le micro du téléphone sur l'enceinte du pc. D'autres, quand ils ne comprennent vraiment pas, tu cries dans le combiné "quoi? j'entends rien, désolée je raccroche, vraiment c'est plus possible ces forfaits web/téléphone, ça marche jamais"
Il arrive cependant que les habitants d'appartements situés dans des résidences munies d'interphones, on se retrouve à avoir des conversations étranges.

Les scouts:
Index scout appuyé à 14h30 sur le bouton de l'interphone pendant environ 15 secondes non stop. C'est l'heure de la sieste. Tu décroches, furax:
-Ouiiiiiii? (voix désagréable)
- Bijour madame, scouts de france. On vend nos calendriers pour financer notre camp d'été "immersion au Limousin", vous voulez nous aider?
-Na mé je rêve? Des scouts?
-Madame?
- Au revoir, ça ne m'intéresse pas, et si vous y alliez tout de suite, dans le Limousin, hein?

Le porteur de la Bonne Parole:
Il est 10h, tout est calme. Soudain, un doigt plein d'espérance appuie sur le bouton à côté de ton nom:
- Allô? (tu viens de te réveiller)
- Bonjour madame, je suis André, de la Mission Episcopale de La Vierge Marie de Jésus son Fils, nous pouvons venir chez vous afin de partager la bonne parole de la Bible? En toute amitié, bien sûr, je puis vous assurer que vous y trouverez réconfort, bien-être et salut.
-Euh, non merci, je ne suis pas croyante (variante cynique: j'aime pas partager)
-Vous êtes sûre?
- Euh c'est bon, André, lâchez-moi hein, vous serez gentil. Justement, on m'a obligée à ce genre de trucs toute mon adolescence, alors c'est non. Bonne journée!
- Bonne Journée, Que Jésus et Jean l'Apôtre, et Notre Mère à Tous, Marie Mère de Dieu, Vous Apporte le Soleil Au Milieu de La Nuit (ah non, je confonds là).

Le facteur:
Alors que tu traînasses dans ton home sweet home en vieux pantalon déchiré et cradingue, en t-shirt trop grand, le cheveu gras et l'oeil bovin, la sonnerie de l'interphone retentit:
-Oui?
-Bonjour, c'est le facteur (sublime)! J'ai un paquet pour vous (ton enjoué)
- Oui! Montez, c'est au deuxième! (ton paniqué)(aaaaaargh!)(s'arrange comme elle peut)
Maintenant, cela ne m'arrive plus jamais, quand j'attends un paquet de la poste et que je suis seule chez moi, je suis toujours habillée et fraîchement brushinguée. Si si.

L'agriculteur (véridique):
Présentement en débardeur moulant et en paréo mal accroché, le cheveu pas propre, oui ça m'arrive souvent, je graisse vite et des moustaches en chocolat ornent mon visage monicabellucesque.
-Bonjour madame! Nous sommes agriculteurs, et nous vendons des pommes de terre, ça vous intéresse?
-Euh non.
-(ton insistant) Du cidre, des pommes, des oignons?
-Euh non, et puis je ne peux pas vous ouvrir, je ne suis pas habillée.
-Ah ben ça me dérange pas hein!
-Mais bien sûr mouarf
- On peut repasser plus tard?
-Non non je dois sortir avec les enfants là...
- Ah ben c'est la totale hein, bonne journée alors, au revoir.
C'est ça, salut. Il vend ses oignons cuilà ou il cherche des bonnasses en nuisette?


Je n'ai pas l'impression d'être super sociable quand même. Si?

EDIT: j'ai oublié France Loisirs.
Pourtant, le diable lit France Loisirs. C'est une évidence, c'est bien ma chance quand ils sonnent ceux là, ce sont des sangsues humaines (quoique, Jacques Pradel les a vus, ils sont venus pour nous envahir). Bref. J'ai oublié france Loisirs, parce que France n'interphone pas, France se présente directement devant ta porte à toi. Or, je n'ai pas de chance: je n'ai ni judas (invention merveilleuse) ni sonnette en état de marche. Donc, qu'est ce qui se passe? Ben France Loisirs tape à ma porte, et moi, je suis un peu du genre benêt, je pense que c'est ma petite voisine d'en bas, et j'ouvre.
- Bonjour Madame, aimez vous la lecture?
Instinct premier, à développer urgemment: refermer immédiatement la porte
La débile, elle, répond: euh oui
- Patati patata france loisirs et blablabla, les livres c'est pas cher et en plus, ils sont super. Et même que blablabla, on fait les voyages au Turkménistan et on vend même les surgelés maximo (euh, non, enfin).
- ça ne m'intéresse pas.
- Cela ne vous intéresse pas de gagner de l'argent?
- Non, je ne suis pas de la secte capitaliste et consumériste, je préfère fabriquer mes parchemins moi-même.
-Ah mais si vous lisez, et vous écoutez de la musique, France Loisirs vend aussi de la musique.
-ça ne m'intéresse pas.
- Bon alors, vous avez le choix entre un abonnement ou pas d'abonnement, mais le forfait jaune étoile vous permet d'avoir 17.5% de réduction dès le centième livre acheté...
- ça ne m'intéresse pas.
- Ah ben vous auriez pu le dire plus tôt hein!
- Oui, j'ai honte, bonne journée, monsieur Loisirs.
Sont collants, ne comprennent rien, à quand l'assimil français-france loisirs et france loisirs-français? Hum?
La prochaine fois, penser à la bassine d'eau froide. Aux bassines, même.


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29 mars 2007

j'ai un beau nez rouge

Bon je crois que le puissant rhume des oinfs a fini par surinfecter mes petits poumons. Quelqu'un dont le poids avoisine celui de douze baleines est présentement assis sur ma poitrine et limite ainsi méchamment mes capacités respiratoires. On m'entend arriver rien que par ma respiration, je ne peux faire peur à personne genre en marchant à pas de loup, ça c'est foiré. Les antihistaminiques n'ont strictement aucun effet, et mon traitement pour l'asthme est moyennement suffisant.

Mon médecin habituel, le célèbre Docteur Colique, s'il me voyait dans cet état, me dirait: bon pour toi (oui, il me tutoie, je le connais depuis que j'ai cinq ans), ça sera antibiotiques dans ta face, plus un chouïa de cortisone, ça peut pas faire de mal, un peu de pschitt dans ton nez ravagé et enfin, une bonne dose de machine à drogues, aka les aérosols mit ventolaïne/cortisone deuxième dose/eucalyptus trop la fête.

Autant dire que j'ai hâte.
A vrai dire, j'hésite.
C'est tellement la forme, je pense que je vais devoir appeler docteur Sam, ça va être obligé.

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28 mars 2007

anthère des étamines

Je donnerais n'importe quoi pour ne pas être asthmatique.

