23 avril 2006

crois en moi encore et encore

Ce post est le fruit d'années d'observation et malheureusement, de pratique.

Il était une fois, un fabuleux pays rempli d'églises avec des clochers et des croix dessus. En fait, ces croix-ci avaient beaucoup de pouvoir sur les gens qui croyaient que beaucoup de choses se réaliseraient s'ils allaient confesser leurs péchés dans un truc en bois glauque. Enfin, je trouve.

Enfin, ce que les gens craignaient plus que tout, c'est quand certaines personnes se retrouvaient tellement embrigadées qu'elles en devenaient dangereuses. On les appelait les intégristes. Vous avez déjà assisté à une messe intégriste? Moi oui. Déjà l'église n'est pas éclairée, enfin si, juste par des cierges énormes. A l'intérieur, ça sent l'encens. C'est normal, car un mec agite un encensoir (comme cuilà mais moche) partout dans la zone, et vaut mieux ne pas être asthmatique. Ensuite, ils ne parlent que latin là-dedans (pater noster qui es in ceali adveniat regnum tuum :fiat volúntas tua, sicut in caelo, et in terra.Panem nostrum quotidiánum da nobis hódie etc etc etc amen). Bon, c'est joliment dit hein, mais déjà quand on ne comprend pas ce qu'on dit, ça n'améliore pas la foi de certaines personnes. Hum. Remarque, du moment que tu présentes bien, avec ta chemisette vichy, ton petit pull col en V et ton pantalon à pinces (pour les hommes) et ta jupette droite bleu marine, ton chemisier blanc douteux et ton serre-tête en velours (pour les femmes), ta robe à smocks et tes sandalettes semelle en crêpe (pour les petites filles), ta culotte courte qui gratte grise, tes chaussettes qui remontent comme celles des footballeurs mais pas pareil et ton gilet bleu marine (pour les petits garçons). C'est peu-être méchant et réducteur, mais je ne mens pas. Et encore, j'ai oublié les scouts en bleu marine avec leur tas d'insignes et leurs bérets ridicules.

Bref. Surtout quand on se risque à taper sur gougueule le nom du temple de l'intégrisme en France (ici), on a très peur. Quand on rentre dans l'église, c'est esprit vieille france, mais le mauvais côté de la force. Et surtout c'est la religion vue sous le pire de ces aspects, à savoir l'espoir de la rédemption, car tout le monde est dans l'attente d'être sauvé. En effet, nous sommes tous indignes, nous sommes tous de la merde, et le bon dieu viendra tous nous sauver de notre situation de chiottes. Donc, en conséquence, on n'a plus qu'à prier en latin, et s'incliner bien bas dans un brouhaha de chaises, se faire mal aux genoux en réfléchissant à notre condition misérable.

Pour pouvoir être dans la lumière, faut d'abord être illuminé.

Quand on voit le décalage qu'il peut y avoir entre ce côté béni oui-oui et la bordure fascisante plus que tendancieuse (je ne mens pas en affirmant que certains sont royalistes, absolument), tout touche au pouvoir, au politique. La séparation des pouvoirs, et mon U, hein? On vit dans un état profondément catholique, quoiqu'en disent les intégristes (si si, vous voyez très bien de quel bord ils sont).

Ceci dit, les présentations sont faites, vous pouvez voir comment je conçois les choses. Qu'on ne vienne pas me bourrer le crâne avec des inepties de vie éternelle et de paradis blablabla. Certes j'y ai cru dans mon enfance (dur comme fer, ce que je trouve plutôt dangereux d'ailleurs) mais cette période est révolue. J'ai du mal à croire que j'étais première de la classe en cathéchisme, où il fallait apprendre des définitions de ouf par coeur. J'ai tout oublié, parce qu'à mon sens cela sonnait creux et justement, et totalement, pour moi, vide de sens.

Dans le prochain épisode, mes diverses expériences dans la religion, et comment j'y ai échappé.


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