30 décembre 2006

hiiiiiiii

Je ne me souviens pas du nombre de fois où je me suis extasiée devant mon bébé, qui lentement devient un petit garçon.
Me suis-je émerveillée aussi devant mes filles?
Sans doute, mais j'ai l'impression qu'il y a une sorte de gène ou de mode niaisitude (je n'arrive pas à trouver un autre mot) qui s'est implanté dans mon cerveau à mon insu. Je n'étais pas aussi atteinte avant, si?

Je deviens quelqu'un d'autre, je ne suis plus la femme extrêmement glamour, au faîte de sa classitude.
Mais là...
Au secours, Blanche-Neige, sors de là, ton esprit bétifiant m'attire, vais-je me retrouver transformationnée en bécasse ou bien?

Je pousse même parfois des petits cris suraigus "han il est troooop mignon" ou alors "mais c'est trop choubiiiidou!", on dirait que je mate des tofs de chatons, tranquille. C'est incroyable!

Je le fais quand mon bébé dit "awar" en joignant le geste à la parole;
De même quand il prend un crayon et une feuille, et qu'il dessine (sisi),
Ou qu'il envoie un bisou qui s'envole...
Quand il s'émerveille de ses cadeaux de Noyel, quand il fait semblant de téléphoner, ou quand il fait coucou aux pots de fleurs sur le balcon...
Quand il se lave les cheveux tout seul, ou qu'il tient debout quinze secondes tout seul
Ou bien quand il fait ses trois pas quotidiens, sans doute pour me faire plaisir.




Je sais que je vais payer ces excès, mais je ne peux m'en empêcher. En même temps, c'est bon pour son estime de soi personnelle à lui qu'il a. Je crois qu'en plus, ça déteint sur les filles dans un degré moindre (genre:"haaaaaaaaaan tu as réussi à lire le mot parasol et parachute, mais tu es SUPER forte chérie" ou alors "waouh, tu sais écrire la première lettre de ton prénom, c'est trop trop bien, je suis fière de toi!")

Je me demande comment je vais être, en 2007, c'est un peu flippant.

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27 décembre 2006

au rapport

Police du Père Noël, au rapport!



Le Père Nono vous informe que malgré des rapports pas forcément au top, ben il a décidé de passer quand même.

On se demande à quoi elle sert, cette police, elle informe tout ça, et après le grand machin rouge et blanc, sur son traineau porté par le vent, il fait genre avec ses méga pouvoirs et ne tient pas compte des remarques subtiles et intelligentes du chef de la police du PN, alias la fliquette.
Va falloir revoir ça l'année prochaine, au bureau principal du commissariat de la nuit de Noyel, jingle bells, jingle bells.

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23 décembre 2006

festif

Comme il est de saison, et puisque j'aime les choses bien faites.

alix au château vous souhaite un Joyeux Noël. Profitez, les gens, aimez vous aussi, c'est bien!




Et oui, la petite bourgeasse sur le fauteuil Louis XXXIV, c'est moi.

Apocalyptica (c'est ça que j'écoute, mais j'ai supprimé le mp3)


Punaise, c'est trop bon, chuis accro, madame la Baronne. Je rêve de savoir jouer du violoncelle, mais je crois que c'est mort pour moi, l'ampleur de la tâche plus mon éventuel manque de talent, ça fait un peu beaucoup. En fait, répéter mes gammes dans 58m² avec un instrument pareil, hin hin hin, imaginez donc à quel point les voisins seront heureux d'assister à un concert pourri tous les jours.


Je ne sais pas pourquoi, I love them so so much, et je vous en fais profiter aussi, je suis généreuse aujourd'hui, l'esprit de Noyel sans doute.


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22 décembre 2006

esprit de noyel

Comme j'ai déjà dû le dire, mais je vieillis, et je radote, les enfants sont particulièrement surexcités. Merci au grand personnage, qui connaît tellement la spychologie enfantine, qui a conçu le calendrier scolaire et a imposé les vacances de noyel le 22 décembre au soir, en voilà une idée qu'elle est bonne, waouh, excellente même.

Donc, faut bien trouver à calmer les enfants aussi, et quand les menaces parentales dignes n'ont pas d'effet, alors il devient indispensable de se tourner vers un professionnel. Bon ça n'a pas toujours d'effet, mais bon.

L'autre jour, les filles, épuisées, chouineuses, ronchons, sont couchées pour l'unique sieste du mois, si ça n'est pas trop demandé de pouvoir appuyer sur la touche pause le mercredi, trop merci.
Evidemment, elles font les foldingotes dans leur pieu, que ça discute et tout le tintouin.
J'entre dans la chambre:

Gentille Maman : bon c'est pas un peu fini là-dedans? Je vous préviens, vous ne sortirez pas de cette chambre avant d'avoir dormi! C'est l'heure de la sieste, pas de la fête non plus.
Nounette: c'est pas moi qui parle, c'est Mini!
Mini: c'est pas moi qui parle, c'est Nounette!
So Beautiful Mum: vous vous débrouillez, je ne veux rien entendre, dormez!

Cinq minutes plus tard...
Que ça te piapiate là-dedans, on dirait l'entracte du concert de Lorie.

Lovely Mum: je vous entends toujours! Vous vous moquez du monde!
Mini: c'est pas moi qui parle, ce sont les ompus*!
Happy Mum: oh hé hein bon, je pense que toutes tes peluches vont être CONFISQUEES (je suis méchante, des fois) et toutes vont descendre à la cave!
Mini: non c'est mes ompus, pas la cade, pas la cade**!
Smiling Mum: ouais c'est ça, bon tu dors maintenant et tu arrêtes ton cirque.

Je ferme la porte.
Cinq minutes après...
Soupir.
Je vais perdre patience.

Simply the Best Mum: (voix de Folcoche) oh ça suffit! Je vous préviens, je vais appeler Papa, il ne va pas être content et va se fâcher!
Mini et Nounette, de concert: non pas téléphoner Papa, pas téléphoner Papa!
Smiling Mum is Back: ok, très bien, donc dormez, ça suffit ce bazar, je vais prendre tous vos doudous qui passeront Noyel sur le balcon.
Mini et Nounette: pas le balcon, pas le balcon, c'est mon doudou, pas le tien, bouhouhou.
Perfect Mum: DODO!

Cinq minutes.
Des chuchotements me parviennent de derrière la porte.
Maintenant, ça suffit.

Sar*koko Mum: J'en ai marre! Continuez donc comme ça, la police du Père Noël vous surveille, et ira tout dire au Père Noël. Je vous préviens, il ne sera pas content.Pas de cadeaux, après, tant pis pour vous.
Mini et Nounette: "..."
Ashamed Mum: hinhinhin

Bon j'ai essayé de rattraper le coup en disant que les policiers du PN étaient des lutins... Magie de Noyel toujours, quand même.

Nounette: bah de toute manière, on a intérêt à être sages, la police du Père Noël nous surveille hein maman?
Very Ashamed Mum: oui ma chérie, bon c'est une police magique tout ça, avec des lutins et des elfes.
Nounette: oui mais bon, c'est la police du Père Noël quand même.


