07 septembre 2004

BaoBaB

C'est bizarre, on dirait qu'un énorme baobab (enfin, 2, pour être exacte) m'a atterri dans la main pour m'empêcher de ranger chez moi et aussi idéalement de dépoussiérer 2 ou 3 petites étagères.

C'est sympa, merci le baobab, tu m'as déjà intriguée dans mon enfance, quand on me parlait de toi comme un arbre vraiment très africain et très immense.Je m'imaginais des tonnes de choses à ton propos, genre des fées (ou bien des lutins) cohabitaient dans le creux de ton écorce, et ça me plaisait. Tu m'as toujours paru vivant, doté de parole et d'une âme. Magique, en fait. Oui, simplement magique. J'aimais à penser qu'un jour je pourrais te visiter, même si tu n'es pas un séquoia nord-américain. Dans mes rêves les plus fous, j'aménageais mon home sweet home en ton sein, tout était confortable, et en plus y'avait toujours plein de trucs bons à manger.
C'est vrai, hein! Maintenant que tu es dans ma paume, j'ai l'impression que tous mes rêves d'enfant ressurgissent d'un coup. C'est vraiment fantastique. J'aimerais bien savoir dessiner, oh oui, dessiner l'intérieur de mon baobab d'enfant. Malheureusement, je ne suis pas dotée des chromosomes adéquats, je dessine comme un manche. C'est bête, j'ai encore dans ma tête ces décors, ces personnages, cette nourriture pantagruélique,cette magie (pour ceux qui ont foi en la nature humaine, et qui pensent que si, je peux dessiner quand même, voilà la preuve que non). Bref, j'aurais pu prendre des cours, mais à mon âge, c'est un peu désespéré.
Des tonnes d'histoires me viennent, c'est mon baobab magique, cet univers rempli de ma poésie d'enfant, qui tout à coup me revient en mémoire. C'est difficile à retranscrire par les mots, car pour moi, c'est surtout visuel, en fait.
En plus, je ne sais pas ce que je faisais à l'intérieur d'un arbre, j'ai toujours eu le vertige. Mais ce qui est sûr, par contre, c'est que je n'ai jamais oublié.