29 novembre 2005

histoire de fesses

Hier visite obligatoire chez notre cher docteur Colique municipal (il ne s'appelle pas comme ça pour de vrai hein, rassurez-vous).
J'explique donc à Mini, 3 ans, que sa maman a mal a la gorge et que donc il faut qu'elle aille chez le docteur. Pour la bonne compréhension de l'histoire, il faut savoir que vendredi, je lui ai expliqué que j'avais mal aux fesses (hum) et qu'il fallait (encore) que j'aille chez le doc.

Sur le trajet:

Moi: bon allez on va chez le docteur (lalalalala)
Mini: mal aux fesses maman
Moi: euh non mon chéri maman a juste mal à la gorge là
Mini: NON maman a mal aux fesses!
Moi: mais non voyons, j'ai mal à la gorge, je ne peux pas avoir mal aux fesses tous les jours voyons, soyons raisonnables!
Mini (un chouïa énervée): MAIS NON maman mal aux FEEEESSSSES!
Moi: oui oui, d'accord ok.

Ouf.

LA scène s'est reproduite dans la salle d'attente.
C'est bien, toute la ville va être au courant maintenant.
uhuhuhuhuh

Et voici(ça n'a rien à voir mais bon) le premier bonhomme de Mini. Il s'agit d'une représentation de son père.



Pas mal hein!

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28 novembre 2005

ras le bide

On peut dire que ça bouge plus dans mon ventre que sur mon blog.
A ma décharge, il faut savoir que c'est seulement depuis aujourd'hui que j'arrive à m'asseoir sans que mon tabouret fuit en courant "aïe aïe aïe".
Si vous voyez ce que je veux dire...
Le bonheur de la femme enceinte, ses joies, les découvertes de son corps tout ça.
Certains diront que je ne parle que de ma grossesse, ben oui, faut bien, il me reste moins de trois semaines, et j'en ai ma claque grave de chez grave. Tout s'enchaîne, tout m'énerve.
Ce n'est pas trop la circonférence hallucinante de mon ventre qui pose problème. Ce sont plutôt tous les petits maux qui commencent à me gonfler d'une force épouvantable.
Qu'on en finisse! Surtout que le bébé, lui, profite à qui mieux mieux, et doit peser déjà plus de trois kilos. Argh.




Les vêtements qui me vont ont réduit leur quantité comme peau de chagrin.
Mes vergetures me zèbrent le bide, évidemment, il pousse en pointe.
Et depuis hier, j'ai la voix du parrain.
Sans compter que je compte sur mon ami proctolog tous les jours, pour ma plus grande douleur. Je n'imaginais pas mon idyllique grossesse de la sorte (rire jaune). Et oui, je me suis dit que quand j'en serai amenée à regarder les soirées variétés de la une avec le regard dans le vide, il serait temps d'accoucher. Il est plus que grand temps.

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21 novembre 2005

K

Et oui, c'est toujours moi, fidèle au poste comme qui dirait je sais plus qui (et de toute manière c'est pas ça qui compte). Et puis je ne sais plus quoi faire pour me rendre intéressante.
Dans quasiment un mois, c'est sur le bébé qu'on s'extasiera, plus sur mon ventre fripé et vergeturé.
Bouhouhou.

Je suis rentrée dans mon neuvième mois. Bonne nouvelle, isn't it?

Encore une fausse alerte vendredi, avec des contractions toutes les deux minutes. La sage-femme n'avait jamais vu ça. Je suis un cas médical, parait-il. Figurez-vous que c'était encore un faux début de travail, que les contractions n'agissaient en rien sur le col. Sauf que d'habitude, le faux travail est caractérisé par des contractions anarchiques, irrégulières et non douloureuses. Les miennes à moi (enfin, celles-ci sont parties, auf wiedersehen) étaient super régulières et faisaient quand même un peu mal au ventre hein. Là je me suis dit: oulà, j'en ai marre un petit peu légèrement là, quand même. Pourquoi ça tombe sur moi, j'ai pas envie d'être un cas (bouhouh <--- pleurs déchirants).



Bref, je me suis fait triturer comme jamais, et franchement, ça me soulagerait d'en parler.

