12 avril 2006

kiné time

Catégorie ma vie est passionnante et bourrée d'anecdoctes trop marrantes qui m'arrivent à moi.

Tout à l'heure, troisième séance de rééducation périnéale. Oui, je n'en suis qu'à la troisième, parce que figurez vous que j'ai d'autres chats à fouetter, et que, franchement, c'est loin d'être mon moment préféré.
J'ai dix minutes de marche environ pour y arriver, et je me concentre, parce que si je marche vite, c'est mieux pour mon régime, ça me fait bouger, et ce n'est pas plus mal. Remarque, on ne peut pas dire que je reste statique à ne rien faire, même chez moi, car avec mes trois nains, il me faut de l'énergie. Le four et le moulin, vous connaissez? Non ce n'est pas un mythe. Je le vis tous les jours.
Bref. Me voilà sur la route à réfléchir à diverses choses sans intérêt, je vide un peu ma cervelle (je suis parano, je vous le rappelle, alors j'ai largement entendu les mauvaises personnes qui viennent de sous-entendre que je n'avais justement rien à vider). Je vois un type devant moi, et je me dis, tiens je vais aller vraiment vite et le doubler, han comment je vais lui mettre la pâtée dans sa face à cuilà! Je vais plus vite que toi nanananananèreuh. Hop Hop Hop Uhuhuhu Lalalalala. Bon, c'était un homme dans la cinquantaine, un peu bedonnant, en train de lire 20minutes, mais MEME. Si ça se trouve il avait pris de la drogue avant.

J'arrive chez la kiné.

Bon, en aparté comme ça, je voudrais juste faire une remarque d'ordre pratique. Dans ma ville, il y a deux cabinets de kinés, tous à l'étage. Sans ascenseur. Comment ils font, hein, les gens qui doivent se faire rééduquer la jambe et qui ont des béquilles? Ils musclent l'autre jambe, c'est ça?

Je monte ledit escalier, au bord de la crise d'asthme, car la marche rapide plus les escaliers, en plein renouveau pollenique, c'est mauvais pour la petite nature que je suis.
En plus je n'ai même pas le choix du magazine, y'a que des trucs nuls, des magazines en allemand ou cathos. A chaque fois, ça ne loupe pas, j'oublie mon bouquin. Du coup je me tape femme actuelle de décembre 2002, dans lequel on vous prodigue des recettes pour être toute en paillettes pour le réveillon. Et une histoire affreuse d'une nana qui s'est mariée par intérêt et qui a poussé son vieux mari de 75 ans sous les roues du 4x4 de son amant. Pathétique, mais je n'avais que ça à faire.
La sonde pleine de gel, délicieux moment, j'en ai plein les doigts et plein les poils, y'en a partout. C'est que je ne suis pas très douée de mes doigts, moi. Il faut dire que cette chose délicate à manier me glisse dans les doigts, mais d'une force. Une fois la sonde en place, je lis mon femme actuelle avec une main, pendant que l'autre main, planquée sour le drap de bain, maintient la sonde. Glamour avril 2006.

Bon je ne vais pas encore décrire les sensations que procure cette sonde, hein, je l'ai déjà fait et ça change pas. Et puis ça ne dure que vingt minutes.

Quoi? C'est déjà fini? C'est quoi cette chute de post toute pourrie?

Vient le moment de reprendre un rendez vous pour une nouvelle séance, j'adore ça, j'en ai commandé dix, et faut bien les faire, les dix. La semaine prochaine, pas possible. La semaine d'après pitêtre? La kiné me regarde, gênée:
- Mais tu ne seras pas ù$*^p$$pp¤ mardi 25?
- Gn? Je ne serais pas quoi?
- ù$^*!*ùù**?
-Pardon?
Elle prend alors une toute petite voix et dit:
- Tu ne seras pas indisposée?
(uhuhuhuh)
- Nan, je n'ai toujours pas eu mon retour de couches, ça ira (enfin j'espère)

Ah ah ah, j'aime cette façon qu'ont certaines femmes d'être délicates avec les règles des autres.