16 septembre 2005

waouh trop top

Ayé, il fait moche!
Ouéééé, il pleut même. Trop de bonheur, moi et mon excroissance abdominale are singing together in ze rain. Contrairement à certains mammifères qui dorment l'hiver -yeah, hibernation powa-, moi, c'était plutôt l'inverse. Il fait trop chaud? Dodo.
Sans nous cacher donc, on profite de la pluie, parce que finalement, on n'a pas honte. Et comme on me l'a toujours rabâché pendant mon enfance: le ridicule ne tue pas (et heureusement, car le temps que j'ai passé attifée en scoute, je serai morte plusieurs fois).

Les fois où je me suis sentie au top du ridicule vestimentaire(et j'ai survécu),les voici:


1- L'épisode de la barque au hameau de la Reine à Versailles

J'étais jeune mais pas large d'épaules, et toute de bleu marine vêtue. Genre un uniforme. J'ai horreur des uniformes. Bref. C'était avec mon groupe de scoutes, toutes aussi coincées les unes que les autres (qui a dit balai dans l'anu*s?). Là, on nous oblige à faire un tour de barque. Je déteste les embarcations plus petites qu'un énorme yacht cannois. Ben oui, j'ai mes exigences. Bon. On monte à quatre dans la barque, qui tout d'un coup est devenue bleu marine. Mais mais mais! Je déteste le bleu marine! Oups. J'essaie de trouver mon équilibre dans cette chose. En fait, ça tangue terriblement, et j'ai peur de me retrouver dans la flotte. Je mets donc ma jambe sur le bord de la barque (vachement logique). Toute concentrée que j'étais, je ne me suis pas aperçue de ma mauvaise posture. Là un gentil garçon approche son cercueil flottant et me dit: "mademoiselle, je tiens à vous dire qu'on voit votre culotte".
La honte: en bleu marine, sur une barque, les jambes en l'air et la culotte en point de mire. bonjour le pestacle.
Je ne suis jamais remontée sur une barque, je refuse.

2- L'épisode du pantalon à carreaux

Quand j'étais jeune, je détestais les fringues que ma mère m'achetait. Des trucs moches hideux affreux, avec des carreaux ou des rayures. Des assortiments d'une mocheté incroyable que je me sentais obligée de mettre, puisque de toute manière, je n'avais rien d'autre. J'ai passé mes années collège dans un établissement privé élitiste (que personnellement je qualifierai de boite à bourges, mais c'est un avis personnel). Quand je suis arrivée au lycée PUBLIC de ma commune, j'étais toujours attifée comme l'as de pique. Je le savais, mais je faisais genre mine que rien lalalalala. Le premier jour, j'avais mis un pantalon à carreaux rouge et violet. Le truc le plus immonde que vous pouvez imaginer. Je marche dans les couloirs, je ne connais personne. Un type me dit: "waouh, trop beau, le pantalon!". J'ai du prendre les couleurs du futal, tel un caméléon (ringard, le bestiau). La honte.
Je suis rentrée dare-dare chez moi mettre un jean bleu marine.
Et oui, on fait ce qu'on peut.

3- L'épisode du bloc opératoire

Quelques années plus tôt. Attention c'est gore (un peu).
Je dois me faire opérer des dents de sagesse. Les quatre en même temps, ça veut dire anesthésie général, donc bloc opératoire. Qui dit bloc dit tenue adaptée. A savoir une super chemise en papier ouverte derrière. Non on ne peut pas garder sa culotte. Même si on a mal choisi la période. Même si on est adepte du tampax. On me donne des calmants. Qui ne me calment pas du tout. On me descend au bloc dans mon lit. Même si je ne suis pas malade hein. Il faut que je transfère mon corps mince et musclé sur la table d'opération. Malgré ma silhouette sportive de l'époque (on ne rigole pas svp), je m'y prends comme un manche et la chemise s'écarte. Ok, les infirmières en ont vu d'autres. Mais la vue de mes fesses + du fil du tampax, quand même, elles ont du se retenir pour ne pas rigoler.
En salle de réveil, je saignais de la bouche, mais pas seulement.
Dans ma chambre, on m'a obligée à faire pipi dans un bassin et des potes sont venus me voir.
Argh, je déteste ce souvenir. Surtout qu'on m'a empêché de me lever, ça m'a flingué ma culotte (que j'avais habilement remise entre temps). Essayez de changer de tampon périodique avec une perfusion.


Comme dirait Pierre Richard (le mien, pas celui à la chaussure noire): on n'est jamais trop bien que dans de belles fringues.
Spécial dédicace à a n g e l et à sa braguette.