Oui, si vous n'avez pas envie de lire des trucs un peu abjects, ça sert à rien de poursuivre la lecture de ce post.

Alors: quand la sage-femme manipule la tête de votre bébé de l'INTERIEUR, ça a beau être votre troisième grossesse, vous vous arc-boutez sur la table d'examen inconfortable en gémissant "ouille ouille ouille". On dirait que ça fait crr crr, brr, j'en ai encore des frissons. En plus, j'ai été trop nouille, j'aurais du lui demander si mon bébé avait des cheveux. Ensuite, après une heure de promenade dans le parc de l'hôpital, vous revenez pleine d'espoir quant à l'efficacité de vos contractions et au service maternité, on vous fait le plaisir de vous réexaminer avec une extrême délicatesse. Oh, vous savez, pendant une grossesse, vaut mieux ne pas être trop pudique hein, parce que ça y va les jambes écartées devant une inconnue munie d'un gant d'examen. Et l'inconnue se fait même le plaisir de vous décrire poétiquement ce qu'elle peut bien trouver au fond de votre trou à vous. "Vous perdiez du sang tout à l'heure madame?" Beurk. Non. Et je ne perdais pas non plus ces choses gluantes collantes marronnasses immondasses. Urgh. Bouh. Miam. On dirait bien que c'est le bouchon muqueux, qui ne bouche rien du tout, mais qui laisse derrière lui une indicible sensation de propreté (burps)(ça colle)(c'est gélatineux)(miam).


La grossesse (surtout la fin en fait), tout un monde d'enchantements. Sinon, le bébé va bien, il est déjà pas mal gros, donc si par pure gratitude envers sa mère, il pouvait sortir avant de peser cinq kilos et épargner ainsi certains de mes organes et autres chairs, je lui en serai grandement reconnaissante. En plus, sa chambre est quasi prête.


Ok, j'en suis pas au bout, théoriquement il me reste quasiment quatre semaines, mais même. Parce que j'en ai marre des contractions, surtout. Si encore elles servaient à quelque chose (oui, je suis traumatisée).


Bref, mon Pierre Richard que je l'aime des fois m'a dit hier qu'on voyait que j'étais enceinte seulement de profil. De face et de dos, non. C'est un peu vrai, mais pas complétement.

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16 novembre 2005

et ta lune

Vous y croyez, vous, aux effets de la pleine lune?

Non?

La nouvelle lune, peut-être?


Non plus? Vous n'êtes pas ésotériques de la laïfe, c'est tout.

L'autre jour, et à défaut de pouvoir faire autre chose, j'ai googlisé "pleine lune" et "accouchement". C'est effarant le nombre de superstitions qui sont liées à la lune. Moi, je veux bien qu'elle interfère un minimum, mais bon, quand même, déclencher des accouchements à tire-larigot, faut pas non plus en rajouter quinze tonnes. J'ai déjà accouché deux fois: la première fois bien à distance de toute forme lunaire qui aurait pu a priori déclencher les choses en avance. La deuxième fois, j'ai accouché la veille de la pleine lune. Oui, et alors. J'en fais pas une généralité non plus. L'infirmier de l'hôpital a bien vu la pleine lune la semaine dernière, c'est pas pour autant qu'il y a eu naissance, hein.
Et vous, avez vous profité de la pleine lune (ben quoi, c'est pour une analyse socio-psycho-culturelle)? Regardez ici.

Oui, je suis encore enceinte, et ça se voit.

