09 septembre 2006

droite comme un lambeau

Vlati pas que je me suis entortillé le cou pendant mon sommeil et que maintenant ma tête sur son socle ressemble à la tour de Pise. Vachement pratique, je dirais même. Tout est devenu un combat, et surtout je n'arrive plus à faire trois choses en même temps comme avant (à savoir par exemple: changer la couche de chonchon, téléphoner à angel et sommer les filles de ranger leur chambre immediatly, sinon je compte jusqu'à trois et à trois, je confisque la maison charlotte aux fraises). Oh ce n'est pas la volonté qui me manque, tout à l'heure j'étais allongée dans mon lit en train de téléphoner à angel quand soudain mon chonchon a manifesté le désir de téter. J'ai du poser le téléphone et caler le bébé dans le coussin d'allaitement, sinon pas moyen, je suis coincée.

C'est super gênant. Je suis obligée également de regarder droit devant moi, ma tête ne tournant plus que sur un cinquième de degré. Tout dans l'axe des épaules, pas terrible, pas efficace. Pour l'instant, je résiste à l'appel de la minerve, il fait chaud et un sauna de cou, ben bof quoi, alors je fais attention et je patiente. A l'heure qu'il est, je n'ai ingéré aucune substance chimique ou autre médicament, mais bon, je ne me fais pas d'illusion, j'allaite toujours. Les notices sont formelles: pas d'allaitement conseillé, ou allaitement interdit pendant le traitement. Mouais mouais. Soigner une femme allaitante, c'est encore plus difficile que de soigner une femme enceinte (le placenta fait barrière, le lait absorbe, grosso modo).

Donc pour résumer la situation, je suis calée dans mon fauteuil, droite comme un i, alors que dans la vie, ma souplesse est légendaire. Je ne peux plus faire les exercices de gym proposés le matin sur le câble. Ben si quand même, ça me désole un tantinet.

Et avec Pierre Richard, on fait la paire, il s'est entaillé profondément le pouce hier en voulant faire son Jamie Oliver. Au départ, j'ai cru qu'il s'était carrément coupé la main tellement il a hurlé, mais en fait non. Sur le moment je fus soulagée intensément, et puis il a voulu me faire voir son bout de doigt qui se détachait. C'est pas que je sois si chochotte, mais j'aime pas trop l'idée de chairs qui se décollent, alors j'ai été obligée de le menacer pour qu'il gardasse pour lui le concept de lambeau de pouce (menace en rapport avec une période du mois bien précise).

Je sais, c'est immonde.
Mais une femme blessée est toujours plus sensible, que voulez-vous.

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