04 mai 2006

bouge ton boule

Vous tous, lecteurs assidus, vous n'êtes pas sans savoir que depuis octobre 2005, Mini ne va plus à l'école.
J'ai envoyé une lettre fin janvier à madame l'inspectrice, lettre à laquelle j'ai obtenu une réponse, qui ne pouvait être que politiquement correcte. Depuis, j'attends toujours que la fabuleuse personne chargée de l'instruction d'une trentaine de marmots et qui a réussi en deux mois à faire détester l'école à ma fille, j'attends donc que cette personne me contacte afin de tenter une rescolarisation.
Bien sûr, il n'en est absolument pas question. C'est inconcevable. Mais c'est ce qu'il était écrit dans la lettre susnommée, et comme chaque subordonné est contraint d'obéir à son supérieur hiérarchique, en considérant l'ensemble des données, il semble correct que Madame Je-me-la-joue-meilleure-directrice-du-monde me contacte.
Ne serait-ce que par respect.
Ben non. Elle m'évite. Professionnelle jusqu'au bout.

Il me manque des couilles de mammouth pour aller lui balancer ses quatre vérités devant tout le monde, au lieu de ravaler ma rancoeur quand elle me fuit: qui voudra bien m'en céder (de la couille, pas de la grognasse attitioude), hum?

J'ai demandé une dérogation afin que Mini ne soit pas confrontée l'année prochaine à sa face de tanche. Un changement d'école me parait en effet plus judicieux qu'un simple changement de classe. C'est sans doute excessif, mais j'en ai ma claque de cet endroit, j'ai assez donné. Qui dit dérogation dit demande en mairie. Qui dit demande en mairie dit formulaires et justificatifs. J'ai envoyé fin février un courrier faisant part en mairie de la déscolarisation de ma fille. J'y suis retournée mi-avril, ils avaient perdu la lettre ("sortie du circuit habituel", si quelqu'un pouvait me renseigner sur la signification de cette excuse, merci). Et puis j'ai sagement rempli le formulaire.
Le maire-adjoint a renvoyé mon courrier à l'inspectrice. Qui évidemment était au courant. Et comme une demande de dérogation est discutée en commission, forcémment, tous les acteurs touchant de près au problème sont concernés.
Très intelligent. Trop intelligent. Il ira loin en politique, j'en suis convaincue.
Cette même personne, en relation avec ma mère, a eu le culot de lui demander d'emmener ses petites-filles (mes filles, donc) à la prochaine cérémonie patriotique. Nan mais je rêve. Et pas pour chanter la marseillaise hein, juste pour dévergonder (je le cite) ses propres filles, qui sont apparemment assez coincées.
J'ai dit d'accord.
Il se mouille un peu pour ma dérogation, il me l'obtient, et ok, mes filles iront bouffer du petit four à l'hôtel de ville pour fêter ça.
No remorse.

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