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14 novembre 2005

faux départ

Vous connaissez la femme enceinte qui a mal au ventre et qui se soupçonne une infection quelconque, et donc se rend à la maternité en urgence? Cette même femme enceinte ne se doute absolument pas (et c'est sa troisième grossesse) qu'elle puisse avoir des contractions. C'est moi (non j'ai pas honte), la femme enceinte, je peux plus me cacher maintenant, au point où j'en suis.
Non non non, c'est pas le moment hein, en plus.
A la maternité, on me met le monitoring, pour voir un peu. Le coeur du bébé, OK. La dame (moi) a des contractions toutes les deux minutes, et que non, c'est pas possible, elle n'avait pas DU TOUT prévu d'accoucher en ce jour. Le bébé est un peu trop petit, et puis c'est trop tôt, d'abord. Pas aujourd'hui, pitié. C'est moyen agréable, une contraction, en plus. Ah? Elles servent à rien, mes contractions? Sympa, merci. Bon OK, je veux bien le suppositoire, si ça peut tout arrêter. Ben non, ça empire. Le médecin arrive. On ne déclenche rien avant 37 semaines (j'en suis à 35 et demi). On va vous hospitaliser.
NOOOOOOOOOOOOOON PITiééééééééééééé
Je peux pas rentrer chez moi là?
Non?
Bouhouhouhouh
Je veux pas accoucher bouhouhou
Perfusion. Re-suppo. Petit médoc qui shoute la face grave. Chambre d'hôpital.
Rien de neuf au niveau des contractions. Elles ne sont absolument pas efficaces.
Nuit dans ma chambre d'hôpital. Bébés qui pleurent, là plus loin. Moi, je peux dormir, le mien est encore dedans, nananananèreuh.
Finalement, je peux sortir. Moins de contractions.
Fausse alerte.
Je dois rester calme jusqu'à dimanche, et après, j'ai le droit d'accoucher, moins de risques pour le bébé. J'aime mon gros ventre vergeturé, aussi.

Je peux très bien accoucher vendredi là, comme à terme, dans un mois. Remarque, ça laisse une marge de manoeuvre intéressante (même pas peur).
Je le sens bien, le 18 décembre, finalement.

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07 novembre 2005

expansion

Aujourd'hui, je me sens à peu près comme ça...
Hum
Comme de charmantes personnes que je connais à peine prennent plaisir à me le dire, "ça sent la fin".
Hum



107 centimètres de circonférence, c'est quand même une sacrée performance.

