03 juin 2006

dé la grandé mouziké

Spéciale dédicace à Raph et à ma copine Lulu. Je tiens à préciser qu'elle et moi avions conçu une reprise formidable de cette chanson il y a presque quinze ans, faudra voir à l'enregistrer, nul doute que ça fera un tube. Nan je plaisante (ou pas). J'avais besoin d'exorciser, vous comprenez?
L'invitation à Venise, han lala, tout un programme chatoyant qui vous titille les yeux, mais en fait non, faut pas rêver. Je suis horriblement vilaine, je critique tout ça, mais je tenais à vous faire partager ce grand moment de musique, avec ses paroles, ces petits riffs bien thrash metal et la mélodie du bonheur, limite. En plus les petits effets vocaux me mettent en émoi, attention les oreilles.





VOUS ETES PRETS?

Hop là!



Faut que je t'invite à Venise
Avant que l'eau l'ait noyée
Tu peux laisser tes valises
On fera tout dans la journée
Je voudrais pas qu'un long séjour
Nous épuise

Tant de puissancitude des paroles me laisse si rêveuse, si pantoise aussi, mais en même temps l'être humain me surprendra toujours. Surtout que je ne comprends pas en quoi un long séjour à Venise peut épuiser quelqu'un. Sauf si on se donne la peine de ne pas dormir. Ce qui serait con. Donc on revient au point de départ.

Faut que je t'invite à Venise
Avant que l'eau l'ait noyée
Avant que l'eau des banquises
Vienne couvrir le monde entier
On ira sur les jetées
Qui s'enlisent

Bon, tout cet empressement à aller à Venise me surprend un peu. Au départ je n'ai pas compris ce que les banquises venaient faire là-dedans. Et ensuite, j'ai saisi la méchanceté de la glace: elle va faire exprès de fondre et de noyer tout le monde, c'est la bête sixsixsix même que ouais et elle fera en sorte de noyer Venise EN PREMIER, tout ça pour embêter ce cher Nilda et son invité(e). Qui, entre nous soit dit, n'a pas l'air si enthousiaste que ça, puisqu'il faut qu'on lui déblatère des tonnes d'arguments à la con pour tenter de le convaincre.

Faut que je t'invite à Venise
Avant que l'eau l'ait noyée
On ne fera ni les églises
Ni les galeries des musées
Et de surprise en surprise...

On se perdra dans les cartes postales
On voguera sur les canaux sales

Bon. Déjà, "faire" une église, cela prête à confusion. Déjà l'expression en elle-même est laide. On visite une église. On construit une église. J'ergote si je veux. On bâtit une église. Bref. Je ne comprends donc pas ce que ce bel homme qu'est Nilda vient faire à Venise alors qu'il ne fait rien qu'à la critiquer. C'est mauvais je trouve! En plus, il veut absolument aller sur les canaux sales. Il fait ce qu'il veut, mais c'est méchant d'empêcher son pote d'aller voir les églises et de l'obliger à voguer en gondole. C'est terriblement cliché, encore plus que les musées ou les églises. Bon après, son ami(e) peut être facile, ou alors il l'aime très beaucoup, donc à ce moment là l'endroit où ils sont ne compte pas. Ils auraient pu rester à Paris, en fait (c'est joli une croisière en bateau-mouche sur la seine, faut pas faire le difficile non plus et revoir ses exigences à la baisse).

Faut que je t'invite à Venise
C'est urgent c'est très pressé
Surtout que je réalise
Que tu ne m'as jamais rien demandé
Je voudrais bien qu'un de ces jours
Tu me dises

Il faut que tu m'invites à Venise
Il faut que tu m'invites à Venise
Avant que l'eau l'ait noyée

Et de surprise en surprise
On se perdra dans les cartes postales
On voguera sur les canaux sales

Bon. C'est urgent et très pressé. Comment il en rajoute quinze tonnes, totale arnaque des paroles. Grande plume, pas de doute. Alors là il reconnait qu'en fait, il aimerait bien qu'on l'invite, lui. Pour qu'il puisse réaliser ses fantasmes sur les canaux sales, tout ça. Je ne sais pas ce que c'est que ces trips, very very bad. On dit que les mots passent mieux en musique, mais faut voir à pas non plus prendre Jean-Régis pour un abruti. Vraiment, ça se voit trop qu'en fait, Nilda cherche juste à lui faire payer les billets, et qu'ensuite, il compte le planter dans une gondole mine que rien.

Et comme je suis généreuse, voici la chanson, vous l'avez bien méritée.