02 août 2006

up

Je suis fière mais en même temps je ne sais pas comment réagir.
Car je sais que derrière l'exploit (je pèse mes mots) se trouve le début des enquiquinements.


Chonchon, sept mois et demi, se met debout seul. Oui, tout seul. Dans le parc à barreaux. J'ai baissé les yeux ce matin pour lire, et quand je les ai relevés, l'instant d'après, il était debout. Evidemment il a eu droit aux cris stridents de félicitations, que voulez vous, je me suis lâchée, même si je sais pertinemment que cela va se retourner contre moi. Qu'il est très mignon, mais que cela ne l'empêche pas de faire des bêtises. Oulà.

Sans compter qu'il maîtrise le geste super facilement. Et que je te lâche une main pour attraper un truc, plus loin. Et que je me rattrape comme si j'avais fait ça toute ma vie. Une fois, il est tombé en arrière, il l'a pas trop mal vécu.

C'est mon troisième enfant, mais bon. Les filles n'étaient pas fanas d'exercices physiques. Nounette s'est mise debout à un an et Mini à seize mois (elle a marché à vingt, ste feignasse). Alors je fais ma niaise, j'en profite, que je le félicite les larmes aux yeux, limite (quand j'ai parlé de niaiserie, c'est pas pour rien).

Je sais bien qu'il le sait et qu'il sait que je sais.

En plus, tout à l'heure, j'ai chargé exprèssement mon appareil photo pour le filmer se levant. Ben croyez moi ou pas, j'ai attendu un quart d'heure avec l'appareil figé sur lui, il me regardait ravi, mais n'a pas daigné se relever.
Je vais donc vaquer à mes occupations, j'entends des petits gémissements d'effort derrière moi, je me retourne, il était debout, le coquin. Quelle ingratitude.

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