27 novembre 2007

petit précis d'entretien au masculin

Certains vont crier au scandale, mais tant pis, je me lance.
C'est quand même pas si fréquent de vivre avec Narcisse lui-même, voyez vous, et pas toujours facile. Non seulement il faut être doté d'un don inouï pour la diplomatie, mais en plus, il faut avoir une certaine propension au sérieux. Si si.

Quand Narcisse se mate la tronche pendant trois heures non stop ou quasi dans le miroir de la salle de bains, il faut savoir se retenir pour ne pas dire toutes les trois secondes: "alors, t'es beau?". Ce à quoi il répond invariablement: "non" sous entendu "pas assez". Il est très patient pour ce qui est d'attendre que son fils consente à venir pour prendre sa douche, il a de l'occupation là où il est.

Quand Narcisse se contemple le corps dans le miroir en vous adresse la parole en disant "tu ne trouves pas que je suis super balèze/baraqué?", essayez de ne pas pouffer, vraiment, c'est pas sympa. Répondez lui qu'il a quand même vachement forci des pectoraux, mais que par contre, les avant-bras, ça fait un peu ridicule avec le reste. Narcisse réagira forcément en disant "t'es sûre?" en gonflant tous ses muscles de bras au maximum. Essayez alors de détacher votre regard/votre attention de lui, c'est important. Puis, de manière totalement détachée, dites lui, en vous gonflant autant que vous pouvez: "et moi, tu trouves pas que j'ai forci?"

Quand Narcisse se plaint des trois centimètres de bourrelet au ventre, montrez lui donc les vergetures qu'on laissées vos trois grossesses, ainsi qu'éventuellement l'excès de peau qui a résulté de l'extension bidesque s'étant produite à cette période. Votre ventre à vous n'a pas été plat depuis mai 2000, alors ta main dans ta goule, tu vas l'avoir, Narcisse.

Quand Narcisse se plaint de douleurs dans tout le bras gauche, et d'une pesanteur dans le coeur, vous vous inquiètez, vous le sommez de prendre rendez-vous chez le médecin, car quand même, vous n'aimeriez pas qu'il arrive quelque chose à Narcisse. Vous lui répétez "alors, ayé, t'as pris rendez vous chez le doc?". Lui grommelle que ça va, mais que quand même, il a mal. Alors que vous tendez la main vers le téléphone pour appeler vous-mêmes le médecin de garde, il vous avoue que sa douleur est dûe au fait qu'il s'entretient trop avec son haltère. Hin hin, ça valait bien le coup de s'inquièter.

Quand Narcisse se met à plat ventre sur le parquet et qu'il essaie de faire ses pompes DEVANT TOUTE LA FAMILLE, mais qu'il finit par dire que non, finalement, les pompes avec une tendinite, c'est pas terrible, vous essayez de ne pas rigoler, vous essayez très fort sans y parvenir cependant. Vous vous exposez ainsi à la fureur bouderie de Narcisse.

Quand Narcisse se plaint de ne pas pouvoir aller faire son jogging, mais quand même, il aime bien manger des sandwichs emmental/mayonnaise à toute heure, voire des chocapic pour bien faire descendre le tout, ne lui demandez surtout pas d'arrêter de manger des cochonneries. Surtout qu'il complexe à donf, mangerbouger.fr c'est sa religion, mais chhhut, surtout ne pas lui dire que l'excès de cholestérol est mauvais pour le souffle. Les légumes, c'est bien pour les enfants, en fait.

Ah ça oui, Narcisse sait entretenir son corps, et surtout aime bien qu'on lui fasse remarquer qu'on l'a bien noté.

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25 novembre 2007

voilà

Bon j'ai réussi à récupérer presque tout ce qu'il fallait pour que ce blog retrouve face présentable.

Il manque certains trucs, c'est normal, je reverrai ça plus tard. Je compte modifier les liens, et finalement, je ne passe pas à la nouvelle version de blogger (trop galéré pour tout remettre en place, et le nouveau template, c'est du chinois pour moi). J'ai passé l'après-midi à modifier l'url de chaque photo, de chaque image, je suis devenue quasi dingo.

