24 juin 2006

ta goule anonymous

En ce moment, je suis un peu dans les vapes. Après cette année difficile, une fin de grossesse et un accouchement, une descolarisation et une lutte avec l'école, j'accuse le coup. Sans compter que maintenant, j'ai trois enfants hein, et ils ont de l'énergie, le truc de ouf. J'essaie de ne pas me coucher trop tard, mais je suis du genre à ressasser ma journée, ou alors à chercher à l'évacuer par tous les moyens, ce qui ne favorise pas forcément l'endormissement.


Et puis, depuis peu, j'ai changé de fournisseur téléphone. Déjà avant, j'aimais pas qu'on m'emmerde à me vendre des fenêtres (alors que j'attends depuis trois ans qu'on me change les miennes) ou des pampers (j'aime pas les pampers), en me posant des questions débiles entrecoupées de silences profonds. Le tout en écorchant mon nom toutes les deux minutes. Je n'ai plus le courage de répondre à ces appels, ils me font perdre mon temps.
Quand j'ai la force mentale, j'appuie sur la touche décrocher et je raccroche tout de suite. Car c'est bien connu, je suis une groche malpoliche de la relation sociale et je n'ai pas envie de répondre au énième questionnaire sur les éditions atlas.
Maintenant, je suis sur liste rouge. Quand bien même, ça va un peu les conneries, mais j'ai autre chose à faire, vous l'aurez compris.
Mercredi toute la journée, j'ai eu des "anonymous" qui m'appelaient, et chez moi, c'est facholand un peu, j'ai également l'affichage du nom et du numéro. Et anonymous, désolée, c'est un critère de non décrochage. Si la personne désire me vendre des produits de la secte herbalife, elle n'a qu'à me laisser un message, je me ferai un plaisir de ne pas la recontacter.
Or,là, pas de message. Juste mon répondeur et son message obsolète qui se déclenche.

Revenons-en aux faits.
Vendredi après-midi, j'ai la goule dans le U, et j'ai bien envie de faire une petite sieste. J'ai courageusement sorti mon bouquin, mais je pique du nez et je m'endors. Vu que mes trois enfants dorment en même temps, ce qui arrive à peu près uniquement tous les 23 juin, j'en profite, voyez-vous.
J'ai pas pensé à Anonymous. Ce con m'appelle alors que je pionce, et je surgis hors du canapé comme s'il y avait le feu dedans, et part à la recherche du combiné. Ah, il est resté dans la cuisine. Les yeux mi-clos, toujours en plein rêve, complétement dans le coaltar, je prends le combiné qui sonne, je l'enfile dans un gant à four là, je ferme le gant, je le planque sous le coussin de chaise de Nounette, ferme la porte de la cuisine et retourne me coucher.

Après, impossible de me souvenir de l'endroit où j'avais bien pu mettre le téléphone. Je ne m'en souvenais pas, rien à faire. J'ai du attendre je ne sais combien de sonneries pour le retrouver au son. Pathétique.

Anonymous n'a pas rappelé.
Et j'ai réussi à redormir vingt minutes avant que mon chonchon se réveille.
Pff.

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