Bouhouhouhouhou




* ompus: peluches
** cade: cave

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21 décembre 2006

dans confondre il y a...

Cette année, les vacances tardent à venir, les enfants sont surexcités en plus.


Et moi, je me suis rendue compte que j'étais fatiguée quand je me suis aperçue ce matin que ce n'était pas ma crème de jour pour femme fabuleuse que je m'apprêtais à m'étaler sur la face, mais du dentifrice signal blanc et rose protection renforcée des gencives.

Forcément, je me suis imaginée toute la matinée avec du dentifrice sur la tronche, tout collé, et que je ne m'en serai pas aperçue parce que je suis parfois une grosse tanche avec la goule profondément enfouie dans le fondement. Et que les gens que j'aurai croisé dans la rue m'appeleraient "the white face girl" voire " dentifraïce woman".


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20 décembre 2006

alix dort au château

La saga continue.
Je sais, je sais, ma vie est tellement au-delà des mots, des tas de gens n'ont pas dormi dans un château et moi, oui, plein de fois. Trop j'ai de la chance, sauf que non, parce que des fois, qui dit château dit malheureusement aussi ce qu'il ya autour. Evidemment, on ne voit souvent que le côté lumineux et glamour, et jamais l'autre face, plus lugubre limite catacombes (oh hé j'exagère si je veux).
Je me souviens particulièrement d'une fois, j'étais majeure donc c'était comme hier, donc pas si lointain que ça...

J'étais venue avec mes parents, et je logeais au premier étage. En fait, c'est bizarrement foutu, on monte d'abord un escalier de pierre, avec à gauche une tapisserie sur le mur (cher, très cher ça, bon business), et de l'autre une rampe. Ensuite, on peut soit virer à 180° et monter un autre escalier de pierre. A gauche, la rampe. A droite, des fenêtres d'environ quatre mètres, ptêtre pas autant en fait, mon souvenir est brouillardeux. Quand on arrivait en haut, il y avait plusieurs chambres.

A dire vrai, je n'ai pas eu l'occasion, étant petite, d'aller à cet étage. Il était réservé à l'époque à Bonne-Maman (pas la confiture, voyons)(BM pour les intimes), qui a vécu centenaire, et à ses filles sans (pas ou plus) de mari. BM avait une cage immense rempli de canaris, que ça piaillait là-dedans, et dans sa chambre, il y avait un pot du même nom. Le lit était grand comme trois fois mon canapé, mais je ne sais pas non plus si d'autres personnes ont eu le privilège d'y dormir. En tout cas, la déco était quand même vachement portraits de famille dans des cadres enluminés, et fichez moi la paix si c'est pas le bon mot (ah bourdel, mon éducation remonte, au secours). J'ai en mémoire des portraits sombres encadrés de doré, après, je ne peux plus faire de descriptions précises. Dommage, hein. Faudrait que j'y retourne, mais pour de sombres histoires d'héritage, c'est malheureusement impossible. De surcroît (j'avais envie d'écrire de surcroît, pof, deux fois!), je ne suis pas spécialement recommandable dans la famille, quand on parle de moi se dégage une odeur de flammes et de brûlé, donc pour ouvrir les portes des châteaux, dommage encore.

Donc voilà, c'est bien joli, tout le monde attend l'anecdocte.
J'étais donc invitée, de ce temps, à dormir au château.
Et ce n'était point par l'escalier de pierre menant vers la chambre aux canaris, mais par un escalier de bois casse goule, planqué derrière une porte, qu'on devait passer pour accéder à nos appartements. Je me souviens des marches inégales, puis du carrelage ancien rouge sang. Là, trois chambres. Les lits sont en fer forgé, et surtout excessivement hauts. Dans la première chambre, à gauche, trois lits, c'est dans un de ces lits que ma soeur et moi fûmes confinées à l'été 1981, quand on a attrapé la coqueluche (1981, oui oui, et pas 1881). Puis on avance, on passe une autre porte, et encore à gauche, une grande chambre, avec un lit immense, très haut aussi. Le mobilier est tip top, une coiffeuse ancienne que je ne saurais dater, du papier peint jauni, des cadres dont j'ai oublié le contenu. Attenante à la chambre, une salle de bains, avec un wc, un lavabo et une baignoire. Le petit plus, un mini lave-linge, authentique hein!. Quand on sortait de la chambre, en face dans le couloir un lit. Et au fond, une chambre derrière une porte de bois à l'ancienne, avec la fermeture à loquet en métal.

Après un séjour au Salon (qui vaut son pesant d'or, pour une prochaine fois pitêtre?), vient le moment de se coucher. Et là, si tu n'as pas prévu: trois gilets, deux pyjamas, trois grosses paires de chaussettes, voire un bonnet de nuit, tu es très très mal. Il fait 10°C maxi dans la chambre. Mes poils gèlent, mes dents gèlent, mon U gèle. J'hésite à entrer dans le lit (gelé comme l'antarctique) avec mon manteau, mes gants, mon écharpe et mes chaussures, tellement j'ai froid, punaise, ils ne peuvent pas chauffer, un radiateur électrique pour dépanner, pitiéééééé!
Bon, quand faut y aller, faut y aller.
Je me suis couchée.
Après environ deux minutes, où j'ai frôlé l'apoplexie, j'étais bleue, vraiment, les amis, je me souviens de mes dents qui s'entrechoquaient, de mes genoux qui marquaient le rythme (à l'époque point de graisse pour leur imposer le silence). L'édredon pèse trois tonnes, et réchauffe vite, heureusement.
J'ai honte.
Oui, honte d'avoir bien dormi.
Par contre, le matin, il a fallu se lever.
J'ai d'abord fait un test : mettre un orteil par dessus l'édredon à fleurs rouges.
Gel immédiat. Pourtant, j'avais des chaussettes.
Je pense que c'est parce que j'ai eu envie de faire pipi que je suis sortie du lit avant le dégel, au printemps. Et croyez moi ou non, il faisait encore PLUS froid dans la salle de bains. Personne n'avait eu l'idée de mettre un radiateur là-dedans, je sais pas, une bonne ou un majordome quand je dormais n'a pas eu cette idée? Ah oui, c'est vrai, point de bonne et encore moins de séduisant majordome.

Voilà, j'ai dû garder mon manteau, une veste en polaire et mes gants toute la journée, pour compenser la chaleur perdue pendant ces trois minutes.

Je me souviens encore de ce matin, encore un matin, un matin pour rien.

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19 décembre 2006

bêêêê

L'autre jour en regardant l'émission de la six sur Noyel, un truc m'a marquée.
Tel le lamantin, j'étais avachie, sauf que moi, c'était dans mon lit et pas au fond de la flotte à brouter des algues. Bref. Je regardais donc la télévision, ce qui sans doute me vaudra d'être bannie à jamais du monde merveilleux des gens qui ne regardent jamais la télé parce que c'est trop trop trop pourri, mais j'assume. Là dans mon écran, je voyais des gens plutôt portés sur la religion on va dire, le bébé dans la paille à la messe, le grand de quinze ans qui te secoue l'encens à t'en faire tourner la tête (voire te l'assomer, vu comment il te balance l'encensoir), la nénette et son collier de perles d'huîtres transgéniques (c'est du faux? ah bon), bref ça m'a trop rappelé des souvenirs.