Voilà, ça m'apprendra à dire que je suis glamour, j'ai été repérée par l'autorité sépridentielle, c'est tout de même incroyable que dans ce pays, on empêche les gens d'écouter des mp3 tranquillement.
D'ailleurs, puisqu'on parle du gars sur chaussures réhaussées, je tiens à manifester mon droit démocratique à ouvrir ma bouche. Puisqu'il a emmené sept ministres, sa mère et un de ses fils en visite officielle en Chine, pourquoi n'en a t'il pas profité pour emmener ma grand-mère, pendant qu'il y était?

Nan mais je vous jure, ce pays des droits du chacun pour soi et du chacun pour sa goule commence sévèrement à me gonfler.

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24 novembre 2007

panne

Désolée pour le louque pourrie du blog aujourd'hui, mais free m'a sucré mon compte.
J'espère remédier à tout ça ce week-end, mais j'ai des enfants moi figurez vous, alors bon, forcément, ça ne se fait pas aussi vite que je le voudrais.
Merci de votre patience, c'est tout moisi, je le sais, et ça m'attriste grandement.

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23 novembre 2007

le glamour est dans la place

Yo!
Le glamour, tout un art de vivre. J'en fais d'ailleurs mon petit point d'honneur personnel: pas une journée sans glamour, sinon je me sens un peu comme toute nue sans cette espèce de classitude qui m'enveloppe (naturellement)(je dis ce que je veux). Si je m'aperçois le soir que je n'ai pas commis ma glamour akchionne de la journée, c'est le désespoir, et oui, chacun ses soucis, les miens sont futiles.
Ici, la journée internationale et interstellaire du glamour, c'est tous les jours, baby, et y'en a forcément pour tout le monde. C'est ma réputation qui est en jeu, et d'ailleurs, ce n'est pas un jeu.

Evidemment, je suis parfois surprise lorsque mon corps réagit "glamour". Je dois avouer que souvent, c'est mon esprit qui force un peu la main, parce que mon corps, c'est une flemmasse, je ne vous dis que ça. Mais il peut y avoir des accrocs dans la manche et que hop, magique, tout se mélange et je deviens presque une femme Barbara Gould.

Exemple: un jour lambda, je me maquille. C'est rare, il faut le souligner, mais c'est glamour, donc bon, je le fais pour être fidèle à moi-même, voyez-vous. Je me tartine d'anti cernes, et je peux vous le dire, y'a du boulot. Quelques minutes plus tard, fille maquillée, perfect et soudain, pof, mon noeil qui réagit et double de volume. A cela on répond d'une seule voix: glaaaamouuur, oh yeah.

Je ne comprends même pas pourquoi ils ne m'ont pas prise comme égérie, chez l'Oréal. Quelle bande de radasses, c'est à peine croyable. C'est quand même pas de ma faute si parfois, au moment où il ne faut pas, je ne suis PAS glamour, c'est super rare en plus, faut pas abuser hein. Nan mais ce qu'il ne faut pas exiger aussi.

Autre exemple: je m'achète des chaussures que dessus, je suis un peu juchée voyez-vous. Je suis née avec le pied creux, c'est super glamour ça, un pied de danseuse. Ben je monte sur mes chaussures, je marche, et pof, un trou dans le trottoir, la chaussure reste prudemment dans le trou, et ma cheville part sur la route. C'est d'un glamour de s'écrouler nonchalemment sur le sol comme une greluche qui voit le prince charmant passer, je ne vous dis que ça. Alors depuis, je me balade avec mes chaussures de punk, c'est tout aussi glamour, n'est-il pas.

En fait le truc, c'est que je n'ai même pas besoin d'être glamour extérieurement, c'est mon aura qui rayonne, je peux mettre un jean troué, un t-shirt usé, des chaussettes dépareillées, je suis glamour quand même (si si si). C'est mon style, tout simplement.

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21 novembre 2007

freaky wednesday

Rien ne va plus. Vlati pas que je fais peur aux mamies de l'immeuble maintenant, la louze complète que je me tape, la honte, et que je vais devoir m'acheter une cagoule qui me donnera certes un air goliot (au moins j'aurais une excuse) mais AU MOINS je pourrais me planquer dessous.

