16 mars 2007

speed vite schnell

Entre 7h30 et 8h10, quatre jours par semaine, c'est le coup de feu dans mon 58m². Je prononce environ quarante-quatre fois le mot "vite", dix-sept fois "dépêche-toi", treize fois "mets tes chaussettes", onze fois "ce n'est pas le moment de faire ça".
J'aime profiter au maximum de ma nuit, je sais c'est mal, et je me lève toujours au dernier moment. J'ai essayé autrement, je n'y arrive pas. Même quand je bossais et que je devais emmener Nounette chez la nounou, je me levais à 7h00, lui donnais le bib et partais vers 7h22. Là, j'ai multiplié par trois le nombre d'enfants, et même si j'en ai deux d'autonomes, je dois quand même veiller à ce que quatre personnes soient décemment habillées pour 8h15 environ, que ces personnes aient petit- déjeuné et qu'elles aient une tronche présentable.

7:15: mon radio-réveil s'enclenche. Qui m'a mis chérie FM? Obispo, déjà ça me donne aucune envie de me lever. En plus, ça me donne envie d'éteindre direct et de me rendormir. Je lui snooze sa face.

7:24: chérie FM revient avec mon horoscope. J'écoute vaguement, totalement dans le coma. J'entends Chonchon qui se réveille.

7:28: je m'asseois dans mon lit, le teint défait, l'oeil terne et le cheveu mou.

7:30: je me lève, ceci demandant un effort surhumain. Je ne désire alors qu'une seule chose: me recoucher pour une sieste (ce que je ne fais jamais).

7:32: j'entre dans la chambre des filles et je mets deux minutes à les réveiller. J'ouvre leurs volets. Nounette n'entrouve les yeux que trois secondes, alors que Mini me dit "pourquoi il faut toujours se lever?" Oui, hein, pourquoi?

7:34: je vais ouvrir les volets du salon et ceux de la chambre de Chonchon.

7:35: je demande aux filles de s'habiller, et de faire leurs lits. C'est comme ça au goulag, camarade.

7:35:30': je m'allonge dans le lit pour la tétée de Chonchon. J'en profite pour vaguement fermer les yeux et m'assoupir quelques minutes.

7:48: Chonchon a fini de téter, je fais le lit et replie le canapé (si vous croyez que c'est grand, 58m²)

7:49: je vais ouvrir les volets de la cuisine. Je fais chauffer le lait pour le petit déj des filles. Je file ensuite dans leur chambre pour leur donner des vêtements propres. Le chéri d'angel sonne à l'interphone et me dit "ton téléphone ne fonctionne pas, fais quelque chose!"

7:52: angel m'appelle. Quatre minutes (j'ai vérifié)

7:56: elles vont petit-déjeuner sans chaussettes, alors que ça fait quinze fois que je leur demande de ne pas oublier de mettre leurs chaussettes, nondidiou! Je prends mon médoc pour l'asthme, toute cette agitation m'accélère le rythme cardiaque et me pèse sur les poumons (mais non voyons je n'exagère rien)

7:57: je vais chercher un body et un t-shirt propre pour Chonchon, je vais changer sa couche et l'habiller (mais euh, arrête de te tortiller)

7:59: je prépare les serviettes de cantine et prend de l'avance en apportant le nécessaire de coiffage dans le salon.

8:00: je prends la douche la plus rapide de toute l'histoire des douches.

8:01.30': je m'habille.

8:03: je coiffe les filles, qui ont accessoirement la bouche recouverte intégralement de chocolat.

8:07: Mini consent enfin à enfiler ses bottines. Je lui nettoie la bouche avec du Mixa bébé ouvert depuis plus de six mois. Bad, very bad mum.

8:08: Nounette court après Chonchon en essayant de lui enfiler son manteau. Lui s'en fout et veut attraper le clavier du PC.

8:09: je me brosse les dents, le brossage le plus rapide et le plus inefficace de toute l'histoire de la brosse électrique.

8:10: je me coiffe vaguement.

8:10:30': je ferme le manteau de Chonchon, celui de Mini, et j'enfile mon gilet.

8:11: je rêve ou on est prêts?

8:12: on descend les escaliers et je mets Chonchon dans sa poussette.

8:14: on est dehors.

Youpi youkaidi, le marathon est fini pour cette semaine, demain c'est samedi. J'en connais qui font mieux (genre je me lève à cinq heures pour préparer des muffins, je me fais un masque au concombre, je me douche, je me fais un brushing, etc) mais je préférerais qu'elles ne se fassent pas connaître.





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