21 mars 2006

face to face

Quand vous rencontrez quelqu'un que vous n'appréciez pas du tout, au coin de la rue, alors que vous ne vous y attendez pas du tout, vous faites quoi?

Lamentablement, j'ai regardé l'horizon mine que rien, genre je ne l'ai pas vue. Pourtant, je ne pouvais décemment pas la louper. Ben oui, je me suis retrouvée nez à nez et yeux dans les yeux avec elle. Passé le moment de surprise, j'ai certes agi de façon puérile en l'ignorant, mais d'une force. D'ailleurs ça m'a rappelé la fois où j'avais séché la philo en terminale pour aller à roland garros (je ne suis pas responsable, et puis je ne suis pas vraiment allée à roland garros...enfin bref), et que, comme par hasard, je suis tombée face to face with the philo teacher. Han. Heureusement, elle ne m'a pas reconnue, car j'ai du aller à trois cours, mais même. Ben là, j'ai presque treize ans de plus, et finalement rien n'a changé. Je suis toujours aussi cruche dans ce genre de situation.
Je rencontrerai de manière imprévisible un de mes amours de jeunesse, quitté dans des conditions lugubres, je ne vaudrai guère mieux.

Pourquoi agir ainsi? Hum?

C'est ptêtre à cause de mon quotient émotionnel inférieur, ou un truc du genre. Ou tout simplement parce que je n'ai pas envie de me prendre la tête. J'estime qu'à mon âge vénérable, je n'ai plus besoin de me justifier de différentes attitudes débiles. En fait, j'ai trouvé plutôt prudent de ma part de faire semblant de ne pas voir cette personne. Déjà y'a quinze ans, je ne pouvais pas la supporter (c'est épidermique, on ne peut pas aimer tout le monde hein). Remarque, ça aurait pu être marrant et donner un truc du genre:

- "Salut! (ou bonjour, quand même, si ça se trouve elle est encore plus coincée qu'avant)
- Elle m'aurait répondu: bonjour (j'ai bien vu qu'elle me reconnaissait, même si j'étais flanquée de mes trois nains)

Et puis c'est tout, parce que je n'ai rien à lui dire, et que je suppose qu'elle non plus. Je l'évitais déjà auparavant, ce n'est pas pour lui tailler une bavette aujourd'hui. Mes vieux réflexes de languedeup auraient pu ressortir. Et ça, c'est vraiment méchant.

Encore plus que d'écrire sur mon blog que, décidemment, pour certaines personnes, l'habit fait le moine. Et surtout que, vraiment, le bleu marine, les mocassins, la coupe de veuchs versaillaise et moi, ça fait dix mille.


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