19 septembre 2008

i'm alive

Tout va bien.
Je commence à trouver un semblant d'organisation, que ce soit dans la classe ou pour les diverses activités de ma nombreuse famille. J'ai l'impression de diriger une PME, dont je remplis toutes les fonctions (PDG, surtout), et c'est légèrement épuisant. Les jours où je travaille, à savoir les lundi-mardi, c'est le branle-bas de combat alors qu'il fait encore nuit, vous pensez bien que ça change mon petit rythme habituel (qui était âgé de six ans, ne l'oublions pas). Les autres jours, je cours, je vous parierai bien une talonnette que d'ici quelques semaines, j'aurais une silhouette que tu la vois, t'es jalouse, j'te f'rais dire d'abord.
Mais on n'en est pas là, d'ailleurs pas plus tard qu'hier soir, Pierre Richard me suggérait gentiment "Tu pourrais aller à la piscine, les jeudis, ça te ferait du bien" alors que je venais juste de rentrer de chez Carrouf à 20h49. "Bah non t'as pas minci du tout, reste comme ça" qu'il rajoute.
Quel tact.

Bref.
Mes petits élèves sont très mignons, l'"aide personnalisée", c'est du caca pourri mais on est obligés de le faire avec preuves écrites à l'appui, sinon l'inspectrice pas commode vient personnellement te tirer (fort) les oreilles et te fouetter au martinet. 50's powa, baby. Je ne m'ennuie pas du tout au boulot hein, je m'amuse à faire de marionnettes de Calinours et trois semaines après la rentrée, ma classe ressemble à un chantier. Youpi. Chez moi, n'en parlons pas, on dirait une annexe de la maternelle et c'est aussi bien rangé qu'au souk. C'est charmant, je peux vous le dire, y'a des bouts de laine collés au parquet et des étiquettes volantes, et ce ne sont que des exemples.

Bien sûr, les pourritudes de rentrée genre extinction de voix et bronchiasse sont au rendez-vous (elles ne m'oublient jamais ces pouffes), je parle suraigu pendant dix secondes et le temps d'après, j'ai la voix du parrain. Y'en a même qui se moquent, je les ai vus, entre le sourire et le rire franc, ils ne se sont point cachés. Bande de méchants.

Demain, j'ai ma réunion de parents, si je chuchote, y'a ptêt un espoir qu'ils ne s'esclaffent pas.

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