Surtout la crèche. Le coup des moutons, j'ai failli ne pas m'en remettre. Dans la crèche, les santons tout ça, et aussi les piti moutons. Là, chaque enfant est représenté par un mouton.
Punaise, c'est universel, ce truc ou bien?
Chez mes parents aussi, on faisait ça, et plus tu étais sage, plus ton mouton approchait le petit Djizeusse, par contre si tu commettais de gros gros péchés, c'était dommage pour ta goule, tu reculais jusqu'au rebord de la commode.

Juste avant de partir de chez mes parents, j'étais le mouton auquel il manquait une patte.

Tout de suite, c'est moins facile pour se hâter vers le boeuf et l'âne, et la gratification suprême, le p'tit Djizeusse.

Maintenant, je comprends mieux pourquoi j'étais jamais preum's hein.

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18 décembre 2006

écharpage

L'autre jour, j'étais en quête d'une bougie 1 (an) pour mon Chonchon. Comme toujours, prise dans l'urgence, c'est deux heures avant que je me décidâââ d'extirper mes fesses, engluées je ne sais comment, du fauteuil et sortir dans le froid et m'en aller dans les rues jonchées de feuilles mortes (genre).

Au départ, on peut penser que cela peut être chose facile, holà, l'erreur, doucement.
Déjà, j'avais eu la délicieuse idée de mettre mon bébé (74 cm voire plus, à confirmer) dans l'écharpe face au monde, AVEC ses chaussures. Vous verrez que ce détail a son importance, mais si voyons. Le tit pépère était ravi de sortir, et comme à mon habitude, je chantonnais en marchant gaiement dans la rue (jonchée de ce que vous savez)(ça par contre n'a aucune importance), sous le regard émerveillé des passants qui n'ont pas l'habitude de croiser une personne aussi charmante en plein jour, wahou, la raritude dites donc, incroyable.

J'arrive au centre commercial et me dirigeasse au bricotruc, afin d'acquérir le cadeau de Noyel de Pierre Richard : du rubson high quality et du dissolvant à silicone (j'y tiens, aux joints de salle de bains). Là, point de bougie 1. La caissière attrape les mollets de chonchon et se met à niaisifier: "rhoooo ben dis donc toi, tou es bienne poteléche! Tou as de beaux yeux bleus dis donc" (je pense qu'elle a pété le boulard car elle s'est mise aussitôt à me tutoyer: allez tape ton code!).

A côté, supermarché. Point de bougie 1, mais un moule à manqué et une mémé saoulante au plus haut degré, qui sous prétexte d'écharpe, se croit obligée de se taper la discuss' sur son enfance en Afrique mais non madame, ça c'est allemand oh vous savez, elles ne portaient pas les enfants comme vous, mais dans le dos, ça leur broyait les seins je ne crois pas non et puis c'est extraordinaire de porter son enfant comme ça, on n'arrête pas le progrès oui oui c'est ça et patati afrique je ne vois pas le rapport blablabla patati au revoir madame. Et que ça te poursuit dans les rayons, et que ça te balançe des couneries plus grosses que leur paquet de bonux. J'ai apprécié franchement les remarques gentilles (au moins trois) et les sourires (au moins quinze), ce jour-là. Mais me faire tenir la jambe sur le portage mit afrique, ça m'a gonflée d'une force, incroyable.

Pourquoi les gens associent-ils le portage en écharpe à l'Afrique, sans chercher à comprendre, en posant des généralités à deux balles, munis de clichés indécrottables? C'est là que je regrette d'être trop gentille et de ne pas envoyer bouler les vieilles rombières. Mes voisines ne font pas ça, et pourtant, elles ont quatre-vingts ans. Je ne m'habitue pas à la bêtise.

Bref. Peu après, je me dirige vers la boulangerie, espérant trouver cette bougie à la noix. Je prends ma voix la plus aimable pour demander à la boulangère, si par hasard, elle n'aurait pas de bougie en forme de 1? Là elle me sort le truc trop pourri, une bougie normale sur un socle en toc. Bah, j'veux pas ça désolée madame, je croyais pourtant avoir été claire. Et ben ste grognasse, qu'elle me regarde avec des yeux, que si c'était des m16, je serais déjà décédée, et marmonne dans sa barbe (je pèse mes mots), j'en profite pour partir, avant qu'elle charge son arme.
Toujours pas de bougie 1.
Je décide donc d'aller dans une autre boulangerie, à environ très loin de chez moi, la nuit tombe. Là je croise une maman avec son bébé, qui me demande des conseils sur l'écharpe. Je lui ai fait une mini-conférence, je crois bien qu'elle a acheté son écharpe le soir même en rentrant à la maison. Son bébé était super chou.
J'ai fini par trouver la bougie 1, dans un petit commerce.
Ouf.

Sauf qu'il a fallu rentrer. A pied.
Et là, mon chonchon, super calme jusqu'à présent, a commencé à en avoir marre, il faisait nuit noire, en plus. Ses jambes étant suffisamment longues pour que ses pieds tapent mes cuisses. Et pas doucement, hein, il était plutôt furax le loulou. Vlanvlan des coups de pieds dans les cuisses de maman, trop dla balle. Merci mon petit chéri, et joyeux anniversaire.

Alors deux constats:
1/ Chonchon face au monde, cuisses bleues.
2/ Mémés relouses, dans le vent.


Et une nouvelle note sur Piyapiyon


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15 décembre 2006

noël au château: les moutons

Chose promite, chose dute.

Un Noël au château, c'est intense.
Un de ces 25 décembre, j'ai essayé de droguer des moutons. C'est nul hein. Pov bêtes. Bon j'étais avec mon frère, qui n'était pas le dernier non plus niveau arrièrage mental, mais quand même, c'était pas une raison pour non plus.

Chaque Noël, nous allions dans le château berrichon d'une grande tante (alias TS, pour les intimes)(paix à son âme), qui organisait une méga teuf pour toute la famille.

Quand je dis la famille, c'était mes parents, mes trois soeurs, mon frère, la soeur de ma mère, son mari Michou, ses trois enfants, l'autre soeur de ma mère, le frère de ma mère, la comtesse, ses enfants de plus en plus nombreux, les cousins et cousines de ma mère et leurs enfants (Christian, tu es gentil, mais con)(Maguelonne, ton prénom est moche et t'es coincée comme un piquet au milieu d'un champ scout), les grandes-tantes et grands-oncles -les super vieux-, mon grand-père, et je crois que j'en oublie, sans doute parce qu'ils étaient beaucoup trop bien habillés.

