25 août 2007

David Guetta à Villaines la Juhel


Première partie de mes vacances, la découverte de la Mayenne et de la Haute-Sarthe. Si si pour de vrai je suis allée là-bas, hein, ce n'est que la sainte vérité, je l'affirme haut et fort. Enfin, fort, tout est relatif, parce que j'ai pas l'air malin à brailler comme une gueudin devant mon ordi que juste mes voisins m'entendent et me prennent accessoirement pour la folle du quartier, si ne n'était pas déjà fait.
Nous sommes partis des Yvelines samedi dernier, et nous avons traversé plein de départements: le 27, le 28, le 61, le 53 et même le 72. Tout ça en trois heures. Même que je me suis fait flasher par un radar automatique parce que je suis une crétine de première catégorie, il pleuvait comme vache qui se soulage et je n'ai pas fait attention. D'ailleurs à ce propos, je l'ai particulièrement mauvaise, parce que 91km/h pour une vitesse limitée à 90, faut quand même chercher des poux dans la tête de Chiita et me faire payer 90€ pour le plaisir. C'est dire que ça me l'a gâché, le plaisir, d'ailleurs.
Ensuite, on arrive à l'hôtel (à Villaines la Juhel, ville fleurie 1 *, romantique et pluvieuse cf photo)(remarquez qu'il y a plus de routes que d'espaces verts, c'est normal, c'est la ville, faites zéro virgule deux kilomètres et vous trouverez de vrais champs remplis de cultures ou pas). On décharge les bagages, nos valises pleines d'habits, le lit de Chonchon, enfin tout ce qui a priori n'allait pas nous servir. Ben ui, on va tous à un mariage les amis, un mariage au fin fonds du monde, là où la civilisation a du mal à pénétrer, entre la jungle sarthoise et les hauts-plateaux mayennais.
On reprend ensuite la route.
Villaines-la-Juhel ---> Sillé le Guillaume. Peut-être quinze kilomètres. Maximum. Et pas des kilomètres en ligne droite, où tu peux aller à 110km/h hein. Non, des petites routes sinueuses pas goudronnées sur les rebords, avec un champ à droite, un champ à gauche, tiens une maison en ruine, bref la campagne profonde. Là tu croises un tracteur, t'es vraiment mal, tu dois aller te garer dans le champ, et vu qu'il a beaucoup plu, le tracteur doit revenir après pour te sortir de la gadoue. La loose. On arrive au village, on loupe la mairie, pourtant on passe devant mais on ne calcule pas que c'est la mairie. Le temps de faire demi-tour, on entend au fond de la voiture:"J'ai envie de vomiiide j'ai envie de vomiiiide" (c'est Mini qui parle, elle ne vas pas vomir, ce qui est moche et nul, elle va vomide, ce qui est classieux et bo-bo). On lui dit, en parents indignes et pas très intelligents, de patienter deux minutes, mais deux minutes, quand tu as envie de vomide, c'est impossible.
Résultat: arrêt immédiat sur le bas côté, le long d'une des quatre maisons de la rue -l'envie de vomide ne choisit pas-, et elle dégobille sur: le siège auto, devant son siège, sur sa robe, son t-shirt, ses chaussures, mon pantalon et son doudou. Ouéééééé! La pauvre se retrouve en culotte dans la Sarthe, ça sent le vomide à perte d'odorat, et je suis obligée de me retaper le trajet en sens inverse pour aller lui donner une douche à l'hôtel, la rhabiller proprement, rincer le vomi dans la baignoire, aller au super U m'approvisionner en fébrèze et autres lingettes nettoyantes (fébrèze biiien, lingettes nettoyantes nuuuul).

Et hop, nous voilà reparties pour le mariage, j'ai super faim (sisisisi c'est possible), Mini est toute propre, j'ai quand même emporté une tenue de rechange au cas-où, parce que 40 km pour aller chercher un futal propre, ça va bien aussi, surtout sur une route limite moins large que la voiture. A deux kilomètres du point de chute, un cri retentit: "je vais VOOOOOMIIIIDE". Arrêt urgent, vomide sur la route, sur mes tongs et sur mon pantalon again (noir, évidemment, pour mieux faire ressortir la couleur naturelle du vomide).
Super. Je suis d'une élégance rare pour faire mes mondanités sarthoises moi tiens.

On arrive là-bas, personne ne m'a gardé de chouquettes au vin d'honneur et après j'avais super faim, parce que je suis végétarienne et qu'au repas, y'avait de l'agneau avec des flageolets, et que j'aime pas trop les flageolets moi. On est partis à minuit, sans fromage, sans dessert, la fête battait son plein mais je trouvais ça long, il faisait une chaleur digne d'un sauna en plus et je connaissais en tout cinq personnes (je ne suis pas sociable finalement). Et puis Chonchon s'était endormi dans l'écharpe, les filles couraient dans tous les sens avec les autres mômes en poussant des cris stridents, et surtout il faisait nuit noire, sans éclairage sur une route large comme ma main, j'ai mis une heure pour faire 25 kilomètres.

Arrivés à l'hôtel, on s'est aperçus que le samedi soir, à Villaines la Juhel, c'était soirée karaoké suivie d'une fiesta David Guetta staïle jusqu'à trois heures du matin. Le lit était aussi large que mon petit orteil, on a presque du faire des tours de veille avec Pierre Richard.

On était frais le lendemain. De vrais gardons.

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