Le mercredi m'épuise, ce jour m'éreinte et ce spice de counard, il revient toutes les semaines. Un zappage de temps en temps, non? Sûr? Bon. Ptain, bande de radasses, deux dimanches c'est trop demander, comme de par hasard.

Pourtant, le mercredi, c'est le jour des piti nenfants, jour où tu fais de la pâte à sel avec tes rejetons sans gueuler, jour où tu emmènes toute la marmaille au square aux dépens de ta bonne santé mentale (oui la fréquentation des parcs seule me déprime tant les perfect mums peuplent cet endroit), jour où tu t'allonges sur le parquet pour faire vivre le parc animalier playmobil.

Alors que souvent, le mercredi, j'ai plus envie de me lever après 9 heures (et pas à 7), plus envie de prendre le petit-déj en mode glandouille suprême sans sortir le popotin de ma chaise que de courir après les enfants dans la rue, plus envie de fessebouquer après avoir lancé un dvd de deux heures trente pour pacifier l'ambiance.
Evidemment, comme on s'en serait douté, ça ne se passe jamais comme ça, si j'ai le malheur d'essayer de me rendormir après le réveil de mon dernier né, je suis assommée par les télécommandes puis réveillée en sursaut par le magnifique jouet vtech que t'appuies sur une touche, y'a plus moyen de l'éteindre sauf si tu lances le machin par la fenêtre.

D'humeur indescriptible, les yeux collés, la marque de l'oreiller sur la joue droite, le mal de tête qui ne me lâche pas, un peu comme si on m'avait obligée à écouter Johnny Hallyday mixé avec un discours sépridentiel toute la nuit, je me lève et avance mollement dans mon home sweet home.

Je le sais, dès le matin, que je devrais TOUT faire: accompagner Mini à son atelier d'arts plastiques, aller à pied chercher une fermeture de volet qui m'est restée dans la main l'autre jour, retourner chercher Mini, hop hypoglycémie, acheter une baguette, monter les deux étages, faire la bouffe, faire déjeuner les pénibeuls, coucher Chonchon pour la sieste, obliger les filles à ranger leur bourdel, réveiller Chonchon, emmener Mini chez l'orthophoniste en bas de la colline, attendre dans le froid, remonter la colline avec les enfants récalcitrants qui écoutent queudalle à ce que je dis, remonter mes deux étages, et enfin accueillir Pierre Richard, qui a l'obligation de s'occuper sans rechigner de ses trois mômes pour qu'enfin, je relâche la pression.

Bon, le volet, c'était juste aujourd'hui (j'ai rien trouvé en plus, franchement, bricomachin, c'est de la caille, c'était bien la peine de me coltiner 27000 kilomètres sans ravitaillement hein). D'habitude, je suis trop sympa et zen, j'emmène les enfants à la bibliothèque, où je dois non seulement coacher Chonchon afin qu'il ne bouffasse pas l'intégralité des pastels mais en plus, je dois veiller à ce qu'il ne fourrasse (ou Passe-Partout?) dans le panier de la poussette tous les bouquins sur les pelleteuses, ce qui est psychologiquement épuisant.

Bref, tout à l'heure -puisque c'est là où je veux en venir-, je revenais de l'atelier de Mini, avec une faim, punaise, j'aurais mangé une vache entière que pourtant, je les aime ces bêtes-là. Non seulement j'étais à moitié crevée d'hypoglycémie, mais j'avais en plus les trois machins que j'ai engendrés qui n'étaient pas coopérants, à ricaner, à gesticuler, à toucher à tout, à rien écouter. Mauvais horoscope, mauvais karma, chais pas, mais ça puait la catastrophe et le pétage de nerfs à mille kilomètres, punaise, j'aurais du le flairer, pouasse, kiotte, merdasse.
Comme je n'en pouvais plus, deux options se présentaient à moi:
- attendre le Père Noël dans le hall, ou n'importe quelle autre bonne volonté prête à se charger de véhiculer êtres humains et biens au second étage;
- répartir les tâches entre les protagonistes: toi tu portes le litre de lait et la baguette, toi tu te charges de tes sculptures en terre ultra fragiles, attention surtout, n'ouvre pas le papier journal, tout risque de se casser.

