23 avril 2006

for whom the bell tolls

Cette note fait suite à la précédente.

J'écoute Metallica, ouh c'est péché, cette musique sataniste, brrrrr.

C'est alors que je me souviens d'une bien jolie période, celle où j'étais scoute. Ah quel bonheur, toutes ces petites réunions dans une cave, toutes ces messes en latin, tous ces jeux de piste dans la forêt (surtout par moins 15, c'est plus mieux). Délicieuses heures passées en uniforme bleu marine, que j'exècre au plus haut point. Et puis les camps d'été perdus au milieu de nulle part, loin de la civilisation (valait mieux), temps béni où on envoyait des gamines de douze ans dans la nature sans argent, sans numéro de téléphone d'urgence, sans même se demander ce qu'elle pouvaient fabriquer. Remarquez, elles avaient une mission, hein, on ne se débarrassait pas d'elles comme ça non plus. On était deux à faire semblant d'être malades pour ne pas y aller (le pouvoir de la crise d'asthme psychosomatique hum). Je me souviens avoir dormi dans un couvent de bonnes soeurs, d'avoir dormi dans une grange à foin isolée du monde.
Bref.
On nous forçait à méditer la nuit autour du feu agonisant, à veiller sans presque dormir, et à pondre dix lignes de réflexion spirituelle sur des phrases tirées de missels obscurs ou de manuels de cathéchisme orientés. Oh c'est sûr je n'imposerai pas ce genre de choses à mes enfants, je suis totalement immunisée contre le scoutisme, pour moi ce ne sont que balivernes et dangers (physiques, moraux, psychologiques). Comment peut-on permettre à des adultes de guider si fortement des jeunes, des enfants? L'autre jour, je m'étonnais d'avoir peur de rien de tout, et bien quand on force des ados/préados, mineurs quoiqu'il en soit, à errer dans une forêt inconnue à la nuit tombée, sans responsables adultes? J'ai une réserve de peur viscérale ancrée dans mon moi profond pour toujours.

Voilà en fait le fond: ça me fout les jetons. Tous ces gens qui écoutent une seule parole, fusse t-elle bonne, c'est tellement réducteur, tellement révélateur. Un agrégateur de masses, pour mieux les dominer, voilà tout ce que cela signfie pour moi. Tout le côté spirituel m'échappe désormais, moi le vilain petit canard de ma grande famille catholique pratiquante, qui m'enfermait à double tour dans n'importe quelle pièce de la maison pour éviter la messe le dimanche. Quand on ne saisit pas l'intérêt de tel ou tel acte, pourquoi se mentir et pratiquer l'hypocrisie à outrance? Est-ce cela le message? Que justement un tas de personnes mentent face à la foi (que je sais certains ressentent, ce n'est pas un jugement face à ces personnes, il s'agit juste de mon ressenti personnel et mes propos ne doivent en aucun cas devenir pensée unique, pitié, c'est ce mode de fonctionnement que je rejette plus que tout).


Et c'est aussi cette face B de notre société qui impose tellement à ses enfants, à nos enfants:sous couvert de tradition(s), de transmission de certaines valeurs, on les guide souvent sur un seul chemin.

La spiritualité s'acquiert-elle uniquement par la religion? Ma réponse est non.

Au départ je voulais faire de cette note un passe-temps rigolo, ben c'est raté. Si vous voulez savoir comment éviter une cérémonie familiale qui vous gonfle (et c'est la saison), vous allez devoir attendre le prochain post.





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