05 décembre 2006

moins fois moins égalent plus

Aujourd'hui, un jour moins. Y'a des jours plus, et des jours moins. C'est plutôt moins, aujourd'hui, en fait, j'en arrive à radoter en cette fin de journée, et à caser trois mots différents en trois lignes, ouéé, record battu de la nullité bloguesque.

Tout a pourtant bien commencé, puisque chonchon a quasi fait une grasse matinée, et le tour de l'horloge par la même occasion, ce qui est quand même la première fois depuis sa naissance (ou alors j'ai oublié, ce qui est fort possible, étant donné mon coefficient neuronal du jour).
Après, c'était un peu la cata, en retard à l'école, la course sous la bruine, je déteste ces rafales de vent dans la goule genre brumisateur force 8 qui te laisse les marques des gouttes d'eau et te décolle le cuir chevelu en même temps.
Je rentre chez moi, Pierre Richard n'avait pas été top efficace niveau vaisselle et rangement. Je crois que je développe une aversion complète pour certains matins, en fait. Un tas de bourdel tellement énorme envahit mon bureau, j'ai pourtant l'impression de ranger tous les jours, mais le jour d'après ça revient, aussi vite qu'une balle de jokari dans la face.
J'ai décidé de laisser ça en plan.
Après le déjeuner, et le raccompagnage de gamines à l'école sur une pente à 58% (le matin, elle est à 5, ça monte au fur et à mesure de la journée), Chonchon refuse de faire sa sieste et fait le fou dans son lit, puis dans le salon, puis dans son lit. Je crois qu'il développe présentemment une double conjonctivite, il a le dessous des yeux plissés (dans le sens avec des plis) et la croûte au coin, pas follichon staffaire.

Ayant pris en compte cette donnée, je le mets dans l'écharpe puis pars faire quelques courses. Aussitôt mis là-dedans que le pépère s'endort illico, si c'est pas de foutage de cheutron en puissance, ça, on se demande bien ce que c'est. Du coup, j'en profite pour faire un tour dans le parc et une mamie me dit:"comme j'aurais aimé qu'on me porte comme ça, enfant" (et moi donc, madame, même là, je ne dirais pas non, mais je ne vois pas du tout qui serai à la hauteur). Que je prends des photos nullaches avec mon portable, que je te mate les feuilles qui tourbillonnent, elle est belle la vie, si si si. En rentrant, je passe au supermarché du coin, et là, tenez vous bien, vazy les remarques débiles abruties voire crétinissimes:

(chonchon endormi dans l'écharpe, rien ne dépasse)


- Hooooooo y'a un bébé là dedans? Mais il peut RESPIRER??

- Ha mais madame, il peut respirer votre bébé?

(Limite je m'attendais à ce qu'ils me disent: mais il est VIVANT votre bébé, madame?)

Un autre papy :
- Il peut respirer votre bébé?
Une mamie:
- Ben oui, justement, je vous regardais, et je me demandais...
La caissière:
- On ne le voit pas, il respire?
Moi:
- Ben oui, m'enfin, je cherche à l'étouffer, il ronfle encore.
La caissière:
-Ah ben non, c'est pas ce qu'on voulait dire. Il doit être habitué (sous entendu: à étouffer)(119) à être porté là-dedans. Et ça vous fait pas mal aux épaules (sisi put*ain, ça déchire, j'ai mal au dos, une douleur de folie, pouvez même pas imaginer et comme je suis maso, je continue).

Cinq personnes me faisant la MEME remarque dans une zone de 2m². Incroyable. Ils ont été rassurés, lorsque chonchon s'est mis à grogner, sans doute réveillé par la connerie.

Ensuite, je sors de l'endroit, il se met à flotter. Je passe récupérer mon parapluie. On part chercher les enfants à l'école. Je dépose Angel et PitiGasson à l'abri, au cinéma local. Je file. Tiens, la côte est à 72% ce soir! Sympa. Je récupère Mini, puis Nounette, et là, croyez moi ou non, il se met à pleuvoir, mais d'une force! Genre quelqu'un qui aurait pris un grand seau géant et l'aurait déversé d'un coup pile poil là où on était. Le parapluie devient un accessoire dérisoire, mais d'une inutilité crasse, vraiment. Je plante mes filles, limite trauma déjà par la flotte, sous le préau, et court (encore en montée, je suis héroïque, enfin, je me sens héroïque, c'est toujours ça de pris) chercher la Lutine. J'essaie de slalomer entre les grosses gouttes, mais ces con*nasses s'écrasent sur mon futal, j'ouvre le parapluie de la Lutine, en plus du mien (à moins que ça soit l'inverse, je crois me souvenir que j'avais ouvert son pépin en preums). Le parapluie vole, vous comprendrez pourquoi, jusque dans les mains de la Lutine, qui court à mes côtés jusqu'au préau. On récupère mes nanas et on décide de rentrer, malgré le déluge, qu'à côté la bible, elle n'a plus qu'à aller se rhabiller.
La rue pourrite toute cabossée se met vite à ressembler à un parc aquatique. Le vent décolle les baleines des pépins, punaise, c'est moi Mary Poppins, sa mère la truie, c'est moi! Je vole avec les gamines sous le bras et comme je suis un radiateur ambulant, personne n'est mouillé! Ouééééé! Hum.

On arrive au ciné trempés comme des soupes, heureusement que j'avais acheté des brownies synthétiques, des rations de survie 87.6% de sucre.

Nous avons pu échapper provisoirement au déluge, it's a mirakeul. Nous sommes des héros qui avons réussi à sortir ALIVE de la tempête, fortiches les tites gonzesses avec leurs pébrocks qui servaient à queud, elles ont été courageuses, parce qu'il fallait du mérite pour ne pas décoller avec la force du vent (énergie éolienne, voilà comment elle vole, Mary Poppins).

J'ai les pieds qui nagent dans environ deux centimètres de flotte, it's the inondachionne inside my shoes, mon futal est conceptuellement trempé, je me transforme en bourgeasse hystérique (faut dire que j'y ai échappé belle).
Plus tard, Pierre Richard m'apportera des fringues sèches afin que je puisse regagner mes pénates sans attraper une pneumonie de la cuisse. Béni soit-il, ce saint homme, je lui ferai sa messe de minuit, croyez-moi. Ce soir (ou pas).

Juste une dernière petite revendication: en décembre, théoriquement, il est censé neiger, et pas tomber des trombes d'eau qui mouillent. Merci. Neige. Maintenant.

Aujourd'hui donc, jour moins. Pas négatif, mais moins. Sauf au niveau de l'hydratation faciale et pédestre, voire du mollet (je dis ce que je veux, mon cerveau s'est également fait hydrater les neurones).

Bisous les gens.

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