17 juillet 2005

trois

Des fois, il ne faut pas avoir peur de se faire des ennemis. D'ailleurs, ce n'est pas de la peur, c'est de l'honnêteté face à soi-même et face aux autres.
Je déteste le Tour de France (oui j'ai regardé-enfin, je me suis endormie devant- cet après-midi). Je me sens obligée de justifier ce point de vue.

D'abord, j'ai l'impression que ce sont toujours les mêmes qui gagnent. Les autres font de la figuration. Enfin, du peu que j'en ai vu. Les gros balèzes devant, les petits derrière. Et puis je ne peux pas m'empêcher de penser qu'ils se dopent, ces gars-là. Malgré toute une préparation physique et mentale que je ne conteste pas, c'est humainement impossible d'enchaîner les bornes à 60 km/h (des fois moins, mais pas souvent)sans un petit supplément de vitamines. Même si la devanture propose un échantillon de cyclistes qui ont seulement pris quelques vitamines. Souvent, ceux-là abandonnnent après quelques étapes, ils en peuvent plus. Et puis c'est saoulant de terminer dernier alors que les autres pédalent allégremment, frais comme des gardons. Et perso, il me fait peur l'américain en jaune là. Il n'a pas un regard engageant. Limite robot.

Ensuite les commentaires des présentateurs sont fatigants. Ils se prennent pour qui, ces mecs? Ils s'excitent pour un rien, s'emballent pour tout. T'en as même qui te font des cours d'histoire géo rien qu'en matant le paysage.

Et pour finir, les spectateurs. Le spectacle, c'est eux, en fait. Les gens se jettent littéralement sur la route, souvent avec des accoutrements trop space. Des parapluies sur la tête, ou des mains du Géant vert. Affligeant. Ils courent à côté des vélos, je sais pas pour vous, mais si je trimais à pédaler comme une malade sur une côte à 12%, j'aimerais pas trop que des gros relous viennent courir à côté de moi, en soufflant comme des gros boeufs et en m'aspergeant d'eau de la glacière de mémé. C'est vrai, quoi, c'est dangereux.

Pour finir, je dis rarement ce que je pense sur ce blog, politiquement parlant.
Mais là, je tenais à vous avertir, car à midi, j'ai regardé la télé, et j'ai eu très peur. Un instant, j'ai cru qu'on était retournés en 40. Une propagande de Sar-ko***zy à propos de son parti. Hallucinant. Le discours genre "récompensons la france qui travaille", limite beuglé, ça m'a fichu la trouille. Et en plus, ça dure au moins 5 minutes. Il te lâche pas, le keum. Tout ça avec des photos de gens qui sourient, des slogans écrits en énorme pour appuyer les dires du chef. Grosso modo, à partir de là maintenant, si tu bosses pas, ça va iéch pour ta face. Par contre, si tu adhères à l'hu-aime-pet, la bonne parole t'a atteint, tu rentres du bon côté de la force. Béni sois-tu. Bon, ok, il faut de tout pour faire un monde, mais là tout de même c'est abusé. Qu'ils recrutent à tour de bras, bon. Que des gens adhèrent à leurs propos, bon. Mais que ce genre de propagande musclée passe juste après le jour du seigneur, sur une chaine publique, je trouve ça carrément orienté et déplacé.

Et aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Paula. Joyeux anniversaire (là je chante, mais vous entendez pas - et elle non plus). Gros bisous, Paula.


ce post s'appelle trois en hommage à Brad Pitt parce que dedans, je parle de trois sujets: le tour de france, la propagande de qui vous savez, et l'anniv de Paula. C'est tout (mais fallait que je le dise).

Libellés :