13 juin 2006

la femme-pastèque a une déclaration

La bassine d'eau glacée est mon amie.

Qui dit retour de la chaleur dit développement massif des extrêmités, faisant ainsi de moi une femme pastèque. Alors je trempe mes pieds qui n'ont pas doublé, ni triplé, mais au moins décuplé de volume. Je mets des pantalons pour camoufler ce gonflement, je dissimule mes pieds-melons sous un pli de tissu.
Et oui, le soir, je ne rentre plus dans mes tongs.
Tout cela ne se fait pas avec bonheur évidemment. Telle une pastèque gorgée d'eau, je roule plus que je ne marche. N'est pas femme-pastèque qui veut. Je sens toutes les petites veines de mes pieds, le moindre petit vaisseau s'élargir et faire ainsi monter à mon cerveau comme un message de "mais euh ouille ouille ouille". Car oui, marcher sur des melons, c'est pas évident. On ne peut pas avancer des kilomètres non plus. Au bout de trois mètres, une douleur crispante vous cloue vos melons à vous sur le parquet et vous donne l'ordre suivant:" Va mettre tes pieds dans la bassine! Et pas d'eau chaude, hein!"

Etant donné que j'allaite toujours à 100%, il n'existe pas de médicament compatible. Juste éventuellement les collants de contention, mais je m'y refuse. Par quarante-douze degrés, il est impossible de me résoudre à porter un collant.
Alors je me plains de mes melons, je les regarde et je pleure, je n'ai plus de coup de pied, je n'ai plus de cheville, je suis une boule. Je me trempe les pieds dans la bassine. Je me surélève les jambes. Je bois cinq litres d'eau par jour (si si). Pas envie de me retaper une phlébite comme l'année dernière, où, certes, j'étais enceinte, mais même.

Bouhouhouhou

Ceci était la complainte de la femme temporairement, elle l'espère, transformée en pastèque.



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