20 février 2008

un lamentin sur le mur

De manière générale, je pense être plutôt quelqu'un d'heureux de vivre, de souriant, j'aime chanter dans la rue et dire bonjour aux gens, j'aime aussi dire des bêtises plus grosses que moi, ce qui n'est pas forcément facile, vous en conviendrez.
Mais il y a des jours, franchement, ben mon petit pays des bisou-des bisounours est bien grisâtre. Charles Ingalls ne joue pas de violon, le pied sur ma cheminée imaginaire, et Mickey n'est pas présent à ma Parade, quand même, c'est abusé.
Je sais bien que tout peut s'arranger.
Quoique quand je vois la somme d'abrutis finis qui nous gouverne, je me dis que l'espoir est bien mince. Chaque jour amène une nouvelle idée alakon, on a le séprident qui a envie d'avoir la côte de popularité la plus basse du monde (j'ai tout de même peur qu'il la mette sur talonnettes, celle-là aussi).
Bref.
Hier, j'emmène mon Chonchon chez le doc.
On peut dire qu'il en voit souvent, malheureusement, puisqu'on n'arrive pas à identifier pourquoi il atomise ses huggies au point de devoir le changer intégralement. Marre de passer mon gamin de deux ans sous la douche à chaque fois, marre d'endurer ses cris parce que lui, pas bête, sent que ce n'est pas normal. Marre de devoir être si rigoureux sur ce qu'il mange, pour rien. Marre de ne pas savoir. Marre que tout ceci me fasse mal au coeur, me déchire un petit peu plus. Ras-le-popotin, sans mauvais jeux de mots. Après trois mois et demi d'éviction de l'oeuf, rien de nouveau sous le soleil, ou sous la pluie, enfin qu'importe. Son médecin s'inquiète et se pose des questions, et en fait m'avoue que l'amélioration peut survenir entre trois et six mois d'éviction. Ah la bonne affaire! En mai, on fait donc le bilan. Si c'est toujours pareil, on passera d'autres examens. Et de ça, je n'ai pas DU TOUT envie, mais alors pas du tout. Ne me demandez pas. Je ne veux pas et pi voilà. Mon fils, c'est mon bébé, comprenez.
J'ai aussi appris qu'il était(est) asthmatique. Que sa toux, c'est de l'asthme. Que s'il ne voulait pas monter les escaliers, ce n'était pas par flemme.
*Soupir*

Je me raisonne, je positive, mais il y a des moments, je m'interroge, je rentre la tête dans les épaules et je me répète intérieurement pourquoi pourquoi pourquoi pourquoi.
Demain, j'appelerai pour un rendez-vous chez l'allergologue, pour dans trois mois, il n'y a pas de place avant madame, ce n'est pas urgent. Je vais insister, comme je le fais à chaque fois, et comme ça ne va pas fonctionner, je vais me venger en achetant plein de fringues aux enfants.

Hauts les coeurs, comme c'est facile, une fois de temps en temps, juste quelques instants, je fais ma petite chose fragile. Sinon, je supporte, j'affronte, je reste dans le +, même si mon coeur est en déficit.

Mini est déjà sous traitement antihistaminique que je trouve assez balèze (maintenant, je fais ça à la chaîne). Elle ne dit rien, ne se plaint jamais, a une motivation et une perception de la vie que j'admire. Chonchon, lui, accepte la ventoline à condition de répéter "pelleteuse grue camion- benne camion-poubelle" alors que le masque du babyhaler s'appose sur son visage.

Allez hop, Muse, you make my day




**le titre ne veut rien dire et n'a aucun rapport**

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