C'est pas beau de se plaindre, j'essaie de ne me pas me plaindre. Mais euh! Je déteste ces sifflements, j'en ai marre de ces médicaments, une crise, c'est crevant et je suis encore à l'ouest plusieurs heures après. J'ai mon débitmètre, mon peak-flow, les résultats fluctuent. Je dirais surtout que ce sont les pollens qui sont la cause de mes soucis respiratoires. Surtout le bouleau, il est très très méchant. Les graminées et l'ambroisie aussi, pas gentils. Je suis une alerte météo à moi toute seule, en fait. Je savais bien que mes allergies aux yeux, c'était de la gnognotte.

Maintenant, je prends mon traitement pour l'asthme et mes antihistaminiques, sagement, comme une grande fille (l'asthme, c'est bien traité, mais il faut correctement prendre son traitement si on ne veut pas terminer à l'hosto, voire pire), mais même la nuit, c'est enquiquinant, que vazy ça me gratte le palais, que mon nez coule, on aurait dit les grandes eaux de Versailles mit feu d'artifice, et que je te crache mes poumons, et que ça siffle. Remarque, pendant ce temps, y'en a un à côté de moi qui dort bien hein.

Le grain de pollen est l'élément reproducteur microscopique produit par les organes mâles des plantes (anthère des étamines). Sa taille varie de 5 à 250 micromètres. Le pollen joue ici le rôle d'allergène : il pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires et provoque une réaction du système immunitaire. (source: ici). Les plantes ne peuvent-elles donc pas se reproduire entre elles sans fairche le voisin? Nan mais oh! J'ai rien fait à Madame Pollen moi, je te ferai dire (j'ai toujours été nulle en bio), alors maintenant, Monsieur Pollen-Anthère des Etamines, la prochaine fois que tu me vois, tu me CONTOURNES, tu es mignon, merci.

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27 mars 2007

c'est qui la sportive de haut niveau?

Six trajets
Trois côtes en pente de la mort qui bute
Deux cent soixante-dix marches avec neuf kilos dans les bras
Quatre kilomètres à pied (au pas de charge)
Cinq enfants à déjeuner dans cinquante-huit mètres carré
Trente-trois coquillettes sur mon parquet
Trois tétées et vingt-trois boutons sur les joues pour mon Chonchon
Quatre dessins animés
Une pause dans la journée
Vingt degrés au soleil
Une équation
Et une fille
Sur ses deux rotules.
(et bientôt, un corps d'athlète)
(quoi?)
(je peux faire un rêve, j'ai le droit hein)

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24 mars 2007

welcome in the jungle, baby

Après la rumba de l'autre jour, il fallait quand même quelque chose d'autrement plus musclé pour lutter contre l'immobilisme général. Je ne parle pas de vous hein, loin s'en faut. Malgré mon énervement, je suis donc allée au rendez-vous avec le médecin de la PMI
J'ai fait cet immense effort, sachant que déjà je n'avais pas envie d'y aller, et qu'ensuite, le rendez-vous étant à 10 heures, je n'avais pas le temps de rentrer chez moi après avoir déposé Mini à 8h30, à moins de courir très vite et de revenir (de faire ça toute la journée, pendant que j'y étais, genre l'essuie-glace urbain aller retour aller retour aller retour). J'avais avec moi mon chonchon et son angine, présentement sous antibiotiques, et Nounette, la pouxiférée, sur laquelle j'avais le matin même retrouvé deux poux vivants. Ma joie était grande, ma motivation intense, imaginez bien. J'étais donc totalement hystérique, il faut le dire.

J'arrive donc vers 10h05, après avoir passé trois quarts d'heure à la ludothèque, afin que Chonchon et Nounette s'ébattent un peu (je passerais les conversations que j'ai pu entendre là-bas, pathétiques). J'attends dans le couloir, avec trois enfants qui courent partout/touchent à tout/plein de poux/excités comme tout. Pratique. Le gamin qui passe avant Mini est total trauma, hurle à la mort qu'il veut seulement sa môman, renifle et tout le tintouin. Comment ça donne envie, grave.
Finalement, c'est notre tour.
Le truc a lieu dans le dortoir, imaginez donc ce qu'a bien pu faire Chonchon? La revolucion, todas les promesas de amor se iran contigo, me olvidaran, hasta siempre che guevara. Bronx land, mes clés sous les petits lits, la table crayonnée, et l'autre qui commence avec ses questions.

Bilan fait le 29 janvier.
Quel est l'intérêt de le refaire le 23 mars?
Aucun, nous sommes d'accord.

Elle me demande si j'ai eu un accouchement normal. Je regrette d'avoir été trop brève dans la réponse, j'aurais du raconter l'intégralité de mon accouchement, goutte de sueur par goutte de sang.

Ensuite elle pose des questions à Mini et me dit: "han ben en langage spontané, on comprend pas tout hein" ce à quoi je répond "elle va chez l'orthophoniste vous savez, Rome ne s'est pas fait en un jour". Elle acquiesce bovinement.
Puis Mini fait un bonhomme, écrit son prénom, et même dit toutes les couleurs de tous les feutres waouh, du coup elle a droit à "couleurs+++" sur son petit dossier dé mierda. Affligeant. C'est fou, son bonhomme a une bouche et des oreilles, waouh.

Enfin, elle passe au test dit de langage.
D'abord, il faut répéter les noms des nains de blanche neige. 4/7, je pense que ma fille a un piti problème avec les nains, faut signaler. Après, elle lui fait répéter des soit-disant noms d'indiens qui ne veulent rien dire, ce ne sont que des successions de syllabes. Mini coopére gentiment, je suis étonnée. Ah c'est bien, elle était dans le rouge en janvier et là, elle est dans le orange, je me retiens pour ne pas danser la macarena.

Après vient un test que j'ai particulièrement aimé.
Le petit chien.
Wouf Wouf. Ouah ouah, c'est comme on veut.
Un chien et une niche sont dessinés. Neuf fois. Le chien est dans la niche, à côté de la niche, derrière la niche, sous la niche même, un peu teubé. Elle lui dit:"tu vois, là le chien est DANS la niche, et là image d'à côté il est où?"
Réponse attendue: le chien est à côté de la niche.
Réponse de Mini: le chien est dehors. Par opposé à dedans. Elle restera ferme tout du long. Et puis un chien, ça fait rarement mumuse SUR ou SOUS une niche.