Donc on arrivait au château non pas par la route de la ferme, réservé aux roturiers, mais par l'Allée. Avec un grand A. L'Allée était un vaste chemin de terre, bordée par des barrières et aussi par des champs de maïs. Pas goudronnée ni rien, chemin de terre de Noble.
So so smart! La classe intégrale.
La renault 21 nevada vert sapin de mon père avait les amortisseurs qui bossaient sévère, et on arrivait nauséeux devant le château. C'était pas rien, le franchissement de l'Allée, un peu comme un test. Et quand on était à l'intérieur du château, on pouvait voir qui venait au loin, et on se gaussait comme des nobles (comprendre: on ricanait niaisement avec à max de coincitude) en aperçevant la dodoche de Tante Vevette. Ne commencez pas à critiquer les noms, vous n'en aurez jamais fini, believe me, babies. Comment ça faisait? Comme ça: "tiens y'a une voiture au bout de l'Allée, mais qui c'est donc que ça peut bien être?" Scrutage. Observage. "Ah tiens, c'est les du Gratin Parmentier, tu sais, la dame qui met des shorts en éponge par dessus sa culotte et son mari qui a le manteau poussiéreux!".

Bref.
Pour situer un peu visuellement l'endroit, c'est une grande bâtisse tout en longueur. Point de vue (images du monde) architecture, je pourrais pas trop décrire, je suis nulle en constructions. Je dirais fin XIXè siècle. Devant, un énorme cèdre, qui a été tronçonné depuis. Au bout, le cellier. On rentre dans le vestibule en grimpant trois marches. Au fond du vestibule, deux canapés verts, d'ailleurs ces choses ne doivent pas s'appeler canapés, mais sièges longs Empire, par exemple. Il fait froid, car ce n'est pas chauffé. Prévoir une double parka et quinze écharpes. Quand tu es dans le vestibule, tu peux choisir d'aller à droite: le Salon. Le Salon pète sa race. Seule pièce chauffée de l'endroit, aussi. D'abord lieu privilégié pour les plus de soixante-quinze ans. Sinon, il faut un passeport. Là, t'as des tableaux mortels, des portraits d'ancêtres, une tapisserie qui vaut des milliers d'euros, la table de bridge. Un tapis grand comme toute la surface de mon appart au sol. Bon ça sent un peu le formol là dedans, et aussi la gitane maïs. La déco bute, tu te croirais au musée. Moi, je trouvais ça normal hein, j'ai toujours connu cet endroit.

A gauche, c'est le couloir, vers la salle à manger et la cuisine, mais aussi vers l'escalier qui mène aux étages. Et aux toilettes aussi, où t'as intérêt à faire dare-dare ta commission si tu ne veux pas geler du cul, avec formation de stalagmites dégoulasses (ne pas aller là bas pendant la mauvaise période du mois). Bref, j'en ai des anecdoctes, mais aujourd'hui, c'est l'heure des gitanes maïs, à Noël 1991 (par là).

Quand tu as reçu ton cadeau (une soucoupe ébréchée ou une manique), tu commences à tourner un peu en rond, dehors il fait froid, au Salon, les vieux racontent que des trucs sordides (dimanche dernier c'était l'enterrement de Monsieur de la Coucouille), inintéressants (j'ai vu madame Vaginus de L'Utérus, la semaine dernière, son fils s'est mariée à un du Quesnoy, ils ont emmenagé à Tours, leur premier est pour juillet), voire captivants (alors alix, tu nous racontes quoi?), t'es obligée de répondre, alors que t'as pas envie, soit tu attends le déjeuner, soit le goûter brioche, alors bon, faut bien s'occuper ok, mais pas comme ça. Alors avec mon frère, on a fait un jeu débile.

On s'est mutuellement lancé un concours de celui qui réussissait à piquer le plus de clopes différentes.
La cigarette c'est mal. Très très mal.
Un paquet qui traînait sur la cheminée? Hop hop chourrage.
On allait la fumer dans la forêt attenante, derrière un bosquet, en ricanant.
Au bout de quatre ou cinq, on aperçoit le paquet de gitanes maïs. C'est le paquet de notre hôte, la fameuse TS.
Rhooo le défi!
Tu crois que c'est bon?
Chais pas, mais en tout cas, ça pue.
Bah, on s'emmerde, on n'a qu'à essayer.
On s'est barrés fissa avec notre trophée. Dans la forêt. Vraiment, on avait un peu honte quand même, alors on a poussé plus loin. On allume le truc. J'en ai encore le goût dans la bouche tellement c'est dégueu, j'ai envie de vomir. Mon frangin, pareil.


On était verts tous les deux quand on a entendu: Bêêêêêêêêêêêê.

Gn?
Bah quand même, la TS n'aurait pas muté pendant notre ingestion de fumée toxique? Se serait-elle rendue compte de la disparition de sa drogue et nous aurait-elle suivis dans les bosquets, après avoir enfilé son manteau en poils de chameau?

On se retourne.

Des moutons.

Uhuhuhuhuh.

Punaise ça fout vraiment le cerveau en l'air ces machins. On a jeté la gitane dans le pré aux moutons, qui ont sniffé la chose avant de s'enfuir à l'autre bout du pré, en bêlant comme des malades.


Je m'appelle Alix, et j'ai drogué des moutons.

Dois-je avoir honte?


La prochaine fois, Alix déjeune et dort au château. Et c'est pas de la tarte.

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14 décembre 2006

Un an

Un an moins quelques heures...
Mon bébé survolté par je ne sais quoi me fait rire, et je slalome entre les souvenirs. Les heures qui défilent et je n'oublie pas, je n'oublierai jamais ce 14 décembre 2005. Je revois, je me revois, je nous revois l'année dernière avec une précision limite minutée, j'ai en cet instant l'image de sa naissance (mais non ce n'est pas sale, et hop, même pas mal hin hin), quand pour la première fois notre regard s'est croisé, rhooo comme je l'ai attendu ce bébé!





Maintenant, il marche presque, il se carapate à quatre pattes et joue à cache-cache en s'éclatant, il dit quelques mots, avec sa toute petite voix. Il a un appétit féroce (manger, VITE!), et surtout c'est une glue de maman professionnel. Je m'en plains parfois, mais au fond, j'aime ça, je sais pertinemment que le temps court plus vite que nous tous, alors j'en profite. C'est aussi le plus beau du monde, le plus intelligent, le plus mignon, le plus foufou (ça commence tôt dans la famille, histoire de gènes) de tous les bébés. Nan, je ne suis pas gâteuse. Presque pas.

Je suis si fière de mon petit garçon.
Bon ok, ça ne sera ptêtre pas le cas dans quinze ans, et encore, même pas sûre, je crois que je manque de réalisme, mais on s'en fout.
Aujourd'hui, c'est son anniversaire, et toute ma vie, je n'oublierai jamais le 14 décembre 2005.

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13 décembre 2006

c'est moi qui l'ai fait

13 décembre 2005

J'étais rondouille du bidon.
Même que ça me rend nostalgique (pas de ma circonférence nombrilesque quand même, je ne suis pas folle hein).



On me souffle dans l'oreillette que je serais passible de la peine capitale si je ne mentionne pas l'auteur de ce magnifique cliché: c'est cette dame qui profitait des dernières heures d'une femme enceinte qui avait tant de peine à se mouvoir, qui a délicatement immortalisé mes vergetures. Ben non, je n'accuse personne.

