27 septembre 2006

marie-age

Ben dites-moi, je suis étonnée de n'être point invitée à la garden party post-épousailles de mon cousin.
Comment se fait-ce, je vous prie, moi qui suis un exemple de bourgitude coincée et de savoir-vivre aristocrate?
Pff, ça ne serait pas ce que c'est, j'en serai vexée.
Mais en fait non.
Tout simplement parce que je sais parfaitement à quoi j'échappe:

- à la messe en latin interminable avec l'encensoir chargé à bloc même que ça vous brûle les poils de nez (voire pire, mais je n'en parlerai pas, je suis sophistiquée ahem);
- aux bondieuseries visqueuses et sinistres;
- à la marée bleu marine et vichy vert canard, bleu roi et rose pâle;
- aux risettes qu'on se sent obligé de répandre;
- aux propos racistes et homophobes qui ne manquent jamais en de telles occasions;
- aux gens qui sont venus uniquement pour la bouffe;
- aux commentaires sur les enfants, les miens, ceux de la comtesse, des comparaisons en veux tu en voilà;
- à l'ambiance de surface, quand on entre, on voit d'abord le lustre, puis l'Hypocrite;
- aux orgueilleux aristocrates qui se croient encore en 1788;
- au cousin bourré qui vous colle toute la soirée, en espérant plus si affinités;


Ah comme je serai bien dans mon home sweet home... Ptêtre bien que je suis vraiment mémère popotte, c'est ainsi qu'on parle de moi derrière mon dos. Quelle fabuleuse famille j'ai, celle qui se permet de me critiquer à chaque occasion. J'ai tous les défauts, vous saviez pas?

J'apprécie les mariages quand ce n'est pas prise de tête, quand c'est joli et magique. Je déteste les mariages conformistes et assomants, ceux où on n'invite pas les enfants.

Et à mon mariage, il y a six ans bientôt, je ne suis pas allée à l'église et en plus, comble des combles, j'étais enceinte de cinq mois et j'avais l'air d'avoir douze ans et demi.


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