Là, tout déraille.
Elle lui demande de compter.
1,2,3,4,5,7,9,14,21.
Ah c'est bien, elle a acquis le 5.
Mes yeux roulent sept fois dans leurs orbites respectives. Je ricane sournoisement par dedans mon cerveau déjà enduit d'une sorte de cire protectrice.
Et là, le test ultime. Mini s'en fout. Tout ça la gave, elle sent que ça me gonfle, alors elle perd patience. La dame lui présente une image d'enfants dans la salle de bains. Il faut absolument que Mini sorte des mots-clés du type "un ou le" "je" "elle" "à la" "parce que" etc... Elle se braque et pleure. Je la prends sur mes genoux, elle consent à répondre, mais pas trop parce que ça la gave, elle veut aller jouer avec son frère qui FOUT LE BRONX reviens ici! et sa soeur qui fait la java MAIS ARRETE IMMEDIATEMENT DE COURIR!.

Tout va bien.

Ensuite, elle lui fait répéter des phrases. Fin du test.
Mini n'est plus profil rouge, mais profil orange. Trop de la balle, la oij dans mon coeur.
Bon quand même, elle est timide, deuxième de la fratrie, je la trouve anxieuse, faudrait songer à voir un psy pour régler tout ça. Plus vous le ferez tôt, mieux ça ira. Ma bouche refuse de dire ce que mon cerveau pense très fort, je reste au summum de la zenitude et je dis:"ok ok c'est ça oui oui" tout évidemment en pensant le contraire.

Quelques consignes pour moi-même, pour plus tard:

1/ rester zen, je trouve que là j'ai été parfaite.
2/ refuser ce type d'entretien, la prochaine fois, s'il y a, j'irai pas, c'est le médecin des enfants qui le fera, un doc formidable qui aime les gens et ne les considère pas comme des numéros.

Je conçois bien évidemment que ce genre de test est utile, mais le faire passer deux fois en deux mois, c'est de l'acharnement inutile, voire du crétinisme administratif. Mini va bien, elle grandit parfaitement. C'est la même pédiatre que j'ai vue lorsque Mini avait 15 mois, qu'elle avait la fontanelle hyper creuse, qu'elle ne se mettait pas debout, ne marchait pas donc, savait à peine se retourner ventre/dos, ne parlait pas, était petite pour son âge et était tout le temps malade. Elle ne m'avait rien dit. Le pédiatre vu à l'hôpital avait trouvé ça très grave, parce qu'un retard pareil, cela mérite de l'attention, des examens complémentaires, des prises de sang.

Alors je crois que j'ai appris quelque chose, on en apprend tous les jours n'est-ce-pas? Personne n'obligera plus mon gamin à subir ce genre d'humiliation condescendante, et moi non plus, d'ailleurs. Je n'ose même pas imaginer ce qu'ils pensent de moi, je préfère l'ignorer. Alors j'ai fait mon mouton, bêêêê bêêêê, mais ça, plus jamais.

Allez, demain, courrier pour le conseil général, dont les membres qui conçoivent les courriers-type ont un net manque de psychologie et de finesse. Les gens EXISTENT, ce ne sont pas des clones d'une société vendue à l'exigence de la réussite conventionnelle.




Ben Harper&Eddie Vedder- Indifference


Juste comme ça, ce morceau. Les paroles sont ...

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22 mars 2007

y'a d'la rumba dans l'air

En ce moment, il y a un truc qui m'agace particulièrement. Je ne vais jetter la pierre à personne, je pense que je suis la première à avoir des a-prioris sur les gens, et au bout du compte, parfois, souvent, mais pas toujours je m'aperçois que finalement, je me suis trompée. Il n'y a que les imbéciles..., comme on dit. Et puis les choses évoluent, les gens changent aussi, on ne reste pas figé dans un même état d'esprit toute sa vie. C'est une évidence. En plus, en ce moment, je lis Alexandra David-Néel, et je me dis, han comment c'est possible d'être aussi courageuse, comment c'est possible d'avoir une telle passion au point d'affronter les interdits, comment c'est possible d'avoir une vie pareille, tellement blindée qu'on ne peut rien rajouter? Bref, je suis en admiration devant cette femme, mais je m'éloigne du sujet.

J'ai pu constater par des faits précis que la société a méga tendance à mettre les gens comme dans des moules à muffins. Et ça commence super jeune. Je me rends compte à quel point déposer des petits enfants dans des petites cases est facile. On dira d'untel qu'il est lent, alors qu'il est juste rêveur et qu'il profite de la vie. On dira d'un autre qu'il est violent, alors que non en fait, juste il s'exprime comme ça, ce n'est pas de la violence mais juste un trait de caractère. Et une fois chose faite, on enfonce bien le clou profondément. Quand tout est normal, tout conforme, c'est bien, on acquiesce, genre la lissitude de la laïfe, c'est trop le plus mieux. Tu diverges un peu de ce qu'on t'a prévu comme droit chemin, parce que les autres, ça sait évidemment beaucoup mieux que toi ce qu'il te faut. A commencer par le mariage à l'église et le baptême de tes enfants. Mais encore une fois, je m'éloigne.

En fait, il y a deux sortes de divergences. Dans la vie, il arrive que tu doives changer de voie. Soit parce que le chemin qu'on t'a choisi ne te convient pas, soit parce que effectivement, la façon dont évoluent les choses n'est pas bénéfique et qu'il faut changer d'aiguillage. La divergence vitale est en fait le chemin que tu empruntes, une sorte de raccourci vers le bonheur. Et la divergence involontaire, celle qu'on corrige, celle qui est un peu obligatoire pour que tu te sentes bien, pour toi, ta place dans la société, et rapport au propre regard que tu poses sur toi-même.

Je sais que le mot "divergence" est un peu fort, je ne voulais pas employer un autre mot en fait, non pas en rapport avec mes douze mots de vocabulaire, mais surtout parce que je n'aimais pas les autres. C'est mon blog aussi, et si j'ai envie de dire des couneries plus grosses que moi et de m'emmêler grave les pinceaux, voir faire douze milliards de fautes d'accords et quinze d'orthographe, tant pis pour moi, plus personne ne viendra ici, et puis voilà.

