11 décembre 2004

Où ça sent la fin grave

Ben oui, les meilleures choses ont une fin, et je me sentirai plus à l'aise en ayant terminé ce fabuleux scénario hollywoodien. Donc ce sera le dernier épisode (parce que je le vaux bien). Et puis je commence à en avoir ma claque, de Mike. Non mais franchement, pas vous?

Cet épisode est celui des retrouvailles, comment ça va être émouvant (en fond: la musique des feux de l'amour), j'en pleure déjà rien que d'y penser (uiui je suis très sensible snif snif).

Alors que Mike et ses comparses se situent dans un endroit paumé (on les reverra qu'à la fin, pour ménager le suspense), dans le camp de réfugiés ça commence à s'agiter. Je parle évidemment des personnes qu'on connait qui commencent à rouspéter, parce que c'est pas juste qu'il n'y ai qu'eux qui ne retrouvent pas leur chère moitié.

Annie et Frances, munies d'une lampe de poche et d'une boussole, quittent le camp de réfugiés number two pour rejoindre le camp de régugiés number one. Annie pour y retrouver son fils et son nouveau petit ami, et Frances pour rejoindre Dany, son époux adoré. Bon évidemment pour parvenir à franchir les 20km entre les 2 endroits, c'est un peu compliqué. C'est la nuit évidemment, et en plus il pleut. Elles ont des chaussures de femme, ce qui n'est pas top pour marcher dans la gadoue la gadoue la gadoue. Elles sont toutes sales mais finalement, elles finissent par l'oublier tant l'espoir qui les tient est immense, tant elles espèrent que ce jour sans fin se terminera un jour. Ce qui est beau, c'est que ces deux jeunes femmes minces et élancées, aux abdos musclés et à la volonté de fer se soutiennent dans l'épreuve, alors que finalement, elles ne se connaissent à peine et que si la vague géante n'avait pas inondé leur ville, elles ne se seraient jamais connues. Bref, elles avancent dans le froid et la pluie (sans parapluie). Bon elles sont quand même un peu nouilles car elles auraient très bien pu emprunter un scooter ou une moto de l'armée, en 5 minutes, ça aurait été fait, mais là, elles ont encore besoin de souffrir un peu. Et moi d'en rajouter dans le mélo.
Elles marchent elles marchent encore, la route est longue, elles trébuchent, et pour s'orienter de nuit, bonjour hein (enfin bonsoir plutôt). Heureusement Frances s'y connait en position des étoiles, ce qui ne sert à rien puisqu'il pleut, par conséquent les nuages obstruent le ciel étoilé. Au bout de quelques heures, elles aperçoivent enfin le camp de réfugiés et courent comme des dingues en direction de cette lumière qui les éblouit. Elles crient, ça fait peur limite, mais elles décident de réfléchir et d'y aller doucement, car dans la précipitation rien ne marche, donc faut pas s'exciter de trop, cela rend l'action inefficace.
Bon, on abrège un peu, elles retrouvent leurs chéris dans des larmes, des cris, des baisers d'amour langoureux et du "voulez vous m'épouser?" à " han tu m'as trop manqué mon grand chéri que j'aime trop de tout mon coeur d'amour" en veux tu en voilà.


Pendant ce temps, les choses vont moins bien du côté de Mike. Bon ce qu'il ne sait pas, c'est que des tas de gens tentent de le localiser avec des moyens super modernes que je suis bien incapable de décrire. C'est préférable, parce que vu l'état de l'autre garroté, vaut mieux qu'ils se grouillent, au QG. Il perd du sang par litres entiers, c'est impressionnant, et en plus il gémit. La maman de Diego commence à faire sa crise d'urticaire géante, les boutons sont maousse et plutôt beurk beurk. Tous ont sacrément froid, mais n'ont pas l'idée de se mettre plus ou moins à l'abri du vent glacial dans l'hélico (qui certes ne vole plus,mais il n'est pas cassé, on peut se mettre dedans). Mike aussi est épuisé, et c'est là qu'il tombe dans les pommes. Que va le monde devenir sans notre scientifique aux commandes, sans son indescriptible intelligence, de son inenarrable sang froid? Il a sauvé des millions de gens et maintenant, il s'est écroulé comme une masse, éreinté par cette journée de ouf! Remarque, on ne le serait à moins, car franchement, vu tout ce qu'il a fait aujourd'hui, personne à part lui-même n'aurait pu l'accomplir. C'est lui leur dieu à tous, le krishna de l'Amérique, le triple vainqueur de la coupe du monde de détection de cataclysmes naturels.

Un bus arrive providentiellement de je ne sais où, et le chauffeur qui écoute france infos (si je veux d'abord) a appris par la cb que des gens étaient en panne 38°NSSENNO. C'est le capitaine John Carter, de l'équipe de base ball locale. Il repère de surcroît le feu, ce qui lui donne une chance supplémentaire de participer au coefficient héroïque des habitants de l'endroit.
Il aide tout le monde à monter à bord. Non, ce n'est pas un psychopathe qui va les enlever et demander une rançon (j'y ai pensé, mais je trouvais quand même que ça allait en faire trop). Il les ramène gentiment vers le bon camp, où se situent leurs familles tout ça, pile poil, il ne se trompe pas le gars. En plus, il est top compétent, ce qui est étonnant, mais bon c'est vrai quand même, il a appelé le QG central pour signaler qu'il avait retrouvé les disparus et qu'il les ramenait à bon port.
Pamela est donc prévenue et pleure de soulagement. Quand elle voit son Mikounet arriver sur une civière, elle se cache la bouche avec sa main en sanglotant un peu niaisement (mais bon on lui pardonne, car nous savons qu'il n'est pas mort et qu'il n'a rien de grave, mais elle non). Limite elle le ranime en le bécotant comme une foldingue. Lui pousse des soupirs de satisfaction et finit par se réveiller de sa léthargie.

Plan sur les différents protagonistes de l'histoire, enlaçés chacun avec qui il se doit, regardant vers le ciel, alors que le soleil se lève. Ils ont toutes leurs vies à reconstruire, mais ils vont pouvoir commander de nouveaux meubles chez ikéa et tout, ce qui finalement est moins pire que ce qu'ils auraient pensé.Ils espèrent des jours meilleurs, et surtout, chantent une chanson lalalala j'irai à New York avec toi lalala.