26 février 2007

paisiblitude au quotidien

Une après-midi tranquille avec Chonchon...parce qu'une après-midi tranquille tout court, je ne sais plus ce que ça veut dire, sans vouloir faire peur aux éventuelles futures mamans de famille nombreuse qui lisent ce blog. Des fois, je rêve que j'ai repris le boulot (sisi)(no comment) et que je suis tranquille paisible en train de parler avec mes élèves, sans bébé cramponné à mes cuisses qui me supplie de le prendre sur mes genoux.

Le prendre sur mes genoux alors qu'il vient de s'essuyer la bouche pleine de barquette au chocolat encore non mâchée sur mon jean quasi propre? Hinhin, à d'autres.

Surtout que maintenant, ce n'est plus comme l'année dernière, où il tétait comme un bienheureux sans aucun mouvement brusque ni tentative quelconque d'attraper la souris. Non, aujourd'hui c'est la guérilla autour de mon bureau (pas la pièce, la table), des traces du mécontentement du rebelle stagnent autour de mon fauteuil. Il espère s'emparer de la place afin de tripoter le clavier jusqu'à désintégration de la machine, manipuler la souris jusqu'à ce qu'elle rende l'âme, lasse des clic-clics d'un apprenti geek pourtant motivé. Pour se venger de ne pouvoir accéder au Montségur tant convoité, il débranche et rebranche sans cesse et sans peur des représailles le jack de mes enceintes dans ce qui était jadis une prise usb (il a commencé tôt, j'ai des preuves).
Bref, il a beau avoir 14 mois, peser dans les neuf kilos et mesurer 77cm (il ne m'en voudra pas non plus si je dévoile également sa pointure, 20.5, le tout sans rire), il est d'une activité phénoménale et n'en loupe également aucune. Ce matin, par exemple, alors qu'il jouait avec un ver de terre, il a porté le malheureux animal à moins de cinq centimètres de ses lèvres, non pas qu'il l'aurait croqué, mais je crois qu'une association de défense des animaux est intervenue sur les lieux. Ah ah ah, je riais plus quand il avait un mois et que je bêtifiais sur ses cris néo-gutturaux. Bref, je ne veux pas entendre de "je te l'avais bien dit", parce que de toute façon, je le savais. Si.

Là je profite que le loustic soit sorti pour bloguer, sinon c'est mission impossible, d'ailleurs je voudrais profiter de cette note pour m'excuser auprès de mes contacts msn, je ne discute plus et ce n'est pas parce que je ne vous aime plus. C'est que je suis assaillie voire obligée de décoller mes doigts du clavier pour aller jouer avec Lui (moi, aux cubes et à la ferme little people, arf), et qu'il m'est impossible d'être concentrée sur une discussion quand Il est là. Il me tire le pantalon en ronchonnant le plus fort possible. Comme je suis un peu indigne, j'appelle les filles pour qu'elles se dévouent, mais comme ma progéniture est ingrate envers celle qui les a portés (neuf mois chacun, grosso merdo), elles lui sortent trois petites voitures et se carapatent dans leurs pénates à une vitesse défiant les lois de la physique. Alors je suis dans l'impossibilité de me concentrer avec ce machin, je fais ce que je peux, mais toujours moins qu'avant.

Par exemple, aucun moyen d'avoir une quelconque intimité aux toilettes sans fermer la porte à clé. Chonchon, fidèle à lui-même et à son surnom, déboule dans la pièce et me pique mon Cosmo, que je ME suis acheté et que j'ai juste lu seize fois. Il veut ensuite venir sur mes genoux, alors que là aussi, j'ai besoin de concentration. Il montre du doigt tous les posters (genre la pièce est gigantesque) en disant avec sa toute petite voix -si si quand il veut, il peut avoir une petite voix: "da da meuh mmmmmeuh là?". Et comme j'ai une tendance à niaisifier, je lui rétorque:"mais non mon chéri, là c'est némo, némo n'est pas une vache voyons, c'est un poisson". Et me voilà là à déblatérer sur la nature, alors que justement, j'essaie d'assouvir un besoin naturel et on m'y empêche, libérez moi crie-je alors à l'homme qui partage 50% de son capital génétique avec l'enfant. Ledit enfant s'accroche à moi, et son père s'accroche à lui, et nous voilà dans un trio merdique, au secours, vite, libère-moi, enfin, je suis SEULE, ça ne m'est pas arrivé depuis quinze heure et dix-sept minutes (au bas mot).

Quand je m'installe sur mon canapé, il vient là me faire des câlins, et tout en enfonçant sa tête dans mon cou, me pulvérise le menton (raté pour le coup de boule, mon doudou!). Il me fait ensuite un gros bisou, et me voilà encore qui niaisifie. Je suis très mal barrée, non? Surtout que ce câlin avait bien un but, le voilà qui me tire sur le soutif avec un regard implorant, et la petite voix qui revient "tété? tété? tété? tété?". Et je cède, parce que.

Ensuite, il traine à pwal dans le salon, je vois ses petites jambes qui essaient de courir, et je rie, et lui se met aussi à rire, parce que quand je ris, il rit aussi. Dans le bain, il se lave les cheveux tout seul et boit l'eau dans la baignoire à même la bouche (un gobelet d'eau croupie? no thanx darling, je préfère ça nature bop bop). Quand il est propre et en pyjama, il essaie encore de courir vers moi, avec des petits pas qu'il voudrait plus rapides.

Quand il va se coucher, il s'applaudit. Fin de la représentation, à demain, même heure, même endroit.



Voilà, je suis inscrite là, c'est angel qui m'a persuadée avec ses armes de femme enceinte, mais bon, si c'est pour une étoile hein... (et puis c'est joli, on dirait un ciel d'été quand il fait beau (oui je suis farpaitement normale)


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