Tout ça parce que j'ai toujours l'impression qu'on en rajoute vingt couches sur Mini. J'ai un instinct extrêmement protecteur, et en ce qui la concerne, c'est encore plus exacerbé. J'ai parfois raison, parfois tort d'agir de la sorte, c'est vrai. C'est pour ça aussi que j'ai pondu les deux paragraphes au-dessus, vous n'êtes pas obligés de les lire, ptêtre que je vais les mettre en italique.
Mini a longtemps eu un retard de croissance, mixé avec un espèce de retard psycho-affectif-moteur. Je n'en parle pas beaucoup, sans doute l'effet carapace. Ceci dit, j'ai toujours pensé qu'elle était spéciale, qu'elle avait un tit truc au-delà de la sensibilité humaine, mais c'est une autre affaire. Elle s'est assise tard, a su se retourner tard, a marché tard, a parlé tard. Rapport à la norme, en même temps, mais la norme existe rapport aux statistiques aussi, quelque part. Bref. Elle a en partie comblé ce retard. On l'aide beaucoup, aussi. Elle sait faire plein de choses, est douée en dessin je trouve (comparée à sa mère qui est une vraie tanche), est plutôt créative en général, a un sacré caractère aussi. Mais subsiste une difficulté. Et pas des moindres. Le langage. Alors elle va chez l'orthophoniste, ça s'améliore doucement -j'ai mis deux jours à comprendre ce qu'était un cahifite, quand même-, j'ai confiance.
Elle sait qu'elle a cette difficulté. Nous, ses parents, le savons aussi.
Elle a vu à l'école la puéricultrice, dans le cadre des visites des 4 ans. J'en ai parlé avec la dame, qui a établi un bilan, dont on connaissait parfaitement le résultat. On le sait. On fait tout pour que ça s'améliore.
Alors pourquoi reçoit-on une convocation par le médecin de la PMI à l'école, justement en rapport à ce bilan, à cette difficulté qu'elle franchit doucement mais sûrement? Pourquoi lui enfoncer la tête sous l'eau à nouveau? Elle le sait, elle connait sa difficulté. Et surtout, pourquoi seulement deux mois après le premier bilan?

Je cite le courrier: "Cette visite a pour but, à l'aide d'un entretien et d'un examen approfondi, de mieux comprendre les besoins de santé de votre enfant et leurs incidences sur son intégration au sein de l'école, ainsi que d'envisager une orientation médicale si nécessaire."

A moi, ça m'a foutu les jetons. Pourquoi tant de violence? Bon, c'est un courrier-type, d'accord. J'ai mis au point certaines choses au téléphone, mais quand même. Je trouve cette visite inutile, et je ne peux rien faire pour la refuser. C'est comme ça, elle a une rééducation à faire, hop tout de suite le protocole à balles deux.

Comment ça me vénère. Va falloir que je reste calme. Et zen, surtout.



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21 mars 2007

mouton-mouette

En ce moment, Chonchon s'exprime, une vraie pipelette. Et cheubeudeu beu? Napata nana?
On ne comprend pas tout.
Sauf quand il a soif.

Retentit alors dans la maisonnée un cri venu de l'intérieur:

"Bê bê bê bê"


Sauf que ce n'est pas un délicat accent d'agnelet nouveau-né, mais plutôt celui d'un beau mâle mouette en rut à marée basse mixé avec celui d'un bélier furax de s'être fait gruger sur l'herbe.

Quand le petit bébé mouton-mouette a encore soif, il sait alors montrer qu'après tout, lui aussi est humain:

"ento*"

Quand enfin sa soif est assouvie, il repart fier de lui, soit pour vider intégralement les bibliothèques, soit pour aller fouiller dans le placard, à la recherche d'un casse-croûte.

Pas nourri, en plus.

* encore, pour les non-bilingues.

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19 mars 2007

seule sur le sable les yeux dans l'eau

Je sais bien que ça va faire bis repetita dans le style, mais je ne vois pas d'autre façon pour décrire l'apocalypse.

midi :tout était tranquille chez moi, j'étais dans mon lit, on mangeait des bonbons avec les filles, c'était parfait, il manquait juste Charles Ingalls et sa cheminée et ça aurait fait un beau tableau.

13h: après avoir déjeuné avec les enfants (i'm working on my perfection), je me pose devant l'ordi. Toujours en pyjama, y'a des limites.

13h30: on couche les enfants pour la sieste. Pierre Richard se couche aussi, dans le canapé. Comme je suis gentille et prévenante, je lui apporte même un plaid.

13h42: Nounette se lève, pour aller aux toilettes. Ne cherchez pas, elle est relouse, c'est pour ça.

13h47: elle sort des toilettes et me dit "maman, ça me gratte la tête"

13h52: je vois la première bête. Je n'ai pas l'aplomb d'angel moi, et je manque de vomir/m'évanouir. Bouhouhouhou. Je réveille le père endormi qui me dit "han, c'est éPOUvantable!".

13h57: tiens, un deuxième. Kill Kill sale bête. Je l'écrase dans mes doigts, parce que le géniteur, lui, arrive avec sa feuille A4, on ne sait jamais, que le pou lui saute à la gorge et l'assassine avec ses dents.

14h28: angel arrive avec son arsenal anti-poux. Peigne et shampoing, en l'occurence.

14h59: après avoir regardé dans les cheveux de Mini et dans les miens (alors signalés comme les cheveux les plus sales et les plus gras du monde, recherchés alors par la brigade UltraDoux), exempts de bestioles, angel s'attaque à la chevelure de Nounette.

15h05: angel, alias la femme la plus courageuse du monde, les mains enduites de lavande, commence la récolte de poux. Je crois défaillir devant cette razzia. Pendant ce temps, Pierre Richard emballe les peluches des filles dans des sacs poubelle.

15h25: les hommes de la famille partent à la pharmacie chercher le nécessaire pour éradiquer les bêtes. Pendant ce temps, je défais les lits. Je passe l'aspirateur sur les matelas. Je lance une lessive.

15h37: je fais le shampoing à Nounette. Miss Chochotte 2007.

15h52: je continue mon emballage. Je déshabille les poupées. Je mets les habits des poupées dans un sac poubelle (crime de lèse-majesté, autant le dire). Je fais une lessive de peluches. C'est marrant dans le hublot, mais genre deux secondes hein. Puis je fais des lessives. Je les mets ensuite dans le sèche-linge.

16h25: je fais le shampoing anti-poux à Mini. Miss Sirène Hurlante 2007. Il y a un chtar dans la baignoire, elle pousse alors des hurlements d'offraie "une fou'mi une fou'mi aahahahahahahaha". Je suis obligée de recouvrir ladite fourmi avec une décoration de salle de bains.

16h47: je passe le peigne fin dans les cheveux de Mini, le peigne est super y'a une loupe incrustée. Pour celles et ceux qui comptent observer le pou dans son milieu naturel, c'est top. Pas de poux.

16h55: Pierre Richard, dont le seul rôle consistait à surveiller Chonchon, le laisse échapper. Je retrouve le petit bonhomme avec le flacon de parapoux dans la bouche. Le père indigne appelle le centre anti-poison (j'ai insisté lourdemment, le père voulant se défausser et partir pour les urgences en me laissant seule avec les poux et la gamine qui les porte). Tout va bien, n'appelez pas la ddass. Le méchant daddy a du rincer la bouche d'un gamin de 15 mois. Et non, ça sert à rien de le faire vomir, il n'a pas bu ça comme du petit lait non plus hein.

