03 avril 2007

même pas peur

Alors que j'allais chercher les enfants à l'école, avec mon chonchon dans la poussette tout en montant une côte dont l'inclinaison était à au moins 27%, je me suis aperçue que je n'étais pas seule. J'ai comme qui dirait rencontré quelqu'un comme moi, qui n'a pas honte de ce qu'il ressent, et qui le dit haut et fort. En ce bas monde, il y a une justice, celle des êtres simples qui communiquent comme ils peuvent, mais avec plein d'amour et d'attention.

Voyez-vous, la niaisitude n'est pas l'apanage des mères de famille nombreuse, chacun y a droit après tout. Tout le monde peut s'extasier avec un ton suraigu, et pas forcément sur un nourrisson/bambin/fillette non plus. C'est vrai quand même, c'est bien gentil de dire "Rhoooooooo mon doudou d'amûûûûûûûr, comme tu es miiiiiiignon", ce n'est quand même pas super original. Presque personne n'avoue, c'est rare de voir ce genre d'effusions en public (comme mettre la honte à ton nourrisson), mais c'est relativement fréquent quand même.

Mais croiser quelqu'un (certes planqué derrière un halo de fumée de ca*nnabis)(on ne sait jamais, que ce mot soit recherché par gougueule) qui ose dire à son pitbull, très intéressé par la poussette et qui sniffait la main de mon fils:

"Mais ouiiiii t'as vu une poussette! Mais ouiiii c'est une poussette ça! C'est bien mon gros chien!" avec le ton ad hoc (niaisifiant)

Faut assumer hein. Et je ricanais gentiment, j'en ai même oublié de ranger la main de chonchon qui trainaît pas loin de la gueule du molosse. C'est dire.


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