11 avril 2006

splatchouilles

Au petit matin, alors que le jour se lève, le t-shirt immaculé, je suis encore à peu près fraîche et fringante.
Le soir, c'est une catastrophe.

Pourtant, j'essaie de ne pas me laisser aller, tout au long de la journée, je me change si besoin est. Surtout les jours ouvrables, quand le beau facteur est potentiellement de service dans le secteur.
Mais c'est une catastrophe quand même.

Je me suis transformée en terrain à gerbouillis immondasses. Moi, mes t-shirts, mes gilets, mes pantalons, mon écharpe. Le parquet aussi des fois, mais on dira qu'on s'en fout.

Evidemment, mon monsieur Chonchon trouve toujours le moment opportun pour faire sa sale besogne: quand on est sur le point de sortir, notamment. Ultra pressés et en retard, c'est encore mieux. Un petit jet de vomi bien placé, juste sur le t-shirt, et en même temps sur la salopette, parce que sinon, c'est pas drôle. Assez abondant pour justifier un changement intégral de tenues (la mienne comprise, soyons fous). Sauf qu'on n'a pas le temps. Faut y aller là. Une étrange odeur se répand insidieusement dans mon espace vital. Mes chakras se ratatinent en direct live, je me transforme alors en gerbouillis vivant. Dans mon sillon, une odeur délicate, un petit fumet bien acide. Oh y'en a un qui est bien ravi, il a largué sa bombe, maintenant il peut se laisser aller à l'observation du monde.
Plus communémment, on pourra entendre s'exclamer "oh punaise, mais c'est quoi stodeur, comment ça schlingue c'est insupportable!"
Ben messieurs dames, il ne s'agit que d'une petite créature d'environ 63 cm et 6kg qui largue ses munitions.

Il existe deux sortes de gerbouillasses immondasses:
- le premier, c'est celui qui sort sur une longue durée, en petite quantité. C'est cradingue car cela ne parait pas suspect ou quoi, mais niveau odorama, c'est ce qui est le plus pernicieux.
- le deuxième, appelé aussi "les grandes eaux de versailles", c'est la gerbe en jet. Généralement, ça fait du bruit mais pas toujours. Comme tout à l'heure: j'entends mon tit mec qui rote (normal), et je ne vois rien sortir de sa bouche. Oh? Aurait-il décidé d'être raisonnable? Je regarde et constate environ cinq minutes plus tard qu'il a redécoré mon pantalon et le parquet. Silencieusement. Enfin presque.

Il a baptisé toutes les pièces de l'appartement, toutes les boutiques dans lesquelles je suis rentrée. C'est facile pour lui, en amadouant tout le monde avec ses yeux bleus là.


Libellés : , ,