Et ça me faisait marrer, apparemment. Je ne pouvais même plus m'épiler les jambes toute seule. Je ne voyais plus mes pieds depuis cent ans. Ah ah ah ah, c'est sûr, c'est la belle éclate. Je t'exposais mon ventre (ce que par décence, je ne fais plus aujourd'hui, je ne sais pas si c'est nécessaire que j'explique pourquoi).
Vers cette heure-ci, l'année dernière, je partais à la maternité.

Et comme quoi l'ingratitude n'a pas encore atteint mon fils, c'est qu'il a rendu sa mère fière comme pas deux en faisant aujourd'hui SON PREMIER PAS. Et oui, qu'un seul, c'est comme ça, non négociable.

Même que ouais.
Et il a dit "encore".
Comme quoi je ne me doutais de rien (sauf de mes vergetures hinhinhin), le 13 décembre 2005.

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12 décembre 2006

noël et cheminée

C'est bientôt Noël, et si.
Les décorations de rues se développent, j'ai donc une revendication purement formelle à émettre à notre maire, à qui j'éviterai de parler de visu, car c'est un pervers qui a vingt-six girlfriends et cinquante-quatre potentielles qu'il ne manque pas de reluquer avec lubricité. Bref, juste au passage, je voulais lui dire que sa déco de Noyel fait tanche et cheap, que ça se voit qu'il a préféré se payer un séjour à Saint Moritz avec le budget lumières 2006. Des guirlandounettes qui pendassent lamentablement des poteaux, des lignes vaguement lumineuses agrippées entre deux arbres, sur une seule rue, ça craint.
Bref, c'était juste une remarque, en passant, justement parce que j'y pense et qu'il fait nuit à 17h24, donc on est sensé profiter plus que ça des magnifiques lumières et des sapins aux boules énormes, comme ça t'en mets moins.

Enfin bon, vous savez, quand on a été éduquée dans la religion catholique pas protestante plutôt intégriste, on est plutôt exigeant sur ce que peut représenter les différents symboles de cette fête lumineuse. Sachez que je n'ai jamais cru au père Noël, mais au petit Djizeusse, qui était un bébé fortement balaise pour apporter des jouets à tous les petits cathos du monde dès sa naissance. En fait, il avait des pouvoirs maaaagiques, mais ça se disait pas, parce que la magie c'est mal et qu'après tu brûles en enfer pour toujours, waouh la vilaine malédiction.
Après ce petit lavage de cerveau, mise en jambes pour te faire aller brûler des cierges à l'église, j'étais donc persuadée que le petit Djizeusse, trois heures, emballait mes cadals et les déposait devant la cheminée. Il était vraiment super intelligent, car chaque année, on changeait de lieu de fête (chez Mamie ou chez l'autre Mamie, tout dépendait), et ben il trouvait systématiquement où on était. Fortiche, le nouveau-né perpétuel.

J'y ai jamais cru, mais lui croyait en moi. Et non, je ne suis pas née en 1953, quoique vous pensiez.


Au bout d'un moment, la fantaisie n'a plus fonctionné, et il a bien fallu que je me rende à l'évidence: ce n'était pas le nouveau-né mugissant au sein de la Vierge (j'ai hésité à mettre la majuscule, et puis j'ai trouvé ça plus crédible hinhin) qui se donnait la peine d'emballer mes cadals, c'était ma famille, mes parents entre autres. Je n'ai pas protesté devant l'arnaque, j'ai toujours été fort raisonnable, so perfect, d'ailleurs personne ne trouvait rien à me dire tellement j'étais sage et exemplaire, voire pieuse (à deux ans, je chantais "Allez les verts" à la messe de minuit). Bref, personne ne se doutait de l'infâme créature qui sommeillait en moi, fort heureusement pour eux, je crois que je leur ai permis de vivre quelques années de plus dans le confort de l'illusion que la tradition du petit Djaizusse perdurerait au-delà des générations, amen allélouiah.

Enfin, je me souviens de la vingtaine de paires de chaussons devant la cheminée, des paquets devant chaque paire, la froideur du carrelage (je n'étais jamais près du feu qui réchauffait, par définition, j'étais à côté de la table basse), le bruit du papier froissé (direct dans la cheminée), des adultes qui nous regardaient déballer les paquets... Avec tous mes cousin(e)s, c'est sûr que ça faisait du monde à gâter (devinez à qui j'ai emprunté cette délicieuse locution), et quand je nous regardais à l'époque, rien ne pouvait présager de notre avenir, du fait que je serais la seule à ne pas avoir des idées réacs, à ne plus m'habiller en jupe plissé bleu marinee mit col claudine top affreux, à ne plus courir à l'église tout en crachant sur la misère du monde. Et d'autres, mais j'en passe, à la limite je peux les réserver pour la prochaine fois. Alors que cette bande de scélérats ont ouvert des paquets de Noyel avec moi, maintenant ils pensent que je suis l'anté-Djizeusse.

C'est bizarre, j'ai plutôt de bons souvenirs de cette période, mais ptêtre que c'était à cause de la neige. Noël sous la neige, punaise, ça bute grave. Pas comme le pauvre petit 5°C qu'on se tape chaque année (j'ai un doute sur l'année dernière vu qu'à cette période je circulais encore en tongs). C'est parce que je ne crois plus au little Djizeusse, du coup il punifie tout le monde en supprimant la neige à Noyel.

Quel radasse.


Prochain épisode: Alix fête Noyel au château et fait fumer des gauloises maïs aux moutons.

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10 décembre 2006

light is beautiful

Je trouve cette chose extraordinaire:



Eveil Lumière de Ph*ili*ps rayonne d'une lumière qui va en s'élevant graduellement jusqu'à l'intensité choisie, préparant ainsi doucement votre corps à se réveiller.

Ce lever de soleil graduel, calqué parfaitement sur le lever de soleil dans la nature dure jusqu'à une demi-heure avant l'heure de votre réveil. Cette nouvelle façon naturelle de se réveiller vous permet de commencer la journée, frais et reposé.

Cher Père Noël, existe-t-il une version qui prépare le petit déjeuner, habille les enfants et les emmène à l'école?
Si oui, c'est ça que je voudrais pour Noyel.

J'aime la technologie, si vous saviez.
Et même sans les options sus-demandées, je trouve le concept de simulateur d'aube bien pensé et utile. Ptêtre qu'on devrait le rendre obligatoire hinhinhin.

