24 février 2007

vendredi soir

J'aime bien le vendredi soir.
Enfin, juste à partir de 19h30, parce qu'avant, le mec que j'ai épousé (pardonnez-moi, j'étais enceinte) est super pénible voire au faîte de la relouserie, puisqu'il a sa soirée pour lui, vous comprenez, alors il faut absolument que tout soit fait avant qu'il parte (bains, douches, vaisselle, diner des enfants, Chonchon couché etc etc). Oui, une soirée entière sans les enfants, ça se monnaye à prix d'or, les prix ayant considérablement augmenté depuis le 14 décembre 2005. Remarque, des fois je me demande si ça ne serait pas mieux que je fasse tout moi-même, ça m'éviterait les cris gutturaux de l'homme pressé qui ne supporte pas ses trois petits grains de sable dans son mécanisme "soirée parfaite".

Je raconte une histoire aux filles, et hop, soirée peinarde sans mec qui fait des commentaires sur toutes les actions de tous les films/séries voire pose des questions.

Bref, donc hier soir, vendredi, comme tous les vendredis, je suis dans mon lit tel un pacha à regarder les séries de la six. Comme je suis un peu trouillée de nature, j'ai laissé la lumière allumée et le téléphone à portée de main. Il n'y a pas un bruit dans l'appartement, sauf la télé, quand tout à coup...

La porte de la chambre des filles s'ouvre.
Bond de 15 mètres.
C'est Nounette, au top de la discrétion qui me dit:"J'ai envie d'aller aux toilettes".
Distraitement, je lui dis d'y aller, hein, c'est pas la peine non plus de me demander la permission pour chaque pipi, on n'est pas sortis de l'auberge sinon.
Et là, au lieu de franchir la porte et de se diriger vers les toilettes, elle disparaît. Comme elle est coutumière de se lever en dormant, je me dit, bon ok, elle est repartie se coucher. Je me lève, contre mauvaise fortune bon coeur (j'étais au chaud sous la couette, franchement, ce qu'il ne faut pas faire), et je passe la porte.
Personne dans le lit.
Gn?
Mais mais mais...
Qui vois-je sur sa chaise de bureau, la culotte aux chevilles et la chemise de nuit remontée à la taille?
Hein?
La tête que j'ai du faire!

moi: ben qu'est ce que tu fais là?
nounette: j'ai envie de faire p*ipi!
moi: euh c'est pas là les toilettes, chérie.
nounette: ah bon?
moi: non non, là c'est ta chaise, tu fais pi*pi sur ta chaise?
nounette: non je suis aux toilettes là
moi: euh non pas du tout, viens je t'y emmène, aux toilettes.
nounette, qui remonte sa culotte: ah oui d'accord. Mais j'ai envie de faire p*ipi.
moi: là, tu vois, c'est ici les toilettes. (son regard est vide, c'est impressionnant)
Elle fait ce qu'elle a à faire, et comme je suis plutôt mère indigne, je pose cette question
moi: hé ma puce, comment s'appelle ton doudou?
nounette: ah? mon doudou? chais pas!
Et elle a couru se recoucher.

Ma fille est somnambule, mais non je ne trouve pas ça flippant. Surtout que ce n'est pas la première fois. Bon là, je reconnais que j'ai bien rigolé, mais avec le recul, brr.



Y'a du nouveau sur Piyapiyon!

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