17h07: la fenêtre grande ouverte, alors en pyjama, avec mon manteau et le foulard papoum sur le visage pour me protéger de l'insecticide toxique, je vaporise les cheveux de Nounette avec la lotion para plus. Un grand moment de solitude. J'ai senti le regard condescendant de Pierre Richard. Limite dégoûté, même. Lui dira que non, mais moi, je sais bien ce que j'ai vu.

17h17: rinçage de lotion, shampoing anti-poux.

17h28: après shampoing sur la tête de Nounette (demi-flacon, environ).

entre 17h35 et 18h45: coiffage de la miss, passage au peigne fin, tressage. Je peux vous assurer que même si j'ai beaucoup d'amour pour les barbapapa, là ils m'ont un peu escagassée.

19h00: après un bain, Chonchon mange. Les filles regardent des dessins animés débiles, mais ma tolérance a beaucoup de limites. Je fais des lessives, encore. Je refais les lits. Je lave et je sèche les couettes.

19h42: Chonchon couché.

20h05: je peux enfin prendre ma douche et me laver les cheveux. J'ai bien cru qu'ils allaient rester collés à mon crâne pour le reste de mon existence.

20h22: filles couchées. Exploit.

Ensuite, Chonchon se réveillera environ trois fois, il est enrhumé, il tousse, il chouine. Et moi, je me retrouve punifiée de ma counerie, j'ai manipulé la lotion alors que c'est interdit aux asthmatiques. Crise d'asthme.
Ce matin, pas d'école. Cet après-midi non plus d'ailleurs.
Chonchon a 38°.
Mon lave-linge a le hublot de guinguois. Pierre Richard accuse son fils, genre un bidule de 9kg réussit à désaxer le hublot. Appelez le nouveau détective (ou Pierre Bellemare). J'ai appelé darty, je ne sais même pas si ce genre d'ennui est pris en charge par la garantie. J'ai encore une bonne dizaine de lessives à faire.

Allez, tout le monde à la sieste, les protestations ne seront pas acceptées.

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18 mars 2007

que pasa?




Que se passe t'il donc dans mon humble demeure? Pourquoi donc dirait-on qu'on sponsorise Propsac, les sacs propres?
Premier indice: je suis encore en pyjama.
Deuxième indice: aaaaaargh.

Réponse demain.

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16 mars 2007

speed vite schnell

Entre 7h30 et 8h10, quatre jours par semaine, c'est le coup de feu dans mon 58m². Je prononce environ quarante-quatre fois le mot "vite", dix-sept fois "dépêche-toi", treize fois "mets tes chaussettes", onze fois "ce n'est pas le moment de faire ça".
J'aime profiter au maximum de ma nuit, je sais c'est mal, et je me lève toujours au dernier moment. J'ai essayé autrement, je n'y arrive pas. Même quand je bossais et que je devais emmener Nounette chez la nounou, je me levais à 7h00, lui donnais le bib et partais vers 7h22. Là, j'ai multiplié par trois le nombre d'enfants, et même si j'en ai deux d'autonomes, je dois quand même veiller à ce que quatre personnes soient décemment habillées pour 8h15 environ, que ces personnes aient petit- déjeuné et qu'elles aient une tronche présentable.

7:15: mon radio-réveil s'enclenche. Qui m'a mis chérie FM? Obispo, déjà ça me donne aucune envie de me lever. En plus, ça me donne envie d'éteindre direct et de me rendormir. Je lui snooze sa face.

7:24: chérie FM revient avec mon horoscope. J'écoute vaguement, totalement dans le coma. J'entends Chonchon qui se réveille.

7:28: je m'asseois dans mon lit, le teint défait, l'oeil terne et le cheveu mou.

7:30: je me lève, ceci demandant un effort surhumain. Je ne désire alors qu'une seule chose: me recoucher pour une sieste (ce que je ne fais jamais).

7:32: j'entre dans la chambre des filles et je mets deux minutes à les réveiller. J'ouvre leurs volets. Nounette n'entrouve les yeux que trois secondes, alors que Mini me dit "pourquoi il faut toujours se lever?" Oui, hein, pourquoi?

7:34: je vais ouvrir les volets du salon et ceux de la chambre de Chonchon.

7:35: je demande aux filles de s'habiller, et de faire leurs lits. C'est comme ça au goulag, camarade.

7:35:30': je m'allonge dans le lit pour la tétée de Chonchon. J'en profite pour vaguement fermer les yeux et m'assoupir quelques minutes.

7:48: Chonchon a fini de téter, je fais le lit et replie le canapé (si vous croyez que c'est grand, 58m²)

7:49: je vais ouvrir les volets de la cuisine. Je fais chauffer le lait pour le petit déj des filles. Je file ensuite dans leur chambre pour leur donner des vêtements propres. Le chéri d'angel sonne à l'interphone et me dit "ton téléphone ne fonctionne pas, fais quelque chose!"

7:52: angel m'appelle. Quatre minutes (j'ai vérifié)

7:56: elles vont petit-déjeuner sans chaussettes, alors que ça fait quinze fois que je leur demande de ne pas oublier de mettre leurs chaussettes, nondidiou! Je prends mon médoc pour l'asthme, toute cette agitation m'accélère le rythme cardiaque et me pèse sur les poumons (mais non voyons je n'exagère rien)

7:57: je vais chercher un body et un t-shirt propre pour Chonchon, je vais changer sa couche et l'habiller (mais euh, arrête de te tortiller)

7:59: je prépare les serviettes de cantine et prend de l'avance en apportant le nécessaire de coiffage dans le salon.

8:00: je prends la douche la plus rapide de toute l'histoire des douches.

8:01.30': je m'habille.

8:03: je coiffe les filles, qui ont accessoirement la bouche recouverte intégralement de chocolat.

8:07: Mini consent enfin à enfiler ses bottines. Je lui nettoie la bouche avec du Mixa bébé ouvert depuis plus de six mois. Bad, very bad mum.

8:08: Nounette court après Chonchon en essayant de lui enfiler son manteau. Lui s'en fout et veut attraper le clavier du PC.

8:09: je me brosse les dents, le brossage le plus rapide et le plus inefficace de toute l'histoire de la brosse électrique.

8:10: je me coiffe vaguement.

8:10:30': je ferme le manteau de Chonchon, celui de Mini, et j'enfile mon gilet.

8:11: je rêve ou on est prêts?

8:12: on descend les escaliers et je mets Chonchon dans sa poussette.

8:14: on est dehors.

Youpi youkaidi, le marathon est fini pour cette semaine, demain c'est samedi. J'en connais qui font mieux (genre je me lève à cinq heures pour préparer des muffins, je me fais un masque au concombre, je me douche, je me fais un brushing, etc) mais je préférerais qu'elles ne se fassent pas connaître.