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08 décembre 2006

blanc cheveu et cheveux blancs

Des fois, je pense à mon avenir, et je m'imagine dans dix ou vingt ans. Je me demande si je réussirai à bien faire mon boulot, si mes enfants ne me traiteront pas de vieille conne, et si les voisins ne pensent pas à tout hasard que je suis une coincée neurasthénique psycho-rigide. Pourquoi s'imposer de telles pensées, c'est quand même de la cruauté mentale de se voir pire que pire, dans une boule de cristal imaginaire... Et puis en fait, je crois que non, je pense plutôt que ça permet d'éviter ce genre d'écueils, de devenir un être humain nul, qui ne pense qu'à/ne vit que par sa goule toute la journée.
Alors que quelques cheveux blancs commencent à faire leur apparition sur mon crâne, je me dis que ces dix ou vingt ans vont passer sacrément vite, et que malgré le message made in botox ou/et lifting que nous font passer les publicitaires et autres voici-gala-closer, il faut bien accepter de ne plus avoir le physique d'une jeune première au bal des débutantes (quoique, la comparaison n'est pas spécialement avantageuse, si? non? si?).

Bref, au départ, je voulais juste parler de ma chute de l'autre jour, ah ah ah, comment je me suis vautrée grave, je courais tellement vite que j'ai loupé trois marches. Maintenant, je suis toute cassée et je marche comme une mamie, j'ai mal aux cuisses, et un peu au dos, mais plus trop à la cheville. J'ai aussi des bleus sur les jambes. Tout ça pour trois marches pourries qui n'avaient rien à faire là.

Et puis j'ai vu un cheveu blanc ce matin...
Alors j'ai pensé à l'année dernière. Et que le machin qui débranche/essaie de rebrancher, débranche/essaie de rebrancher, débranche/essaie de rebrancher mes enceintes était encore dans mon ventre. C'est un message ou bien? Après il essayait de rebrancher la fiche dans sa lumi'ball vtech (je suis le chien wouf wouf je suis le chat maouw maouw). Las du câble, et muni d'une énergie digne d'une duracell, il sortit tous les livres de la bibliothèque (ses préférés: un documentaire sur la vache, et l'intégrale de Charles Baudelaire). Finalement, las du non sans cesse rebâché, il se précipita sur le radio-réveil cd, et réussit à l'allumer, dieu sait comment, moi-même ayant du mal à le mettre en marche. Quelle ambiance. Et moi, avec mes cuisses froissées, je peinais à suivre. Je fais trop pitié, il en profite.
Qu'il était calme sur son tapis, aux prémisses de la reptation! Maintenant, il marche à quatre pattes à la vitesse du son (pratique) et ensuite, se met debout, et se permet l'exploit de parvenir à faire trois fois le tour du salon sans mettre les mains par terre.

Finalement, pour mon confort physique, je ne suis pas pressée qu'il marche, tiens.

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06 décembre 2006

glamour is on my side

En courant comme une grande folle que je suis dans le centre commercial (ouh la vilaine consommatrice que je suis!), je me suis vautrée puissance quinze et j'ai loupé trois marches.
Aïeuh
Mais!
Ouïe.
Je me suis tordu la cheville au passage, la douleur a été fulgurante. Merci aux vingt mille personnes qui m'ont aidée à me relever, j'ai du m'agripper au bras d'une femme enceinte.
Verdict: j'ai très mal.
L'honneur est cependant sauf, c'est la cheville gauche, et justement, c'est cette jambe-là que j'ai épilé (et pas l'autre, flemme oblige).
Le dieu du glamour veille sur moi.

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05 décembre 2006

moins fois moins égalent plus

Aujourd'hui, un jour moins. Y'a des jours plus, et des jours moins. C'est plutôt moins, aujourd'hui, en fait, j'en arrive à radoter en cette fin de journée, et à caser trois mots différents en trois lignes, ouéé, record battu de la nullité bloguesque.

Tout a pourtant bien commencé, puisque chonchon a quasi fait une grasse matinée, et le tour de l'horloge par la même occasion, ce qui est quand même la première fois depuis sa naissance (ou alors j'ai oublié, ce qui est fort possible, étant donné mon coefficient neuronal du jour).
Après, c'était un peu la cata, en retard à l'école, la course sous la bruine, je déteste ces rafales de vent dans la goule genre brumisateur force 8 qui te laisse les marques des gouttes d'eau et te décolle le cuir chevelu en même temps.
Je rentre chez moi, Pierre Richard n'avait pas été top efficace niveau vaisselle et rangement. Je crois que je développe une aversion complète pour certains matins, en fait. Un tas de bourdel tellement énorme envahit mon bureau, j'ai pourtant l'impression de ranger tous les jours, mais le jour d'après ça revient, aussi vite qu'une balle de jokari dans la face.
J'ai décidé de laisser ça en plan.
Après le déjeuner, et le raccompagnage de gamines à l'école sur une pente à 58% (le matin, elle est à 5, ça monte au fur et à mesure de la journée), Chonchon refuse de faire sa sieste et fait le fou dans son lit, puis dans le salon, puis dans son lit. Je crois qu'il développe présentemment une double conjonctivite, il a le dessous des yeux plissés (dans le sens avec des plis) et la croûte au coin, pas follichon staffaire.

Ayant pris en compte cette donnée, je le mets dans l'écharpe puis pars faire quelques courses. Aussitôt mis là-dedans que le pépère s'endort illico, si c'est pas de foutage de cheutron en puissance, ça, on se demande bien ce que c'est. Du coup, j'en profite pour faire un tour dans le parc et une mamie me dit:"comme j'aurais aimé qu'on me porte comme ça, enfant" (et moi donc, madame, même là, je ne dirais pas non, mais je ne vois pas du tout qui serai à la hauteur). Que je prends des photos nullaches avec mon portable, que je te mate les feuilles qui tourbillonnent, elle est belle la vie, si si si. En rentrant, je passe au supermarché du coin, et là, tenez vous bien, vazy les remarques débiles abruties voire crétinissimes:

(chonchon endormi dans l'écharpe, rien ne dépasse)


- Hooooooo y'a un bébé là dedans? Mais il peut RESPIRER??

- Ha mais madame, il peut respirer votre bébé?

(Limite je m'attendais à ce qu'ils me disent: mais il est VIVANT votre bébé, madame?)

Un autre papy :
- Il peut respirer votre bébé?
Une mamie:
- Ben oui, justement, je vous regardais, et je me demandais...
La caissière:
- On ne le voit pas, il respire?
Moi:
- Ben oui, m'enfin, je cherche à l'étouffer, il ronfle encore.
La caissière:
-Ah ben non, c'est pas ce qu'on voulait dire. Il doit être habitué (sous entendu: à étouffer)(119) à être porté là-dedans. Et ça vous fait pas mal aux épaules (sisi put*ain, ça déchire, j'ai mal au dos, une douleur de folie, pouvez même pas imaginer et comme je suis maso, je continue).

Cinq personnes me faisant la MEME remarque dans une zone de 2m². Incroyable. Ils ont été rassurés, lorsque chonchon s'est mis à grogner, sans doute réveillé par la connerie.

