18 octobre 2007

beurk

Je trouve l'ambiance générale un peu bizarre en ce moment. On dirait bien que tout part à vau l'eau. Les idées moisies sortent du placard avec un naturel délirant, c'est choquant mais ça paraît limite "normal". Et ça notamment. C'est pas de bon ton de critiquer le gouvernement, enfin, gouvernement c'est vite dit, de critiquer l'oligarque suprême, en fait.

On vit dans un pays où il est plus mieux de parler du divorce du couple royal plutôt que des régimes spéciaux, de ce qui est digne de VoiciGala plutôt de ce qui est réellement important. Parce qu'à vous dire franchement, je m'en fous de la vie sentimentale du plus petit séprident du monde (quoique le plus haut sur talonnettes). Comment noyer le poisson... "C'est quand même remarquable et extraordinaire que dans ce pays, on empêche les gens de travailler", cette phrase printanière et revigorante me rafraîchit en cet automne 2007.

Je ne veux pas tirer à la carabine sur les projets sépridentieux (quoiqu'il ne faille pas me tenter longtemps, notamment sur Hors-du-feu, alors cuilà il a vraiment une tête qui fait vomide), mais j'ai entendu pas plus tard qu'hier un témoignage sur la vie dans une entreprise privée, et c'est pas jojo. Ou comment on te fait bosser comme cinq, parce qu'on ne préfère ne pas embaucher. Chers salariés, vous comprenez, ça coûte tout ça. Non on empêche pas les gens de travailler, il y en a certains qui triment en n'osant pas ouvrir leur bouche de peur de se faire virer, et d'autres qui attendent sur le palier qu'on leur ouvre la porte.

"Le gouvernement ne cédera pas" ou "Les réformes sont non négociables", ça laisse champ libre au dialogue, porte ouverte à la liberté, joie et bonheur de voir la vie en gris. Ouh que ça puire je trouve, ouh que ça craint tout ça, ouh que ça donne envie de passer ces cinq prochaines années dans la félicité, le lusque et la facilité. Peut-être que ça commence à gronder dans les chaumières, peut-être que le vernis (je devrais dire le bronzage) sépridentiel est écaillé et que tout le monde le voit sous son vrai jour. Et c'est très laid.

C'est quand même extraordinaire que dans ce pays, les gens refusent d'être exploités.

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