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15 mars 2007

5 cents

Cinq cents.
C'est beaucoup mais pas tant, finalement.
C'est le nombre de notes que j'ai publiées sur ce blog.
Des notes dans lesquelles j'ai tour à tour parlé d'aristocrates coincés, de bleu marine, de ma troisième grossesse, de ma vie de famille, et surtout d'amour, de gloire et de beauté.
Des notes dans lesquelles j'ai coincé des vidéos ou des morceaux de musique.

Cinq cents, c'est quand même la moitié de mille.

Je voulais faire un truc rigolo, un truc original, et puis je n'ai pas d'idées alors j'ai décidé d'écrire ce qui me passait par la tête et de passer à 501 (le but étant de mettre moins de temps à parvenir à 1000 que j'en ai mis pour arriver à 500)(surtout que je sais QUI m'a piqué mon 501, celui que je mettais quand je faisais 57kg)(je le SAIS)

Pour lulu (je ne t'ai pas oubliée)(un peu de vincentcasselitude, et ça repart)




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12 mars 2007

bavitude

Je récupère les filles à la sortie de l'école cet après midi.
Dans la cour, je remarque que Nounette est toute crapouille entre le nez et la bouche.
Je refuse de me balader dans la rue avec une gamine qui a présentement un truc noir inindentifiable entre ses narines et ses lèvres. J'ai beaucoup de tolérances, mais celle-ci, non.
S'ensuit alors la conversation suivante:

Moi: "Va aux toilettes te nettoyer là, c'est vraiment sale!
Elle: Oui d'accord
Moi pleine d'espoir: Dépêche toi hein..
Elle revient tout de suite, toujours noire de là où vous savez: C'est fermé à clé, je ne peux pas y aller!
Moi déconfite: Ben trouve d'autres toilettes et nettoie moi ça. (Hors de question de me trimballer une enfant avec de la morve noircie)
Elle court...
Et revient quelques instants après
Elle: Y'a un balai qui bloque l'entrée. Je ne peux pas entrer, c'est interdit.
Moi attristée: ah bon, très bien (ton limite défaitiste).
Elle genre j'ai réfléchi: Mais c'est pas grave, je vais nettoyer avec ma BAVE.Elle se crache dans la main et nettoie sa morve noire.
Moi affligée (et essayant de résister au paradoxe propreté/saleté): euh certes (trop tard)
Elle: tu me dis quand c'est propre?
Moi hystérique: arrête, le mélange morve-bave me fait peur! Arrête ça tout de suite!
Elle: ça y est, c'est propre?
Moi déprimée: oué oué on va dire ça hein!

Ma fille, je t'aime très fort, mais j'ai beaucoup de mal à accepter les expériences chimiques que tu tentes sur ton propre visage. Non mais hein franchement, pourquoi pas attraper un chien et lui demander de lui laver le nez, pendant qu'elle y est?

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11 mars 2007

ah c'est joli joli hein

Ce matin, je me suis réveillée molle de partout, j'avais encore envie de dormir, et oui, même malgré le beau temps dont j'ignorais encore tout, mon seul désir était de rester au lit.
L'homme avec qui j'ai commis l'acte de mariage un jour d'automne 2000 a eu pitié de moi et a emmené les enfants dehors. Longtemps. Seule dans mon lit, seule dans mon appartement, dans la pénombre, je roupillais allégremment. Il y a bien une fille (elle se reconnaîtra)(indice: elle est enceinte actuellement) qui a essayé de me réveiller, mais je suis coriace.
Bref, au bout d'un moment quand même, le sommeil a bon dos, mais il faut bien consentir à ouvrir une bouche pâteuse afin de parler et/ou donner des ordres, mais pas envie pour autant de me lever et d'accomplir quelconque activité brûleuse de calories, faut pas déconner. Tous les éléments étaient réunis pour que je passe un moment paisible dans mon lit.
Sauf qu'un événement inopportun m'obligea à une autre destinée. Alors que j'étais agréablement enfoncée dans mes oreillers, à discutailler de choses diverses et variées avec angel, mon fils réussit à monter sur mon lit. Ohlà, sacrilège, quelqu'un a pénétré mon espace sacré sans ma bénédiction? Mais mais mais, qui a osé? Un charmant bébé, d'accord, ok. Même s'il m'escalade; et bien son but est de me faire des câlins et des bisous, je ne peux résister alors à son charme. Ouh qu'il est chou à s'allonger contre moi en poussant des petits sons d'aise que je n'arriverai pas à décrire.
Sauf que.
Sauf que.
Sauf que son père a eu la bonne idée de lui donner pour déjeuner purée de brocolis mit boursin et ensuite une crème au chocolat.
Ce fut trop pour un si petit estomac (quelqu'un qui ne pèse pas 10kg ne peut pas avoir un gros estomac, c'est physiologiquement impossible).
BEEEEEEEEURPS.
Vomi chocolat sur mes draps, sur la couette et sur moi.
Un hurlement alors je pousse.

C'est comme ça que je fus OBLIGEE de me lever.
Le vomi dans mon lit n'est pas compatible avec mon feng-shui, voyez vous.
Pfff, contrainte de changer la housse de couette, et d'enfin commencer une journée normale (il était alors 13h19).

Famille nombreuse, famille heureuse, oué.
Bébé charmant, bébé vomissant, c'est un fait.
Femme fatiguée, femme crevée, c'est la réalité.

Voilà, c'est comme ça que je fais également le choix d'aller me coucher tôt ce soir. La vie est ainsi faite les amis, quand le printemps montre son petit doigt, et j'ai des envies irrépressibles de dormir, et ben non, on m'empêche.


PostScriptum: ça y est, Mini sait écrire son prénom! Je suis super fière d'elle et j'attends qu'elle écrive son premier poème d'ode à maman. Quoi?

PostScriptum2: mon Chonchon a plein de doudous. Ses doudous sont des bandanas. Il les appelle "nanas". Bientôt 15 mois et déjà au moins trois ou quatre nanas dans son lit. C'est du joli joli.

PostScriptum3: je vis avec l'homme qui fait le plus de jeux de mots débiles au monde. Si j'ai le courage, je développerai.

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09 mars 2007

radis (oh?)

J'ai changé les titre de ma radio. Celle-ci est beaucoup plus .... (mettez ici ce que vous voulez, après tout, qu'importe) que la précédente. C'est parce que finalement, on n'oublie jamais sa jeunesse et que de temps en temps, ça revient.
Vous pouvez faire des commentaires sur ce que vous aimez ou pas, je ne me vexerai pas, je sais que je peux avoir des goûts inattendus voire bizarres, essentiellement en matière de musique, j'aime beaucoup de trucs différents quand même.


