Speedy Gonzales
Oh j'ai bien senti que les soucis d'aristocrates blasés et bourrés de thunes ne soulevaient guère plus de passions qu'un reportage sur l'habitat des insectes macrophages dans le nord Vénézuela.
Pourtant, à les observer, on en apprend beaucoup sur la nature humaine, croyez-moi. Comme par exemple que ce ne sont JAMAIS ceux qui ont le plus qui donnent/partagent le plus. C'est y pô que je ferai de la philosophie de bas étage sur ce blog maintenant!
Argh
Courage, fuyons, comme disent certains (pas du tout mon genre uhuhuh).
Aujourd'hui, je m'en vais vous conter l'histoire d'une fille sympa, qui a arrêté de travailler en 2002 pour s'occuper de ses enfants, et que maintenant vient le temps pour elle de se remettre au labeur.
Ne partez pas hein!
Bref.
L'E*du*cat*ion Na*tio*nal*e bouge comme un paresseux grippé. C'est déprimant.
Donc me voilà sur un long chemin, celui qui m'amènera à un poste sympa, avec une classe remplie de petits nenfants top coules avec parents pas pénibles. Mais pour cela, faut se réveiller plus de 6 mois avant, le temps que la machine se mette en place. Surtout que, innocemment, je pensais que tout était automatique: la réintégration, la priorité après congé parental surtout. Ben non, pas du tout, en fait.
Voilà les étapes que j'ai traversées (et celles qui me restent à franchir):
1- Je me renseigne auprès du syndicat pour savoir si je pourrais reprendre à la rentrée. Ils me disent ah non pas sûr. Envoyez un courrier. Et puis pour votre priorité, envoyez un autre courrier, dans un autre service. ça commence bien hein.
2- Je consulte les postes intéressants sur internet, et j'y postule.
3- La maitresse de la classe de ma fille me donne la circulaire et le livret de tous les postes des Yvelines. Consciencieusement, je lis.
4- Je fais argh et reardgh et re re argh (et encore argh, pour la route).
5- J'appelle la personne qui s'occupe de mon dossier. Elle me tombe dessus à bras raccourcis pour me dire :"Han mais madame (oui, j'aime qu'on m'appelle madame uhuhuh), vous n'aurez jamais du postuler à des postes sans avoir d'abord préalablement fait une demande de réintégration!!" Gn? Kézako demande de réintégration, je vous prie? Ce n'est pas automatique? Non? Bon.
6- J'écris la lettre de demande de réintégration pour la rentrée 2005. Faut non seulement que je l'envoie aujourd'hui par fax, mais aussi par courrier. On ne se refait pas. La poste ferme dans 10 minutes. Taux de stress: absolu. Heureusement mon cher et tendre vient chercher ma liasse, poste ce qu'il faut poster, photocopie mon arrêté de congé parental, envoie mon fax, expédie ma demande de priorité.
Vous suivez? Moi non, j'ai du mal.
7- Le problème est que la date limite pour postuler à un poste, c'est lundi prochain. La personne qui va recevoir mon fax va l'envoyer à une autre personne dans un autre service pour qu'on puisse m'envoyer les papiers qui me donnent le droit de reprendre mon travail.
8- Il faut que j'annule tous mes voeux sur internet. ça me prend 2 heures tellement leur service est pourri. Heureusement que je n'avais que 8 voeux (on a le droit à 30). Oui, j'annule, parce que tout doit être fait dans le bon ordre. Là ça n'avait pas été le cas. Burps.
9- Je me rends compte d'un truc: si je n'avais pas téléphoné, qui m'aurait prévenue? Personne. Soudainement, j'ai eu envie d'enchaîner avec le 3è bébé, là, tout de suite maintenant (c'est un peu passé). Tout ça me gave à un degré!
10- Il ne me reste plus qu'à rendre tous les papiers, circulaires, livrets à la maitresse de ma fille. En la remerciant chaleureusement d'avoir contribué innocemment au sauvetage de ma carrière. Reste à attendre le van qu'ils ne vont pas manquer de m'envoyer pour me livrer toutes les pièces nécessaires à ma réintégration tant désirée.
