15 mai 2007

le jour le plus long

C'est aujourd'hui. Déjà que d'habitude, le mardi, c'est pourri, et bien là je crois que ce mardi-là, c'est irrémédiable, c'est vraiment une belle grosse daube toute pérave. Une conjoncture astrologique de planètes qui ne peuvent pas se blairer, un assemblage de pièces de puzzle qui ne vont pas ensemble.
Oui, c'est un fait, c'est indéniable.
Ce matin, je me suis pourtant levée pleine d'espoir quant à la beauté de la vie, ptêtre que par hasard un séprident assez petit récemment élu aurait été attrapé par une rupture d'anévrisme (mais c'est mal de souhaiter la totale muerte des gens, c'est pour ça en fait que tout arrive, c'est vaudou!), ou que les Seychelles seraient temporairement venues jusqu'au bassin parisien, genre. Je rêvais d'un monde où la lune serait blonde, tout ça.
Mais en fait, ça ne s'est pas passé comme ça. Et puis y'a pas à dire, ça ne se passe jamais comme on veut. Jamais. Ou alors ça veut dire que quelque chose cloche.

Bref, commençons par le commencement, c'est ainsi qu'a fait Dieu lorsqu'il créa le monde (mais si, puisque amen je vous le dis).

Hier, Mini a passé des tests d'allergie. Elle ne voulait pas y aller, parce qu'elle savait déjà ce qu'on allait lui faire. J'ai donc du la contenir alors qu'elle hurlait, pendant que le doc, fort aimable et aux tympans temporairement explosés donc, lui fait ses prick tests. On sait maintenant qu'elle est allergique à la pomme crue (si si c'est possible), à la noisette, et à la cacahouète (arachide). C'est pas grave hein, mais c'est CHIANT. L'arachide, surtout.
Et donc, ce matin, je suis allée chercher ses résultats d'analyses (parce que je suis une traumasatrice d'enfant, elle a subi aussi une prise de sang jeudi dernier). Hop hop, au moins un kilomètre et deux cents euros dans ma face. Pour apprendre qu'elle a vraiment un énorme terrain allergique, ah ben pas merci, je le savais déjà. Surtout au bouleau. Cherchez pas. Et ces histoires d'allergie, ça implique un PAI (projet d'accueil individualisé) avec la mairie pour la cantine, et avec l'école. Prévenir la maîtresse et la directrice, qui contacte le médecin scolaire. Trop le programme génial, pour s'occuper, au cas où on s'emmerderait, éventuellement.
Donc je passe chercher les papiers à remplir à la mairie, en haut de la côte, près de l'école mais même. Hop, re, neuf cents mètres.

On attend devant l'école, parce qu'on est en avance, et oui, ça arrive. Chonchon s'amuse à grimper sur sa poussette. Il se met debout, parce qu'il est cascadeur un peu, couillon, beaucoup. Et devinez ce qui arriva? La poussette tombe à la renverse et Chonchon, son front, son nez, tout ce petit monde s'éclate sur le bitume. Les minutes qui suivirent se passèrent dans les hurlements et le sang. Chonchon est super beau, avec le nez rouge, mon petit poivrot. Même que ce soir, un papy qui abuse sûrement de la binouse m'a dit: "ah ah ah ben c'est pas carnaval aujourd'hui, petit clown". Trop morte de rire j'étais. Littéralement écroulée par terre tellement j'en pouvais plus.

On rentre à la maison, mes trois enfants et moi. On déjeune. Sauf moi (pas le temps) et Chonchon (pas faim). D'ailleurs je trouve qu'il est quand même bizarre, Chonchon, avec sa gastro persistante. Et son teint jaune remarqué par le papa d'angel.Le fait qu'il ne mange pas bien, qu'il soit fatigué, qu'il se frotte la tête en disant "aïe aïe". Hum... Je décide, soyons fous -ou plutôt soyons folle- de l'emmener chez le doc.
Ramener les filles à l'école. Sept cents mètres.
Aller chez le doc. Au moins la distance Terre-Lune. Au moins.
En plus y'a vachement de monde, on a attendu une heure trente.
Verdict: hépatite A.
Mon fils a l'hépatite du caca. Glorieux, non?

Alors comme qui dirait, une certaine lassitude m'envahit.
Ce soir, je crois qu'il va y avoir une entorse au régime et commande de dîner au restau chinois. A bon entendeur.


Ben quoi, j'ai le droit, j'ai perdu 5.5kg, quand même (et ça se voit même pas).Quand je dis qu'il y a vaudou!

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