J'ai donc fait comme en deuz. Forcément. A moitié rampante dans l'escalier, je voyais des petites étoiles, mon corps réclamait sa bouffe, et pourtant Chonchon s'amuse à jouer à la statue au premier étage, l'énervement monte, je sens les hectopascals flirter avec la barre des 1258 x 10², j'aggripe mon fils par le manteau, mon épaule présentemment sciée par le sac pionch (et oui, un litre de jus de raisin peut physiquement vous laminer sur place quand vous n'avez pas mangé depuis dix-huit heures). J'ai presque achevé mon ascension quand je vois Mini, sur le pallier, en train d'ouvrir le papier journal.
Chonchon à bout de bras, je le pose, dans un dernier élan de perfectmumitude, je me mets à trembler de tout le corps en pleurant à moitié: fais pas çaaaaaaa, j'ai dit noooooon. Trop tard, les sculptures par terre, je me mets à pousser un gémissement, non plutôt un hurlement, ce qui reste de mes nerfs partent alors en vrille, je m'effondre le mur de Berlin, c'est horrible. Mais euuuh pourquoi t'as faiiiit ça, je t'avais diiiit de ne pas le faaaaiiire (je fais peur à voir, vraiment).

Et là...
La voisine sort sur son pallier: "Mais qu'est ce qui vous arrive?" (mais comment fait-elle pour être si calme, elle?)
Je réponds: euh je suis sur les nerfs là, j'en peux plus, ça arrive grr grr marmonnage grognements, zéro sur l'échelle de l'amabilité.
Elle: han mais j'ai eu peur, je croyais que vous étiez tombée dans l'escalier!

Et non, je fais simplement ma petite nervous breakdown devant tout le monde.

J'en ai profité pour faire preuve d'autorité déplacée sur Mini en lui disant: file dans ta chambre, et non, je ne recollerai pas ta galette sculptée, et oui, je suis une MECHANTE maman.
La voisine referme sa porte. J'espère qu'elle n'a pas appellé la ddass.

Je me suis ensuite emmerdationnée à leur cuisiner un truc correct à bouffer, à mes bidules, mais vus qu'ils m'avaient mangé mes crackers au fromage, en m'ôtant la bectance du bec, soulignons-le, forcément, zavaient plus faim.

J'ai pas une cave, moi, au fait?

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19 novembre 2007

de tout de rien du tout

Bah depuis que je suis sur facebook moi, je n'en fous plus une chez moi. Pierre Richard est obligé de s'occuper du linge et des mômes en plus de sa charge habituelle (la vaisselle, l'ennemie du couple). Je fais des tests sans fin, des jeux et tout que hop, mince, il est déjà l'heure d'aller chercher les filles à l'école. C'est fou ce que le temps passe vite. Je blogue maintenant une fois tous les trente-six, des trucs monoplaintifs en plus. Mais ce n'est pas pour autant qu'il ne se passe rien, il ne faut pas croire ça.

- Hier, je me suis levée à 15h30, record intersidéral des intermondiaux de glandouille. J'ai fini par me lever parce que 1/l'émission de Paul Amar sur france 5 avec Xavier Bertrand et les usagers mécontents : insupportable. J'avais envie de taper tout le monde. 2/ J'ai zappé et suis tombée sur le patinage artistique. Aïe Aïe. Nelson Montfort s'y connaît certes en pirouettes sur lames, mais en Scorpions (le groupe, pas la bête), il y connaît queudalle. Moi, Muriel, 54 ans, j'ai donc appris que Scorpions était un groupe punk qui n'avait rien sorti de connu depuis still loving you. Bien sûr. Et puis Candeloro, c'est tout bonnement insoutenable.

