26 août 2004

Ici, on parle Mode

La mode, c'est hype (j'aime bien ce mot, c'est mode uhuhuhu).
De tous temps, il a été question de mode(s) (je vous vois trembler de peur "va-t-elle me faire un cours d'histoire? Argh, cliquons vite sur la petite croix en haut à gauche")
Ne tremblez pas!
Ce n'est que moi, je n'ai pas la prétention de connaître farpaitement l'histoire de la mode, je ne vais pas me la jouer de trop non plus, ça risque de se voir (parce quand on se la pète sur un sujet qu'on ne connait pas, vaut mieux avoir prévu suffisamment de munitions -de réparties- efficaces). Je disais donc: la mode, c'est à la mode. Attendez, je ne parle pas seulement de fringues, ça c'est facile, le grand défilé chez les couturiers, et l'année d'après, les modèles sont vulgarisés et vendus dans le catalogue de la Redoute (24h chrono). Je parle également de langage, de façon de vivre, de penser.
En 2004, le bio, c'est hype. Les OGM, c'est pas hype, par exemple. C'est cracra, les OGM.
En plus, tout ce qui est mode est méga reuch (riche, dans le langage lambda). Donc réservé à une minorité. Là arrive le fond de ma réflexion (mais non, je ne suis pas si bas de plafond que ça voyons!) : la mode est engendrée par la société de consommation, et la société de consommation engendre la mode. Et oui, il a fallu m'attendre pour cette puissante remarque. Et oui, pourquoi les pattes d'éf (j'écris comme je veux, d'abord, merde à la fin), c'est à la mode? Et les trucs détournés des 80's (fluo times)? Et ces espèces de pompes de boxer faussement féminisées? ça vient d'où, toutes ces modes?

Pour en venir à une réflexion purement personnelle, en rapport avec mon vécu, je trouve exaltant d'aller à contre courant. Quand c'était la mode du revival 70's dans les 90's (et oui, faut suivre), je m'habillais en hard-rockeuse. Uhuhuhu, vous pouvez rire, mais c'est vrai. Et je n'avais pas honte. Bon, maintenant, voilà ce que je me dis: c'était pas très féminin, tout ça.

Bref (javel dose? Javel dire à tout le monde!! Han punaise, ça m'a poursuivi jusqu'ici! Argh, je ne suis qu'une bécasse victime d'une pub aussi vieille que moi!). La mode, y'a les gens qui la suivent jusqu'au bout. D'autres qui se parent de détails de mode. D'autres qui s'en foutent. C'est vrai aussi qu'il faut vivre avec son temps. Tu mets un corset comme Polaire là chez Cali, tu as l'air légèrement out of time (je parle hype). Si t'es un mec et que tu te sapes en mousquetaire, ou alors en costume 3 pièces XVIIIè siècle, tu risques de rencontrer des gens qui te demanderont:"Tu l'as garée où, ta machine à explorer le temps?". Quand même, il faut observer les gens. Chaque âge a sa mode. C'est rare de rencontrer une mamie habillée en pattes d'éph et en haut moulant qui montre le nombril. Ou une ado avec une blouse. Heureusement qu'on s'habille pas tous pareil. Par exemple, les Papous, ils s'en foutent grave des dernières modes, eux. C'est bien d'avoir une pensée indépendante.

Donc je disais, la mode, ce n'est pas seulement les fringues. On dit que l'habit ne fait pas le moine, mais bon. Pourquoi les cathos intégristes d'en face s'habillent tous comme ma mère nous habillait au début des 80's (c'était déjà ringard à l'époque)? Parce qu'ils pensent pareil. Leur pensée n'évolue pas.
La société uniformise les individus, ou du moins cherche à le faire. ça passe par la bouffe, par les fringues, puis ça crée une façon de pensée qu'on croit différente, plus ouverte. Les gens se laissent façonner, modeler, c'est tellement plus simple de correspondre aux standards, hein! On en revient donc à la mode: elle contribue à tout ça. Faut voir les pré ados, et tout ce qu'on leur fait gober (protéger ses enfants revient à les aider à se construire une personnalité et une pensée propres, ce qui n'est pas évident de nos jours).

Moralité: ne te laisse pas avoir par la mode. La mode ne réfléchit pas, toi, SI.