24 juin 2007

un carton dans la tronche

Rholalala la journée pérave d'hier, limite je n'aurais pas un minimum d'anonymat, je n'oserai même pas la raconter ici. C'est vrai, quoi. Heureusement que je pensais très fort au dedans de ma caboche: "pense aux lendemains meilleurs", sinon j'aurais quand même eu envie de me pendre. Ou de m'électrocuter. Franchement, des fois, la nature humaine montre son plus hideux visage, et ça m'attriste grandement.
C'est bien simple, moi la douce, la pacifiste, j'ai passé ma journée à me faire crier dessus. Autant vous dire à quel point j'ai apprécié. Moi qui suis si délicieuse en société, parfois trop diplomate, j'évite l'embrouille, je contourne. Ben là, ce que j'avais en face, ça me donnait plutôt envie de taper très fort. Je suis gentille moi, pourquoi tant de violence, hum? Des fois, je me dis que je devrais me greffer des M16 pour dégainer à la moindre entourloupe ou autre agression. C'est vrai quoi, sans déc. Même si je m'en sers pas, je pourrais toujours jouer dans X-men, même que j'aurais une histoire d'amûr avec Hugh Jackman dedans. Mais là je me fais un piti peu des illusions, quoique cela soit bonnard de rêver un peu. Beaucoup mieux en tout cas que des gens mal lunés me gueulent dessus, en fait.
Pourtant, tout a bien commencé, puisque je suis allée à la journée portes ouvertes dans la classe de Nounette et je n'ai eu que des compliments. Que ma fille sait presque lire. Que ma fille est sage. Que ma fille est mignonne et agréable, serviable et tout. J'ai vu ses travaux, et j'ai trouvé ça CRO mignon qu'elle écrive "IPOPOTAME" ou "DOFUN". Elle va au CP à la rentrée, et je vous dis que ça va me faire space hein. Ma grande fille.
Bref.
La journée se passe, que si tout zappe et lasse, les amours aussi passent.
Pierre Richard (c'est entièrement sa faute, personne ne le défend ok), uniquement préoccupé par SA propre sieste personnelle, foire le coucher de Chonchon. Il précipite en jettant le loustic dans son pieu, pour pouvoir vite se coucher dans le sien. Que se passe t'il alors? Le bébé surexcité et un tantinet perturbé refuse de dormir. Il jette sa couette, ses doudous, ses peluches par dessus bord. Se coince la jambe entre les barreaux. C'est la fête là-dedans. Youpi youkaïdi.
Je le lève, parce qu'entendre hurler pendant deux heures pour rien, je ne vois pas l'intérêt. Que fait le bébé? Il escalade son père. Lui jette un tracteur. Etc. Et que fait le père? Il gueule sur le bébé. Que fait la mère? Voilà, vous avez compris. La mère dit au père que ce n'est pas la peine de crier ainsi. C'est là donc que je me fais engouler comme du poisson pourri, comme quoi je dis n'importe quoi, que c'est moi qui l'agresse et lui, le pauvre martyre, ne peut jamais faire la sieste (et moi, je n'ai jamais deux minutes, si vous suivez bien).
Cela m'a beaucoup affectée.
Je déteste l'agressivité, surtout gratuite.

Bref.
Je sors faire les courses avec angel. Pour décompresser. Oui, le samedi après-midi, mais chez nous, c'est un microclimat, les vieux ne font pas leurs courses le samedi après-midi. C'est limite tranquille, le pionch. J'en profite pour rapporter un colis au relais. Des chaussures qui ne me vont pas. Comme je ne suis pas futefute comme fille, j'ai gardé le carton, un carton super grand qui contient une toute petite paire de nu-pieds. Donc, le carton est super léger et limite, on dirait qu'il y a rien dedans. Mais en fait, si. Les nu-pieds qui ne me vont pas.

J'arrive avec mon carton pour le remettre au relais-colis. C'est leur boulot de reprendre les colis et de les renvoyer à l'expéditeur. Quand même, ce n'est pas trop demander. Il faut le dire. Sinon, ça se saurait. Sauf que dans ce relais là, ils sont non seulement crès crès moches, mais en plus crès crès vilains de la méchanceté aussi.

J'arrive comme une fleur avec mon colis très très léger quoiqu'un tantinet encombrant, mais pas trop quand même, j'ai quand même réussi à le porter jusqu'à là-bas, avec mes petits bras musclés. Voici un résumé du dialogue:

Alix Bellucci:"Bonjour, je rapporte un colis!"

Dame Moche et Méchante, secouant le colis:"Ah ben y'a rien dedans madame, je vais pas prendre un colis avec rien dedans"

A.B: mais si madame, voyons, y'a une paire de nu-pieds (clin d'oeil amical et innocent)

DMM, agressive, déjà: ah mais fallait le mettre dans un sac plastique! ça ne va pas du tout comme ça c'est beaucoup trop encombrant.

AB, petite goutte de rosée sur l'hibiscus: ah ben je l'ai laissé dans le carton d'origine moi hein, je pense que s'ils l'ont expédié comme ça, ça ne doit pas être un trop problème (re clin d'oeil)

DMM, en maugréant: grr grr le carton est trop gros

AB: ben c'est pas grave, je vous le laisse!

DMM, yeux qui sortent de l'orbite inverse: ça vient pas de chez moi (je l'ai reçu via la poste), je ne le prends pas

AB, perd patience, fait genre elle s'en va: bon ben je m'en vais, je vous le laisse

DMM, au delà de l'énervement qu'on se demande pourquoi, fait genre elle jette le carton devant les gens ébahis: ah non je ne le prends pas, ça ne sert à rien, je ne le donnerai pas de toute manière!

AB, la regardant comme une licorne regarde un tank:oh ben vous êtes super aimable, ça fait plaisir!

J'ai repris le carton, et je me suis barrée.
Je sais bien que j'aurais dû lui faire bouffer le carton, mais j'y arrive pas. Bouhouhou.

Libellés : ,