- Je suis passablement (quoique c'est possible que cela soit plus définitif) exaspérée par Nounette. Pourquoi? Elle est d'une chiantitude à table, vous n'imaginez même pas à quel point. Trier le poisson pané, les herbes genre thym et ciboulette collées sur les pâtes, le morceau dans la soupe, vous ne pensez pas ça possible? Et bien pourtant, ça l'est. Garder son sang-froid est vraiment d'un héroïsme inégalable, et j'espère qu'on m'érigera la statue de la patience et de la zénitude. Je pense parfois lui mettre du beurre dans les pâtes, mais le manque de diversité risque de ruiner son mangerbouger. Par contre, son frère est très nature dans son corps, il préfère la clémentine au granola.

- Les gens, arrêtez de me chouraver mes playmo sur ebay, j'en ai marre de me faire rétamer sur chaque enchère parce que j'oublie.

- Je suis en pleine phase d'élaboration de gatochoc sans oeufs, en prévision de l'anniversaire de Chonchon dans quelques semaines. Niveau goût, nickel. Par contre, la texture, c'est pas ça, le machin par en miettes qu'après j'en ai plein le parquet. Mais c'est très bon.

- Cette nuit, j'ai rêvé de Vincent Elbaz, ce qui est plutôt bon signe. Je ne me souviens plus très bien du pourquoi, du comment, du où et du pourquoi, mais who cares? Pourtant, la journée ne prêtait pas au rêve romantique (un ministre engoncé et un patineur réformé), mais mon inconscient a su très bien tirer son épingle du jeu. Il sait, lui, ce qui est bon pour moi.

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14 novembre 2007

c'est fini de rigoler

1/Comment voulez-vous que j'ai un contrôle maximal sur ce que je fais comme ça? Hum?
2/Nan mais c'est pas possible un bureau aussi mal rangé?
3/C'est pas pour autant que je rangerai.
4/Mon fils me squatte, il a tout l'appartement et son fabuleux parquet pour jouer aux voitures, le garage et le tapis route de sa soeur, mais non, il vient faire ses embouteillages juste là à ma place, c'est un scandale.
5/Mes enfants sont atteint du bulbe, ils s'amusent à faire des alignements (de playmobils, de légos, de bagnoles, de bouquins même des fois, au choix). Alors que lorsque je hurle comme une démente pour la vingt-septième fois: RANGE TA CHAMBRE BONSANDEBONSOUAR, je peux toujours rêver pour que les machins et les choses soient alignés. Je crois même que c'est jamais arrivé.
6/Mais si, je montre l'exemple en alignant bien mes bibelots sur mon bureau. C'est mon îlot personnel, d'abord.

Et rien à voir mais envie de le dire quand même:

7/Hier j'ai lu un article sur la mémoire dans National Geographic. Comme quoi, il m'arrive de faire des choses intelligentes. C'était pendant ma tentative de coucher de fils, une épreuve qui ne devrait pas tarder à devenir olympique.
8/Chonchon a 23 mois aujourd'hui. Ce matin, il a vu un 'amion tompiers à la caserne et aussi, à côté, un papa tompier. Pour l'instant, il ne mesure que 87 cm, mais plus tard, il hésite entre trois vocations: tompier, conducteur de péteuse, ou routier sur takteur.
9/Trop de pollution aujourd'hui, j'ai du mal à respirer. Post it pour plus tard: penser à s'exiler dans un endroit frais et exempt de substances agressives pour mes petites poumons. La Mayenne, c'est non.
10/Comme d'habitude, je suis en retard, les filles n'obéissent pas, que je vais te prendre le sac champion et y fourrer tous ces goliots de playmobils. C'est fini le laxisme, laissons place à la kommandantür. Na mais.

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13 novembre 2007

la chose de l'enfer

Bon ça suffit maintenant les notes pas glamour, c'est incroyable quand même d'écrire des trucs aussi immondes, na mais faut pas avoir honte non plus.
Puisque c'est comme ça, j'ai décidé de revenir un peu sur mes racines, un peu d'aristocrattitude, ça ne fait de mal à personne, enfin si, mais pas vous, enfin ça m'étonnerait quand même que vous soyiez venus ici en tapant des requests de folie sur gougueule genre "alix aristo" ou "alix dans son château patrimoine france trois étoiles". Enfin, chacun fait ce qu'il veut, on est encore en démocratie (quoique dans ce pays on empêche les gens de travailler, ce qui est tout de même incroyable).
Quand même, je sais bien ce qu'est une vie chez les gens de la haute moi, j'ai même dormi dans un château alors qu'il faisait 5°C à l'intérieur, sans chauffage, évidemment. T'as intérêt à réserver ta place au salon, près de la cheminée, mais à ce moment là, t'es obligé de parler de ta vie à la plus vieille personne que tu connaisses. Donc tu n'y vas pas sans emporter trois manteaux et quinze paires de chaussettes.