C'est pas tout ça, là tout de suite, je vais méditer sur la rapidité du système. C'est un vrai rêve de se battre pour reprendre son travail, non?
Pourtant, à les observer, on en apprend beaucoup sur la nature humaine, croyez-moi. Comme par exemple que ce ne sont JAMAIS ceux qui ont le plus qui donnent/partagent le plus. C'est y pô que je ferai de la philosophie de bas étage sur ce blog maintenant!
Argh
Courage, fuyons, comme disent certains (pas du tout mon genre uhuhuh).
Aujourd'hui, je m'en vais vous conter l'histoire d'une fille sympa, qui a arrêté de travailler en 2002 pour s'occuper de ses enfants, et que maintenant vient le temps pour elle de se remettre au labeur.
Ne partez pas hein!
Bref.
L'E*du*cat*ion Na*tio*nal*e bouge comme un paresseux grippé. C'est déprimant.
Donc me voilà sur un long chemin, celui qui m'amènera à un poste sympa, avec une classe remplie de petits nenfants top coules avec parents pas pénibles. Mais pour cela, faut se réveiller plus de 6 mois avant, le temps que la machine se mette en place. Surtout que, innocemment, je pensais que tout était automatique: la réintégration, la priorité après congé parental surtout. Ben non, pas du tout, en fait.
Voilà les étapes que j'ai traversées (et celles qui me restent à franchir):
1- Je me renseigne auprès du syndicat pour savoir si je pourrais reprendre à la rentrée. Ils me disent ah non pas sûr. Envoyez un courrier. Et puis pour votre priorité, envoyez un autre courrier, dans un autre service. ça commence bien hein.
2- Je consulte les postes intéressants sur internet, et j'y postule.
3- La maitresse de la classe de ma fille me donne la circulaire et le livret de tous les postes des Yvelines. Consciencieusement, je lis.
4- Je fais argh et reardgh et re re argh (et encore argh, pour la route).
5- J'appelle la personne qui s'occupe de mon dossier. Elle me tombe dessus à bras raccourcis pour me dire :"Han mais madame (oui, j'aime qu'on m'appelle madame uhuhuh), vous n'aurez jamais du postuler à des postes sans avoir d'abord préalablement fait une demande de réintégration!!" Gn? Kézako demande de réintégration, je vous prie? Ce n'est pas automatique? Non? Bon.
6- J'écris la lettre de demande de réintégration pour la rentrée 2005. Faut non seulement que je l'envoie aujourd'hui par fax, mais aussi par courrier. On ne se refait pas. La poste ferme dans 10 minutes. Taux de stress: absolu. Heureusement mon cher et tendre vient chercher ma liasse, poste ce qu'il faut poster, photocopie mon arrêté de congé parental, envoie mon fax, expédie ma demande de priorité.
Vous suivez? Moi non, j'ai du mal.
7- Le problème est que la date limite pour postuler à un poste, c'est lundi prochain. La personne qui va recevoir mon fax va l'envoyer à une autre personne dans un autre service pour qu'on puisse m'envoyer les papiers qui me donnent le droit de reprendre mon travail.
8- Il faut que j'annule tous mes voeux sur internet. ça me prend 2 heures tellement leur service est pourri. Heureusement que je n'avais que 8 voeux (on a le droit à 30). Oui, j'annule, parce que tout doit être fait dans le bon ordre. Là ça n'avait pas été le cas. Burps.
9- Je me rends compte d'un truc: si je n'avais pas téléphoné, qui m'aurait prévenue? Personne. Soudainement, j'ai eu envie d'enchaîner avec le 3è bébé, là, tout de suite maintenant (c'est un peu passé). Tout ça me gave à un degré!
10- Il ne me reste plus qu'à rendre tous les papiers, circulaires, livrets à la maitresse de ma fille. En la remerciant chaleureusement d'avoir contribué innocemment au sauvetage de ma carrière. Reste à attendre le van qu'ils ne vont pas manquer de m'envoyer pour me livrer toutes les pièces nécessaires à ma réintégration tant désirée.
C'est pas tout ça, là tout de suite, je vais méditer sur la rapidité du système. C'est un vrai rêve de se battre pour reprendre son travail, non?
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