10 novembre 2007

plus personne là-haut

Souvent, je me demande si mes réactions, mes sentiments, mes attitudes sont réellement adaptées au monde. Bien sûr, on dit toujours qu'il faut passer au delà de l'avis des gens, mais il n'en demeure pas moins qu'on vit en société, et ce malheureusement parfois, en dépit de ce qu'on peut être individuellement. J'ai toujours été la première à revendiquer la spécificité et la particularité de tout être humain, mais je m'interroge, avec toute la curiosité qui m'habite, comment cela peut être chez les autres gens qui compose ce monde bancal dans lequel on évolue.

Entre parenthèse, c'est un truc qui m'a marqué hier à l'école, une attitude de la vie de tous les jours, mais qui pourtant m'a fait réfléchir. C'est un tout petit rien, qui ensuite a fait se construire, dans ma tête remplie de couillonneries que vous n'imaginez même pas, toute une réflexion super trop intelligente et élaborée. Comme quoi je suis capable, quoiqu'on en dise.
Voilà ce qui s'est passé (ne vous attendez pas non plus au truc top mortel hallucinant de la lïfe là, loin s'en faut). Les enfants sont allés dans un arboretum, que je connaissais déjà et que j'avais beaucoup apprécié. Oué c'est comme ça, il m'arrive d'aimer la nature. Bref, on parlait donc de l'arboretum avec l'instit et une autre maman, dont la tronche ne me revient pas d'ailleurs entre nous soit dit et je raconte ma palpitante expérience. Mais la nana s'en foutait d'une force de ce que je racontais, elle faisait oui oui avec sa bouche de bourgeasse coincée en ricanant niaisement.

C'est alors que je me suis demandée: mais pourquoi je lui raconte ça moi? Elle s'en fout, pourquoi lui dire que visiter cet arboretum a été une expérience inoubliable de mon apprentissage des plantes qui grandissent dans les serres tropicales?

Du coup, j'en ai déduit qu'elle et moi étions fondamentalement différentes. Ce dont je ne doutais pas un seul instant, surtout depuis la fois où je l'ai entendue parler de cours de catéchisme sur le trottoir devant l'école. Et c'est sa tête surtout qui ne me revient pas, hé ho, on ne peut pas aimer tout le monde non plus, moi par exemple ben j'aime pas notre séprident, en plus il doit avoir les pieds déformés à force de marcher sur talonnettes, et ça, c'est rédhibitoire.
Alors s'en est suivi la réflexion suivante, super impressionnante de ma part j'en conviens: tout le monde ne vivant pas comme moi, je me demande bien comment réagiraient des gens très différents aux situations que je vis. C'est très égocentrique et prétentieux, mais j'ai eu cette pensée, on ne peut pas s'empêcher d'avoir certaines pensées, voyez-vous (par exemple, vis-à-vis de Vincent Elbaz, comme de par hasard juste comme ça, et bien les pensées ne sont pas les mêmes qu'envers une dame de cathé, ça s'appelle la logique cognitive de sélection mentale).

Voilà donc un jour à marquer d'une pierre blanche: j'ai compris par moi-même par la force de mon cerveau extra-puissant de luminosité intellectuelle que l'histoire personnelle de chacun mixé avec ses choix -vice versa et versa vice- font la réaction rapport à un événement.
Pour moi, l'élément déclencheur d'autant de perspicacité a été une bourgeasse à LanuPelé, si c'est pas beau ce retour de bâtons.


Voilà, si je dis n'importe quoi, c'est normal, je suis en plein processus d'implosion nerveuse. De plus, mes poumons sont malheureusement attaqués, limitant ainsi l'apport d'oxygène au cerveau. Sans compter que ça me gratte dans le dos, d'une force que je ne vous dis même pas, et rien ne me soulage. Mon épiderme réclame sa thalasso à Hammamet, je crois.

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