Enfin, ce n'est pas ce qui me traumatisa le plus. Mon corps garde pourtant une mémoire de ce vécu: j'ai pris environ beaucoup de kilos pour m'auto-enrober contre le froid, mais ça ne m'empêche pas du tout d'être dans le top 3 des plus frileuses du monde. La semaine dernière, j'ai dormi en pyjama snoopy et en gilet en laine (mais j'avais dit que j'arrêtais le non-glamour alors j'arrête).

J'ai été élevée chez les cathos, et dans le bourrage de crâne, champions du monde. Toutes les cérémonies type communion ou profession de foi en aube blanche symbole de pureté, j'y ai eu droit. Je l'ai fait sans réfléchir, c'est comme ça, il m'arrive parfois de ne pas réchéflir. J'ai même eu droit au catéchisme intégriste où il fallait apprendre les définitions des péchés capitaux, des grâces et compagnie, et que c'était mieux quand même si tu allais aux vêpres.

Alors, intérieurement, vers douze ans, j'ai développé une psychose. Extérieurement, tout était normal, mais en fait non. J'avais une trouille MONSTRUEUSE que le monstre des enfers, la Bête ou bien une sorcière démoniaque soit planquée sous mon lit et vienne me punir. Je commençais par regarder sous le lit, puis je débitais une prière sensée me protéger du mal. La trouille, tout le temps la trouille. J'étais totalement atteinte par une peur accentuée par les lectures de la bible, à l'église. Alors la punition, c'était qu'il me bouffe alive, super logique. La chose m'aurait plutôt envoyée en Ouzbékistan pour évangéliser le pâtre des montagnes.

Vous imaginez comment j'ai pu être atteinte quand même (je le suis toujours mais c'est pas tout à fait la même chose, mais non voyons).
Un truc sous mon lit? A part mon bourdel, y'avait rien, pas l'ombre d'un être vivant. Queud.




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11 novembre 2007

de l'air

Ici, c'est le monde du glamour, de la classe, de la grande classitude même.
A chaque moment de la journée, on a le droit à ce petit moment de douceur dans ce monde de grosses brutes.
Mais l'inverse a parfois lieu.
En fait, c'est plutôt l'inverse qui gagne à plate couture, à dire vrai. Le glamour, des fois, avec ses petits mouvements maniérés, il ne va pas bien loin, il faut l'avouer.

Ce matin, alors que je faisais semblant de dormir, le reste de la famille était dans la cuisine pour le petit-déjeuner.
Chonchon mangeait sa énième tartine quand soudain retentit un cri "aaaaah papa! t'as fait prout!"
Rah, glamour hein, j'avais prévenu.

A ce moment-là, Mini, qu'un rien irrite le matin, qu'une vague odeur de pourri lui donne un haut-le-coeur, dit: "AAAAH, ça sent le kaka, ça sent très mauvais beeeeeurk" , la nausée s'ensuivit, puis carrément le vomi sur carrelage.

Son père s'interroge alors: "Ben alors ma fille, c'est vrai que ça sentait pas bon, mais était-ce une raison pour vomir?".
Nan mais je vous assure, c'est pas possible. Comment peut-on être de si mauvaise foi? Surtout qu'il avoua bien après, en dehors de la présence de sa fille, que vraiment ce matin, il avait lanu pourri.

Alors que Mini sortait de la cuisine, je l'interpelle::
- Ben dis donc, ma puce, tu as vomi dans la cuisine?
- Oui tu sais, maman, papa il a fait prout et ça sentait très très mauvais. C'est à cause de papa.
- Je compatis, si tu savais ce que l'odorat de maman peut supporter, parfois...

