04 avril 2006

piti baso ou grosse tanche?

Mini adore les petits oiseaux (piti baso)
surtout les pies (les pies banche et nar)
et aussi les pinsons (aaaah, les paso)
voire des fois les merles (y sont minon les tits baso nar).

Sauf que des fois, je n'arrive pas à comprendre ce qu'elle dit et ça me désole, je me dis qu'elle aurait du être à l'école, avec une maitresse sympa avec qui elle apprendrait plein de choses, mais ce n'est pas le cas. Elle aurait pu apprendre à mieux parler, avec quelqu'un d'autre que sa maman relou qui l'oblige à faire des trucs à la maison, et que la maison, c'est surtout pour s'éclater avec pota et lumpy. Les déguiser et puis les faire parler ensemble, quand ils prennent leur voix suraigue-là.







Et quand je vois la maitresse qu'elle aurait du avoir, elle m'évite, parce que je l'emmerde, avec ma lettre à l'inspectrice, et mes revendications. Et vu que j'ai la flemme absolue de lui courir après, que je ne suis pas maso au point de remettre ma fille à l'école dans les mêmes conditions, et bien je me contente lamentablement de la situation actuelle. Situation la meilleure, même si j'écorche le mot quand je le prononce, puisque pour moi ce n'est pas une solution, c'est juste un état de faits temporaire pour éviter que ma fille dérive dans les confins de la déviance. Peut-être que ces mots sont forts, je m'en rends compte, mais ne croyez pas que j'ai oublié ce qui lui est arrivé. Chaque jour, je m'attriste de la situation, je la maudis.

Ma petite fille de trois ans et demi est en manque de contacts, c'est évident, et c'est avec un plaisir non dissimulé qu'elle retourne au square, jouer, voir des enfants, tout ça, ce qu'elle ne fait plus du tout depuis six mois.
A cause d'une tanche qui m'évite parce que je l'enquiquine. Je m'en balance de sa face, mais d'une force! Pas tant que ça remarque, parce que je lui en veux d'une manière incroyable, sans cesse je ressasse cette fin d'année 2005, et je culpabilise chaque jour où je n'ai pas le temps nécessaire, ni parfois l'envie, de faire bosser ma fille. Ce n'est pas mon rôle, ça l'est devenu, je l'assume moins bien en cette fin d'année scolaire.
Pas plus tard qu'hier, j'ai vu cette bonne femme, qui déjà fait 300 mètres en voiture pour aller bosser, attitude que je trouve débile, entre nous soit dit, qui arrive dans sa voiture. Elle se gare et m'aperçoit. Je m'arrête pour recliper la chancelière de mon landau, et je me dis, tiens, c'est sûr je vais tomber nez à nez avec elle. Tu parles! Là voilà avec sa mini jupe rouge, ses talons et son manteau en fourrure qui trace devant comme Carl Lewis. Elle se retourne (on ne sait jamais, je pourrais lui courir après flanquée de mes trois nains). Le temps que j'arrive à la porte de l'école, elle avait disparu.
C'est moi ou je suis parano là, hum?

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