27 août 2007

le vent et la mer

Après notre fabuleux week-end sartho-mayennais, qui s'est terminé sous une bruine réfrigérante, et une pause à Bagnoles de l'Orne, sympathique station thermale pour septuagénaires, nous sommes partis pour Saint-Malo.

En fait, j'étais plutôt optimiste sur la météo, je me disais que quand même, ce n'était pas possible qu'il fasse moche pendant MES vacances. Ô naïveté profonde et crédulité sans bornes, j'ai vite été calmée. Non pas que je me sois excitée non plus, mais j'étais emplie d'un espoir inouï qui ne s'est cependant pas réalisé, comme chacun sait. Sur la route, une pluie si forte et abondante qu'on avait l'impression qu'on nous déversait des baignoires géantes entières (je sais la métaphore est pourrie) sur la goule. On ne voyait pas à cinquante mètres, c'était très rassurant.
Le soir même, on a mangé dans une brasserie, il y avait un écran géant tihéfouane, et comme qui dirait que par hasard, la téméo. Prévisions: temps pourri. Ah ben c'est bien, il nous reste deux options 1/rentrer à la maison 2/s'acheter des kways à la pelle, parce que comme qui dirait que par hasard, j'ai tout laissé à la maison, grosse bécasse que je suis.

On avait réservé trois nuits dans une chambre d'hôtel. Quadruple, la chambre (on avait le lit parapluie de Chonchon). La chambre était ridiculement petite, la vue était nullissime (chantier), et avec le ciel gris et chargé, c'en était déprimant. Comment survivre en milieu hostile -je peux vous assurer que 20m² à cinq, dont trois enfants survoltés because pluie, c'est hostile- alors que ce ptain de temps de chiottes nous plombe le moral?
Et je vous ferai dire qu'en plus, vous avez loupé le grand pestacle, à Saint-Malo entre le 20 et le 23 août. Y'avait toute une famille qui prenait sa douche face à la ville entière, because pas de volets à la salle de bain. Coucou Saint-Malo ! Déjà que les vacances m'avaient enflée comme une mongolfière, que j'étais déjà un tantinet ridicule à vouloir entrer mon gros derche par tous les moyens dans la cabine de douche taille hobbit, vlati pas qu'en plus, y'avait un système de bloque flotte, que tu te les pèles en attendant l'eau chaude, et que dès que tu lâches le bouton, hop, apu l'eau, pa'tie? Ste louze, je ne vous dis que ça.
Bref, contre mauvaise fortune bon coeur, nous sommes allés le lendemain au grand aquarium de Saint Malo. A votre avis, que font les gens en villégiature par un temps pourri? Ben ui, vous l'avez deviné, ils ne vont pas à la plage et se précipitent tous à l'aquarium, en rangs serrés. Trois quarts d'heure d'attente sous la pluie, je me demande encore comme se fesse qu'on n'ai pas attrapé une pneumonie généralisée. Alors l'aquarium.... J'en pense que c'est très intéressant, mais je vais vous dire franchement, avec tout ce monde, j'ai cru que j'aller péter le boulard. Il fallait attendre pour voir les poiscailles, les tortues, les dauphins, avec des gamines hystériques qui donnent des noms aux poissons (il y avait "Gazo" et "Dingo").
Le soir, on en avait tellement marre du mauvais temps qu'on a songé raccourcir le séjour, car entre la pluie et la promiscuité avec les enfants, c'était quand même un peu duraille.

Finalement, le lendemain, il y avait juste 80km/h de vents et 14°C, alors on s'est dit que ce n'était pas si terrible et on est enfin allés visiter Saint Malo intra-muros.

Vue de l'extérieur: ça donne envie de rentrer pour voir comment ça peut bien être dedans.




Les enfants ont enfin pu voir la mer. Chonchon a surtout remarqué les bateaux, Mini voulait escalader les remparts, et Nounette voyait les petits détails minuscules.



Les remparts (enfin, un morceau, mais ce n'est pas la muraille de Chine non plus). Admirez le temps splendide.


Il y a des noms de rues poétiques, j'adore.


Nous sommes descendus sur la plage. Là on voit les remparts. Quand même, y'en a qui ont du se galérer à entrer là-dedans par effraction uhuhuhu.



Le fort de petit Bé ou grand Bé, yé né sais plou yé souis perdoue. Ici gît Chateaubriand. Pas dans le fort, sur l'île qui n'en est pas une puisque c'est accessible à pied à marée basse. Comme vous pouvez le constater, c'est marée basse sur la photo, puisque les gens s'y dirigent.




Une mouette bouffeuse de chips. Ce que c'est casse-bouboules, les mouettes. Toujours en train de racketer de la boustifaille ou d'essayer de manger mon kouign-aman à 132897 calories la miette. Va pêcher du poisson, mouette.



Un escalier que je n'ai jamais voulu emprunter. Rien que de le regarder, j'ai le vertige.



Et enfin, la mer qui s'écrase contre les rochers, ses vagues pleines d'écume s'abattant sauvagement sur le sable.


Et une petite vidéo pour vous situer un peu, question rafales de vent surtout (bon les vagues aussi, c'est joli)

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