17 mai 2006

piti poucé & jules

La gentillesse est un don, sauf des fois.
On dit bien trop bonne trop conne, hein, et des fois je me sens visée.
Ce matin, j'ai fait vacciner mes filles, et en échange de leur bon comportement lors de la piqûre, j'ai promis une surprise.
Je songeais naïvement au kinder surprises, vendus en boîtes de trois, et moi, pas folle, je pensais me récupérer le troisième oeuf. Ben oui quoi, j'ai pas eu le temps de petit-déjeuner équilibré, comme il faut le faire quand on allaite sinon Laurence Pernoud le retour vient vous botter les fesses en hurlant "pas bien madame pas bien vilaine madame".
La doctoresse (pas la pédiatre à laquelle les filles sont habituées ni même le docteur Colique qui est un homme et qui donc porte la barbe, pourquoi innover, cela n'est pas toujours bénéfique) pas délicate pique à la brutor, quel malhor, et s'étonne que mes zenfants que j'ai sortis moi-même de mes entrailles il fut un jour allélouiah, se mettent à pleurer à chaudes larmes non feintes. Ben oui madame, ceci est une seringue et pas un couteau à steack, et celà est un bras d'enfant de quatorze kilos qui évidemment fait un peu plus de bruit/bouge plus qu'une entrecôte.

Bref, vaccin fait, je m'en vais donc sur le chemin du supermarché afin de contenter mes deux têtes blondes (non blondes) qui répétaient "et ma suuuuurpriiiiise? et "mon noeuf en chooooooocooolaaat, hein, maman il est oùhouhoùùùùùùùùùù?". J'arrive dans l'antre du chocolat (entre autres) et me dirigeasse avec ma marmaille vers le rayon kinder. Et là, ô rage ô désespoir, l'étagère est vide, plus un oeuf, nada dé nada. Me voilà bien embêtée et ne sachant plus quoi faire, je me dis: soyons folle, prenons donc un paquet de bonbecs au chocolat (oui, des fois je me la joue Alain Delon, avec le côté dramatique et tout itou) et courons vers la caisse avant que les enfants disappointées ne hurlassent de déception en se roulant par terre. Hum. Sauf que j'ai eu la bonne idée d'avoir soif et donc d'aller acheter une bouteille d'eau. C'est vrai quoi, j'aurais pu aller contenter ma soif au lavabo des toilettes, ça m'aurait couté moins cher (radasse powa). Mais je ne fais pas ce genre de chose, je suis glamour, je suis classe voire classieuse, et me pencher sur un robinet pour ressortir couverte d'eau parce que je ne sais pas boire, ça aurait foutu un sacré bémol à mon image de marque. Et puis je suis testeuse officielle d'eaux aromatisées avec ou sans calories. Je prends ma bouteille, une boîte de mikados au passage et le paquet de bonbons.

Et là, on frôle le rayon "divertissements".
Les filles craquent sur des mini-peluches, une poule et un poussin, et même qu'elles les préfèrent au paquet de bonbons. Je laisse échapper la fermeté de mon corps et aussi de mon esprit pour céder devant ces petites choses douces. Bon okay les filles, prendez les peluches qu'on n'en parle plus.
A peine ai-je prononcé ces mots qu'un son s'échappe des bêtes. On appuie dessus et que ça glousse, et que ça pépie. Ouéééé, trop de la balle, et surtout trop tard pour refuser, elles ont déjà adopté les bestioles. Qué malhor.

Les voilà donc propriétaires de "pitipoucé" la poule et de "Jules" le poussin.

Et au lieu de se reposer à l'heure de la sieste, ça joue au concert en basse-cour majeure.

Youpi youkaïdi.

Dans mon infortune, j'ai remercié mon chonchon d'être trop petit et de ne pas avoir réclamé la seule peluche qui restait: un lapin rose qui chouinait.

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