Voilà, la diffusion de l'instant glamour du jour est terminée.
A vous les studios.

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10 novembre 2007

plus personne là-haut

Souvent, je me demande si mes réactions, mes sentiments, mes attitudes sont réellement adaptées au monde. Bien sûr, on dit toujours qu'il faut passer au delà de l'avis des gens, mais il n'en demeure pas moins qu'on vit en société, et ce malheureusement parfois, en dépit de ce qu'on peut être individuellement. J'ai toujours été la première à revendiquer la spécificité et la particularité de tout être humain, mais je m'interroge, avec toute la curiosité qui m'habite, comment cela peut être chez les autres gens qui compose ce monde bancal dans lequel on évolue.

Entre parenthèse, c'est un truc qui m'a marqué hier à l'école, une attitude de la vie de tous les jours, mais qui pourtant m'a fait réfléchir. C'est un tout petit rien, qui ensuite a fait se construire, dans ma tête remplie de couillonneries que vous n'imaginez même pas, toute une réflexion super trop intelligente et élaborée. Comme quoi je suis capable, quoiqu'on en dise.
Voilà ce qui s'est passé (ne vous attendez pas non plus au truc top mortel hallucinant de la lïfe là, loin s'en faut). Les enfants sont allés dans un arboretum, que je connaissais déjà et que j'avais beaucoup apprécié. Oué c'est comme ça, il m'arrive d'aimer la nature. Bref, on parlait donc de l'arboretum avec l'instit et une autre maman, dont la tronche ne me revient pas d'ailleurs entre nous soit dit et je raconte ma palpitante expérience. Mais la nana s'en foutait d'une force de ce que je racontais, elle faisait oui oui avec sa bouche de bourgeasse coincée en ricanant niaisement.

C'est alors que je me suis demandée: mais pourquoi je lui raconte ça moi? Elle s'en fout, pourquoi lui dire que visiter cet arboretum a été une expérience inoubliable de mon apprentissage des plantes qui grandissent dans les serres tropicales?

Du coup, j'en ai déduit qu'elle et moi étions fondamentalement différentes. Ce dont je ne doutais pas un seul instant, surtout depuis la fois où je l'ai entendue parler de cours de catéchisme sur le trottoir devant l'école. Et c'est sa tête surtout qui ne me revient pas, hé ho, on ne peut pas aimer tout le monde non plus, moi par exemple ben j'aime pas notre séprident, en plus il doit avoir les pieds déformés à force de marcher sur talonnettes, et ça, c'est rédhibitoire.
Alors s'en est suivi la réflexion suivante, super impressionnante de ma part j'en conviens: tout le monde ne vivant pas comme moi, je me demande bien comment réagiraient des gens très différents aux situations que je vis. C'est très égocentrique et prétentieux, mais j'ai eu cette pensée, on ne peut pas s'empêcher d'avoir certaines pensées, voyez-vous (par exemple, vis-à-vis de Vincent Elbaz, comme de par hasard juste comme ça, et bien les pensées ne sont pas les mêmes qu'envers une dame de cathé, ça s'appelle la logique cognitive de sélection mentale).

Voilà donc un jour à marquer d'une pierre blanche: j'ai compris par moi-même par la force de mon cerveau extra-puissant de luminosité intellectuelle que l'histoire personnelle de chacun mixé avec ses choix -vice versa et versa vice- font la réaction rapport à un événement.
Pour moi, l'élément déclencheur d'autant de perspicacité a été une bourgeasse à LanuPelé, si c'est pas beau ce retour de bâtons.


Voilà, si je dis n'importe quoi, c'est normal, je suis en plein processus d'implosion nerveuse. De plus, mes poumons sont malheureusement attaqués, limitant ainsi l'apport d'oxygène au cerveau. Sans compter que ça me gratte dans le dos, d'une force que je ne vous dis même pas, et rien ne me soulage. Mon épiderme réclame sa thalasso à Hammamet, je crois.