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08 mars 2007

cheese

Pour immortaliser (enfin, presque) le fait que mes enfants grandissent, je prends des photos le plus souvent possible. J'en ai des tonnes sur mon ordi, même des moches, parce que la vie est ainsi faite, c'est pas toujours beau, lisse et gentil. Même les plus beaux des gens du monde ont droit à des instants de mochitude intenses, et pourtant, l'image ne reflète en rien leur beauté. Genre par exemple, et en toute modestie, ma tronche avec mon oeil surenflé, c'est une photo de moi absolument hideuse, et bien je la garde pour une raison, celle-ci "ne pas oublier de mettre mes gouttes dans les yeux deux fois par jour ne pas oublier ne pas oublier".

Je n'ai pas oublié mes enfants quand ils étaient tout bébés, je me rappelle de tous les détails, mais il n'en demeure pas moins que chaque photo a son histoire, son anecdocte rattachée, un moment M précis dans notre histoire personnelle.

Alors ce matin, j'ai pris quelques photos de mon fils, parce que j'en avais envie. Mais lui adore appuyer sur tous les boutons du monde entier (sauf ceux d'acné, ça il se les réserve pour plus tard), alors il essayait de déclencher le flash rien que par la puissance de son doigt sur l'objectif.



Il sera sûrement photographe, plus tard. Ou concepteur chez Canon. Ou testeur de boutons sur lesquels on appuie au Palais de la Découverte.

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07 mars 2007

alix a une nouvelle copine

Oui oui oui, les gens, j'ai une nouvelle copine. En fait, c'est plutôt le contraire, c'est elle qui a une nouvelle copine, moi. Pourtant, j'ai tout fait pour maintenir mes distances, voyez vous. J'ai cultivé un look grunge, je ne me coiffe pas tous les jours, je ne me maquille pas parce que sinon mes yeux pleurent, et je chante dans la rue.
Malheureusement, ça n'a pas suffi, et non.
Tout a commencé à la rentrée, lorsqu'elle a essayé de m'amadouer avec les cours d'anglais qu'elle donnait chez elle. Vous comprendrez pourtant bien que 500€ pour une demi-heure de frangliche par semaine, j'eusse refusé sa gentille proposition. Je ne fais pas partie des hautes sphéres de l'intelligentsia yvelinoise, et je ne gagne pas 7000€ par mois, et non, mon Pierre Richard non plus, et que contrairement à elle, on a un quotient familial tout pérave. Elle a alors ricané fort niaisement, j'ai pensé que c'était par gêne, mais il s'avérera plus tard qu'en fait c'était congénital.

C'est mal de dire du mal d'une personne si gentille, si serviable. Mais qui a dit que j'étais gentille?
Bref, depuis le début de l'année, elle me dit bonjour, comment ça va, Sissi (sa fille, et c'est pas son vrai nom) a très envie de jouer avec Nounette, donnez moi votre numéro de téléphone.
Oups, désolée, je n'ai ni stylo ni papier, mais par contre, je suis dans l'annuaire.

J'ai cru longtemps qu'elle m'avait oubliée.
Mais non. Pendant les vacances, elle m'appelle. Une voix me dit "Allô" au bout du fil, mais avec les cordes vocales vraisemblablement shoutées à l'hélium, je ne comprends pas tout. Ah si, c'est bien ce que je croyais, elle m'appelle pour inviter Nounette chez elle, et comme je suis quand même pas mal indigne, je dis OK. Pour ma tranquillité.
J'accompagne ma fille chez elle. Bah oui, figurez vous que son "atelier peinture" a débordé et qu'elles n'ont déjeuné qu'à 14h45. Waouh, l'aventure.

Par mondanité et par politesse, j'entre dans sa maison pour taper la causette cinq minutes. Et que ça y va de parler scrapbooking et déco d'intérieur, cuisine et petits plats. Mais je fais quoi, là, moi? Surtout que Mini s'éclate maintenant aussi, je n'ose plus rembarquer mon petit monde. Chonchon tire sur mon t-shirt et lui dévoile mon soutif léopard en criant "tétée tétée tétée". Oué super, nous voilà bien, maintenant ma nouvelle copine me parle de ses tentatives pour avoir un troisième et de ses problèmes d'allaitement.

Je réussis à fuir pendant qu'elle fait cuire ses rochers coco lors de l'"atelier pâtisserie" qu'elle a organisé avec les filles. Elle est si parfaite qu'elle nous en donnera un sachet entier de gâteaux, qu'elle estime ratés parce qu'ils ont légèrement bruni (c'est la recette de Lenôtre, vous voyez, ça ne peut pas se rater).


Mais tout ça, c'est gratuit, croyez-vous?
Ce n'est pas parce que j'ai passé une après-midi rochers coco que c'est ma nouvelle copine pour toujours et qu'on s'échangera des photos par mail ou des top adresses pour divers "ateliers" avec les enfants.
Surtout que lundi, elle m'a couru après pour faire le trajet avec moi. Hé, j'étais tranquille peinarde avec mon chonchon dans la poussette, et la voilà qui débarque essouflée d'avoir couru vingt mètres pour me rattrapper.
Je ne suis pas gentille, non je ne suis pas.
Là voilà qui me dit qu'elle a laissé toute seule sa gamine de trois ans dans la maison parce qu'elle avait la flemme de la réveiller. Quand elle a vu que je n'adhérais pas à cette façon de faire, elle a embrayé sur sa visite au château de Versailles. Perfectitude craquelée.

Pas une seconde j'ai culpabilisé de ne pas faire d'ateliers divers et variés chez moi avec mes filles, de les laisser en free-style dans leur chambre à mettre un bronx de tous les diables. Pas un instant je me suis sentie nulle de mal faire ou de ne pas assez faire, puisqu'elle c'est quand même la perfection affichée, alors que bon, j'ai vu le zeste d'autorité et surtout le fait de laisser son gamin seul pendant qu'on part chercher l'aînée à l'école. C'est de l'inconscience! Ce n'est pas la porte à côté, il y a bien 500 mètres, 20 minutes aller-retour, sans compter qu'elle peut rencontrer n'importe qui sur la route (une de ses copines), se faire renverser ou je ne sais quoi. Et la petite à la maison? Se réveillant alors que sa mère est sortie, elle décide d'ouvrir la fenêtre et de sortir? D'aller chercher un biscuit tout en haut du placard? D'escalader la rampe de l'escalier?

Brr, ça me fout les jetons.

Edit (pour faire une conclusion): évidemment ce n'est pas un plaidoyer contre cette femme, j'aurais très bien pu en inventer la moitié-quoique-, c'est plutôt un écrit sur tous ces gens si parfaits et qui font des trucs de folie. Leur gemey se craquèle et derrière une facade nickel chrome, on perçoit autre chose...

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04 mars 2007

où sont mes muscles?

Hier, grâce à angel, j'ai pu développer des muscles que j'ignorais jusqu'alors.

