27 juin 2005

monsieur le mateur épisode 2

Cette année, on a de la chance, la canicule tombe en plein mois de juin. Moi qui justement me languissais de la voir apparaître, pressée de défaillir devant le mercure du thermomètre qui s'affole dans son conduit là (ben quoi, je ne sais pas comment ça s'appelle, et la chaleur liquéfie mes neurones). Bref, ça fait presque deux semaines maintenant que je me traîne, affaiblie par un soleil de plomb, allant même jusqu'à prier pour un orage (non pas prier, faut pas déconner, supplier on va dire plutôt). Il fait lourd, et comme le dit Baudelaire, le ciel me pèse comme un couvercle, limite il s'assoit sur ma poitrine et cherche avec ses petites mains cruelles et invisibles à m'étouffer. Enceinte l'été, plus jamais. Les doigts, les mains, les pieds, les chevilles qui enflent, il faut bien avouer que je me sens sexy en diable et prête à aller séduire le premier maître-nageur que je croiserai. Mais oui, bien sûr.

Bref, toute cette petite introduction m'amène à ma fabuleuse journée de samedi dernier (le 25 juin, donc, je préfère l'écrire, au cas-où). Ce jour était dédié aux enfants puisqu'avait lieu la fête de l'école maternelle. Je ne sais pas encore comment j'ai survécu à cette journée, surtout la matinée, qui m'a semblée aussi longue et monotone qu'un discours de raffarin (oui je sais c'est nul, mais ça me fait plaisir). On arrive donc vers 10h ce jour-là, il faisait encore une chaleur torride malgré l'horaire matinal, super lourd et sans brise aucune. Je suffoquais à peine sortie de mon home sweet home. Dans la cour de l'école, mal foutue, entre nous soit dit, avaient été disposés les jeux pour les enfants. Je passerai le fait qu'il fallait payer 50 cts pour que ton môme pêche à la ligne un jouet en plastique made in hong kong, plus vite cassé que fabriqué.
Pendant que mon chéri s'occupait d'une pêche sans eau et trichait en permettant aux gamins de jouer sans tickets (ouh que c'est mal), j'avais trouvé refuge sur un muret ombragé avec Mini, qui supporte la chaleur aussi bien que moi.

Evidemment, étant donnée ma mésaventure de l'année dernière, je ne mis point de décolleté, mais cela n'a apparemment pas empêché la personne visqueuse et gluante qui nous sert de maire de venir reluquer ma poitrine opulente. Sous le prétexte fallacieux de se faire voir du monde (enfin, de ses administrés), il ne manque aucune occasion de venir parler aux gens, même ceux qui semblent l'éviter comme la peste. Accompagné de toute sa clique (dont un vêtu comme en plein hiver), il souriait à qui mieux-mieux à la foule, balançait un petit mot à chacun. Genre. C'est pas un super héros hein, c'est juste un maire qui se la pète et surtout qui a les idées mal orientées, et ça se voit. J'en ai marre de servir de point de mirre pour ses yeux pervers, j'ai rien fait pour.

Je propose donc que la prochaine kermesse se déroule au moins de février.