11 mai 2005

Poule sentimentale

Bon, on va dire que ma grossesse me confère une sorte d'immunité. Comme ça je peux regarder des trucs idiots à la tévé sans culpabiliser, ou parler de trucs immondes sans remords. Oui oui, j'en profite, car d'abord je pense sincérement qu'il s'agit bien de la dernière fois que je suis enceinte, après je laisserai à d'autres le loisir de repeupler la planète. M'enfin, si on peut appeler ça un loisir, je dirais plutôt qu'ils s'agit d'un sacré boulot.
Là en plus depuis quelques jours j'étais contente, je n'avais quasiment plus mal au coeur ni rien, je me suis dit (trop tôt) "chouette méga coule trop délire comment je kiffe trop ma grossesse" (parce que je suis djeunz dans ma teuté), mais à peine avais-je terminé cette charmante locution qu'un serrement à l'estomac m'a gracieusement rappelé que ah ben non finalement madame, on va vous garder encore un peu. Même qu'on va vous en rajouter un peu: les odeurs déplaisantes pas ragoûtantes comme le thon en boîte, ou la lotion bébé champion, ou le boursin. Burps mégabeurk pouark. Et aussi il est absolument nécessaire que je ne me penche pas en avant de manière acrobatique, sinon c'est dégobillis direct on ze parquet. Charmant et poétique, n'est il pas? On fait ce qu'on peut, et en ce moment, c'est pas grand chose (adage populaire).
Ah aussi depuis 15 jours ma silhouette s'est largement alourdie au niveau abdominal, on dirait bien que je vais pouvoir conquérir le titre de buveuse de bière bavaroise (burps), ou alors que j'attends des triplés (cochez la bonne réponse). Et aussi que deux trois petites choses commencent légèrement à m'angoisser comme un déménagement probable (car un trois pièces pour cinq, va falloir se battre sur les m²) ou bien l'été caniculaire enceinte, par exemple. Que des soucis absolument primordiaux et passionnants, je sais, je sais, mais on va dire que mes connections ne se font plus idéalement, si ça peut me servir d'excuse, accessoirement.

Au départ j'avais l'intention de vous parler de la super émission sur le ménage (le nettoyage) qui est passée hier soir sur la 6è chaîne. Je crois que j'ai la flemme. Remarque, j'ai pu voir que 1/ il existait des gens apparemment normaux qui étaient des souillons abjects 2/ que ce mêmes personnes avaient besoin d'être coachées pour ranger et astiquer chez eux (que l'idée ne leur serait pas venue, faut pas abuser) 3/ que les producteurs de l'émission avaient probablement épuisé le stock de tabac qui fait rigoler 4/ que les dames qui faisaient leurs chefs du nettoyage, il est hors de question qu'elles posent ne serait-ce qu'un pied chez moi 5/ ils auraient pu embaucher (quoique, les maisons étaient top cracra) a n g e l . Entre le mec qui mettaient ses verres sales dans le placard entre deux assiettes de raviolis moisis et les gens qui laissaient s'amonceller la crasse dans leur coquette maison, fallait prévoir l'attirail sanitaire de luxe. Et pourtant, je ne suis pas maniaque.
Le pire c'est que je n'avais absolument pas honte de m'infliger ce si affligeant spectacle, limite je m'impliquais en poussant des cris de dégoût indignés ou alors en notant mentalement les mélanges chimiques réalisés par les as du ménage (pour quoi faire, on se demande).
Allez, on dira qu'il faut mieux en rire, hein!?!

Je ne trouvais pas de titre, j'ai mis ce qui me passait par la tête (c'est dire)

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