Ensuite, je sors de l'endroit, il se met à flotter. Je passe récupérer mon parapluie. On part chercher les enfants à l'école. Je dépose Angel et PitiGasson à l'abri, au cinéma local. Je file. Tiens, la côte est à 72% ce soir! Sympa. Je récupère Mini, puis Nounette, et là, croyez moi ou non, il se met à pleuvoir, mais d'une force! Genre quelqu'un qui aurait pris un grand seau géant et l'aurait déversé d'un coup pile poil là où on était. Le parapluie devient un accessoire dérisoire, mais d'une inutilité crasse, vraiment. Je plante mes filles, limite trauma déjà par la flotte, sous le préau, et court (encore en montée, je suis héroïque, enfin, je me sens héroïque, c'est toujours ça de pris) chercher la Lutine. J'essaie de slalomer entre les grosses gouttes, mais ces con*nasses s'écrasent sur mon futal, j'ouvre le parapluie de la Lutine, en plus du mien (à moins que ça soit l'inverse, je crois me souvenir que j'avais ouvert son pépin en preums). Le parapluie vole, vous comprendrez pourquoi, jusque dans les mains de la Lutine, qui court à mes côtés jusqu'au préau. On récupère mes nanas et on décide de rentrer, malgré le déluge, qu'à côté la bible, elle n'a plus qu'à aller se rhabiller.
La rue pourrite toute cabossée se met vite à ressembler à un parc aquatique. Le vent décolle les baleines des pépins, punaise, c'est moi Mary Poppins, sa mère la truie, c'est moi! Je vole avec les gamines sous le bras et comme je suis un radiateur ambulant, personne n'est mouillé! Ouééééé! Hum.

On arrive au ciné trempés comme des soupes, heureusement que j'avais acheté des brownies synthétiques, des rations de survie 87.6% de sucre.

Nous avons pu échapper provisoirement au déluge, it's a mirakeul. Nous sommes des héros qui avons réussi à sortir ALIVE de la tempête, fortiches les tites gonzesses avec leurs pébrocks qui servaient à queud, elles ont été courageuses, parce qu'il fallait du mérite pour ne pas décoller avec la force du vent (énergie éolienne, voilà comment elle vole, Mary Poppins).

J'ai les pieds qui nagent dans environ deux centimètres de flotte, it's the inondachionne inside my shoes, mon futal est conceptuellement trempé, je me transforme en bourgeasse hystérique (faut dire que j'y ai échappé belle).
Plus tard, Pierre Richard m'apportera des fringues sèches afin que je puisse regagner mes pénates sans attraper une pneumonie de la cuisse. Béni soit-il, ce saint homme, je lui ferai sa messe de minuit, croyez-moi. Ce soir (ou pas).

Juste une dernière petite revendication: en décembre, théoriquement, il est censé neiger, et pas tomber des trombes d'eau qui mouillent. Merci. Neige. Maintenant.

Aujourd'hui donc, jour moins. Pas négatif, mais moins. Sauf au niveau de l'hydratation faciale et pédestre, voire du mollet (je dis ce que je veux, mon cerveau s'est également fait hydrater les neurones).

Bisous les gens.

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04 décembre 2006

highway to hell

Quelque chose gronde par ici, et je peux vous dire d'avance que ce n'est pas la révolution. Au contraire. C'est mon Pierre Richard. Il m'inquiète. On dirait qu'il ne se rend pas compte, je vous assure, c'est effrayant au plus haut point.
Il m'a dit l'autre jour: "C'est fou comme je peux être bordélique, au boulot".
Ah oué. Balancé comme ça sans une once de remords. J'imagine tout à fait ce que ça peut être, parce que je vois tout à fait comment il fonctionne:

- Sa mission quotidienne consiste à laver la vaisselle. C'est quand même pas super compliqué, la vaisselle. Chiant, je conçois. Justement, on sent dans les résidus de bouffe qui restent sur les assiettes, les couverts et les casseroles qu'il trouve cette tâche over pénible. Bah faut pas s'étonner que les gamins chopent la gastro, les bactéries s'en donnent à coeur joie dans la crasse, pour peu que je m'en aperçoive pas (jetez moi la pierre), le matin, avec mes yeux collés et la bouche pâteuse, dans le brouillard absolu. Oh tiens, justement, je peux deviner ce que les enfants ont mangé le midi sans qu'on me le dise, c'est un peu mon pouvoir à moi.

- Après le lavage, y'a le rangement. La vaisselle, d'une propreté douteuse, stagne dans ses propres miasmes, sur l'égouttoir sur-blindé. Vous connaissez le jeu du mikado? Là c'est un peu pareil, vous prenez un truc, faut faire gaffe que tout le reste ne vous tombe pas sur les pieds. Aïe. Et le pauvre homme a une façon bizarre de tout mettre sur l'égouttoir: les couverts dans les verres (les moisissures ont le temps d'arriver pendant la nuit), les choses qui cassent en équilibre. C'est un peu un jeu, finalement, le matin, les yeux collés, la bouche pâteuse et dans le brouillard absolu.

- Le linge. Tout ça ne s'est pas arrangé du tout. Surblindage du lave-linge, déjà. Vraiment, ça me répugne, de fourrager dans le tambour à la recherche de linge crados à retirer. Bon, hier, il était tout fier de lui parce qu'il avait rangé ses fringues dans le placard (première mondiale), viré plein de trucs moches (pas tout, malheureusement), sauf qu'il trouve toujours une belle (sic) chemise à récupérer du tas d'affrosités, et que cette chemise est encore à l'heure qu'il est en train de trainer. J'en fais quoi? Je la jette, ce qui impliquerait le déni de l'effort de rangement qu'il aurait accompli hier? Remarquez, je pourrais toujours dire que je ne l'ai jamais revue, et que ouioui, il l'a mise à la benne et que nonnon, on ne reverra plus jamais ce bout de tissu. J'hésite.

- Les trucs qui traînent. Pas qu'un peu, je vous le dis. J'habite avec un spécimen d'homo sapiens qui entreprend plein de petites constructions, fabrications et autres bricolages divers sans jamais trop les terminer. Exemple: il ramasse n bouts de bois dans la forêt, les taille plus ou moins, et fabrique pendant des heures une petite maison en bois. Un petit radeau aussi. Sauf que la petite maison, pas très solide, fut posée en équilibre sur le radiateur. Qu'arriva t'il à la cabane du trappeur? Elle s'écrasa au sol. Répandant tous ses murs et son toit dans la cuisine. L'architecte pris tous les morceaux de bois, et décida de ne pas reconstruire son oeuvre. Tout ça traînasse dans le placard sous l'évier, je n'ose pas les jeter, j'ai peur de le vexer.
Autre chose (ou devrais-je dire: précepte voire principe de base): ne JAMAIS ranger ce qu'on a déranger, et ne JAMAIS le remettre à sa place. Quand on habite à cinq dans 58m², il faut de l'organisation, que tout ait une place, sinon c'est vite le bronx. Je passe mon temps à ça, si on regarde bien.

