08 mars 2005

Nom de code: Pierre R.

Pierre Richard, vous connaissez?
Toujours à l'affût de la moindre gaffe, toujours en train de renverser la carafe en verre pleine de sirop de grenadine sur le parqet ou bien de faire tomber le pot plein de terre sur le sol mouillé que tu viens de nettoyer. Il ne fait pas attention, en fait, c'est ça son problème. Ne faire attention à rien, et surtout, réfléchir après coup. Et hop, ainsi soit-il, c'est beaucoup plus pratique de tomber à la renverse à bras raccourcis dans LA seule chose qu'il ne fallait pas faire.

Et ben moi, j'ai de la chance figurez vous, parce que je vis avec Pierre Richard. Pas le vrai, mais un admirateur secret. Oh, il rivalise avec le maître, croyez moi.
Vous voulez des exemples?
En voici donc, en voilà :

- La peinture vient d'être refaite dans la salle de bain? Pierre Richard nettoie la baignoire et ne fait pas attention au jet de la douche. Du coup, il ne s'attendait pas à ce que l'eau aille se projeter sur la peinture fraiche. Méchant, méchant pommeau de douche. Après, le Pierre Richard éponge l'eau avec un sopalin (il insiste en plus).

- Le matin, il se lève tôt. Bon, c'est pas vraiment un choix, ce que je peux grandement comprendre, mais j'aimerais évidemment qu'il ne réveille pas la maisonnée entière à 6 heures moins le quart. Il ne prépare pas ses affaires la veille au soir. Le Pierre Richard va jusqu'à brancher le radio-réveil sur une prise électrique située à perpét. Le fil traverse par conséquent son chemin entre le lit et la salle de bain. Et que fait-il, à votre avis? Evidemment, il se prend les pieds dans le fil (il n'allume pas la lumière), se prend une chaise sur les pieds, puis le réveil qui vient de se casser la goule. Du coup, il hurle (ça fait mal). Voilà, le Pierre Richard a non seulement cassé le réveil, mais s'est broyé le pied. Pour en faire profiter tout le monde, il nous a toutes réveillées. Han trop merci.

- Bon ce soir, c'est grande cuisine dans la famille Pierre Richard. Il prend un plat tout prêt, le met dans un récipient en verre, et le fourre au micro-ondes. Ting c'est prêt! OUééééééééé. J'ai faim. Il ouvre le four, mais il a oublié de mettre une petite protection à ses mimines. Or, c'est très chaud. Comme il n'a pas préalablement réfléchi à l'effet brûlure au 3ème degré, Pierre Richard empoigne le plat, se brûle, se prend pour un surhomme et insiste, et fait tomber le plat par terre, avec tout ce qu'il contenait. Il a été obligé de faire cuire des pâtes. Et de tout nettoyer. Pieds nus.

- Autre exemple, autre jour. Pierre Richard aime beaucoup la ville dans laquelle nous vivons. Dans un sens, il se prend un peu pour un mécène. Indirectement. Il ne range pas ses sous dans un porte-monnaie, mais dans sa poche. Du coup, quand il prend un truc dans sa poche, il oublie le billet. Qui tombe par terre.

Bref, vous l'avez compris. La pierrerichardité n'est pas simple à vivre. Il suffit de peu pour qu'une avalanche de pierrerichardactions se déclenche. Un seau par terre, une bouteille d'ajax ouverte, du vernis pas sec, un trou dans lequel tomber, il a toujours le mauvais réflexe. Bon, c'est attendrissant, mais y'a des limites quand même à la tolérance. En fait, il faut tout prévoir, tout anticiper pour éviter les catastrophes. Bien sûr, il est inutile de lui mettre une combinaison molletonnée, ça empirerait tout. C'est sa nature d'être maladroit. Il ne fait pas exprès, ça non (par ailleurs, il peut avoir certains dons manuels, mais faut éviter de lui faire faire des choses dangereuses). Cela exige une surveillance de tous les instants. Quelque part, c'est épuisant. Après coup, ça fait bien marrer, mais au moment M, c'est top pénible. Surtout que globalement, tu sens venir le coup, parce que tu as beau anticiper, la gaffe trouvera toujours son chemin jusqu'à Pierre Richard.
Toujours.




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