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03 novembre 2005

histoire d'école

Il était une fois une petite fille qui allait avoir trois ans. Plutôt timide, elle se cachait derrière sa peluche quand un inconnu lui parlait (au mieux). Par facilité, on pouvait déduire de ce comportement le fait qu'elle n'avait jamais été gardée à l'extérieur. Mouais. Elle était quand même toute rigolote et pleine de joie de vivre. Un peu fofolle, somme toute.
Or, en ce 29 août 2005, cette petite fille rentra à l'école.
Elle pleura beaucoup les premiers temps. Ce nouvel univers bouleversait ses habitudes. Son papa et sa maman pensaient qu'elle allait s'habituer. Naïvement.
Trois semaines passent, toujours la même crise le matin, elle caresse nerveusement la main de sa maman quand elle arrive devant la porte de la classe. Elle pleure quand sa maman s'en va.
En plus, sa maman attend un bébé et est fatiguée, du coup la petite fille reste à la cantine deux fois par semaine. On ne peut pas dire qu'elle le vive bien.
Finalement, un petit garçon la prend plus ou moins sous son aile. Il la monopolise. Lui apporte ses feutres quand elle veut dessiner. Ou un puzzle. La tient par la main, la réconforte. C'est du moins ce qu'on croit.
Malgré tout, quand l'heure de la sortie arrive, la petite fille est toute triste, toute blanche. Limite sa maman ne la reconnait pas tellement les cernes lui bouffent le visage. Son sourire a disparu. Il parait aussi qu'elle se fait martyriser dans la cour, qu'elle pleure, mais que personne n'intervient. Cela ne peut pas être vrai, dit la maitresse qui surveille la cour aussi bien que moi la sortie du dernier album de Lorie.
Alors ses parents décident de prendre rendez-vous avec sa maitresse. Elle leur dit que la petite fille ne se mêle pas aux autres, qu'elle s'isole. Elle leur dit aussi qu'il va bien falloir que ça marche, et qu'il n'y a pas de raison que cela ne fonctionne pas. Qu'elle a un comportement d'enfant de crèche. Qu'elle n'est pas du tout sociable (urgh). C'est vrai, quand même, ça s'est jamais vu, un enfant de trois ans qui ne s'habitue pas à l'école. Pff. Encore naïvement, ils croient la maitresse qui leur dit que oui, elle va faire plus attention à la petite fille, qu'elle va essayer d'être plus affectueuse, plus protectrice.
Mouais.
Une semaine passe encore. Rien ne semble s'améliorer, la maitresse déclarant que la petite fille simule tout pour que sa maman la garde à la maison.
Un mardi matin, la petite fille hurle pour ne pas aller à l'école. Son langage est un peu dur à comprendre parfois, mais là, pas de doute. "Pas école pas école", c'est clair, non? Sa maman est déchirée, mais la laisse quand même hurlante et débattante dans les bras de sa maitresse (ronchon).
Le soir, la maman apprendra que la petite fille a été tapée, de la bouche de son autre petite fille.
Hum.
Le jeudi, la maman apprend donc que la petite fille a été giflée, tirée par le col du t-shirt sur le sol, qu'on lui a envoyé du sable dans les yeux. Quasiment en toute impunité, personne lui explique rien, sa maitresse punit dans un coin le fautif, mais sans plus. Et surtout qu'elle n'a pas prévenu la maman, attendant que celle-ci s'enquiert de la mésaventure de sa fille.
C'est insupportable pour la maman, qui en parle à la maitresse, car c'est vrai qu'elle songe à la déscolarisation. Rien ne va plus, la petite fille est éteinte, elle est malheureuse, ça se sent, ça se respire.
La maitresse trouve que ce n'est pas normal de ne pas s'habituer. Ben oui quoi, bordel, le marche ou crève à trois ans, ça a toujours fonctionné, pourquoi donc la petite fille ne rentre t'elle pas dans le moule?
C'est à ce moment-là que la petite fille commence à faire des cauchemars. Glaçants. Elle hurle à moitié endormie dans son lit :"Non, pas toi, va t'en" ou alors "papa! maman! papa, viens!!". Argh.
Vraiment, ça ne peut plus durer.
La maman de la petite fille en parle encore à la maitresse, qui suggère qu'elle consulte, parce que c'est pas normal de faire des cauchemars comme ça, de réagir si fortement. Argh. La petite fille commence aussi à se taper la nuit pendant lesdits cauchemars. Au secours.
Le dernier jour de classe arrive, la petite fille a dormi seulement quatre heures. On dirait qu'elle refuse de dormir. Elle se réfugie dans un univers totalement imaginaire. Elle pète le plomb en live. La maman va voir la maitresse, qui s'entête à proposer une consultation de psy, afin de demander un changement de classe. Refusé. Soit disant c'est déplacer le problème. La maman songe de plus en plus à déscolariser sa petite fille, ce n'est plus possible dans ces conditions. Soit disant la maman protège trop sa petite fille, qu'elle est fusionnelle, et que c'est pour ça que ça marche pas. Mouarf.
Les vacances arrivent. Le comportement de la petite fille s'améliore, elle est plus ouverte, dit bonjour aux gens qu'elle connait (et même à ceux qu'elle ne connait pas d'ailleurs), joue au square (un peu) avec les autres enfants. Mais on sent une tension intérieure, elle a peur d'un je ne sais quoi. Finalement, son papa et sa maman décident de la déscolariser. Après tout, c'est le boulot de sa maman (quand elle travaillait uhuhu), et puis pleurer comme une madeleine à chaque fois qu'elle rentrait de l'école, parce qu'elle sentait sa petite fille malheureuse, ce n'était plus possible.
Jour de rentrée. On prévient la maitresse. Sa seule réaction:"bon, je la raye de la liste alors?" Ouais, c'est ça, raye-la. "Je suis désolée". Ben oui, vous pouvez, madame l'institutrice.

Cette petite fille, c'est ma Mini.
Sa maitresse, c'est la grognasse de service qui veut rester sourde aux cris de détresse d'une enfant de trois ans. Son instruction, c'est moi qui la lui ferai, à la maison, pendant son année de petite section. Heureusement, je ne travaille pas. Heureusement, je peux le faire. Sinon, que serait-il advenu de ma petite fille? Je n'ose y penser. Certes, ça me fait mal au coeur de penser qu'elle aurait pu s'épanouir dans une classe sympa, avec une maitresse attentive. Et que là, ce n'est pas le cas.

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