- Le bricolage. Le vrai, l'utile, l'indispensable. Par exemple, ça fait trois mois que je lui demande de changer la porte de la chambre de chonchon. C'est une porte coulissante, et mon bébé s'est déjà coupé deux fois assez profondément en jouant avec et en mettant ses petits doigts sur le rail. Je hais cette porte, elle est moche, elle se désaxe, elle abîme les doigts et chonchon joue tout le temps avec. Je suis tout le temps obligée de dire "NON NON NON PAS LA PORTE". Relou. Pierre Richard prend les cotes, va même à point P, et revient un quart d'heure après sans rien, il n'a pas trouvé. "Je ferai ça le WE prochain". Ah tiens, c'est ballot, je bosse ce week-end, je n'ai pas le temps de m'occuper de la porte. Voilà, ça fait un mois. Devrais-je entreprendre les travaux moi-même et exploser cette porte avec une masse pendant qu'il est au taf? Aller moi-même chez le vendeur de portes pour lui exposer mon problème et le supplier de venir faire les travaux, j'en peux plus, monsieur, s'il vous plaît, soyez Bon, je vis avec un adepte de la procrastination, mais à ce point, je me permets quand même de penser qu'il s'agit plutôt du meilleur partisan du moindre effort du monde entier.

Je ne vous parle même pas de Pierre Richard qui (essaie de changer) change un fusible. Allumer-éteindre allumer-éteindre allumer-éteindre, ah ben pourquoi ça marche pas?! (ton surpris). Il a révolutionné le disjoncteur, ça nous a fait un mini-pestacle de Noyel, tous ces sons (ah merde put*ain ça m'énerve pourquoi ça marche pas bourdel! grr grr brr grr) et lumières (jour/nuit, njour/nuit). Top l'éclate. Finalement, il a du trouver la solution pendant la nuit, il a eu une révélation lors d'un rêve, l'ange Plombs a resplendi de toute sa lumière dans son cerveau, parce que dimanche matin, mirakeul, ça a fonctionné. Après moult trifouillages, la lumière fut de retour dans la cuisine. Il avait quand même préparé un campement de fortune, avec une lanterne, on ne sait jamais.

Ah ben comme ça, je rigole bien, vous me direz, je ne m'ennuie jamais.
Et à sa déclaration:"Ce que je peux être bordelaïque, au boulot, truc de ouf", je lui ai répondu "mon chéri, retire "au boulot", c'est vraiment deux mots de trop".

Au prochain épisode, Pierre Richard au pays des mots, et surtout des diminutifs à la con, si vraiment, j'insiste.

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01 décembre 2006

argile, mon amie

C'est la nuit dernière que la gastro vint cogner à ma porte, ce pour la troisième fois en deux mois. Bien que j'ai pensé tout d'abord mettre fin brutalement à mes jours par n'importe quel moyen, j'ai ensuite réalisé que je ferai trois orphelins (nids à crobes) sur cette planète, et comme je suis quand même soucieuse du bonheur d'autrui, j'ai finalement décidé de rester dans le repaire à miasmes qui me sert vaguement de résidence principale. Comme on s'en serait aperçus, je ne suis plus maîtresse des lieux, et quand je me suis rendue compte de cette usurpation, j'ai crié, criéhééhé Aline, pour qu'elle revienne. Après m'être calmée, j'ai appliqué la maxime bien connue, citation de Wolverine "La meilleure défense, c'est l'attaque". Donc j'ai pris mes petits gants roses (petits étant relatif), mes éponges, mon baril d'eau de javel, mon seau, sans oublier le nettoyant ménager fraîcheur des cimes (ou des champs? chais plus).


Parce que ça suffit bien, les bactéries leurs mères les truies et les microbes, leurs mères les putasses, qui se développent chez moi si vite qu'on se demande si un jour, le ménage a déjà été fait. Ras la foufoune des gastros, moi j'en peux plus, ça me sidère d'avoir pu supporter la triple gastro en double piqué il y a quinze jours sans péter le boulard. Je ne sais pas si j'ai pu conserver un certain équilibre mental (en fait si, puisque je n'ai pas réussi à dîner devant qui vous savez sur la deux hier soir, j'avais les neurones qui se culbutaient dans l'espoir d'en finir). Bref.
J'ai commencé par les toilettes (pas ragoûtant, hein).


Et sur ma lancée, hop, la salle de bains. Et là: oh my god. Disaster. J'ai viré deux sacs poubelle entiers de produits périmés, de trucs inutiles, de boites vides de nivea for men, des bouteilles vides d'adoucissant datant de 2001. J'ai réussi à trouver une pompe pour gonfler la piscine, des cintres cassés, des trucs tellement pourris qu'on se demande comment c'est possible qu'on ai juste attrapé des gastros, et pas la mixomatose ou la peste bubonique.


J'ai même retrouvé une bougie.

J'ai rangé les étagères, les placards, tout vidé, tout nettoyé, tout remis (enfin, tout sauf le contenu des sacs poubelle qui contiennent maintenant -ne le dites pas trop fort- le tapis collector pour waters [vous savez, le truc à encoche qui s'adapte pile poil et qui chope toutes les merdes, c'est le cas de le dire?] de Pierre Richard, cadeau de sa maman en 2000. Sous le lavabo, il vivait une vie paisible pleine de miasmes, de résidus de savon et de poussières. Ah, j'en ai poussé des cris, croyez-moi.

Mais mais mais

*musique dramatique*


J'ai posé le marche-pied en équilibre sur le meuble ikéa, qui entre nous soit dit est le meuble le plus laid du magasin, mais le moins cher, ça joue, et aussi le moins solide, ça joue aussi. Sauf que j'avais oublié une donnée dans l'équation: le sac d'argile verte dans un tupperware (sans le couvercle, sinon, pas drôle). Ce patachon vivait tranquillement là-haut en attendant le samedi, jour béni où je me fais mon petit masque capillaire (l'argile, très bien pour femmes au cuir chevelu pourri fragile comme le mien).

Petite argile, si pressée de retrouver mes cheveux, m'a regardée avec ses yeux de folle, et s'est déseperemment jetée sur moi (bon ok, le marche-pied maudit l'a poussée), hop, et s'est ensuite écrasée par terre. Elle s'est loupée la grognasse, car le sachet reste pas mal rempli, quand même. Vive le masque capillaire du samedi!

Sauf que j'en avais partout:



Bouhouhou, on dirait que je me suis roulée dedans.

J'avais présentement les cheveux de Mamie (ça me permet de visionner le futur), avec une espèce de poussière d'argile collée à mes tongs, à mon jean, à ma télé bourdel et aussi à mon clavier, partout. Quelle merde! Chonchon hurlait dans son parc (qui n'avait pas servi depuis trois mois au moins.

Et ma salle de bains ressemblait à ça



Une grande déprime m'envahit alors.

J'ai du continuer à nettoyer.
Moi qui voulait enlever toutes les petites bactéries de l'évier, du frigo, du sol de la cuisine, je n'ai plus assez d'énergie. Bah oui, vous vous doutez bien que je n'ai pas laissé ma salle de bains dans un foutoir pareil. J'ai failli appeler SOS NMA (SOS nettoie mon appart'), mais le numéro ne répond pas. Ma salle de bains est super bien rangée, super impeccable, l'odeur, c'est l'annexe de la piscine municipale, mais tout va bien, je n'attraperai pas la gastro dans la baignoire, quand j'irai me laver les cheveux, pas plus tard que maintenant.

Je vais rester dedans, tiens.



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