26 avril 2005

Decide just what you believe

Merci à del4yo qui m'a fait réfléchir avec son commentaire du précédent post.

En effet, depuis de nombreuses années maintenant, j'essaie d'analyser la pensée de gens englués dans la religion (catholique, en l'occurence, puisque c'est dans celle-ci que j'ai été élevée). Je me suis aperçue il y a déjà un bail que les réflexions attenantes ne me correspondaient pas du tout : je ne parle pas spécialement du message, à la limite "aime ton prochain comme toi-même", c'est plutôt pacifiste, et cela me convient. Par contre, les oeillères fournies avec l'attestation joyeux chrétien, j'ai bien l'impression que cela bouffe le cerveau plus vite qu'une termitière le parquet de ton salon. Que j'en connais des gens qui se signent (de croix) allégremment tout en déposant consciemment le bulletin du borgne dans l'urne. Et ce n'est qu'un exemple.
Sans nul doute, je juge. Mais en fait, je pars du principe que si tu respectes ton prochain justement, tu acceptes son mode de vie, ses choix, ses croyances. Surtout si ceux-ci sont différents des tiens. Je crois que ça s'appelle la tolérance. Pour en rajouter une couche, je suis intiment persuadée que l'éducation religieuse telle qu'elle est dispensée aujourd'hui, c'est du bourrage de crâne. Tout doit correspondre à un schéma préformaté, toi tu ne peux y échapper, tu es un rouage de la machine. Si un truc déconne, ignorons le gaiment et faisons comme si de rien n'était pompompadampom.
Le problème, c'est que j'ai aussi la conviction que je suis justement ce truc qui déconne. Oh loin de moi l'idée de me considérer comme un simple truc hein. Mais quand on constate que tout le monde se fout un peu de ta goule et considère que tu dois être le pion qui rentre là, oui là et pas ailleurs, tu te dis: foutons le camp vite fais bien fait.
Donc, vous l'aurez compris, je crois que j'ai dépassé le point de non retour. L'endroit précis qui vous indique les limites du moquage de figure. Pour résumer, j'en ai marre. On ne choisit pas sa famille (ah non non non). Ben oui, j'ai fait certains choix qui me sont propres, et que non, ça va pas dans le moule catho coincé intégriste, et que plus on essaie de m'y pousser insidieusement, plus je me gonfle d'une sorte de rancoeur exponentielle au fur et à mesure des jours (mois années, ce qu'on veut).
C'est le premier qui dit: "je ne juge pas" qui s'empresse de le faire.
Qui peut croire qu'une fille (moi) qui a fait ses études à la fac de sociologie à Nanterre (donc lieu mythique du départ de mai 68), qui refuse d'aller aux cérémonies de baptême et de mariage dans les églises (et qui le revendique), qui n'a pas donné d'éducation cul-béni à ses enfants PEUT bien condescendre à jouer la personne bien pensante mine que rien dans une église? A faire joujou avec des cierges, à chanter des psaumes ou a parler subitement latin? On se le demande. Et ma question à moi c'est: ils sont cons ou bien ils font exprès? J'ai passé l'âge de me faire asticoter par des gens aux convictions qui me dépassent. Si j'avais envie d'aller à la messe, tout le monde le saurait, non? En rien je ne critique les gens qui croient tout ça hein, c'est pas mon propos du tout. Mais je trouve ça irrespectueux, illogique, et d'autres mots encore d'OBLIGER à demi mot certaines personnes à suivre le chemin que TU as choisi d'emprunter. C'est choquant. Oui voilà, ça me choque.
Pour synthétiser, voilà l'impression que ça donne: on t'aime pour ce que tu représentes, pas pour ce que tu es, et je REFUSE complétement de me laisser emporter dans ce système de pensées là. Comme j'ai horreur qu'on m'oblige, comme j'ai horreur qu'on me force, comme j'ai horreur de ces valeurs qui ne sont pas miennes.
Donc: et ben oui ça sert à rien de m'entraîner dans une église pour m'asseoir à côté de personnes dont les pensées sont opposées aux miennes et qui conchient ce que je peux bien penser ou vouloir. Peut-être que l'intelligence consiste à se confectionner un esprit indépendant et critique, mais ce n'est que mon avis personnel.

Ah, ça fait du bien. Fallait que ça sorte, pour parler vulgairement.
Le titre est extrait d'un morceau de Metallica "the god that failed", tiens, pendant que j'y pense, c'est bizarre mais cette chanson m'a poursuivie toute la journée
(Pride you took
Pride you feel
Pride that you felt when you’d kneel

Not the word
Not the love
Not what you thought from above

It feeds
It grows
It clouds all that you will know
Deceit
Deceive
Decide just what you believe

I see faith in your eyes
Never your hear the discouraging lies
I hear faith in your cries
Broken is the promise, betrayal
The healing hand held back by the deepened nail

Follow the God that failed

Find your peace
Find your say
Find the smooth road in your way

Trust you gave
A child to save
Left you cold and him in grave

It feeds
It grows
It clouds all that you will know
Deceit
Deceive
Decide just what you believe

I see faith in your eyes
Never you hear the discouraging lies
I hear faith in your cries
Broken is the promise, betrayal
The healing hand held back by the deepened nail

etc etc etc)

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