Ben oui, paraîtrait que je ne suis pas très musclée, comme fille. La tronche de mon ventre me déprime, et j'ai les cuisses qui se touchent. Mais là, je vous assure, ça me tire dans le dos, et même que si je savais comment s'appelent ces muscles-là, ben je dirais leur nom. Je sais pas pourquoi, c'est tout le temps pareil, on ne se muscle jamais là où on voudrait. Faire des abdos, ça me gonfle, alors après je me plains de mon ventre qui tombe, mais en même temps, faudrait me payer pour que je fasse des abdos, car vous l'aurez deviné, j'ai autre chose à faire. Pourtant, je fais du sport, je fais les trajets école-maison avec Chonchon dans la poussette (abdos-fessiers travaillent, là théoriquement, puisque je fais en sorte d'aller vite et de serrer le ventre, genre) ou l'écharpe (cuisses molles, au boulot!). J'alterne, afin d'affiner ma silhouette, voire de la sculpter. C'est un travail de fond, vous comprenez. Je fais plein de trucs chez moi, là par exemple, j'ai passé toute l'après-midi à réaménager les chambres des enfants (expédition suédoise oblige)(oui, j'avoue, je me suis acheté des biscuits suédois, j'en ai même mangé plein hier en montant mon nouveau pouf).
Là, j'aspire à un bains à remous, mais je n'ai pas de balnéo incorporée dans ma salle de bain low tech. Voilà, raté, pour calmer mes douleurs dorsales, je suis condamnée à la douche au jet d'une banalité affligeante, suivie d'un coucher avec les poules. Et oui, demain, c'est la rentrée, et quand faut y aller, faut y aller.

PS: y'en a qui se sont moqués de moi, ils n'iront plus à ikéa avec moi puisque c'est comme ça, mais j'ai eu une grande séance revival d'une chanson à l'italienne, et ça m'a bien fait rire. Mais y'en a qui ont dit que c'était insoutenable, c'est vraiment méchant je trouve. Allez, regardez, et chantez, on dirait qu'on est au karaoké (et à qui on dit merci?)




PS2: quand je mets ma crème à la cortisone dans mes yeux, je ne vois plus rien pendant cinq minutes. C'est super flippant.

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02 mars 2007

mixomatose

Qui m'a pété dans l'oeil?




J'ai l'impression d'être la femme la plus glamour du monde, avec mon oeil gonflé et couleur petit suisse vanille-fraise.
Comment est-ce arrivé?
No le sé, baby.
Ce matin, je suis allée au marché avec ma marmaille, même que j'ai acheté une baguette au sésame parce que le vendeur était miaoumiam. Puis avec Mini, on a boulotté des fraises sur un étal... J'ai acheté des trucs et des machins qui se mangent, croisé des mémés relouses qui marchaient sans regarder où elles allaient et rentraient systématiquement dans mes filles, qui elles, se dirigeaient vers les coquillages, non posez ça les chéries, c'est pas pour jouer.

Ensuite, je suis rentrée chez moi, non sans peine, déjà il a fallu que je donne la moitié de la baguette à Chonchon pour qu'il consente à arrêter de chonchonner douze secondes, mais en plus mon sac pèse vingt-sept tonnes. J'arrive devant ma porte à la limite de l'effondrement, ça tourne.

Ensuite, je prépare le déjeuner, et soudain...
ça gratte
et merde!
Encore cette enfoiros d'allergie aux yeux qui recommence. Sauf que là, rien à voir avec les précédentes alertes, ça me démange, ça me pique, ça me gratte, je mets du sérum phy, je frotte car j'en peux plus, et là, me voici donc avec l'oeil le plus enflé du monde. D'abord l'oeil gauche, puis le droit, et au bout de quelques minutes, me voilà transformée en freaky mummy.

L'image que me renvoit le miroir est tellement différente de celle qu'habituellement je peux contempler que j'en reste abasourdie de tant de mochitude. Je me fais peur comme ça les gens, j'ai fais quoi là, y'a un vaudou qui appuie sur la touche "moche ++++" ou quoi?? Je prends une photo et angel, dans un élan d'amabilité me déclare: "c'est la photo la plus affreuse que je n'ai jamais vue de toi". C'est parce que je n'ai jamais été aussi affreuse, darling. Tu as raison, je me fais peur, Mini me regarde avec de l'horreur dans les yeux, genre où est ma mère, qui a volé ma mère?
Alors, sous la pression de ma copine, je cours à la pharmacie (enfin courir est relatif) pendant que le Chéri d'angel garde les enfants (qui sont prostrés dans leur chambre de peur d'entraperçevoir leur mère défigurée)(euh non quand même). Le pharmacien flippe quand j'enlève mes lunettes de soleil, j'ai bien vu qu'il a eu peur que je me transformationne en zombie et que je bouffe tous ses suppos contre les hémorroïdes dans l'espoir de retrouver un regard correct. Il a tellement peur qu'il m'envoie direct chez un guérisseur : l'ophtalmologiste.

J'obtiens un rendez-vous chez l'opthalmo en urgence, avec mon oeil explosé so so sekchy, espérant que le médecin ne soit pas séduisant, car franchement, chuis pas à mon avantage là. Ouf, c'est un papy, qui me balance le verdict après avoir osé me mettre des gouttes dans les yeux en me prévenant trop tard:"attention ça va piquer". Pendant environ douze secondes, j'ai cru que mes deux globes oculaires allaient sortir de leur orbites et sauter sur les genoux du monsieur. Finalement, et contre toute attente, je n'ai pas la mixomatose, mais un oedème oculaire et une conjonctivite chronique. C'est pour qui les gouttes dans les noeils toute l'année, hum?

Remarque, pour ne plus jamais retrouver cette face de hareng, ça doit être possible.



PS: la secrétaire, environ 45 ans, était totalement psychopathe et maintenant je connais toute l'histoire de sa famille. je ne sais pas si j'y retournerai. Elle qui me sussure:"rho on a presque le même âge", j'ai du la regarder bizarrement.

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01 mars 2007

mars 1976

Il y a trente et un ans (en lettres ça pèse plus non?), pile poil puisque c'était au mois de mars 1976.




J'adore cette salopette, c'est trop hippie. Ma mère n'était pas encore entrée dans sa période cyrillus, c'était merveilleux de vagabonder dans l'herbe sans jupe-culotte bleu marine ni chemisier à col gigantesque (je les appelais les cols hélicoptère, parce qu'un hélicoptère aurait sans doute pu atterrir dessus).
Vous ne verrez pas de photos de mes enfants sur ce blog (enfin si)(je parle de photo nette et de face), mais une chose est sûre, il y en a bien deux -surtout une- qui me ressemblent drôlement.

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