19 décembre 2005

14 décembre 2005, 20.47

C'est seulement maintenant que je trouve le temps d'allumer mon ordi uhuhuh. Et oui, les joies du post-partum, comme ils disent, avec trois enfants à la maison dont un qui mesure 51 cm.
Plus jamais cet hôpital, plus jamais jamais (jamais). L'art de faire trainer les choses, ils connaissent, eux. Champions du monde. Et je ne parle pas du séjour en suites de couches (nom élégant, déjà, ça calme).

Donc je suis arrivée le 13/12 vers 14h à la maternité avec des contractions toutes les 10 minutes (depuis la veille quand même, voyez ci dessous). Le col n'avait pas bougé d'un iota. Par contre, au monitoring, le coeur du bébé faiblissait à chaque contraction. Ils n'ont pas aimé, vu que j'étais quasiment à terme. Même que par trois fois, le truc n'a plus capté plus le coeur, hop le tout à zéro, imaginez mon état de nerfs. Je voulais rentrer chez moi le soir, mais ils m'ont hospitalisée dans une chambre double avec une nana qui avait accouché par césarienne et dont le bébé-fille avait 3 jours. Ledit bébé n'a pas arrêté de pleurer de la nuit. Moi, je me demandais à quelle sauce j'allais être mangée le lendemain. On m'a dit que je serai peut-être déclenchée. J'en sais pas plus. Bref. J'avais toujours des contractions pendant la nuit. Les choses se mettaient en place, mais super lentement.
Le lendemain, monitoring à nouveau. Toujours pareil. Le coeur fait des zig et des zags (dans l'autre sens). Ils décident donc de me déclencher pour 10h( il est 9.45)et je suis admise en salle de naissance juste après avoir appelé mon Pierre Richard et pris une douche.
A 10.45 ils me posent le gel. Je reste en salle de naissance pendant 2heures. Ils ne me réexaminent pas, mais j'ai des contractions toutes les 5 minutes.
C'est encore supportable. La sage-femme me pose une voie de perf, foire son coup. Je jongle grave, ça pisse le sang, et en plus elle est obligée de recommencer, la veine a explosé. J'ai un bleu qui me prend tout le poignet! Trop moche.
Vers 13.30, ils m'envoient bouffer du yaourt. Je commence à douiller ma face, je capte plus ce que dis Pierre Richard, qui essaie de me distraire. Les sage femmes m'ont demandé de revenir vers 16.30, mais à 14.30, j'en peux plus et j'y retourne.
Elle me réexamine, je suis toujours à 2 cm.
Argh.
Vers 15.30, j'en peux plus du tout, je pleure ma race. Les contractions ont lieu toutes les deux minutes, j'essaie de rester zen, mais au bout d'un moment douleur +douleur+douleur, je pète le boulard.
Vers 16.30 je pleure dans la salle, jusque vers 18.00. Je pense que ça va s'éterniser, j'ai super mal. Je crie pas comme pour Mini, je sens juste que la douleur va finir par me faire faire des trucs de psychopathe(genre envoyer bouler le monitoring). La sage femme me donne des médocs (du spasfon mouarf vachement efficace hein en plein travail!). Rien n'y fait. Evidemment.
Je ne supporte plus la position allongée, je reste assise.
Vers 18.00 elle me dit qu'on va enfin me poser la péridurale, et une perf d'ocytocine pour accélérer les choses. ENFIN! bourdel di merde, j'y croyais plus! J'ai envoyé Pierre R. téléphoner à angel (avec des news périmées, puisque ils ont attendu qu'il soit sorti pour me dire que j'allais avoir la péridurale), j'étais paniquée, en plus le monito décelait bradycardie sur bradycardie.
Quand il est revenu, c'était pour voir l'infirmier anesthésiste (adorable). Oué, le doc arrive super vite, à 18.30 la péri est posée, vers 19.00 elle fait vraiment vraiment effet, je respire. Mais 'ils ne captent plus le coeur du bb, alors ils me font changer de position. Je me retrouve en position assise, ce qui fait dévier le liquide de la péridurale.
Sauf que vers 20.00, la péri ne marche plus que d'un côté, pas de bol, heure de changement d'équipe d'anesthésie. Du coup, l'infirmière arrive et me déplace le cathéter. Vers 20.30, elle a fini, j'espère que ça va faire effet VITE, parce que punaise, je douille grave. L'interne m'examine. Je suis à dilatation complète. Han, c'est allé super vite là. Déjà? Et la péri alors, on peut pas attendre qu'elle remarche? S'il vous plait? La sage femme me dit: ben en fait, il va naitre là, on peut attendre, mais si il nait maintenant vous aurez très mal, mais de toute manière ça ira très vite. Je dis OK.
Je sens que ça pousse. La péri n'a pas le temps de bien refaire son effet. Faut que j'accouche maintenant. Et oui.
J'ai vu une certaine partie de mon anatomie dans la vitre de la salle d'accouchement. Avec les cheveux de mon bébé là, vous visualisez?
Je vais accoucher quasi naturellement. Han.
La sage femme (une autre que celle qui a fait trainer les choses toute la journée) et une interne dont c'est le premier accouchement m'aident.
En deux poussées la tête est sortie, punaise ce que ça soulage de pousser, la contraction est insupportable.
Finalement, il est né à 20.47.
Je l'ai sorti moi-même. C'est indescriptible ce que je peux ressentir, je revois toute ma grossesse, je prends mon fils (qui me pisse dessus) qui pleure puis hurle, il est trop mignon, trop beau, trop parfait.
IL pèse 3.660 g pour 51 cm (j'avais une poche des eaux du feu de dieu en plus, ils me l'ont percé juste après la pose de la péri, d'où le fait que le bébé avait à max de place dans mon ventre). Il tète vers 21.15. Son pôpa lui a donné son premier bain (mais n'a pas voulu couper le cordon).

J'ai envie de rentrer chez moi tout de suite. Qu'on m'enlève ce brassard à tension, cette perf, tout ça.
Finalement je retourne dans ma chambre vers 23.00.
J'ai faim, manger, vite.
(c'est pas bon, mais ça ira, merci).

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