21 avril 2007

poly-tiques

C'est une femme au gros orteil azoté qui vous parle.
Quand quelqu'un a mal, un peu ou énormément, on l'écoute et puis c'est tout.

Demain, les gens, faut voter, c'est important. Vraiment.

Je n'aime pas trop discuter de politique, j'ai trop l'habitude de me faire huer, parce que je n'ai jamais voté suivant les instructions familiales. La première fois que j'ai voté, j'avais tout juste 18 ans, et l'eau a certes coulé sous les ponts, mais je me sens toujours aussi différente. Oh pas que ça me désole, au contraire.
Quand j'étais à la fac, je me vantais de faire socio, comme Cohn-Bendit, ça me plaisait d'étudier à Nanterre, là où a démarré mai 68. J'avais vingt ans.
J'ai pleuré il y a cinq ans.
Plus jamais ça, plus jamais cette épée de Damoclès sur la tête, voilà ce qu'on s'était dit.
Et là, je ne sais pas pourquoi, je sens la menace plus lourde, plus effrayante, plus oppressante.
Différente.

Des familles sont expulsées, des gens arrêtés, des situations insupportables, intolérables, dans le pays des droits de l'Homme, franchement, ça suffit.
Voter, c'est choisir.

Votez!






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