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08 novembre 2007

et une de plus

On sait.
Après une semaine de stress, de guettage de boîte aux lettres, de pétage de plombs en tous genres, de tentatives diverses pour essayer de penser à autre chose, enfin, les analyses ont craché leur résultat pourri de mayrde que oui, la vulgarité est parfois un exutoire.
J'en pouvais plus, j'ai compris la signification de "malade d'angoisse", j'étais une boule de nerfs sur poteaux, vraiment, j'en ai même fait de la température, moi, le lézard humain. Mais non voyons je ne somatise pas du tout, n'importe quoi.
Ce matin, à quelques heures du rendez-vous chez la gastro-pédiatre, les résultats n'étaient toujours pas là.
Je bous (du verbe bouillir, un peu comme ébouillantée alive environ) depuis trop longtemps, y'a du cramé au fond de la casserole.
Je téléphone au grand labo qui a fait les analyses, une dame fort charmante me dit qu'elle va faxer les résultats au médecin. Malgré ma voix emplie de trémolos de stress, ma liquéfaction au stade fortement avancé, elle ne me dit RIEN. Bah au point où j'en suis, je peux bien attendre deux heures de plus hein, on est pas aux pièces.

Deux heures plus tard:

Je suis fondue dans la salle d'attente. Heureusement que je suis fabriquée à partir de végétaline, comme ça je me reconstitue, au bout d'un moment. Chonchon dort dans la poussette, il est resté profondément endormi même après le transfert siège auto/poussette qui s'est déroulé dans le parking, où j'ai, sans me vanter réussi le plus beau garage de bagnole énorme du monde entier (mais ça n'a rien à voir).

Enfin arrive notre tour. Pas de fax. Nan mais c'est pas vrai, on veut ma totale muerte dans ste bled ou quoi? Qui m'en veut, le diable tire les ficelles, bientôt je vais me mettre à chanter du James Blunt à l'insu de mon plein gré, vous allez voir, ça va être terrible (surtout pour angel qui va subir la chose).
Le médecin appelle donc le labo.
Imaginez moi, de l'autre côté du bureau, alors que la dame est EN TRAIN d'écrire les résultats que j'attends depuis une semaine. Je faisais genre youpi youkaïdi, trop belle est la vie, mais en fait, j'aurais très bien pu faire peeppee sur la chaise. J'aurais très bien pu. Très bien pu.

Je l'ai vu noter.
BO.
Voilà, mon fils est allergique à l'oeuf. A l'oeuf, ptain.
Eviction de l'oeuf et de tout ce qui en contient.
Contrôle dans six mois.

Bon, le point positif, c'est que maintenant, on sait.
Maintenant, il faut que je m'organise.

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03 novembre 2007

aaaaaaaaaaaargh-euh

Je deviens dingue.
C'est ça, je suis folle.
Je passe trois heures à faire mes courses, à scruter les étiquettes.
Je passe trois heures à faire de la pâtisserie, alone in my kitchen. Les gâteaux et autres biscuits que mes DEUX enfants peuvent manger se réduisent comme peau de chagrin, mes enfants ont donc fait un pacte avec mangerbouger.fr, c'est un fait, c'est indéniable.
Je passe trois heures à regarder des trucs flippants sur internet, faut que j'arrête.
Je n'y arrive pas.
Je suis en mode nervous breakdown.
J'essaie de me raisonner, pourtant, je me concentre et je ferme les yeux, zen attitude un peu, mais ça reprend le dessus, faut que j'y arrive, mais il me faut du temps.

Du temps pour encaisser, du temps pour m'adapter.

J'ai reçu les résultats (partiels) des analyses de mon fils. C'est pas affolant, mais ce n'est pas réjouissant non plus. Alors je fais quoi? Ben j'attends le reste des résultats, patiemment, guettant mon facteur comme un lion sa proie. Le test Trophatop (grosso merdo, dépistage de présence d'anticorps spécifiques à six aliments: blanc d'oeuf, morue, lait de vache, soja, blé et arachide, pas les moins chiants quand même) est faiblement positif, mais ça ne veut RIEN dire, faut ATTENDRE les résultats spécifiques dégroupés.

Ne pas savoir, attendre de savoir, laisser monter la pression.

Et ça me rend dingue.

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